La zone de police de la Haute Senne a testé en première mondiale «Blue Light Mobile», notamment lors de contrôles. Ce système permet aux services de secours et de sécurité en Belgique d’utiliser les réseaux 3G commerciaux. Une seule carte SIM donne accès aux 3 opérateurs belges et à 11 opérateurs dans les 4 pays frontaliers, dans un environnement prioritaire et sécurisé.

La technologie à large bande permet quantité d’applications. Des photos ou images vidéo de caméras de surveillance peuvent être transmises directement à des supports mobiles. Des agents peuvent être avertis dès qu’une caméra autoroutière a enregistré une voiture volée. La consultation d’une base de données gagne en rapidité et en efficacité. Les équipes de terrain ont en outre la possibilité de se connecter à l’intranet de leur service.

Alors qu’il était question d’investir 10 millions d’euros dans un grand centre belge pour la cybersécurité suite au hackage du Ministère des affaires étrangères, le Premier ministre aurait proposé que ce budget soit répartie entre les institutions existantes. La Cyber emergency team (Cert) serait ainsi dotée de 1,7 million cette année, la Computer Crime Unit (CCU), la Sûreté de l’État et les Renseignements militaires (SGRS) recevraient chacune environ 1 million d’euros par an.

Le centre pour la cybersécurité serait néanmoins toujours en projet, mais seuls 1,2 million d’euros seraient alloués à ce nouvel organe qui doit avoir un rôle de coordination et d’intégration vis-à-vis des autres entités. Cependant, l’enveloppe ne semble pas suffisante pour engager et former les dix personnes annoncées antérieurement (huit experts et deux personnes chargée du support).

Les associations professionnelles et de défense des droits de l’Homme, actives en matière de justice pénale et pénitentiaire, dressent le bilan de l’action du gouvernement Di Rupo et de la ministre Annemie Turtelboom. A l’unanimité, elles parlent de bilan désastreux. Le taux de détenus en attente de procès est trop élevé, et l’accès à la libération conditionnelle a été rendu bien trop difficile. La seule réponse donnée par le gouvernement est la construction de nouvelles prisons: la multiplicité de masterplans uniquement centrés sur ces nouveaux établissements en partenariat avec le privé pour la construction et la maintenance de plusieurs prisons qui seront louées à l’Etat à un prix exorbitant. Les indemnités annuelles par an et par prison vont de 12 à 15 millions d’euros.

Les droits des détenus en matière de soins de santé ne sont pas rencontrés. Un appel au prochain gouvernement est d’ailleurs lancé pour le transfert des compétences en soins de santé des détenus de la Justice vers la Santé publique. Les décisions prises en matière d’accès à la justice et de droit de la défense, sont aussi dénoncées, ainsi que le recours « frénétique » à la surveillance électronique.

L’inauguration du complexe pénitentiaire ultramoderne de Leuze est prévue le 20 mai. Le chef de zone de police est inquiet: de toutes les zones de police qui ont vu s’édifier une prison sur leur territoire, celle de Leuze-Beloeil est la plus petite avec 56 agents. À titre de comparaison, les effectifs policiers à Marche-en-Famenne sont de 180 pour une prison (inaugurée en octobre 2013) similaire à celle de Leuze (312 détenus – 360 avec le taux actuel de surpopulation carcérale). Le commissaire divisionnaire, qui estime déjà la zone en sous-effectif, annonce qu’elle ne pourra faire face au surcroit de travail faute d’un renfort d’au moins 15 policiers.

En outre la problématique liée à la couverture Astrid n’est toujours pas réglée de telle sorte qu’à l’heure actuelle, le réseau de communication des services d’urgence ne fonctionne pas, ou alors très faiblement, à l’intérieur de la future prison.

Leuze: Prochaine inauguration de la prison

Le conseil communal de Comines-Warneton de lundi soir a débuté par un conseil de la zone de police qui a décidé d’acquérir un système de caméras ANPR (Automatic Number Plate Recognition Camera, qui permet la reconnaissance automatique de plaques d’immatriculation) pour un montant estimé à 25.000€ HTVA. Le système, constitué de trois caméras et d’une console technique, sera embarqué sur un véhicule de police. Il est capable de se connecter via le réseau 3G à des bases de données gérées au niveau fédéral grâce au logiciel Infotarget.

Ce dernier est une plateforme à partir de laquelle on peut sélectionner le type de véhicules recherchés: signalés volés en Belgique ou dans l’espace Schengen, en défaut d’assurances, retrait de permis du conducteur, etc. L’appareil a été testé localement durant une semaine et 12.000 véhicules ont été contrôlés. Le conseil décidé d’augmenter les effectifs de la police.

Les chefs de corps de la police locale ont déclaré qu’ils ont besoin de « au moins » 776 agents supplémentaires supplémentaires les trois prochaines années, surtout des inspecteurs et des inspecteurs principaux, pour assurer leurs missions dans les années à venir. Ils lancent cet appel avant les élections pour que le prochain gouvernement en prenne acte.

Le mardi 3 juin 2014, les patatistes se retrouveront à la Cour d’Appel de Gand. Ils sont actuellement tous les 11 condamnés à des peines allant de 3 à 6 mois de prison avec sursis, et à une amende de 25000 euros. Tout le monde est le bienvenu ce jour-là, sur la place De Kouter de 8.00 à 11.00.

Le site des patatistes

En marge des discours socialistes au parc d’Avroy, les pompiers de Liège ont manifesté jeudi sans tenir compte de l’ordonnance de police qui leur interdisait tout rassemblement. Un important dispositif de sécurité avait été dressé autour du parc d’Avroy, qui avait été encerclé de barrières Nadar. Du jamais vu lors des précédentes fêtes du 1er mai.

Plus d’une cinquantaine de pompiers sont arrivés après 10 heures dans l’une des rues perpendiculaires au parc d’Avroy. Ils ont été encerclés par les policiers mais ont réussi à les contourner pour se rendre en bordure du dispositif de sécurité. Ils ont déployé des banderoles et scandé quelques messages de critique envers les dirigeants socialistes. Vers 11 heures, les pompiers se sont dispersés.

La semaine dernière, le Parlement a approuvé la révision des accords de Tournai qui permettent notamment des patrouilles communes entre les polices belge et française dans la zone frontalière. Dans cette même optique, la ministre de l’intérieur souhaite étendre l’installation de caméras intelligentes ANPR (Automatic Number Plate Registration) sur toute la frontière franco-belge, de La Panne à Aubange. Aujourd’hui, pareilles caméras ont déjà été installées dans la région frontalière en Flandre occidentale sous l’impulsion du gouvereur.

« Nous avons prévu ces dernières années un subside de 50.000 euros pour les zones de police flamandes. En 2014-2015, ce sera au tour des zones de police wallonnes. C’est prévu dans le budget », a indiqué la ministre. Ces caméras, fixes ou mobiles, permettent d’enregistrer et d’analyser les numéros de plaque des véhicules passant la frontière, un outil précieux pour lutter contre la criminalité et les trafic en tous genres.

Belgique: Des caméras « intelligentes » en zone frontalière