Un millier de personnes se sont rassemblées ce vendredi midi au rond-point Schuman afin de réclamer une application immédiate de l’accord du gouvernement fédéral sur la régularisation des sans-papiers. La manifestation a quitté le rond-point vers 12h15 pour rejoindre à pied le cabinet de la ministre de la politique d’Asile et de Migration, Annemie Turtelboom (Open VLD) où une délégation a été reçue. La manifestation était organisée par le Forum Asile et Migrations, les syndicats de la FGTB et de la CSC et l’Union de défense des sans-papiers (UDEP). Celle-ci a organisé vendredi matin une nouvelle occupation par des sans-papiers d’un immeuble situé rue du Rempart des Moines à Bruxelles.

En début d’après midi, un rassemblement a eu lieu devant l’ambassade du Pérou à Bruxelles (et devant de nombreuses ambassades du Pérou dans le monde). La suspension pour une durée de 90 jours du décret 1090 a été finalement débattue et votée majoritairement au Parlement ce mercredi 10 juin. Mais le celui-ci n’est pas abrogé comme l’exigent les mouvements amazoniens, ainsi que les organisations internationales de défense des droits humains et les mouvement amérindiens de l’ensemble du continent.

Une ministre a donné sa démission suite aux évènements de Bagua et des photos sont maintenant publiées partout montrant des policiers tirer sur les manifestant avec des armes à feu (AK47) et non seulement avec des lacrymogènes. Le dirigeant indigène Alberto Pizango a trouvé refuge dans les locaux de l’ambassade du Nicaragua à Lima et y demandait l’asile politique. Asile qui lui fut accordé rapidement par une déclaration de l’ambassadeur Tomás Borge déclarant que le leader amazonien ‘a toutes les caractéristiques d’un persécuté politique’.

A Iquitos, les autorités ont fait savoir que l’armée sera déployée dans les rues de Iquitos, la grande ville de la plaine amazonienne du nord-est du pays à partir de minuit. Cette mesure a été immédiatement analysée comme une provocation par les organisations telles que le Comité de Lutte des Peuples Indiens de Loreto qui appellent à une ‘grève régionale pour la paix et la dignité amazonienne’ en relation avec la mobilisation nationale. Les habitants de la région qui occupent la route entre Yurimaguas et Tarapoto ont accepté hier de la débloquer pendant deux fois deux heures pour permettre le passage de camions qui transportent des aliments. Cette décision a fait baisser un peu la tension mais la situation continue d’être explosive. D’après l’agence Servindi, plus de 4.000 amérindiens des ethnies Shawi, Chayawita, Cocama-Cocamilla et Shibilos vont arriver dans la matinée dans la ville de Yurimaguas, région de Loreto. Ces manifestants viennent en bateaux depuis leurs lointaines communautés situées sur les bords de la rivière Huallaga, dans la province du Alto Amazonas. Ils vont venir grossir les rangs des populations déjà mobilisées dans les environs immédiats de Yurimaguas.

Indiens Yurimaguas

Indiens Yurimaguas

La prochaine séance de l’évaluation parlementaire de la législation anti-terroriste aura lieu le mardi 9 juin, dès 14h15, à la salle 6 de la Chambre des représentants. Seront entendus: M. Paul Pataer (Liga voor de Rechten van de Mens); M. Benoît Van der Meerschen (Ligue des Droits de l’Homme); M. Paul Bekaert (Orde van Vlaamse Balies); M. Dan Van Raemdonck (Comité T); M. Michel Genet (Greenpeace); M. Jean-François Macours (ABVV/FGTB); M. Didier Brissa (Altermondialistes); Mme Montserrat Carreras (Amnesty international) et M. Pascal Chevalier (Ordre des Barreaux francophone et germanophone). Il est possible d’assister à cette séance.

La Coordination Andine des Organisations Indigènes (CAOI) appelle aux rassemblements devant toutes les ambassades du Pérou, en conformité avec les accords de la quatrième rencontre continentale des peuples et nationalités indigènes de l’Abya Yala. Le gouvernement d’Alan García Pérez a déclenché une répression sanglante dans l’Amazonie péruvienne. C’est la réponse dictatoriale après 56 jours de lutte pacifique des autochtones: il s’agit encore de pseudos dialogues et négociations, qui se terminent par les balles de toujours, les mêmes depuis plus de 500 années d’oppression. L’Arlac; le COMABE (Comité de apoyo al pueblo Mapuche) et Red Alternativas y Solidaridad appellent à une manifestation devant l’ambassade du Pérou à Bruxelles le jeudi 11 juin à 13h (attention au changement d’heure!) au 179, avenue de Tervuren, à 1150 Bruxelles.

Plus de 250 personnes ont participé vendredi 5 à la fête organisée rue du Fort par la brasserie Verschueren un an jour pour jour après l’opération policière contre le Secours Rouge. Rappelons que la brasserie elle-même avait été perquisitionnée, et que deux de ses travailleurs avaient été arrêtés ce jour-là (une sera libérée le soir même, l’autre compte parmi les inculpés). Le bénéfice de la soirée a été versé au compte de solidarité.

Soirée du 5 juin 2009

Soirée du 5 juin 2009

Compte rendu du CLEA pour l’audience du 29 mai: Au terme d’une audience marathon qui s’est prolongée jusque au-delà 19 heures, le quatrième ‘procès DHKP-C’, cette fois-ci devant la Cour d’appel de Bruxelles, s’est clôturé le vendrei 29 mai. Après les dernières interventions du procureur fédéral et de l’accusateur turc et les dernières plaidoiries de la défense, le dernier mot fut réservé aux inculpés. Vendredi, la partie civile turque a tenu des propos légitimant la torture. L’avocat Vinck a notamment affirmé que les militants du DHKP-C n’étaient pas les victimes du terrorisme d’État turc vu qu’ils étaient morts en grève de la faim. Lire la suite et le dossier du CLEA

L’attaque policière contre notre Secours Rouge a touché ‘collatéralement’ la brasserie Verschueren où travaillent deux de nos membres arrêtés le 5 juin dernier. Tous leurs collègues et une large frange de la clientelle se sont mobilisés pour les militants arrêtés. Un an jour pour jour après les arrestations, un pot de solidarité est organisé par la brasserie Verschueren. Les bénéfices de cette soirée (qui commencera à 18 heures) serviront à couvrir les frais de défense des inculpés.

Voir le blog du Verschueren

La cour d’appel de Bruxelles, qui examinait aujourd’hui ‘au finish’ le dossier à charge de six militants et sympathisants du DHKP-C, a entendu, ce vendredi, les dernières plaidoiries et une brève réplique du ministère public. Le mot de la fin est revenu à Bahar Kimyongür et Musa Asoglu. La cour d’appel rendra son arrêt le 14 juillet prochain.

Compte rendu du CLEA pour l’audience du 27 mai: Première prise de parole. Une heure durant, l’avocat Kris Vincke au nom de l’Etat turc. ‘Le DHKP-C se fait passer pour une organisation sociale, humaniste voire humanitaire. Le DHKP-C dénonce le sort réservé aux prisonniers politiques en Turquie. Mais, le DHKP-C qu’est-ce que c’est? Une bande de criminels. Le DHKP-C qualifie l’Etat turc de ‘nazi’. Or la Turquie est un Etat de droit, reconnu par l’ensemble des pays – ce qui n’était pas le cas de l’Allemagne hitlérienne. Qui veut imposer sa propre conception du monde à la population? C’est le DHKP-C, une structure de type totalitaire. D’ailleurs, ce mouvement marxiste-léniniste est pourchassé partout et figure sur la liste noire des mouvements terroristes‘. Etc, etc… Comme dans les procès précédents, l’avocat de la partie turque va ainsi s’en tenir à une posture qui n’est pas celle d’une partie civile (laquelle doit faire valoir en quoi la personne morale] préjudiciée, ici l’Etat turc, aurait été précisément dommagée par les prévenus, en quelles circonstances et pour quels montants chiffrés). [Lire la suite

La porte du commissariat de Meulestede à Gand a été incendiée mardi dernier. L’incendie a commencé vers 4h du matin. La porte a été entièrement détruite et il y a des dégâts dans le bâtiment dus à la suie et à la fumée. La police a retrouvé des traces de matériaux inflammables. Le surlendemain, c’est une voiture appartenant à l’entreprise ISS Cleaning Services (qui fournit des services de nettoyage aux centres fermés) et une voiture du groupe de presse Cordelia qui ont été incendiées pendant la nuit. Une équipe policière spéciale a été formée pour investiger les derniers incendies à Gand.

Action contre ISS à Gand

Action contre ISS à Gand