Le parquet de Bruxelles a interjeté appel mercredi contre la décision prise mardi par la chambre du conseil de remettre en liberté quatre hommes inculpés pour des faits de violence commis lors de la manifestation nationale du 6 novembre dernier. Les suspects demeurent dès lors en détention, a indiqué mercredi soir un porte-parole du parquet. Jeudi dernier, onze personnes soupçonnées de violences commises lors de la manifestation nationale du 6 novembre dernier avaient été interpellées en Flandre (Anvers, Louvain et Flandre orientale) et en Wallonie (région liégeoise). Parmi ces onze personnes, une est francophone et dix sont des dockers néerlandophones.

Le collège communal de Huy a décidé lundi soir de solliciter le ministre de l’Intérieur pour lui demander de sécuriser le périmètre de la centrale nucléaire de Tihange ainsi que le palais de justice avec l’armée. Lundi soir, le collège communal a également donné son accord de principe pour que la société de gardiennage qui gère la sécurité de la centrale nucléaire puisse effectuer des missions à l’extérieur du site. Certains contrôles pourront être réalisés directement par la société de gardiennage, comme les demandes d’identité de personnes qui se trouveraient aux abords du site.

Quatre personnes interpellées jeudi dernier dans le cadre des violences commises lors de la manifestation nationale du 6 novembre, ont été remises en liberté sous conditions. Elles avaient été interpellées jeudi dernier et placées sous mandat d’arrêt. Toutes avaient été inculpées de rébellion avec la circonstance aggravante et port d’armes prohibées. L’une d’entre elles avait également été inculpée pour coups et blessures volontaires sur agents de police avec préméditation et de destruction de véhicules. Deux autres avaient quant à elles également été inculpées de vol.

Jeudi dernier, onze personnes soupçonnées de violences commises lors de la manifestation nationale du 6 novembre 2014, dont les quatre inculpées et remises en liberté, avaient été interpellées en Flandre (Anvers, Louvain et Flandre orientale) et en Wallonie (région liégeoise). Parmi ces onze personnes, une est francophone et dix sont des dockers néerlandophones. Outre les quatre personnes remises en liberté, les sept autres recevront une citation. Les six francophones seront cités le 19 février 2015 devant la 60ème chambre correctionnelle du tribunal néerlandophone de première instance de Bruxelles. Le francophone sera cité le 6 février 2015 devant la 50è chambre correctionnelle extraordinaire du tribunal francophone de première instance de Bruxelles.

Le bourgmestre de Liège, a décidé de faire appel à l’armée. Comme le lui autorise le gouvernement Michel, il veut recourir aux militaires pour sécuriser les institutions judiciaires de la ville en raison des menaces terroristes. D’après lui, cette décision est motivée par les sollicitations qu’il a reçues du procureur du Roi et des magistrats. Il réclame l’aide de la Défense pour sécuriser le palais de justice, avec ses trois implantations, et le tribunal de police rue Saint-Gilles. Une réunion a lieu aujourd’hui mardi pour organiser plus précisément la collaboration entre la police et l’armée ainsi que pour décider d’une éventuelle extension de la demande à d’autres bâtiments. Plus de 300 militaires sont actuellement déployés à Anvers et à Bruxelles.

Belgique: Le bourgemestre de Liège fait appel à l’armée

Entre 2012 et 2013, le Comité permanent de contrôle des services de police (Comité P) a constaté une augmentation des plaintes déposées contre les agents: de 2.680 dossiers en 2012, ce nombre est passé à 2.885 en 2013, soit une hausse de 7,6%. 45% des dossiers sont en français, contre 55% en néerlandais. La plupart des plaintes concernent des comportements agressifs (400) et des constats jugés incorrects (362). Le nombre de dossiers transmis par le Comité P aux parquets compétents a presque doublé en comparaison avec la période 2010-2011. La plupart des plaintes ont trait aux six zones de police de Bruxelles. En Flandre, Anvers et Gand arrivent en tête, tandis qu’en Wallonie ce sont dans les villes de Charleroi et Liège que les gens se plaignent le plus de la police.

Quelque 150 militaires, soit l’équivalent d’une compagnie, provenant du bataillon de Chasseurs ardennais et du 3e bataillon parachutiste, sont déployés depuis samedi matin pour protéger « statiquement » une quinzaine de sites sensibles à Bruxelles et à Anvers, un nombre appelé à doubler au cours de la semaine prochaine. Ces militaires sont chargés de missions de protection et de surveillance de certains lieux « stratégiques », comme des ambassades (Etats-Unis, Royaume-Uni et Israël notamment), des installations du gouvernement belge ou encore des institutions juives. Les gares et le réseau du métro bruxellois ne sont actuellement pas concernés.

Ce déploiement, très visible, a été rendu possible par une adaptation du protocole régissant la coopération entre le Service public fédéral (SPF) intérieur et le ministère de la Défense approuvée dans la nuit par le Conseil ministériel restreint, a expliqué le ministre. Une telle mesure n’est envisageable que si le degré d’alerte atteint le niveau 3, sur une échelle de quatre.

Parachutistes déployés à Anvers

Voici les mesures présentées par le gouvernement Michel pour
lutter contre le radicalisme et le terrorisme: Extension des infractions terroristes et adaptation de la législation pour une sanction plus effective. Insertion d’une nouvelle infraction terroriste relative au déplacement à l’étranger à des fins terroristes, dans le code pénal. Extension de la liste des infractions donnant lieu à l’utilisation des méthodes particulières de recherche (art 90ter Code d’instruction criminelle). Incitation au terrorisme, recrutement et formation et déplacement à l’étranger à des fins terroristes.

Elargissement des possibilités de retrait de la nationalité. Retrait temporaire de la carte d’identité et refus de délivrance et retrait de passeport quand la personne concernée présente un risque pour l’ordre public et la sécurité. Mise en oeuvre du gel des avoirs nationaux. Activer le mécanisme prévu par la loi pour identifier les personnes impliquées dans le financement du terrorisme et dont les avoirs seront gelés. La circulaire du 25 septembre 2014 relative à la gestion de l’information et aux mesures de suivi concernant les « Foreign Fighters » qui séjournent en Belgique sera adaptée en vue d’une simplification des structures actuelles et d’une répartition plus claire des tâches entre les services ainsi qu’une systématisation dans la manière dont s’opère le suivi.

Optimiser l’échange d’information entre les autorités et services administratifs et judiciaires. La révision du plan de 2005 contre la radicalisation est accélérée afin de tenir compte des évolutions récentes. Lutte contre la radicalisation dans les prisons, par, d’une part, une meilleure détection des détenus radicalisés et ceux qui encouragent la radicalisation, et d’autre part, la prise de contre-mesures. Formation du personnel pénitentiaire et collaboration avec les conseillers et islamiques revêt d’une importance centrale. Réforme des structures du renseignement et de la sécurité. Conseil national de sécurité. Appel à l’armée pour des missions spécifiques de surveillance. Renforcement de la capacité d’analyse de la Sûreté de l’Etat.

Onze personnes soupçonnées de faits de violence commis lors de la manifestation nationale du 6 novembre dernier ont été interpellées jeudi matin en Flandre (Anvers, Louvain et Flandre orientale) et en Wallonie (région liégeoise). Parmi ces onze personnes, une est francophone et dix sont des dockers néerlandophones. Une instruction judiciaire était déjà en cours pour quatre d’entre elles, qui ont été privées de liberté à la demande du juge d’instruction.

Les 7 autres suspects seront quant à eux cités à comparaitre, le 19 février pour les 6 néerlandophones et le 6 en ce qui concerne le francophone. Les premiers comparaitront devant la 60è chambre correctionnelle du tribunal de première instance néerlandophone de Bruxelles. Le second est attendu devant la 50è chambre correctionnelle extraordinaire du tribunal de première instance francophone. Ils devront entre autres répondre de faits de rébellion, port d’armes prohibées, destruction de véhicules ainsi que coups et blessures volontaires sur agents de police avec préméditation.

Le 20 novembre et le 10 décembre derniers, deux premières actions coordonnées avaient déjà eu lieu, aboutissant à l’interpellation d’une première série de personnes. Trois hommes ont entretemps été condamnés à des peines de travail de 300 heures pour avoir lancé des pierres et autres projectiles en direction d’agents de police qui encadraient la manifestation.

Dans la foulée des attentats de Paris, le Premier ministre veut accélérer l’adoption d’un premier paquet de mesures destinées à renforcer l’anti-terrorisme et la lutte contre la « radicalisation ». Un premier train de mesures devrait être adopté vendredi par le gouvernement fédéral. L’une des mesures concerne les écoutes téléphoniques. Le cadre dans lequel les autorités judiciaires peuvent y avoir recours devrait être élargi et, surtout, rendu plus souple afin que des mises sur écoute puissent être pratiquées plus rapidement.

D’autres mesures comme le gel administratif des avoirs des combattants partis à l’étranger ou des modifications légales permettant de déchoir un « combattant terroriste » de sa nationalité devraient aussi faire partie de ce premier paquet destiné à combattre la radicalisation. Le ministre de la Justice veut pouvoir faire écouter les conversations téléphoniques de ceux qui « encouragent le terrorisme ». La « liste d’enregistrements » actuelle reprend les délits pour lesquels la police peut mettre un suspect sur écoute. Le terrorisme en fait partie, mais seulement pour sa description classique: la planification, le soutien, le financement ou l’exécution d’un attentat. La définition du terrorisme a été sensiblement étendue. Depuis, le fait de suivre ou de donner une formation dans le but de commettre un attentat est aussi considéré comme du terrorisme, tout comme l’appel au terrorisme et le recrutement. Mais cette extension de la définition n’a pas encore été répercutée dans la loi sur les écoutes téléphoniques. Le but est d’ajouter les infractions actuelles en rapport avec le terrorisme à la liste des infractions pour lesquelles des écoutes téléphoniques sont possibles.

Annoncées plusieurs fois ces dernières années, les caméras parlantes sont à présent effectivement installées à 5 endroits du centre-ville de Charleroi. Ces caméras pourront bien évidemment filmer, mais les policiers derrière les écrans de contrôle pourront les utiliser comme haut-parleurs à destination des personnes observées.

Les caméras parlantes de Charleroi.

Les caméras parlantes de Charleroi.