La Skoda Octavia RS que vient d’acquérir pour 85.000 euros la police de la ville d’Aalter (aux environs de Gand) est équipée d’un système ANPR (Automatic Number Plate Recognition) de reconnaissance des plaques d’immatriculation et du plus puissant des blocs essence de la gamme actuelle. Il s’agit d’un quatre cylindres turbocompressé de 2 litres de cylindrée délivrant une puissance de 220 chevaux permettant à cette Octavia de passer de 0 à 100 km/h en 6,8 secondes et d’atteindre 248 km/h.

Le système ANR est connecté à la base de données de la police. Ainsi, il peut directement comparer les immatriculations. Dès lors, si un véhicule est détecté non assuré ou volé, les agents sont alertés. La procédure d’interpellation est donc déclenchée.

Belgique: Une voiture à système de reconnaissance de plaque pour la police d’Aalter

La cour d’appel de Bruxelles vient de donner raison à l’entreprise de maintenance BM&S et au juge de première instance qui avait ordonné au piquet de grève sur le site SNCB de Schaerbeek de ne pas empêcher les jaunes de rejoindre leur poste de travail.
L’arrêt de la cour d’appel interdit aux grévistes et à toute personne présente sur le site de la SNCB d’intervenir afin d’empêcher les autres ouvriers de travailler et assortit sa décision d’une astreinte de 500 euros par infraction, ce montant pouvant aller jusqu’à 500.000 euros. L’arrêt fixe une limite dans le temps: le 15 juin 2015. BM&S a connu d’août à décembre un grave conflit social à la suite du licenciement de deux délégués syndicaux. Une bataille dont la FGTB était finalement sortie gagnante, en obtenant leur réintégration.

Piquet de grève chez BM&S

Piquet de grève chez BM&S

Notre article du 27 janvier laissait entendre que c’était la tentative d’attaque à l’engin incendiaire la nuit du 13 janvier contre un bureau d’architecte louvaniste qui avait servi de prétexte (ou de raison) à la descente de police contre le local de lutte contre la maxi-prison « Le Passage » le 14 janvier au soir à Anderlecht. Il s’agissait plutôt de l’attaque (avec bris de vitres) contre un autre bureau d’architecte impliqué dans la construction de prisons, survenu lors d’une manifestation sauvage à Anderlecht dans l’après-midi du 14.

Le récit de la manifestation: http://bxl.indymedia.org/spip.php?article6404

Celui de la descente de police: http://www.lacavale.be/spip.php?article176

Le tribunal correctionnel de Bruxelles a condamné jeudi un docker anversois à une peine de travail de 300 heures pour son comportement lors de la manifestation nationale du 6 novembre à Bruxelles. L’homme, âgé de 47 ans, avait notamment jeté des pierres et des débris sur les forces de l’ordre.

Le tribunal a décidé de rouvrir les débats concernant deux autres manifestants car le dossier pénal n’était pas complet. Ces deux personnes sont un docker travaillant dans le port d’Anvers, qui aurait notamment jeté une torche en direction des policiers, et un étudiant de Landen, poursuivi pour avoir jeté des pierres. Le docker se défend en reconnaissant avoir jeté la torche mais en contestant l’avoir fait en direction des policiers. L’étudiant tient une version similaire. Selon le parquet des extraits vidéos permettent de mettre en doute leurs dires. Le tribunal a toutefois souligné que le dossier ne comprenait que des photos et demande aujourd’hui que les extraits vidéos soient montrés. Les deux cas ont été reportés au 5 mars.

Le Vrij Technisch Instituut d’Alost a dénoncé deux de ses élèves à la police, parce qu’ils faisaient l’apologie du terrorisme sur leurs profils Facebook. Le VTI invite depuis pas mal de temps déjà ses professeurs à éplucher par échantillonnage les profils sociaux des élèves. L’école qualifie « d’inquiétante » la découverte de messages supportant la terreur et entend désormais suivre de près le comportement en ligne de tous ses élèves au nombre de plus de 1.500.

« Ultra Inferno », le club de supporteurs de l’équipe de football « Standard de Liège » est connu pour être culturellement très à gauche et antifasciste de principe. Dernièrement attaqué pour un gigantesque tifo « Red or Dead » (dirigé à l’encontre d’un ancien joueur passé dans l’équipe rivale d’Anderlecht). Ce tifo faisait allusion à plusieurs films cultes comme « La Cité de la Peur » et « Massacre à la Tronçonneuse ». Rapidement, les médias bourgeois ont comparé ce tifo aux scènes de décapitation des vidéos de l’Etat Islamique. Le bourgmestre de Liège et la police ont décidé d’interdire les 700 membres de UI de déplacement et de tifo. La direction du club leur refusera également les réductions pour les tickets. Une attaque de plus envers ces supporters connus pour s’opposer à la direction du club et pour amener certaines thématiques politiques dans les stades.

Le tifo

Le MR déposera une proposition de loi érigeant en infraction assortie d’une peine de prison l’apologie du terrorisme. Selon ce texte, sera visé tout « qui sciemment, véhicule (notamment sur internet et les réseaux sociaux), une opinion qui approuve, cherche à justifier, présente l’infraction terroriste sous un jour acceptable ou minimise grossièrement l’impact d’une infraction terroriste, légitimant ainsi l’idéologie ayant présidé à la commission de l’infraction terroriste ».

A l’instar de ce qui est prévu dans la législation contre le racisme et le négationnisme, le MR est d’avis que l’apologie du terrorisme ne peut constituer une opinion; il s’agit d’un crime. La proposition de loi prévoit une peine d’un mois à un an de prison et une amende de 50 à 1.000 euros mais cette peine pourra passer de six mois à deux ans et à une amende de 100 à 5.000 euros si l’infraction est commise par le biais des technologies de l’information et de la communication. Denis Ducarme ajoute que le gouvernement viendra avec d’autres mesures que les douze déjà décidées pour lutter contre le radicalisme.

Le 2 décembre dernier, des activistes avaient symboliquement expulsé le petit Jésus et sa famille de la crèche de Noël installée sur la Grand Place de Bruxelles, accrochant par la suite une banderole « Nique les Pauvres ». L’action revendiquée par le « Collectif Anonyme » voulait dénoncer les expulsions, la chasse aux chômeurs, la répression, le gouvernement Michel, etc… Rapidement arrêtées puis relachées, les activistes ont finalement reçu ce 29 janvier une amende administrative de 350€ pour s’être « livrées sur la voie publique à des activités dangereuses pouvant menacer la sécurité publique ». L’amende souligne également que les activistes étaient déguisées en policier.

L’action du 2 décembre dernier à la Grand-Place.

L'action du 2 décembre dernier à la Grand-Place.

Le 13 janvier 2015, vers 9h30 du matin, un employé du bureau d’architectes Jaspers & Eyers, situé à Louvain, a averti la police de la présence de deux colis suspects devant le bâtiment, ainsi que du fait d’une de leurs caméra de surveillance avait été obscurcie avec de la peinture. Arrivée sur place, la police fait évacuer l’immeuble et fermer la circulation, tout comme le Ring et les sorties de l’autoroute. Vers midi, le Service d’Enlèvement et de Destruction d’Engins Explosifs de l’armée, ainsi que la police scientifique et les services de recherche de la police fédérale viennent sur place. Le SEDEE a scanné les colis suspects Ensuite, c’est le robot qui a tiré une cartouche d’eau sur un colis. Enfin, les deux colis ont été neutralisés. Un des paquet consistait de : une bouteille contenant du liquide (probablement essence), des allumes-feu, des allumettes et une petite bonbonne de gaz. Ce bureau d’architectes, le plus grand de la Belgique, a offert ses services aux projets suivants : la nouvelle prison de Beveren, le nouveau quartier-général de la Police Fédérale à Bruxelles, plusieurs sièges de grandes entreprises.

Le 14 janvier, à 19h30, un combi stationne à Anderlecht devant le Passage, local de lutte contre la maxi-prison, qui organisait ce soir là une discussion publique intitulée « Action directe contre la maxi-prison ». Sur la place à côté, deux bagnoles banalisées attendent. Le combi bouge au bout d’une demi-heure, la discussion débutera avec retard.
Après une heure de débat, trois fourgons et deux voitures de police avec leur commissaire reviennent, défoncent la porte au pied de biche, prennent les identités et fouillent une partie des gens présents. Neuf personnes qui ont refusé de donner leur identité sont aussi embarquées, et le local est perquisitionné. Après un contrôle d’identité au poste de police de Démosthène, l’ensemble des arrêtés est plus ou moins rapidement relâché. Le prétexte de la descente était la recherche d’éléments liés aux « attaques » commises le même jour contre « un bureau d’architectes ».

Le robot du SEDEE à Louvain

Le robot du SEDEE à Louvain

La centaine de manifestants qui voulaient entrer lundi midi dans le palais de justice de Bruxelles, exigeaient la libération d’un sans-papier interpellé dimanche soir par la police après la manifestation en faveur des sans-papiers dimanche après-midi. L’homme interpellé faisait partie du collectif la « Voix des sans-papiers » qui occupe un bâtiment du Boulevard Leopold II, dans lequel plusieurs personnes observent une grève de la faim.

L’homme, qui faisait partie de l’organisation de la manifestation, aurait été arrêté suite à un incident avec une autre personne durant la manifestation. Il s’était rendu de lui-même au commissariat de police où il a été entendu avant d’être mis à disposition du parquet de Bruxelles. Lundi matin, une quarantaine de personnes se sont rassemblées devant le commissariat de police rue du Comte de Flandre à Molenbeek pour demander sa libération. Elles ont ensuite organisé une manifestation sur les marches du palais de Justice dans lequel elles ont tenté de pénétrer. Les portes d’accès à l’édifice ont été fermées durant un court moment. Les manifestants se sont ensuite rendus aux abords du cabinet du secrétaire d’Etat à l’Asile et aux Migrations avant de se disperser. L’homme a été auditionné par le parquet et relaxé aujourd’hui lundi car il n’avait aucun antécédent judiciaire.