La 21e manifestation annuelle organisée par le Collectif opposé à la brutalité policière (COBP) a commencé par un rassemblement à 17h Place Valois, haut lieu du nettoyage social et de la gentrification à Montréal. Les manifestants ont alors marché sur le centre-ville, s’arrêtant le temps de prononcer des discours pour commémorer Donald Ménard et Alain Magloire tués par la police en 2013 et 2014. Vers 20h15, quelques engins pyrotechniques ont été tirés en direction des policiers face au quartier général du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM). Une autopatrouille a ensuite été endommagée à coups de bâtons par des manifestants et quelques vitrines ont aussi été fracassées. Il n’y a pas eu d’arrestations.

L’attaque de la patrouilleuse, hier à Montréal

L'attaque de la patrouilleuse, hier à Montréal

Huit patrouilleuses de la police ont été équipées du système Pursuit StarChase. Un lanceur à air comprimé monté est sur l’avant de la patrouilleuse, prêt à tirer un projectile contenant une balise GPS. Une fois lancé, ce projectile se fixe sur le pare-chocs ou la plaque d’immatriculation arrière du véhicule cible, et les policiers sont capables de le suivre par le biais d’un système de trackage.

Le lanceur, noyé dans la calandre


Le projectile

Le lanceur, noyé dans la calandre
Le projectile

Une manifestation antifasciste s’est heurtée à la police la semaine passée devant le théâtre Plaza, à Montréal, qui avait programmé le groupe polonais Graveland dans le cadre de la Messe des Morts, le plus grand festival de black metal en Amérique du Nord. Graveland appartient au mouvement NSBM (National Socialist Black Metal), comme les Allemands de Nargaroth et les Finlandais de Satanic Warmaster. La police a pris dans un kessel les manifestants qui allumaient des fumigènes. Le concert a finalement été déprogrammé.

Des antifas devant le Théâtre Plaza

Des antifas devant le Théâtre Plaza

La Sûreté du Québec (SQ) est en train de regrouper ses meilleurs spécialistes pour créer un grand centre de «vigie et cybersurveillance» qui traquera toute forme de crime sur les réseaux sociaux et l’internet en général. Une vingtaine de policiers travailleront sous peu dans cette unité centralisée sous les ordres du capitaine Jean Lafrenière. Et les budgets seront au rendez-vous. Ces patrouilleurs du Net devront être à l’affût d’un ensemble de crimes, pas seulement de ce qu’on appelait autrefois la cybercriminalité. Des policiers du Service de police de la Ville de Montréal et de la Gendarmerie royale du Canada participent déjà à l’initiative, dont le succès reposera aussi beaucoup sur la collaboration de la population, selon le directeur général de la SQ, qui encourage les citoyens à dénoncer les gestes potentiellement criminels sur le web.

Le siège de la SQ

Le siège de la SQ

La police de l’Ontario a pu obtenir de la justice une liste de 7.500 numéros de téléphone de personnes qui se trouvaient autour d’une antenne GSM, alors qu’un meurtre avait lieu dans le périmètre. La police s’est ensuite servie de cette liste de numéros pour envoyer deux SMS, l’un en anglais l’autre en français, demandant à ces personnes de « répondre à quelques questions » sur un site internet communiqué en lien. La police a défendu cette manœuvre, à priori inédite, en la qualifiant d’équivalent digital à un porte à porte massif. Ce n’est pas la première originalité dans cette affaire, la police faisait déjà circuler un van décoré de l’avis de recherche et d’une promesse de récompense.

Canada: La police utilise les logs d’une antenne GSM pour envoyer des SMS en masse

La signature du traité CETA est prévue ce dimanche entre l’UE et le Canada. 150 personnes se sont rassemblé devant le Conseil de l’UE à Bruxelles. La police a arrêté en fin de matinée 16 personnes qui tentaient, selon elle, de pénétrer dans l’enceinte du bâtiment.

Arrestations à la manif contre le CETA

Arrestations à la manif contre le CETA

La Zone de Police Bruxelles-Nord (Schaerbeek, Evere, Saint-Josse) a signé ce jeudi un « protocole d’entente » avec son homologue québécoise. Cet accord est signé avec le « Réseau Intersection », un organe de la police québecoise qui, selon ses propres mots, promeut une « approche de la police communautaire » préférant la prévention et la résolution de conflit. La Zone Bruxelles-Nord est la première police belge a adhérer à ce réseau.

Bruxelles-Nord adhère à Intersection

Bruxelles-Nord adhère à Intersection

Cinq policiers ont été blessés et au moins neuf personnes arrêtées dimanche soir lors d’affrontements survenus à l’issue de la manifestation du 1er Mai à Seattle. Les policiers sont intervenus massivement à pied, à cheval, en vélo et en véhicules pour disperser des groupes de manifestants anticapitalistes qui lançaient des pierres, des briques, des bouteilles et des cocktails Molotov, brisant des vitrines dans le quartier des affaires, au centre-ville. La police a fait usage de bombes au poivre et de tir à balles en caoutchouc à plusieurs reprises pour faire disperser les manifestants.

Arrrestation à Seattle

Arrrestation à Seattle

Le rassemblement de la Convergence des luttes anticapitalistes (CLAC) au centre-ville de Montréal était organisé dans le cadre du 1er Mai. Des manifestations de quartier convergeaient vers le centre-ville et les manifestants s’étaient donné rendez-vous devant l’entrée de l’Université McGill et au Square Philips, au coin des rues Sainte-Catherine et Union, à 15 h. Majoritairement vêtus de noir de la tête aux pieds, les manifestants se sont retrouvés, vers 16 h, devant le Poste de police sur la rue Sainte-Catherine. Les affrontements ont éclaté lorsqu’un manifestant a lancé une ampoule remplie de peinture sur la vitrine du bâtiment. D’autres ont lancé des bombes fumigènes colorées et des pièces pyrotechniques, puis, en guise de réplique, les policiers ont utilisé des gaz irritants. Vers 16h30, la manifestation a été dispersée. Il y a eu neuf arrestations et quinze interpellations pour des infractions à des règlements municipaux.

Pyrotechnie à Montréal

Pyrotechnie à Montréal