Dimanche 4 août, se tenait un rassemblement de l’ALT-Right contre le marxisme. Des militants antifascistes bien plus nombreux s’étaient mobilisés. La police de Berkeley (Californie) a alors arrêté 20 militants antifascistes. Elle a ensuite posté sur son compte twitter les noms, photos et villes de résidence d’une grande partie des arrêtés.

Cette manoeuvre facilite grandement l’actions de fascistes qui voudraient mener des attaques contre ces militants. Les agences de polices en Californie collaborent régulièrement avec les groupes de néo-nazis en les protégeant des militants antifascistes qui eux sont arrêtés et poursuivis en justice.

Arrestation à Berkeley (archive)

Arrestation à Berkeley (archive)

Quelques centaines de manifestants d’extrême droite suprémacistes blancs venus de tous les USA se sont rassemblés hier samedi sur le front de mer à Portland, en Oregon, pour une « Marche de la liberté ». Des dizaines d’entre eux étaient venu avec toute sorte de casse-tête et de couteaux. La police avait déclaré ces armes illégales dans les parcs de Portland mais n’avait rien fait pour les confisquer. Pendant des heures, quatre lignes de policiers anti-émeute ont séparé les fascistes de contre-manifestants antifas bien plus nombreux (un gros millier).

Aucun des deux camps n’avait de permis de manifester, mais lorsque les fascistes ont décidé de quitter leur point de rassemblement la police a entrepris de leur ouvrir la voie en tirant des dizaines de stun-grenades sur les antifas. Beaucoup de ces grenades ont explosés au-dessus des manifestants mais d’autre ont été tirées à tir tendus, blessant au moins trois personnes. L’un d’eux n’a eu la vie sauve que grâce à son casque, pourtant perforé par la grenade.

L’antifa blessé à Portland et son casque perforé par la grenade

L'antifa blessé à Portland et son casque perforé par la grenade

Samedi 21 juillet, des fascistes de la Scottish Defence League (un groupe lié à l’EDL) ont tenté d’organiser une marche à Glasgow. Ils ont été accueilli par des antifascistes huit fois plus nombreux, parmi lesquels les membres du RMT (le syndicat des transports britanniques) figuraient en bonne place. Plusieurs membres de l’EDL ont été frappé avant d’être secouru par la police (voir la vidéo). Les fascistes ont été mis en fuite dans toute la ville et ont été forcé d’annuler leur marche.

La mobilisation antifasciste à Glasgow

La mobilisation antifasciste à Glasgow

«La» police de l’état de Victoria s’est affronté à des manifestants antifascistes pour protéger un meeting donné par la célèbre jeune oratrice fasciste américaine Lauren Southern. La police avait prévu des manifestations violentes et, au début de la semaine, les organisateurs de l’événement savaient que la sécurité du meeting leur coûterait 68.000 AUS$. Lauren Southern est célèbre pour ses déclarations provocatrices antiféministe, supprématiste blanche et islamophobe. Elle a été interdite en mars d’entrer au Royaume-Uni. Les manifestants antifascistes ont pris d’assaut la zone de la conférence, caillassant un bus amenant l’assistance au meeting. Au moins une personne a été arrêtée.

Faca à face antifas et policieers à Melbourne

Faca à face antifas et policieers à Melbourne

Une trentaine de manifestants se sont réunis devant l’ambassade de Grèce à Bruxelles ce 11 juillet en solidarité avec les militants révolutionnaires incarcérés, à l’appel du Secours Rouge, du Front Populaire, de Upotudak et du Collectif Anarchiste de Leuven. Des textes présentant la situation de plusieurs collectifs de prisonniers ont été lus : Rouvikonas, Nikos Maziotis et Pola Roupa (Lutte Révolutionnaire), les prisonniers du Front Populaire (Halk Cephesi), Turgut Kaya, ainsi qu’un texte général sur la situation répressive et les nombreux autres prisonniers (17 novembre, Cellules de Feu). Les manifestants ont scandé « AKP assassin, Syriza complice », « Liberté pour tous les prisonniers révolutionnaires », et d’autres slogans anticapitalistes.

Manifestation devant l’ambassade de Grèce

Communiqué du Secours Rouge International

Manifestation devant l'ambassade de Grèce

Le 20 juin dernier, la police allemande a perquisitionné les domiciles de plusieurs administrateurs de « Zwiebelfreunde » (« Les amis des ognons ») une organisation sans but lucratif qui soutient des projets défendant la vie privée et l’anonymat sur le net et maintient plusieurs nœuds de sortie de Tor. Plusieurs domiciles, un hackerspace, un centre social et un cabinet d’avocats ont ainsi été perquisitionnés et les ordinateurs, téléphones, paperasses et disques durs ont été emportés. Zwiebelfreunde n’est ni accusé ni inculpé mais considéré comme témoin dans une affaire: les administrateurs d’un site internet anonyme appelant à des actions contre le congrès du parti d’extrême-droite AfD (Alternative pour l’Allemagne) ont utilisé une adresse e-mail @riseup.net, un fournisseur d’adresse e-mails qui offre une certaine protection à la vie privée de ses utilisateurs. Et Zwiebelfreunde permet (ou permettait selon les cas) de faire des dons à Riseup, ainsi qu’à Tails et à d’autres fournisseurs de services respectueux de la vie privée.

Ainsi les données des personnes qui seraient passées par Zwiebelfreunde pour faire des dons à Tails (avant le 18 octobre 2017) ou à riseup (jusqu’à la perquisition) et en utilisant un compte en banque européen sont entre les mains de la police allemande (numéro iban, nom, montant transféré et date). La police pourrait se servir de ces données pour identifier des réseaux de personnes, mais les dons faits à ces associations n’ont en soi rien d’illégal. Dans le cas de Tails, ils ont changé de sponsor depuis le 18 octobre 2017 et ne sont donc plus concernés. La police a saisi de très nombreux documents qui n’étaient pas visés par le mandat: ce mandat n’était censé concerner que les liens avec riseup.net (dont le seul lien avec Zwiebelfreunde est la récolte de fonds par les derniers) mais ce sont surtout des informations sur les noeuds Tor et Tails qui ont été saisies.

Le communiqué officiel (en anglais) avec la liste de tout ce qui a été saisi et de tout ce qui n’a pas été saisi est ici.

Une bombe atomique imprimée en 3D, saisie lors de la perqui.

Une bombe atomique imprimée en 3D, saisie lors de la perqui.

Communiqué du « Front du Travail et de la Liberté – Initiative Européenne » (Emek ve Özgürlük Cephesi – Avrupa Inisiyatifi):

Dogan Albayrak (1957 – 5 juillet 2018)

Dogan était dans la lutte révolutionnaire socialiste depuis les années 1970. Il était plus spécifiquement l’un des leaders de premier plan dans la région où il se trouvait (Tozkoparan). Altruiste et humaniste, il arrivait à créer un lien avec toutes les strates de la société. Alors qu’il était au lycée, il a rencontré les idées de l’opposition révolutionnaire avant de s’y engager aussitôt. Il a alors pris un rôle actif dans la construction de l’association des révolutionnaires lycéens IDOD. Après le Coup d’État du 12 septembre, il a été jugé et emprisonné lors du procès contre le MLSPB (Ligue Marxiste-Léniniste de Propagande Armée), il était détenu dans la prison militaire de Metris avant de nombreux transferts. Il a assumé avec honneur sa place dans la résistance des prisons. À sa sortie de prison, il est devenu directeur d’un club de sport et a pris en charge l’éducation sportive de centaines d’enfants. Sa mère et le reste de sa famille ont également travailler à l’effort de la lutte socialiste. À l’annonce de sa mort, les membres du MLSPB, les populations de la région et d’autres camarades révolutionnaires se sont réunis autour de sa dépouille pour le saluer.

Nous, révolutionnaires, remercions notre camarade Dogan pour la vie pleine de beauté et d’honneur qu’il a offert à la lutte pour le socialisme.

Dogan Albayrak

Dogan Albayrak

Nicolo, militant antifasciste de Turin était emprisonné depuis mars dernier à la prison de la Vallette (Turin) pour avoir participé à une manifestation contre Casapound le 22 février. Il avait été libéré sous bracelet électronique mais restait incarcéré car il n’y avait pas de bracelet disponible. Il vient finalement d’être libéré. En Italie, 30% des prisonniers sont sans condamnation finale, desquels 20% n’ont même pas un procès entamé.

Nicolo est à la maison, merci pour la solidarité, liberté pour tou.te.s

Nicolo est à la maison, merci pour la solidarité, liberté pour tou.te.s

Nicolo, militant antifasciste de Turin est emprisonné depuis mars dernier à la prison de la Vallette (Turin) pour avoir participé à une manifestation contre Casapound le 22 février. Après plusieurs demandes de mise en liberté, le juge d’instruction l’a assigné à résidence avec bracelet électronique, mais comme il n’y en a pas de disponible, il est toujours emprisonné. L’accusation principale est « association criminelle », mais il n’y a pas d’accusation plus spécifique que la participation à la manifestation. D’autres antifas turinois sont dans la même situation avec des obligations de pointage au commissariat, assignation à résidence ou à domicile, etc. La mère de Nicolo a commencé une grève de la faim pour demander la libération de son fils.

Voir le communiqué d’Antifascisti Bruxelles.

Liberté pour Nicolo

Liberté pour Nicolo

Les manifestants d’extrême-droite du mouvement Patriot Prayer (dont le chef de file, Joey Gibson, est candidat au Sénat), les contre-manifestants antifas et la police se sont affrontés dans le centre-ville de Portland hier samedi. Divers projectiles, dont des pétards et des bombes fumigènes, ont été lancés tandis que la police utilisait des grenades-flashs pour disperser les manifestants qui s’affrontaient. Plusieurs arrestations ont eu lieu, tant parmi les manifestants que parmi les contre-manifestants antifascistes. Ces incidents sont similaires à ceux qui ont eu lieu le 3 juin près de la mairie de Portland (voir notre article).

Une arrestation ce samedi à Portland

Une arrestation ce samedi à Portland