Vendredi 14 février, l’ELN a décrété une grève armée de 72 heures demandant l’arrêt des activités de transport et la fermeture des commerces dans le pays. Cette grève armée a provoqué un effondrement des autorités gouvernementales dans les territoires contrôlés par la guérilla. L’armée a été impuissante a stopper le mouvement, malgré les déclarations optimistes d’une douzaine d’officiers de haut-rang lors d’une conférence de presse. Dans certains cas, les soldats et les policiers ont été forcés de chercher refuge dans leurs postes de police ou leurs casernes. L’ELN a également mener une série d’attaques contre des infrastructures cruciales. La guérilla réussi à fermer les deux autoroutes reliant la capitale Bogota ainsi que la deuxième ville du pays, Medellin, à la côte caraïbe, blessant cinq policiers. Dans la ville frontalière de Cucuta, les combattant·es ont mené une attaque à la bombe blessant au moins un soldat.
Le trafic entre Cali et la frontière équatorienne a été considérablement réduit car les chauffeurs de bus et les camionneurs ont refusé de prendre la route panaméricaine qui traverse le territoire contrôlé par l’ELN dans la province du sud-ouest du Cauca. La compagnie pétrolière publique Ecopetrol a été forcée de fermer le pipeline Caño-Limon Coveñas après plusieurs attaques à la bombe. Un soldat a été tué dans la région du nord-est de Catatumbo. Dans le département d’Arauca, la grève armée a transformé à la fois la capitale provinciale (Arauca) et d’autres villes du département en villes fantômes où même la police ou de l’armée ont obéit aux ordres de guérilla et n’ont pas quitté leurs cantonements. Dans le département de Cesar, six policier ont été blessé par une attaque à la bombe de l’ELN sur la route entre les villes de Pelaya et El Burro. Enfin, l’ELN a fait sauter la route reliant la municipalité de Catatumbo au Vénézuela et Cucuta, la capitale de la province de Norte de Santander.
Zones d’activité l’ELN