Les manifestants réunis Valparaiso à l’appel de la Coordination « No Más AFP » pour défendre les retraites, ont tenté de marcher sur l’avenue Pedro Montt en direction du Congrès National lorsqu’ils se sont immédiatement heurté aux carabiniers. Les carabiniers ont indiqué par haut-parleur que la marche n’était pas autorisée et qu’elle devait se dissoudre, puis ont fait usage de canons à eau et de gaz lacrymogènes. Les manifestants ont lancé des pierres et des cocktails Molotov et érigé des barricades enflammées. Il y a eu plusieurs arrestations.

Chili: Affrontements à la manifestation pour les retraites à Valparaiso

Des incidents entre forces de l’ordre et manifestants étudiants ont eu lieu mardi à l’Institut national. Ils ont abouti à 11 arrestations ont forcé la suspension des activités universitaires du site le lendemain mercredi.

Au Chili, le ministère de l’éducation au Chili a pris des mesures dites « classes sûres » (« aula secura ») visant les étudiants radicaux. 10 étudiants ont déjà été exclus par l’application de ce dispositif. Au cours de la matinée d’hier jeudi, une manifestation étudiante a défilé dans le centre de Santiago, en direction du ministère de l’éducation, pour y déposer une pétition dénonçant ces mesures et la répression. Ils ont été confronté à des barrages des forces spéciales de sécurité et ont infléchi leur itinéraire. Les incidents ont à nouveau éclatés en plusieurs endroits de la ville et quatre étudiants ont été arrêtés, y compris un dirigeant d’un syndicat étudiant.

Les incidents de mardi à l’Institut national

Les incidents de mardi à l'Institut national

Le 16 mai, 23 détenus de l’unité 3H Nord de la prison de haute sécurité ont entamé une grève de faim indéfinie dans le cadre du mouvement national de résistance dans les prisons. Ce serait la première d’une série de grèves de la faim contre la loi 321 qui réduit considérablement les possibilités de libération anticipée. C’est dans le module 3H Nord se trouve le prisonnier anarchiste Marcelo Villarroel Sepulveda (voir notre article sur sa condamnation), qui participe à cette grève de la faim.

Marcelo Villarroel

Marcelo Villarroel

Tamara Sol, une anarchiste chilienne, avait été condamnée en 2014 à 7 ans et 61 jours d’emprisonnement pour avoir tiré sur le vigile d’une banque. Elle a donc déjà passé 5 ans et demi derrière les barreaux dans différentes prisons du pays (voir notre article). Actuellement à la prison de Valdivia, elle a cherché à plusieurs reprises à obtenir une libération conditionnelle. Cette mesure systématiquement refusée le mois dernier, bien qu’elle ait exécuté plus de la moitié de sa peine. Cela s’explique par le fait qu’elle est concernée par le décret de loi 321, entré en vigueur récemment. Ce décret renforce les obstacles aux prisonniers qui demandent une libération conditionnelle et s’applique rétroactivement à ceux qui tentaient déjà de l’obtenir.

Tamara Sol

Tamara Sol

Des affrontements ont eu lieu à l’occasion de plusieurs marches non autorisées, dont trois simultanément, dénonçant la visite au Chili du président brésilien Jair Bolsonaro. Les troubles ont commencé à Santiago vers 20 heures, après que les manifestants ont commencé à descendre la rue Alonso de Ovalle, dans le but de se diriger vers le Palacio de La Moneda, le palais présidentiel. Les forces spéciales des carabiniers sont intervenues pour bloquer le passage, provoquant les affrontements. Les incidents ont provoqué des coupures de circulation et, selon les carabiniers, 13 personnes ont été arrêtées pour ces incidents.

Affrontements pour la visite de Bolsonaro

Affrontements pour la visite de Bolsonaro

La marche du 8 mars à Valparaíso s’est terminée par de graves incidents et des affrontements entre les manifestantes et les carabiniers. Les incidents ont abouti à l’arrestation de plusieurs personnes. Les incidents ont commencés quand, certaines participantes ont voulu franchir les barrières de sécurité.

Chili: Affrontements à la marche des femmes à Valparaiso

La chambre de l’instruction de la Cour d’appel de Paris a repoussé mercredi la demande d’extradition de l’ex-guerillero chilien Ricardo Palma Salamanca, 49 ans, formulée par le Chili. Cet ancien membre du Frente Patriótico Manuel Rodríguez avait été condamné en 1994 à la prison à vie par la justice chilienne pour sa participation présumée à l’exécution d’un haut-responsable de la dictature d’Augusto Pinochet.

Le 30 décembre 1996, Palma Salamanca et trois autres détenus s’étaient évadés de la prison de haute sécurité de Santiago dans laquelle ils sont incarcérés, grâce à l’intervention spectaculaire d’un hélicoptère. Il devint l’un des hommes les plus recherchés du Chili. Après plus de 21 ans de clandestinité, il a été arrêté le 16 février 2018 à Paris mais remis en liberté et placé sous contrôle judiciaire par la justice française (voir notre article). Malgré une demande d’extradition formulée par le Chili, il a obtenue l’asile politique en France. L’Etat chilien n’a pas de recours contre l’avis de la Cour d’appel et l’extradition ne peut donc être accordée.

Ricardo Palma Salamanca

Ricardo Palma Salamanca

Plusieurs organisations mapuches se sont rassemblées hier jeudi après-midi autour de la Plaza de Armas à Santiago pour manifester et exprimer leur solidarité avec la famille du jeune mapuche Camilo Catrillanca, tué par un carabinier (voir notre articule). La manifestation s’est tenue à l’appel du père de la victime, et revendiquait la démission du ministre de l’intérieur.

Des manifestants s’en sont violemment pris aux carabiniers, cinq d’entre eux ayant dû être hospitalisés suite à ces affrontements, l’un d’eux ayant été rossé jusqu’à l’inconscience. 20 manifestants ont été arrêtés suite à cette manifestation. Pendant ce temps, un groupe de manifestants a coupé le trafic sur la Ruta 5 Sur, dans le district d’Ercilla, dans la région d’Araucanie.

Un des carabiniers blessés hier

Un des carabiniers blessés hier

Plus de 400 travailleurs temporaires des docks de Valparaiso sont en grève depuis plus d’un mois. Employés par la société privée TPS ils touchent de très bas salaires, leurs conditions de travail sont précaires et ils ne bénéficient pas des garanties offertes par les travailleurs réguliers. La société TPS leur a proposé un prêt de 600.000 pesos (environ 900 dollars) et une prime de 250.000 pesos, auxquels le gouvernement a ajouté 250.000 autres pesos « pour la formation ». Mais les dockers réclament dès le début de la grève une prime compensatoire de deux millions de pesos et non un prêt.

Ils ont donc rejeté le projet d’accord et repris leurs manifestations et se sont affrontés aux troupes spéciales du corps des carabiniers qui cherchaient les à disperser à l’aide de gaz lacrymogène et de jets d’eau lancés par des véhicules blindés. Dans plusieurs des principales artères de Valparaiso, le trafic est interrompu. Dans la zone des quais, des dizaines de grévistes ont franchi les barrières donnant accès à la société du port.

Les affrontements à Valparaiso

Les affrontements à Valparaiso