600 personnes ont assisté à la commémoration de la mort de Kendal Breizh, a.k.a. Olivier Le Clainche, un militant révolutionnaire breton qui avait rejoint la lutte de libération au Rojava. Après avoir combattu Daesh, il s’était porté volontaire pour combattre l’invasion turque dans le Canton d’Afrin. Depuis son arrivée dans le Nord de la Syrie, Kendal était devenu commandant YPG et avait choisi de défendre son engagement à visage découvert dans une vidéo publiée par le YPG Press Office, alimentant le débat sur les internationalistes qui défendent la révolution du Rojava.

L’hommage public s’est tenu à Carhaix (Karaez). La première partie de la journée était consacrée aux luttes au Kurdistan, avec la diffusion du film « We Need to take Guns » (une série d’interviews de combattants du Bataillon International de Libération) avec une intervention du Secours Rouge International. La secrétaire du SRI a parlé des nombreux martyrs internationalistes, kurdes, arabes et rojavis qui sont tombés dans l’actuelle bataille d’Afrin. Elle a également parlé du parcours de Kendal Breizh, combattant dans l’unité « YPG International » jusqu’à devenir commandant de cette unité à Afrin. La diffusion du film a été suivie par la projection de la vidéo du YPG International à Afrin avec l’intervention de Kendal Breizh.

Une série d’hommages et d’interventions solidaires ont constitué la seconde partie de la journée. Plusieurs organisations indépendantistes bretonnes (dont Breizhistance et plusieurs structures associatives que Kendal avait longuement cotoyé comme les écoles en langues bretonnes, la radio en langue bretonne, etc), kurdes (dont la représentation officielle du Rojava à Paris, l’Académie Internationale YPG), Alternative Libertaire, le Parti Communiste du Finistère, le NPA, les Amitiés Kurdes de Bretagne, le Secours Rouge International (qui a rappellé l’importance des campagnes de soutien aux internationalistes et aux unités de femmes combattantes, l’association des anciens prisonniers politiques bretons, et d’autres. L’hymne de l’Armée Révolutionnaire Bretonne a été repris par la salle et des artistes bretons et kurdes ont joué quelques morceaux entre les hommages. La journée s’est terminée par la lecture d’une lettre écrite par Kendal au cas où il tombait en martyr.

Un stand des campagnes pré-citées, qui apportent des pansements hémostatiques Celox sur les lignes de front du Rojava et de Shengal était tenu par le Secours Rouge de Belgique et le collectif de femmes bretonnes « Shengal Breizh » a permis de récolter de nombreuses donations. En tout, la tenue des stands et les bénéfices du bar ont permis de récolter un millier d’euros qui bénéficiera aux deux campagnes (rojava.xyz et shengal.xyz).

D’autres hommages ont été rendus dans l’État français, comme à Toulouse où 300 personnes ont manifesté en solidarité avec Afrin et en hommage à Kendal Breizh, à l’appel de la Maison Franco-Kurde Midi-Pyrénées et de l’OCML Voie Prolétarienne.

Voir les vidéos sur la page Facebook de Bretagne-Infos.org

Des centaines de personnes ont assisté à la commémoration.

Stand de la campagne de solidarité avec les femmes combattantes de Shengal et du Rojava.

Stand de solidarité avec les internationalistes du Rojava

Des centaines de personnes ont assisté à la commémoration.
Stand de la campagne de solidarité avec les femmes combattantes de Shengal et du Rojava.
Stand de solidarité avec les internationalistes du Rojava

Toutes les infos sur www.1mai.xyz

Appel

Partout dans le monde, les résistances des exploité.e.s répondent aux attaques des exploiteurs. Dix ans après la “crise de 2008”, ces offensives se succèdent, encadrées par les gouvernements successifs qu’ils soient sociaux-démocrates, ou libéraux et nationalistes flamands. Le capitalisme prétend dépasser la “crise”, alors qu’il n’a jamais cessé de la porter.

Chaque année, le capitalisme impose des cadences plus dures, des conditions plus précaires aux travailleuses et aux travailleurs, et une marginalisation plus insoutenable pour ceux et celles qui sont poussé.e.s hors du radeau. Qu’il se déclare en crise ou non, il ne cesse de nous demander plus de travail chaque semaine et plus de flexibilité. Lorsqu’il achève de terroriser les exploité.e.s avec le spectre de l’exclusion sociale, il les remplace par des caisses automatiques comme à Carrefour, il les force à se transformer en faux-indépendants comme à Deliveroo. Pour ceux et celles qui sont exclu.e.s, il renforce toujours les contrôles, la marginalisation, la précarisation, la paupérisation, avec la collaboration des bureaucraties syndicales.

À l’intérieur de la forteresse Europe, l’épouvantail islamiste a permis l’imposition d’un état d’urgence permanent, d’une surveillance généralisée, de perquisitions judiciaires ou extra-judiciaires simplifiées (comme les nouvelles visites domiciliaires), du fichage systématique de tou.te.s ceux et celles qui résistent à l’ordre établi. La Belgique n’a mis que quelques jours à utiliser ses législations anti-terroristes pour extrader le militant belgo-turc Erdal Gokoglu vers l’Allemagne, où il sera jugé pour avoir lutté contre le régime fasciste d’Erdogan. Les États systématisent toujours plus le fichage, l’enfermement et la déportation des sans-papiers, même lorsque cela les renvoie vers la faim, la torture, la prison, la guerre et la mort.

En-dehors de la forteresse, les forces impérialistes continuent à s’arracher les pays “dominés”, du Maghreb à l’Afrique et au Moyen-Orient, continuant à semer la désolation à travers la Lybie, la Syrie, l’Irak, la Palestine, le Yemen. Les peuples kurde, arabe, syriaques et tant d’autres, sont victimes de la sauvagerie de l’État turc, dans son attaque contre le Canton d’Afrin et contre le Rojava. Attaque menée avec la bénédiction des impérialismes américain, russe, européen, ce qui démontre (mais personne n’en doutait) que la brève alliance conjoncturelle avec les forces kurdes face à Daesh n’était qu’un épisode tactique. Ses alliances stratégiques, l’impérialisme les réserve aux forces les plus réactionnaires, pétromonarchies ou mouvements salafistes.

Les réformistes et les sociaux-démocrates organiseront comme chaque année une “fête” du Premier Mai pour occulter que l’heure n’est pas à la fête, mais au combat. Nous devons construire l’unité des forces révolutionnaires à travers l’unité de la classe des exploité.e.s, en dénonçant l’exclusion des racisé.e.s, l’expulsion des sans-papiers et la domination masculine. Diviser notre classe est une priorité de la classe dominante, et ses gouvernements successifs reprennent pour ce faire à leur compte des pans entiers de l’agenda des mouvements fascistes. Le mouvement de solidarité directe avec l’hébergement de sans-papiers et la libération de la parole des femmes confrontées aux violences sexistes montrent que la résistance est possible.

L’heure est aussi à la solidarité, avec tou.te.s celles et ceux qui luttent, avec tou.te.s celles et ceux qui sont emprisonné.e.s pour avoir mis en pratique les idéaux révolutionnaires. Ils et elles sont des milliers, enterré.e.s vivant.e.s, à témoigner chaque jour de la férocité capitaliste, à témoigner de la recherche actuelle de nouvelles avancées révolutionnaires.

Luttons contre le fascisme, le racisme et le patriarcat, contre le capitalisme et ses États ! Solidarité avec les peuples en lutte, avec les travailleurs et travailleuses en lutte, avec les prisonnièr.e.s politiques. Organisons le camp révolutionnaire !

La manifestation du “1er Mai Révolutionnaire” démarrera de Saint-Gilles pour rejoindre la manifestation “1er Mai de Lutte” appelée par la CGSP ALR.

1er Mai Révolutionnaire

Le militant anarchiste Konstantinos Giagtzoglou a arrêté sa grève de la faim et de la soif après la réunion du Comité de transfert des prisons, qui s’est tenu le vendredi 2, et qui a accepté sa demande de transfert à la prison de Korydallos. Accusé d’appartenir à la Conspiration des cellules de feu et d’envoyer des colis explosifs aux institutions européennes et à l’ancien Premier ministre grec, il avait entamé une grève de la faim le 21 février et une grève de la soif depuis le 25 février pour exiger son transfert définitif à la prison de Korydallos (voir notre article).

Banderoles de solidarité à Athènes avec Konstantinos Yigtzoglou

Banderoles de solidarité à Athènes avec Konstantinos Yigtzoglou

Bloc de solidarité internationaliste et révolutionnaire avec la résistance à Afrin ce 3 mars à Bruxelles à l’occasion du rassemblement de solidarité avec Afrin..

Depuis plusieurs semaines les Forces Démocratiques Syriennes résistent face à l’attaque du canton kurde d’Afrin par l’armée turque et de ses supplétifs islamistes. En lançant contre Afrin la deuxième armée de l’OTAN, Erdogan cherche à écraser la révolution qui se déroule dans le nord de la Syrie et son modèle, le confédéralisme démocratique. Cette agression s’inscrit dans la continuité de la politique de l’État turque contre ses minorités (kurde, arménienne, alévie…), contre le mouvement ouvrier et contre les forces révolutionnaires de Turquie. Dans le droit fil de leur complicité stratégique avec la Turquie, après avoir utilisé les SDF contre Daesh, les puissances impérialistes laissent cette agression se commettre et, si promptes à les dénoncer par ailleurs, ferment les yeux sur les bombardements des populations civiles.

Cependant Afrin n’est pas seule, partout dans le monde des actions et des manifestations de solidarité ont lieu contre cette invasion. Le 3 mars se tiendra à Bruxelles un rassemblement pour soutenir la résistance à l’invasion turque. Pour marquer notre solidarité nous appelons les communistes, anarchistes et antifascistes en Belgique à former un bloc lors de ce rassemblement pour affirmer de manière visible notre solidarité révolutionnaire avec le Rojava.

Ce bloc donnera aussi une visibilité militante à la campagne de solidarité internationale qui apporte depuis plusieurs années du Celox (Des pansements anti-coagulants pour lutter contre les hémorragies, première cause de décès lors des combats) aux combattant.e.s du Rojava. Lancée par le Secours Rouge, cette campagne regroupe maintenant plusieurs dizaines d’organisations révolutionnaire en Europe. Elle a permis de récolter plusieurs dizaines de milliers d’euros et d’envoyer plusieurs centaines de pansements, sauvant ainsi un nombre conséquent et croissant de défenseurs du Rojava démocratique.

Vive la résistance populaire à Afrin, vive l‘internationalisme révolutionnaire !

Rendez-vous place Poelaert samedi 3 mars de 14h à 17h.
www.rojava.xyz

Bloc révolutionnaire en solidarité avec Afrin ce samedi 3 mars

Bloc révolutionnaire en solidarité avec Afrin ce samedi 3 mars

Vendredi 24 et samedi 25 février, de multiples attaques coordonnées au cocktail molotov ont été menées contre la police anti-émeute dans le quartier d’Exarchia à Athènes en solidarité avec le militant anarchiste Konstantinos « Dinos » Yigtzoglou.

Dinos Yigtzoglou a été arrêté en novembre 2017 dans le cadre de l’affaire de l’attaque par lettres piégées contre l’ancien premier ministre Lucas Papademos (voir notre article) et était détenu depuis à la prison de Korydallos. Pour s’opposer à son transfert vers la prison de Larisse, il a commencé une grève de la faim le 21 février pour demander son transfert permanent à la prison de Korydallos. Le 25 février, la police a emmené de force Dinos Yigtzoglou vers la prison de Larrisa. En réaction une action d’occupation des prisonniers de Korydallos a eu lieu pour demander son retour. Suite à ce transfert de force, Dinos Yigtzoglou a débuté une grève de la soif.

Attaques en solidarité avec Konstantinos

Attaques en solidarité avec Konstantinos

En octobre 2017 à Penza six anarchistes et antifascistes étaient arrêtés par des agents du Service fédéral de sécurité sur une accusation de création d’un groupe terroriste. A cette époque, des raids policiers avaient visé des maisons d’anarchistes et d’antifascistes dans toute la Russie. Une nouvelle offensive policière a commencé en janvier. Un antifasciste Victor Filinkov a été enlevé par le service de sécurité à Saint-Pétersbourg. Les agents l’ont torturé dans la forêt proche de la ville jusqu’à ce qu’il admette sa participation à ce prétendu groupe anarcho-terroriste appelé le « net » qui aurait des cellules dans plusieurs villes. L’avocat de Filinkov dit qu’il n’a jamais vu d’aussi graves traces de torture sur un détenu. Un autre antifasciste, Ilya Kapustin, a également été menacé et maltraité par les agents de la sécurité, mais a refusé de s’incriminer et a été libéré sous caution.

Une campagne de solidarité avec les anarchistes réprimés en Russie aura lieu du 5 au 12 février. Adresse de contact: media_ns@riseup.net
Pour écrire à Viktor en prison: VIKTOR SERGEEVICH FILINKOV,
UL. SHPALERNAYA, D. 25, G. SANKT-PETERBURG,
191123, FÉDÉRATION DE RUSSIE
Collecte de fonds: Pay Pal abc-msk@riseup.net (Attention! Envoyer avec un tag « 205 »)

Semaine de solidarité avec les anarchistes russes

Semaine de solidarité avec les anarchistes russes

Le 25 janvier 2018, Tamara Sol a été à nouveau transférée, cette fois de la prison de Rancagua à la section de sécurité maximale de la prison de Santiago. L’origine de ce transfert est une tentative d’évasion de la prison de Valparaiso. Cette section à sécurité maximale se trouve à l’intérieur de l’unité de haute sécurité d’une division pénitentiaire dans une prison pour hommes, avec un régime disciplinaire strict. Une autre prisonnières politique, Marcela Mardones, liée au FPMR (Front Patriotique Manuel Rodriguez, une organisation de guérilla issue -et en rupture- du Parti communiste chilien) et condamnée pour l’exécution du sénateur d’extrême droite Guzman en 1991, y est déjà détenue depuis juin 2017.

Tamara Sol

En septembre 2014, Juan Flores, Nataly Casanova et Enrique Guzman étaient poursuivis dans le cadre d’une enquête pour des attaques explosives contre des postes de police et des lieux liés au métro. La procédure se faisant sous la juridiction antiterroriste, la détention préventive a duré trois ans et le procès près de neuf mois. Le 21 décembre, le verdict suivant a été rendu : Enrique et Nataly acquittés de toutes les accusations et Juan Flores déclaré coupable pour les explosions des stations de métro Los Dominicos et Sub Centro.

Pour la première fois, le tribunal a utilisé la loi anti-terroriste pour condamner, après une série de refus pour d’autres affaires. Le jugement définitif sera finalement rendu le 15 mars 2018, lorsque seront détaillées la condamnation et les années de prison infligées à Juan Flores. Dans l’après-midi du jeudi 21 décembre, Enrique Guzman et Nataly Casanova ont respectivement quitté le quartier de haute-sécurité et la prison de San Miguel. Quelques jours plus tard, on a appris qu’une nouvelle enquête était ouverte contre Enrique suite à une plainte d’un des avocats des parties civiles pour « menaces »

De gauche à droite : Guillermo Durán Méndez, Natalie Casanova Muñoz et Juan Flores Riquelme

De gauche à droite : Guillermo Durán Méndez, Natalie Casanova Muñoz et Juan Flores Riquelme

L’Association des Prisonniers Bulgares, fondée à l’initiative du prisonnier antifasciste Jock Palfreeman, appelle à la solidarité internationale alors qu’elle se mobilise contre les abus qui ont lieu notamment dans la prison de Sofia. La situation déjà difficile des prisonniers a empiré depuis avril 2017, lorsque Peter Krestev a été réinstallé comme directeur de la prison.

Celui-ci avait été démis de ses fonctions et son remplaçant avait procédé à plusieurs réformes, les premières depuis le début des années 1990, comme l’installation de caméras dans des locaux où les matons torturaient les prisonniers. Mais ces réformes n’ont pas fait long feu au retour du directeur Krestev. Son administration protège également les gangs de narcos qui font la loi dans la prison. Récemment, ceux-ci ont violé un autre prisonniers avec du piment, au beau milieu de la cour de promenades, sous l’oeil de la caméra. Les rackets, agressions et viols avaient déjà lieu auparavant, mais le fait qu’elles ne se produisent plus derrière des portes closes en dit long sur la complaisance de l’administration pénitentiaire. Qui plus est, le directeur diminue les temps dans la cour, interdit aux prisonniers de jouer au football, ferme l’accès aux espaces de travail laissant les prisonniers dans l’ennui. L’Association des Prisonniers Bulgares se mobilise donc (c’est la première fois qu’une telle mobilisation a lieu dans les prisons bulgares) pour la destitution du directeur Krestev. Elle appelle à la solidarité internationale et notamment à des manifestations devant les représentations bulgares, afin d’éviter également que le mouvement ne soit étouffé par la répression dans le silence.

Plus d’infos et dates sur la page Facebook de l’association.

Des militants de l’Association des Prisonniers Bulgares.

Des militants de l'Association des Prisonniers Bulgares.

Nikos Maziotis, prisonnier de l’organisation Lutte Révolutionnaire, a été l’objet d’une agression aux intentions manifestement homicides de la part d’un gang de prisonniers. Ceux-ci se sont présentés à dix dans sa cellule et, après avoir lui avoir demandé, « c’est toi Maziotis qui joue aux durs? », l’on agressé. Maziotis, qui était en grand état de faiblesse en raison de la grève de la faim de 36 jours qu’il venait de terminer (voir notre article), a résisté à l’agression mais n’a dû son salut qu’à l’intervention rapide et solidaire des prisonniers turcs et kurdes détenus dans la même aile. Nikos a été blessé à la tête, aux côtes et à l’abdomen et a dû être transféré à l’hôpital de la prison. Nikos ne connaissait pas ses assaillants.

Nikos Maziotis

Nikos Maziotis