Hier dimanche, le tribunal du travail régional de Sao Paulo a jugé illégale la grève du métro. Le tribunal a sommé le syndicat de mettre fin au mouvement sous peine d’amende de 100.000 réais (environ 30.000 euros) par jour d’infraction. Les employés du métro de Sao Paulo ont cependant voté quelques heures après ce jugement dimanche la poursuite de leur grève qui menace de perturber sérieusement jeudi le coup d’envoi du Mondial de football. Cette grève qui dure depuis quatre jours et affecte partiellement trois des cinq lignes du réseau, a déjà semé la pagaille dans les transports de la plus grande ville du Brésil, provoquant des embouteillages monstres.

Le Tribunal régional du travail de Sao Paulo se réunit en audience à 10H00 locales (13h00 GMT) pour décider si cette grève qui affecte depuis jeudi trois des cinq lignes du réseau est abusive, ou parfaitement légale. « Indépendamment de ce que décidera le tribunal dans la matinée, nous autres, nous voterons à 14H00 en assemblée générale pour décider si nous poursuivons ou non la grève », a déclaré samedi soir une porte-parole du Syndicat des employés du métro.

Les grévistes exigent un réajustement salarial d’au moins 12,2% et n’ont pas accepté vendredi la contre-offre de 9,5% faite par le gouvernement de l’Etat de Sao Paulo. Leur mouvement a plongé la mégapole brésilienne de 20 millions d’habitants déjà habituellement surengorgée dans un indescriptible chaos jeudi et vendredi: jusqu’à 250 kilomètres de bouchons à l’heure de pointe, files interminables de paulistes aux abribus…

Des heurts ont éclaté vendredi matin dans une station centrale du métro de Sao Paulo, au Brésil, entre grévistes et policiers qui ont utilisé du gaz lacrymogène et des matraques pour les disperser, au 2e jour de grève des employés du métro.

La télévision a montré des images de policiers armés de boucliers chargeant les grévistes avec des matraques et du gaz. La station a été fermée par mesure de sécurité. La grève des employés du métro de Sao Paulo, paralysait vendredi pour le deuxième jour la mégapole du Brésil où se déroulera le match inaugural du Mondial dans moins d’une semaine. Les grévistes n’acceptent pas les 8,7% d’augmentation de salaires proposés par la direction et veulent au moins 12,2%. Au départ, ils réclamaient 16,5%.

Edward Snowden recherche toujours un moyen de passer de la Russie à l’Amérique Latine sans passer par la case prison. Au départ, celui-ci visait Cuba, mais la révocation de son passeport l’avait coincé en Russie. Ce dernier pays à fournit un statut de réfugié à Snowden pour un an, le temps que celui-ci trouve un éventuel moyen de rejoindre l’Amérique Latine ou plusieurs pays -Cuba, Equateur, Venezuela,…- lui promettaient un statut de réfugié politique ou humanitaire. Chacun de ses pays pourrait également tenter de négocier l’asile en échange de précieux documents confidentiels de la NSA, ce que Snowden refuse de négocier. La nouvelle destination serait donc le Brésil. Reste à trouver un moyen de se déplacer jusque là sans être intercepté par les services américains.

A seize jours du Mondial au Brésil, des policiers du bataillon de choc ont chargé plus d’un millier de manifestants dont des enfants et des vieillards pour les empêcher de s’approcher du stade Mané Garrincha qui accueillera plusieurs matches de la compétition. Certains manifestants ont répondu en lançant des pierres contre les 700 policiers qui protégeaient l’arène où se trouve le trophée du Mondial, exposé au public.

Brésil: Affrontements anti-Mondial à Brasilia

Aux cris de « Hé Fifa, retourne en Suisse! », quelques milliers de manifestants ont bloqué la circulation jeudi dans plusieurs grandes villes du Brésil à moins d’un du Mondial, notamment à Sao Paulo où des incidents ont éclaté dans la soirée de jeudi. La police y a dispersé en début de soirée, avec des gaz lacrymogènes, un groupe de manifestants qui avaient enflammé des barricades.

Les anti-Mondial brésiliens avaient convoqué des manifestations sur les réseaux sociaux pour mesurer leur capacité de mobilisation à l’approche de la Coupe du monde (12 juin – 13 juillet). Les manifestations ont réuni en tout environ 10 000 personnes à Sao Paulo, Rio, Brasilia, Belo Horizonte, Porto Alegre et Manaus.

Brésil: Affrontements jeudi à Sao Paulo

Un millier de manifestants se sont rassemblés devant la mairie, où les conseillers municipaux devaient discuter du plan régissant notamment les zones réservées au logement. Quand les conseillers ont décidé que le plan serait examiné plus tard, alors que les débats étaient retransmis à l’extérieur du bâtiment sur de grands écrans, les membres du Mouvement des travailleurs sans abri (MTST) ont commencé à jeter des pierres et à brûler des pneus et des ordures en signe de protestation.

La police est alors intervenue avec du gaz lacrymogène et des bombes assourdissantes pour disperser les manifestants, et empêcher qu’ils n’entrent dans la mairie. Les manifestants ont répliqué en bloquant la circulation dans les rues autour du bâtiment, située dans un quartier très central de Sao Paulo et à un moment de pic du trafic extrêmement chargé de la ville. Sao Paulo, qui compte 11 millions d’habitants, a le déficit de logements le plus élevé du pays, soit 700 000 unités, selon les chiffres de la mairie.

Brésil: Une manifestation de sans-abri tourne à l’émeute

A deux mois du Mondial, Rio de Janeiro a été le théâtre de nouvelles manifestations violentes mardi soir. À l’origine de cette violence, la mort d’un danseur d’une favela abattu par les forces de l’ordre qui l’avaient confondu avec un trafiquant de drogue. Barricades en feu, échanges de tirs, jeunes jetant des pierres et des bouteilles en verre sur la police… La police et les bâtiments gouvernementaux ont été pris pour cible par les émeutiers.

Brésil: Vague d’émeutes à Rio