La Conspiration des cellules de feu a revendiqué avoir placé placé la bombe qui a explosé, vendredi 7 juin sous le véhicule de Maria Stefi, directrice de la prison de haute sécurité de Korydallos. Un site d’informations a été prévenu par un coup de téléphone anonyme vingt minutes avant l’explosion. Dix membres du groupe sont actuellement jugés dans la prison de Korydallos pour une série d’attaques à l’explosif.

attentat contre directrice prison Korydallos

attentat contre directrice prison Korydallos

Francesco Puglisi, alias Jimmy, avait été condamné à quatorze ans de prison pour ‘dévastation et pillage’ suite aux manifestations qui s’étaient déroulées en marge du G8 de Gênes en 2001. Entré dans la clandestinité, il faisait l’objet d’une enquête coordonnée par le parquet général de Gênes et conduite par la Direction centrale de la police de la Digos de Catania (Sicile) en collaboration avec les services français et espagnols. Ce 5 juin, Jimmy a été arrêté dans une maison à Barcelone. Il s’y trouvait avec sa compagne et disposait d’un faux papier d’identité. Il aurait été retrouvé grâce à des ‘traces’ informatiques et bancaires de sa compagne. Il a été incarcéré à la prison Soto del Real à Madrid en attendant son extradition.

Suite à la demande de déclassification de plusieurs documents secret-défense effectuée en février dernier par la juge d’instruction chargée de l’affaire, la Commission consultative de la défense nationale a publié son avis au Journal officiel. Et celui-ci est positif. Il s’agit cette fois du volet concernant les écoutes dans l’épicerie de Tarnac. La juge d’instruction aimerait savoir qui en a donné l’ordre dans la mesure où celle-ci ont débuté avant même l’ouverture d’une enquête judiciaire et déterminer si elles se sont déroulées dans un cadre légal. La déclassification complète de la demande d’interception permettrait de le découvrir. Même si les détenteurs des documents ne sont pas obligés de se plier à l’avis de la Commission, ils ont pour habitude de le faire. Cette requête de la juge d’instruction s’ajoute à l’enquête toujours en cours sur le procès-verbal de filature (cf notre article). Rappelons que toute cette procédure fait suite à la mise en examen de dix personnes accusées d’avoir saboté des voies TGV en novembre 2008. Certaines, parmi lesquelles Julien Coupat, ont passé plusieurs mois en détention avant d’être libérées sous conditions. Toutes sont poursuivies pour ‘association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste’.

Le parquet de Milan vient d’introduire une demande de prolongation de la détention préventive pour cinq militants poursuivis suite à l’opération Ardire. Celle-ci avait été menée il y a près d’un an par les services anti-terroristes italiens dans plusieurs régions d’Allemagne et d’Italie. Alessandro, Stefano, Sergio, Elisa et Peppe sont accusés d’être membres d’un réseau anarcho-vert et d’avoir organisé diverses actions, notamment contre des infrastructures gouvernementales et privées ainsi qu’en solidarité avec le prisonnier Marco Camenish. Le parquet demande que leur préventive soit prolongée de six mois. Il justifie sa requête par le fait que depuis qu’ils sont en prison, ‘ils ont continué à communiquer avec des personnes du même milieu et à organiser des campagnes de solidarité contre la répression’.

Le Consulat d’Italie à Bruxelles a été taggué en solidarité avec le prisonnier Gabriel, prisonnier anarchiste incarcéré en Espagne et à l’encontre duquel l’Italie a émis un mandat d’arrêt international.

Tag pour Gabriel à Bruxelles

Tag pour Gabriel à Bruxelles

Tag pour Gabriel à Bruxelles
Tag pour Gabriel à Bruxelles

Article du 23 mai mis à jour:

Des dizaines de policiers de la section anti-terroriste de la police fédérale judiciaire ont mené une vague de perquisitions ce mercredi à 6h du matin à Bruxelles, lors de « l’opération cendres » dirigée par la juge d’instruction Isabelle Panou. Ils ont fouillé les appartements de trois personnes liées au mouvement anarchiste ainsi que les locaux de la bibliothèque Acrata dans le centre-ville. Ils ont saisi une grande quantité de matériel (ordinateurs et téléphones entre autres) et de documents. Onze personnes ont été interpellées dans ces opération baptisée ‘cendres’ par les autorités. Elles sont notamment accusées de ‘appartenance à une organisation terroriste’, ‘association de malfaiteurs’ et ‘incendies volontaires’. Après leurs auditions respectives, elles ont toutes été relâchées sans avoir eu à comparaître devant un juge d’instruction et sans avoir rien déclaré. Il semblerait que l’enquête porte sur de multiples activités et manifestations contre les centres fermés, la nouvelle maxi-prison bruxelloise, l’OTAN,… depuis 2008.

Mercredi, différents lieux d’organisation et d’occupation anarchistes et libertaires ont été perquisitionnés à Madrid, Valence, Barcelone et Sabadell. Les autorités ont agi sur base d’un décret exceptionnel délivré directement par l’Audience National et avalisé par le juge Santiago Pedraz. A l’aube, à Sabadell, le local ‘Ateneu Libertari’ a été perquisitionné. Il héberge différents collectifs de la mouvance libertaire. Une perquisition a également eu lieu dans le centre de Barcelone, au cours de laquelle une personne a été interpellée pour avoir ‘publié des commentaires violents sur Facebook’. Dans le nord de la ville, la ‘Can piella’, un terrain occupé depuis plus de quatre ans a également reçu la visite de dizaines de policiers. Quatre personnes ont été interpellées.