Des ingénieurs chinois auraient mis au point un fusil laser capable de mettre le feu à une cible à presque 1km de distance. Il s’agit d’un laser portatif « non létal » capable de provoquer une « carbonisation instantanée » de la peau et des tissus humains. Le fusil, portant le nom, « ZKZM-500 », produirait un faisceau d’énergie invisible à l’œil nu capable de traverser les fenêtres à une distance de 800 mètres. Un appareil suffisamment puissant pour tirer des centaines de coups et « brûler les vêtements en une fraction de seconde, si ceux-ci sont inflammables, provoquer une douleur au-delà de l’endurance humaine.

L’arme pèserait seulement 3 kg, sensiblement le même poids qu’un AK-47 et pourrait être utilisé par des fantassins mais également montés sur des véhicules. Elle serait prête pour une production en série et les premières unités seront probablement confiées à des escouades antiterroristes de la police et de l’armée chinoise. Son but premier étant de déstabiliser un preneur d’otage ou de brûler des pancartes pendant des manifestations.

Un prototype de Fusil Laser

Un prototype de Fusil Laser

Pour le septième week-end, des manifestants ont défilé en masse dimanche dans les rues de Hong Kong. Des policiers anti-émeutes ont tiré des balles en caoutchouc et du gaz lacrymogène contre des contestataires qui jetaient des œufs et inscrivaient des graffitis sur la façade du Bureau de liaison du gouvernement chinois. La riposte de Pékin et des forces qui lui sont liées se manifeste par des pressions accrues sur les dirigeants de Hong Kong et par des contre-manifestations mobilisant les ruraux des régions frontalières, bien moins nombreuses que celles de la contestation.

Mais ce dimanche a vu une escalade : des groupes de dizaines d’hommes en t-shirts blancs, masqués et armés de bâtons ou de tiges métalliques, ont agressé à Yuen Long, dans le nord de Hong Kong, des manifestants anti-gouvernementaux qui rentraient chez eux. 45 personnes ont été blessées, une est dans un état critique et cinq autres sont dans un état grave. La police a mis plus d’une heure pour arriver sur les lieux, malgré les appels à l’aide répétés. Et elle n’a procédé à aucune arrestation, alors que les agresseurs sont restés dans le quartiers jusqu’aux petites heures du matin, avant de quitter les lieux à bord de véhicules arborant des plaques d’immatriculation chinoises. Tout désigne dans ces agressions l’intervention tarifée des triades, bandes criminelles présentes à la fois à Hong Kong et sur le continent.

Une des agressions de dimanche

Une des agressions de dimanche

Les habitants ont protesté contre la décision soudaine des autorités de la ville de Wuhan de construire une usine de traitement des déchets, alors qu’ils s’attendaient à l’aménagement d’un parc à cet endroit. Le contrat de construction de l’usine n’a été attribué à une société créée qu’en avril 2019, suggérant une corruption, et le calendrier de construction de l’usine a été rapidement accéléré de septembre à juin, sans consultation des résidents locaux. Les manifestations se déroulent depuis le 28 juin, impliquant des milliers de personnes et de violents affrontements avec la police anti-émeute.

Protestation des habitents de Wuhan

Protestation des habitents de Wuhan

A l’occasion de la grande manifestation organisée ce lundi à Hong Kong pour marquer le 22e anniversaire de la rétrocession de l’ancienne colonie britannique à la Chine, des manifestants hostiles au gouvernement pro-Pékin se sont affronté à la police en tentant de pénétrer dans le Conseil législatif, le parlement local. Des forces anti-émeutes étaient présentes à l’intérieur de ce bâtiment au centre des manifestations ces dernières semaines en réaction au projet de loi visant à autoriser les extraditions en Chine continentale

Dans l’après-midi, un vaste cortège de dizaines de milliers de manifestants s’est déployé dans le centre ville pour marquer la date anniversaire de la rétrocession en 1997. Plus tôt dans la journée, de petits groupes de contestataires, majoritairement jeunes et masqués, s’étaient emparés de trois grandes artères du coeur de Hong Kong et ont entravé la circulation avec des barrières de plastique et de métal. Peu avant la traditionnelle cérémonie de lever des drapeaux chinois et hongkongais qui marque l’anniversaire de la rétrocession du 1er juillet 1997, des contestataires ont été chargés par les policiers qui ont fait usage de leurs matraques et de gaz poivre.

Attaque du Conseil législatif de Hong Kong

Attaque du Conseil législatif de Hong Kong

Deux millions de personnes (sur un total de 7,5 millions d’habitants) sont descendues manifester dans les rues de Hong Kong. Les Hongkongais dénoncent un projet de loi d’extradition vers la RPC qui, s’il est adoptée, permettra au gouvernement chinois d’extrader vers ses prisons les personnes qu’il voudra. Les Hongkongais seront ainsi de fait soumis aux lois de la RPC, et non plus seulement aux lois de Hong Kong. En raison des manifestations massives ayant donné lieu à des affrontements mercredi, l’examen de ce projet de loi avait été reporté (voir notre article).

Avec cette nouvelle manifestation géante, les Hong-kongais entendent maintenir la pression sur la cheffe de l’exécutif pro-Pékin. Celle-ci ne s’est pas engagée à remiser définitivement son texte au placard. Les protestataires réclament en conséquence l’abandon du projet, la démission de la cheffe du gouvernement ainsi que des excuses pour les violences policières.

La manifestation d’hier dimanche à Hong Kong

La manifestation d'hier dimanche à Hong Kong

De grandes manifestations ont à nouveau bloqué plusieurs artères principales de la ville pour s’opposer à un projet de loi controversé visant à autoriser les extraditions vers la R.P. de Chine (voir notre article). Les protestataires, pour la plupart des jeunes gens, ont encerclé les bâtiments du gouvernement et paralysé la circulation pour exiger le retrait du projet soutenu par Pékin. De violents affrontements ont opposé des policiers tentant d’empêcher des manifestants de faire irruption dans le Conseil législatif. La police a fait usage de gaz lacrymogène, de gaz au poivre et de matraques. Mais alors que les foules continuaient d’enfler, le président de cette assemblée dominée par les députés pro-Pékin a annoncé que les débats étaient reportés à une «date ultérieure».

Affrontements à Hong kong ce mercredi

Affrontements à Hong kong ce mercredi

Des centaines de milliers de personnes sont descendues dans les rues de Hong Kong (entre 5 et 10% de la population), dans ce qui pourrait être la plus grande manifestation de l’histoire de la ville pour protester contre un nouveau traité d’extradition devant être passé avec la Chine continentale. La marche de protestation a débuté dimanche après-midi avec des manifestants vêtus de blanc afin de représenter la justice et la lumière.

A l’issue de la marche, les manifestants ont utilisé des bouteilles et des barrières métalliques pour attaquer la police qui tentait de les repousser, avec des matraques et du gaz au poivre, devant le siège du Conseil législatif. Il y a eu des blessés et des arrestations.

La manifestation de dimanche

La manifestation de dimanche

Il y a deux mois, Human Rights Watch a dénoncé un système de surveillance de masse dans la province du Xinjang, nommé IJOP (Integrated Joint Operation Platform – Plateforme intégrée d’opérations conjointes). IJOP recueille des informations à partir de plusieurs sources. L’une des sources est constituée des caméras de vidéosurveillance, dont certaines sont dotées de fonctions de reconnaissance faciale ou infrarouge (leur procurant une «vision nocturne»). Certaines caméras sont placées dans des lieux considérés comme sensibles par la police : lieux de divertissement, supermarchés, écoles et domiciles de personnalités religieuses. Une autre source encore est les «détecteurs de wifi», qui collectent les adresses d’identification uniques des ordinateurs, smartphones et autres périphériques en réseau.

L’application mobile IJOP pour smartphones androïd de la police du Xinjiang a été analysée par l’entreprise allemande Cure53 spécialisée en cybersécurité. Les types d’informations que recueille IJOP afin de déceler des conduites suspectes sont très variés et surtout ne correspondent pas à des activités illégales. L’app traite par exemple les titres des livres consultés par les internautes du Xijiang, leur consommation d’électricité, de carburant, l’utilisation de logiciels dits « déloyaux » (des messageries chiffrées et des VPN, les réseaux privés virtuels chiffrés empêchant l’identification des utilisateurs), leurs séjours à l’étranger (et les raisons de leurs séjours), leur géolocalisation, leurs relations à l’étranger, les plaques d’immatriculation de véhicules utilisés, les opinions politiques, croyances religieuses, stockage de nourriture, utilisation de smartphone ou non, relations de voisinage, jusqu’à l’utilisation de la porte principale ou d’une porte arrière pour sortir de son domicile, etc.

L’utilisation de l’app mobile par les forces de l’ordre chinoise du Xinjiang est simple : dès qu’une personne change de comportement une alerte est envoyée ou lors d’un contrôle routier, un indicateur de « dangerosité » est donné à l’agent via l’application. Sur les critères permettant de déterminer les comportements suspects, IJOP est capable de détecter et alerter la police si le propriétaire d’un véhicule n’est pas le même que celui qui achète de l’essence à la pompe. Ainsi, les « 36 comportements suspects basés sur des activités quotidiennes » absolument légales alertent les forces de l’ordre dès qu’ils remplissent des conditions d’anormalité établies par le logiciel. Avec à la clef des interventions à domicile de la police suivies d’arrestations.

Un policier chinois à Kashgar, dans le Xinjiang.

Un policier chinois à Kashgar, dans le Xinjiang.

À l’heure où la Chine et les États-Unis sont en conflit dans le commerce et la technologie, Hikvision – la plus grande société de surveillance du monde, qui appartient à l’État et est établie à Hangzhou, dans l’est de la Chine – a fourni des caméras et des logiciels de reconnaissance faciale à la police de New York (NYPD). Hikvision, est en principe pourtant aujourd’hui bannie de tout contrat public aux États-Unis.

Le système de Hikvision est censé identifier des visages indépendamment de la couleur de peau, alors que certaines technologies mises au point en Occident étaient plus fiables avec des Blancs qu’avec des Noirs. Ces outils de surveillance sont les mêmes que ceux mis en œuvre en Chine par Sky Net, le plus grand système de vidéosurveillance de la planète. Le programme Sky Net affirme avoir connecté 170 millions de caméras dans toute la Chine l’année dernière (voir notre article). En 2020, 400 millions d’unités supplémentaires seront installées. À terme, Pékin prévoit d’être capable d’identifier n’importe qui, n’importe quand, n’importe où en Chine, en l’espace de trois secondes.

Installation d’une caméra dans un parc de Pékin

Installation d'une caméra dans un parc de Pékin

Les autorités chinoises expérimentent différents systèmes technologiques au sein des prisons de Hong-Kong afin de rendre leurs établissements pénitentiaires intelligents. Il s’agit principalement de technologies de surveillance afin de détecter tout évènement irrégulier. Les détenus de ces prisons de test sont équipés de bracelets permettant de connaître leur position géographique, de manière précise, à n’importe quel moment de la journée. Ces bracelets sont également pourvus de capteurs de rythme cardiaque permettant d’être alerté en cas d’évènements malencontreux.

Un nouveau service de vidéo surveillance est également expérimenté, avec même des caméras placées dans les douches et les toilettes. Les informations recueillies par ce biais, couplées aux informations des bracelets connectés, sont analysées par un système d’intelligence artificielle afin de détecter un comportement anormal.

La prison Shek Pik, à Hong Kong

La prison Shek Pik, à Hong Kong