Une manifestation antifasciste s’est heurtée à la police la semaine passée devant le théâtre Plaza, à Montréal, qui avait programmé le groupe polonais Graveland dans le cadre de la Messe des Morts, le plus grand festival de black metal en Amérique du Nord. Graveland appartient au mouvement NSBM (National Socialist Black Metal), comme les Allemands de Nargaroth et les Finlandais de Satanic Warmaster. La police a pris dans un kessel les manifestants qui allumaient des fumigènes. Le concert a finalement été déprogrammé.

Des antifas devant le Théâtre Plaza

Des antifas devant le Théâtre Plaza

La Sûreté du Québec (SQ) est en train de regrouper ses meilleurs spécialistes pour créer un grand centre de «vigie et cybersurveillance» qui traquera toute forme de crime sur les réseaux sociaux et l’internet en général. Une vingtaine de policiers travailleront sous peu dans cette unité centralisée sous les ordres du capitaine Jean Lafrenière. Et les budgets seront au rendez-vous. Ces patrouilleurs du Net devront être à l’affût d’un ensemble de crimes, pas seulement de ce qu’on appelait autrefois la cybercriminalité. Des policiers du Service de police de la Ville de Montréal et de la Gendarmerie royale du Canada participent déjà à l’initiative, dont le succès reposera aussi beaucoup sur la collaboration de la population, selon le directeur général de la SQ, qui encourage les citoyens à dénoncer les gestes potentiellement criminels sur le web.

Le siège de la SQ

Le siège de la SQ

La police de l’Ontario a pu obtenir de la justice une liste de 7.500 numéros de téléphone de personnes qui se trouvaient autour d’une antenne GSM, alors qu’un meurtre avait lieu dans le périmètre. La police s’est ensuite servie de cette liste de numéros pour envoyer deux SMS, l’un en anglais l’autre en français, demandant à ces personnes de « répondre à quelques questions » sur un site internet communiqué en lien. La police a défendu cette manœuvre, à priori inédite, en la qualifiant d’équivalent digital à un porte à porte massif. Ce n’est pas la première originalité dans cette affaire, la police faisait déjà circuler un van décoré de l’avis de recherche et d’une promesse de récompense.

Canada: La police utilise les logs d’une antenne GSM pour envoyer des SMS en masse

La signature du traité CETA est prévue ce dimanche entre l’UE et le Canada. 150 personnes se sont rassemblé devant le Conseil de l’UE à Bruxelles. La police a arrêté en fin de matinée 16 personnes qui tentaient, selon elle, de pénétrer dans l’enceinte du bâtiment.

Arrestations à la manif contre le CETA

Arrestations à la manif contre le CETA

La Zone de Police Bruxelles-Nord (Schaerbeek, Evere, Saint-Josse) a signé ce jeudi un « protocole d’entente » avec son homologue québécoise. Cet accord est signé avec le « Réseau Intersection », un organe de la police québecoise qui, selon ses propres mots, promeut une « approche de la police communautaire » préférant la prévention et la résolution de conflit. La Zone Bruxelles-Nord est la première police belge a adhérer à ce réseau.

Bruxelles-Nord adhère à Intersection

Bruxelles-Nord adhère à Intersection

Cinq policiers ont été blessés et au moins neuf personnes arrêtées dimanche soir lors d’affrontements survenus à l’issue de la manifestation du 1er Mai à Seattle. Les policiers sont intervenus massivement à pied, à cheval, en vélo et en véhicules pour disperser des groupes de manifestants anticapitalistes qui lançaient des pierres, des briques, des bouteilles et des cocktails Molotov, brisant des vitrines dans le quartier des affaires, au centre-ville. La police a fait usage de bombes au poivre et de tir à balles en caoutchouc à plusieurs reprises pour faire disperser les manifestants.

Arrrestation à Seattle

Arrrestation à Seattle

Le rassemblement de la Convergence des luttes anticapitalistes (CLAC) au centre-ville de Montréal était organisé dans le cadre du 1er Mai. Des manifestations de quartier convergeaient vers le centre-ville et les manifestants s’étaient donné rendez-vous devant l’entrée de l’Université McGill et au Square Philips, au coin des rues Sainte-Catherine et Union, à 15 h. Majoritairement vêtus de noir de la tête aux pieds, les manifestants se sont retrouvés, vers 16 h, devant le Poste de police sur la rue Sainte-Catherine. Les affrontements ont éclaté lorsqu’un manifestant a lancé une ampoule remplie de peinture sur la vitrine du bâtiment. D’autres ont lancé des bombes fumigènes colorées et des pièces pyrotechniques, puis, en guise de réplique, les policiers ont utilisé des gaz irritants. Vers 16h30, la manifestation a été dispersée. Il y a eu neuf arrestations et quinze interpellations pour des infractions à des règlements municipaux.

Pyrotechnie à Montréal

Pyrotechnie à Montréal

Des documents judiciaires publiés au Canada montrent que la police montée et la gendarmerie canadiennes ont pu, dans le cadre d’une très vaste enquête sur le crime organisé, intercepter des BBM. Les BBM (« BlackBerry Messages ») sont envoyés par le biais d’une application exclusive aux téléphones BlackBerry, et sont chiffrés pour rendre leur interception et leur lecture extrêmement difficile. Pour décoder ces messages, tous les téléphones de l’entreprise sont équipés d’une clé générale mais secrète – sauf dans le cas des utilisateurs de Business enterprise servers, une version destinée aux grandes entreprises qui permet de changer cette clef.

En 2010, la police fédérale canadienne avait lancé une gigantesque opération de lutte contre le crime organisé. Dans le cadre de l’enquête, plus d’un million de messages ont été interceptés. Parmi eux, de nombreux BBM qui ont pu être décodés par les enquêteurs. Ni BlackBerry ni la police n’ont confirmé avoir utilisé la clé globale pour ce faire, mais le ministère public canadien a reconnu son utilisation. Les forces de l’ordre ont demandé et obtenu le droit de ne pas détailler la technique utilisée pour déchiffrer ces messages. Il est probable que les polices canadiennes disposent, encore aujourd’hui, de ces clés de déchiffrement, car les modifier est une opération complexe qui doit être réalisée sur l’ensemble des terminaux BlackBerry utilisés.

BBM

BBM

Une manifestation a eu lieu dans le Quartier des spectacles de Montréal hier lundi en soirée en solidarité avec la communauté algonquine de Lac-Simon où un homme de 25 ans a été abattu par la police la semaine dernière. Après des allocutions, les manifestants ont commencé leur périple vers 19 h 45, en passant devant le quartier général du Service de police de la Ville de Montréal jusqu’à l’est de l’avenue Papineau. Dans ce secteur, ils ont lancé des objets et des pierres aux policiers. De plus, au moins deux bombes fumigènes ont été lancées en direction des policiers. Deux agents à vélo ont été atteints par des projectiles, mais ils n’ont pas été blessés. Les autorités ont dispersé les manifestants avec des gaz irritants et à 20 h 30, la manifestation était terminée. Il n’y a eu aucune arrestation.

La manifestation d’hier soir à Montréal

La manifestation d'hier soir à Montréal

TAILS, « The Amnesiac Incognito Live System » est très apprécié des personnes soucieuses de leur anonymat et de leurs données. C’est un système d’exploitation complet à déployer sur un DVD ou sur une clé USB, une fois démarré toutes les connexions passent par TOR. A l’arrêt de la machine, toutes les données qui n’ont pas été sauvegardées dans un éventuel répertoire chiffré sur la clé USB sont détruites.

SubgraphOS, développé par l’association éponyme à Montréal propose lui aussi une distribution linux ultra-sécurisée mais va en théorie plus loin que TAILS. Différence majeure: SubgraphOS peut être installé de façon « permanente », là où TAILS ne peut -par philosophie- qu’être installé sur un support externe. Subgraph propose également un client e-mail et une implémentation d’OpenPGP originales, sans passer par les clients habituels de Linux (Thunderbird et GnuPG)

Pour télécharger et tester Subgraph, c’est ici. Notez que Subgraph n’est disponible que depuis le 16 mars et qu’il reste probablement des failles critiques, il vaut mieux ne pas l’utiliser pour autre chose que du test à l’heure actuelle.

SubgaphOS

SubgaphOS