Le 29 décembre à l’aube, le militant anarchiste Mario « Tripa » Lopez a été libéré après paiement de la caution fixée pour pouvoir sortir et suivre le procès en liberté provisoire. Le matin du 27 juin dernier, les services de secours te les forces de l’ordre avaient retrouvé Mario grièvement blessé à la jambe et au bras, et sérieusement brûlé, par l’explosion d’une bombe devant un guichet automatique de la Commission fédérale de l’électricité.

Mexique: Mario « Tripa » Lopez Hernandez libéré sous caution

Le 30 novembre 2011, un militant anarchiste, Hans Niemeyer est arrêté par la PDI près d’une banque BCI à Macul, suite à l’explosion d’un engin explosif. Il est accusé de participation à 3 attaques (contre la banque BCI, le Memorial de Jaime Guzmán et le concessionnaire Automotora One), risquant 19 ans de prison. Plus tard, le Grupo de Combate Manuel Gutiérrez et le Núcleo Autónomo del Crimen Revolucionario se sont attribués ces attaques, précisant que Hans n’avait rien à voir avec ça. Incarcéré en préventive pendant un an, le tribunal l’a relâché par deux fois (sous contrôle judiciaire), mais la cour d’appel avait révoqué cette décision, entraînant un retour en détention.

Le 28 novembre 2012, le tribunal l’a une nouvelle fois autorise à sortir. Le ministère public a aussitôt réclamé que la cour d’appel révoque la mise en résidence surveillée décidée. Mais cette fois, Hans ne s’est présenté ni au tribunal ni à la prison. INTERPOL a envoyé un avis international d’ordre de capture.

Les huit anarchistes qui ont été arrêtés le 20 décembre lors de la descente de police dans la Villa Amalias squat, ont tous été libérés le 24. Trois d’entre eux sont libérés sans restriction, les cinq autres doivent pointer une fois par mois au commissariat local. Un rassemblement au Palais de justice a été suivie par près de 300 manifestants solidaires. Tôt vendredi 21, un engin explosif et incendiaire avait visé un bâtiment administratif dans le district de Sepolia, à Athènes, en solidarité avec ces huit inculpés alors encore détenus au siège de la police municipale d’Athènes.

Grèce: Libération des 8 de la Villa Amalias

Plusieurs prisonniers anarchistes ont entrepris une grève de la faim tournante de solidarité avec le prisonnier vert-anarchiste suisse Marco Camenisch. Gabriel Da Silva (détenu en Allemagne) a commencé ce mouvement le 15 décembre. Elisa Di Bernardo (détenue en Italie) prendra le relais la semaine du 22 au 29 décembre. Le troisième sera sans doute Sergio Maria Stefani, également incarcéré Italie.

Condamné en avril dernier pour avoir incendié une banque ATM-BRI le 7 octobre 2011, le militant anarchiste de la FAI Eat a été libéré ce 14 décembre. Cette action, également revendiquée par Billy, lui aussi membre de la FAI et condamné au cours du même procès, avait été effectuée en solidarité avec Luciano Tortuga, un anarchiste incarcéré au Chili, ainsi qu’avec tous les prisonniers révolutionnaires détenus en Indonésie et à travers le monde. Dans le cadre de sa probation, Eat devra se présenter régulièrement devant les autorités de Bornéo.

Indonésie: Eat a été libéré

Depuis le 14 septembre, Alfredo et Nicola sont incarcérés à la prison de Sanremo. Les deux anarchistes sont accusés d’être responsables de l’action de jambisation à l’encontre d’un PDG nucléaire en mai dernier. Tous deux font partie de la FAI (Fédération Anarchiste Informelle) qui avait revendiqué l’action contre Roberto Adinolfi. Le 12 novembre, Alfredo a été transféré depuis Sanremo vers la prison d’Alessandria, où il est toujours placé à l’isolement strict. Deux jours plus tard, Nicola a également été transféré mais sa destination n’a pas été communiquée.

Il y a quelques jours, les avocats du ‘groupe de Tarnac’ dont les membres sont accusés d’avoir saboté une ligne TGV en 2008, avaient obtenu l’accès aux numéros de téléphone des policiers ayant pris part à la filature de deux des accusés, filature sur laquelle repose l’accusation. Hier, un des avocats a annoncé que l’analyse du trafic téléphonique sur l’antenne installée au pied du lieu du sabotage montre qu’il n’y avait pas de policiers à cet endroit à 4h du matin dans la nuit du 7 au 8 novembre. Or, un policier de la sous-direction antiterroriste affirme qu’il y a vu le véhicule de Julien Coupat. Dès lors, ‘C’est la preuve que la version policière ne correspond pas à la réalité. C’est un élément de plus qui démontre que la version policière est totalement imaginaire et a été fabriquée’ a déclaré la défense. Cette dernière a également annoncé le dépôt d’une plainte pour subornation de témoin contre les policiers de Clermont-Ferrand, les accusant d’avoir fait pression sur un témoin quelques jours après les faits.

Le 28 octobre a eu lieu la première audience du procès à Grenade, de l’Audiencia Nacional (tribunal spécial anti-terroriste) devant statuer sur la demande d’extradition de de Piotr Silajev par la Russie. Piot Silajev, qui a déjà obtenu l’asile politique en Finlande, risque une peine de prison allant de 7 à 13 ans pour son engagement dans la campagne pour sauver la forêt de Khimki menacée par la construction d’une autoroute. En 2010 une manifestation militante a attaqué la mairie de Khimky (voir ici la vidéo), à la suite de laquelle Piotr est poursuivi par la justice russe. Un appel à des actions de solidarité du 19 au 21 novembre avec Piotr est lancé. Les compte-trendus d’actions peuvent être envoyés à babushka@riseup.net

Espagne/Russie: Campagne contre l’extradition de Piotr Silajev

Les avocats du ‘groupe de Tarnac’, dont les membres sont soupçonnés d’avoir saboté une ligne TGV en novembre 2008, avaient saisi le tribunal de Nanterre pour que soient auditionnés 18 policiers ayant participé à la filature de l’époque (qui constitue la base de l’inculpation), filature remise en cause par la défense. Les juges de Nanterre s’étaient opposés à l’audition, mais le 26 octobre, la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Versailles a accédé à cette demande. Par contre, elle s’est opposée à la seconde demande des avocats, lesquels souhaitaient la saisie des ordinateurs des fonctionnaires. La cour d’appel a également accepté que soient communiqués à la défense les numéros de téléphone des policiers ayant participé à la filature en question. Selon un des avocats, ‘On va pouvoir comparer leurs numéros avec la borne-relais qui se trouve à cinq mètres de la ligne TGV. S’ils étaient présents la nuit des faits, ils auraient activé le relais de téléphone’.