La loi anti-squat a été votée ce 5 octobre à la chambre des représentants. Cette loi visant à criminaliser l’occupation d’immeubles ou d’habitations vides permettra des peines allant de 15 jours à 2 ans d’emprisonnement et une amende allant de 26 à 300€. Elle supprime aussi l’inviolabilité du domicile de fait qui protégeait jusqu’alors les occupations contre la police et les propriétaires.

Manifestation contre la loi anti-squat ce vendredi 13 octobre, Porte de Namur (Bruxelles) à 18h. Une autre manifestation aura également lieu le 1e novembre, lieu à déterminer.

Manifestation contre la loi anti-squat

Manifestation contre la loi anti-squat

Le jugement a été rendu aujourd’hui dans l’affaire du Quai Valmy (une patrouilleuse incendiée lors d’une manifestation contre la Loi Travail, un fumigène avait été introduit par une vitre brisée quelques secondes plus tôt). Sept des neuf accusés ont reçu des peines, les deux autres ont été relaxés. C’est une vingtaine d’années de prison distribués aux sept condamnés alors qu’aucune preuve ne vient étayer le discours de la police. L’accusation a tissé sur des « détails » (comme la couleur du caleçon d’Antonin Bernanos). Les seuls éléments apportés par l’accusation: le témoignage d’un policier et de nombreuses photos et vidéos policières, journalistiques ou « amateures », images ne contenant aucune preuve: les manifestants sont tous masqués.

Des peines très lourdes, surtout lorsqu’elles sont comparées à un autre verdict rendu il y a deux jours, celui de Claude Hermant, le militant fasciste, marchand d’armes et indicateur de police qui avait armé le djihadiste Amedy Coulibaly (auteur de « l’attaque de l’Hyper Cacher) entre autres. Il a également écopé de sept ans de prison.

Le détail des peines:
– Angel, relaxé.
– Bryan, 1000€ d’amende (refus prélèvement ADN).
– Leandro, 1 an de prison avec sursis.
– Kara, 4 ans de prison dont 2 avec sursis. Maintien en détention.
– Ari, 5 ans de prison dont 2 ans et 6 mois avec sursis. Maintien en détention.
– Thomas, 2 ans de prison dont 1 avec sursis.
– Nicolas, 5 ans de prison dont 2 ans et 6 mois avec sursis.
– Antonin, 5 ans de prison dont 2 avec sursis. Pas de mandat de dépôt.
– Joachim, 7 ans de prison, mandat d’arrêt.
– Six prévenus sont condamnés à payer « solidairement » 5000€ de dommages et intérêts au syndicat Alliance.

Un rassemblement de solidarité a immédiatement été annoncé pour ce soir à 19h30 à Ménilmontant.

La voiture de police incendiée Quai Valmy

Une manifestation anarchiste a eu lieu samedi à Athènes pour dénoncer les tortures dont a été victime Kostas B., un antifasciste arrêté par la police le 16 septembre dernier à la manifestation à la mémoire de Pavlos Fyssas (voir ici). La manifestation de samedi a eu lieu avenue Alexabdras et s’est dirigée vers le quartier général de la police où lKostas B. a té torturé. Les affrontements ont commencé à la tombée de la nuit dans le quartier d’Exarchia: les manifestants ont lancé des cocktails Molotov et des pierres contre les policiers qui ont fait usage de gaz lacrymogènes. Deux policiers ont été légèrement blessés et une personne a été arrêtée.

Les affrontements de ce samedi à Exarchia

Les affrontements de ce samedi à Exarchia

Le squat de l’Orme (37 rue de l’Orme à Etterbeek) a été expulsé il y a quelques jours. Vers 14h30, une personne qui s’apprêtait à y rentrer a été plaquée au mur par des policiers, les clés du squat lui ont ainsi été prises et une dizaine de policiers ont pu rentrer dans l’occupation. Deux personnes se trouvant dans l’occupation ont été contrôlées et priées d’évacuer, mais l’arrivée de solidaires sur place leur a permis de récupérer une partie de leurs affaires. De nombreux effets des squatteurs sont apparemment restés sur place. Cette expulsion est la dernière d’une longue série, alors qu’une nouvelle loi s’apprête à être votée interdisant le squat en tant que tel alors que des milliers de bâtiments bruxellois restent vides.

C’est vide j’occupe, non à la loi antisquat

C'est vide j'occupe, non à la loi antisquat

Le militant anarchiste italien Ricardo, arrêté et emprisonné depuis le 7 juillet derniers suite aux émeutes contre le G20 à Hambourg, a été relâché ce 5 octobre, suite à une décision de justice le condamnant à 1 an et 9 mois de prison mais avec suspension du prononcé.

La lutte contre le pouvoir ne connaît pas de frontières. Liberté pour Ricardo et tous les autres.

La lutte contre le pouvoir ne connaît pas de frontières. Liberté pour Ricardo et tous les autres.

Le tribunal municipal de Prague a acquitté vendredi les cinq anarchistes accusés de « conspiration pour préparation d’une attaque terroriste », à savoir l’attaque d’un train transportant du matériel militaire (voir notre article). Le tribunal a exprimé ses doutes quant aux mesures prises par la police qui avait infiltré des agents lors de l’enquête (voir ce second article). Il a estimé qu’il n’y avait pas assez de preuves pour réfuter l’argument de la défense selon laquelle l’affaire résultait d’une provocation des agents infiltrés.

Selon l’acte d’accusation, les anarchistes avaient planifié une attaque au moyen d’engins incendiaires sur un train de marchandises avec du matériel militaire. Ils auraient enterré deux engins incendiaires (contenant un mélange d’essence, de polystyrène et d’huile végétale) près du pont ferroviaire à Chuchle, à Prague. Les avocats ont fait valoir que c’étaient les policiers qui avaient proposé cette action, choisi le lieu de l’attaque, et payé eux-même le matériel incendiaire. Les anarchistes risquaient une peine de prison de 12 à 20 ans ou peut-être une peine exceptionnelle, (qui varie de 20 à 30 ans, voire même d’emprisonnement à perpétuité en République tchèque). Le procureur a fait appel.

Le Tribunal municipal de Prague

Le Tribunal municipal de Prague

Nikos Maziotis et Pola Roupa, membres emprisonnés de Lutte Révolutionnaire ont publié une déclaration au sujet de Kostas B., un jeune antifasciste de 16 ans lourdement tabassé par la police grecque lors de la manifestation antifa qui a eu lieu en mémoire de Pavlos Fyssas il y a une dizaine de jours. Kostas est toujours hospitalisé en soins intensifs à l’heure actuelle.

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Affrontements à Athènes

Affrontements à Athènes

Le procès d’accusation de Riccardo aura lieu le 5 octobre à 9h au tribunal d’Altona à Hambourg (Max Bauer Allee 91). Le procès sera ouvert mais on ne sait pas encore si le jugement aura lieu le même jour ou sera reporté à une date ultérieure. Il risque deux ans de prison pour perturbation de la paix, attaque par assaut et résistance. Concernant la censure de son courrier, il n’y a pas eu de blocage systématique mais certains courriers ont été censurés (au moins 3 jusqu’ici, une carte postale, une lettre et une enveloppe contenant des journaux de contre-information hambourgeois).

Riccardo est un militant anarchiste, c’est l’un des six militants italiens toujours détenus à Hambourg suite au G20.

Son adresse:
Riccardo Lupano
Jva Billwerder
Dweerlandweg 100
22113 Hamburg
Germany

Complicité et solidarité avec les prisonniers d’Hambourg

Complicité et solidarité avec les prisonniers d'Hambourg

Après la revendication d’une action incendiaire contre la gendarmerie à Grenoble (Voir notre article) publiée sur Indymedia Grenoble et reprise sur Indymedia Nantes, les équipes des deux sites ont reçu un courrier de l’Office Central de Lutte contre la Criminalité liée aux Technologies de l’Information et de la Communication (OCLCTIC) les sommant de retirer le contenu de la revendication au motif de « provocation à des actes de terrorisme ou apologie de tels actes ». Cette requête fait écho à la fermeture récente de l’Indymedia germanophone Linksunten le 25 août dernier pour des motifs similaires (voir notre article). Les deux sites ont plié à cette demande de la police et Indymedia Grenoble a communiqué en précisant « il nous […] semble toujours important que soit visibilisée la nature politique d’actions directes, fussent-elles pénalement répressives. Nos états sont actuellement en train de mener une véritable guerre médiatique. Celle-ci semble viser à faire taire les oppositions politiques radicales, et à criminaliser les collectifs et individus qui communiqueraient sur leurs objectifs politiques, et ce sans le prisme déformant des médias traditionnels. »

Indymedia Grenoble censuré.

Indymedia Grenoble censuré.

Un entrepôt adjacent au commissariat de Grenoble a été incendié ce jeudi 21 septembre vers 3h du matin. Six fourgons d’intervention, deux camions de logistiques, le garage et l’entrepôt de 1.500m² ont été ravagés par les flemmes. L’action a été revendiqué par « des nocturnes » sur Indymedia Grenoble, en solidarité avec plusieurs militants qui passent en procès actuellement. Ccette attaque a lieu au deuxième jour du « procès de la voiture de police », voiture qui avait été incendiée le 18 mai 2016 au Quai de Valmy par des manifestants contre la loi travail. Il y a neuf accusés, dont 2 sont toujours détenus et un Suisse sous le coup d’un mandat d’arrêt. L’action a également été revendiquée en solidarité avec Kara Wild et Krem, ainsi qu’avec Damien Camelio qui a récemment été tabassé par des policiers.

Incendie solidaire contre la gendarmerie à Grenoble

Incendie solidaire contre la gendarmerie à Grenoble