Edward Snowden recherche toujours un moyen de passer de la Russie à l’Amérique Latine sans passer par la case prison. Au départ, celui-ci visait Cuba, mais la révocation de son passeport l’avait coincé en Russie. Ce dernier pays à fournit un statut de réfugié à Snowden pour un an, le temps que celui-ci trouve un éventuel moyen de rejoindre l’Amérique Latine ou plusieurs pays -Cuba, Equateur, Venezuela,…- lui promettaient un statut de réfugié politique ou humanitaire. Chacun de ses pays pourrait également tenter de négocier l’asile en échange de précieux documents confidentiels de la NSA, ce que Snowden refuse de négocier. La nouvelle destination serait donc le Brésil. Reste à trouver un moyen de se déplacer jusque là sans être intercepté par les services américains.

A seize jours du Mondial au Brésil, des policiers du bataillon de choc ont chargé plus d’un millier de manifestants dont des enfants et des vieillards pour les empêcher de s’approcher du stade Mané Garrincha qui accueillera plusieurs matches de la compétition. Certains manifestants ont répondu en lançant des pierres contre les 700 policiers qui protégeaient l’arène où se trouve le trophée du Mondial, exposé au public.

Brésil: Affrontements anti-Mondial à Brasilia

Aux cris de « Hé Fifa, retourne en Suisse! », quelques milliers de manifestants ont bloqué la circulation jeudi dans plusieurs grandes villes du Brésil à moins d’un du Mondial, notamment à Sao Paulo où des incidents ont éclaté dans la soirée de jeudi. La police y a dispersé en début de soirée, avec des gaz lacrymogènes, un groupe de manifestants qui avaient enflammé des barricades.

Les anti-Mondial brésiliens avaient convoqué des manifestations sur les réseaux sociaux pour mesurer leur capacité de mobilisation à l’approche de la Coupe du monde (12 juin – 13 juillet). Les manifestations ont réuni en tout environ 10 000 personnes à Sao Paulo, Rio, Brasilia, Belo Horizonte, Porto Alegre et Manaus.

Brésil: Affrontements jeudi à Sao Paulo

Un millier de manifestants se sont rassemblés devant la mairie, où les conseillers municipaux devaient discuter du plan régissant notamment les zones réservées au logement. Quand les conseillers ont décidé que le plan serait examiné plus tard, alors que les débats étaient retransmis à l’extérieur du bâtiment sur de grands écrans, les membres du Mouvement des travailleurs sans abri (MTST) ont commencé à jeter des pierres et à brûler des pneus et des ordures en signe de protestation.

La police est alors intervenue avec du gaz lacrymogène et des bombes assourdissantes pour disperser les manifestants, et empêcher qu’ils n’entrent dans la mairie. Les manifestants ont répliqué en bloquant la circulation dans les rues autour du bâtiment, située dans un quartier très central de Sao Paulo et à un moment de pic du trafic extrêmement chargé de la ville. Sao Paulo, qui compte 11 millions d’habitants, a le déficit de logements le plus élevé du pays, soit 700 000 unités, selon les chiffres de la mairie.

Brésil: Une manifestation de sans-abri tourne à l’émeute

A deux mois du Mondial, Rio de Janeiro a été le théâtre de nouvelles manifestations violentes mardi soir. À l’origine de cette violence, la mort d’un danseur d’une favela abattu par les forces de l’ordre qui l’avaient confondu avec un trafiquant de drogue. Barricades en feu, échanges de tirs, jeunes jetant des pierres et des bouteilles en verre sur la police… La police et les bâtiments gouvernementaux ont été pris pour cible par les émeutiers.

Brésil: Vague d’émeutes à Rio

Vendredi à l’aube, 1.650 policiers ont encerclé le terrain de 50.000 m2 où, depuis le 31 mars, environ 5.000 personnes s’affairaient à construire leurs baraques en bois. Le bataillon de choc est entré en premier dans la favela baptisée « Telerj », du nom de l’immeuble désaffecté situé sur ce terrain vague. Les policiers annonçaient par haut-parleur que les habitants seraient relogés dans des abris municipaux.

La police exécutait un ordre judiciaire d’expulsion à la demande de l’entreprise de téléphonie Oi, propriétaire du terrain. Certaines familles sont sorties dans le calme mais des dizaines de jeunes ont lancé des pierres et des bouteilles sur les forces de l’ordre qui ont réagi en tirant des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc. Au cours des heurts, au moins 19 personnes ont été blessées – dont 12 policiers et trois enfants. Plusieurs autobus qui passaient dans ce quartier d’Engenho Novo (zone nord de Rio) ont été incendiés ainsi que trois véhicules de chaînes de télévision et de stations de radio locales. Après l’expulsion des habitants, un bulldozer a procédé à la démolition des baraques.

Brésil: Affrontements lors de l’expulsion d’une favela

Un projet de loi contre le terrorisme est en cours d’examen au Congrès de Brasilia. Le projet est contesté en raison du flou laissé autour de la définition de notion de « terrorisme », qui pourrait aboutir à un usage de cette loi contre certains mouvements sociaux. Ainsi le projet de texte de loi, n’exclurait la contestation sociale du champ du terrorisme uniquement « si les mouvements sociaux mènent des actions proportionnées », sans définir ceux-ci. Les mouvements sociaux s’inquiète: Est-ce qu’une occupation de terres par des militants des sans-terre sera considérée comme une action militante proportionnée ? Lorsqu’un bus sera brûlé, cela relèvera-t-il de la loi contre le terrorisme ? Il y a trois ans, au Chili, la loi contre le terrorisme a servi à réprimer une révolte étudiante.