Le général Javier Flores, chef d’un commando d’élite chargé de combattre les guérilleros des FARC a annoncé ce samedi que l’aviation colombienne avait tué au moins six membres de la guérilla dans le bombardement d’un camp dans le département de Caqueta. Les soldats ont également arrêté sept guérilleros et saisi des armes, des explosifs et des munitions. Il semblerait que tous appartiennent au ‘Bloc sud’ des FARC que les autorités accusent d’avoir tué neuf soldats il y a un mois à Solano. Enfin, Flores a ajouté que trois corps de l’armée continuent à fouiller la région à la recherche des chefs du ‘Bloc sud’ ainsi que du corps d’élite des FARC.

Un policier a été tué et deux d’autres ont été blessés quand les guérilleros de FARC ont pris en embuscade une patrouille dans une zone rurale dans la province de Cauca mardi 2. Des fonctionnaires de police ont par ailleurs affirmé que les combattants des FARC et de l’ELN s’étaient affrontés dans la municipalité Arauquita (province d’Arauca); cette déclaration est évidement à prendre avec la plus grande réserve.

Neuf fusillers-marins colombiens ont été tués dans un affrontement avec les FARC ce dimanche après-midi dans la province de Caqueta. Les circonstances de celui-ci restent floues et varient selon les sources. En effet, certains médias affirment que les soldats sont tombés dans une embuscade tendue par les guérilleros tandis que d’autres disent que les soldats ont organisé une descente dans un camp des FARC où auraient été localisée une cache remplie d’explosifs. Toujours est-il que selon les médias locaux, neufs soldats sont morts, deux autres ont été blessés et un est porté disparu.

Département administratif de sécurité (DAS), le principal service de Le renseignement colombien, principal service secret d’Amérique latine (6.500 agents) est sous enquête judiciaire en Colombie pour avoir mené des opérations de surveillance, d’écoute et de dénigrement, non seulement de militants des droits de l’homme et opposants supposés, mais aussi de magistrats de la Cour suprême et de dirigeants politiques. En Colombie, ces dérapages allaient jusqu’à favoriser l’assassinat de syndicalistes. Le scandale a amené les USA à suspendre leur aide au DAS au profit de la police nationale et à l’équivalent de la police judiciaire colombienne (CTI).

Les 15 et 20 avril dernier, la télévision colombienne révélait la teneur de documents du DAS saisis par les enquêteurs colombiens de la CTI, notamment un dossier baptisé « Europa ». Le DAS avait ouvert plusieurs antennes d’espionnage en Europe chargées de suivre, filmer ou enregistrer les adversaires du gouvernement colombien. Il ne s’agissait pas nécessairement de Colombiens, mais aussi, éventuellement, de parlementaires européens dans le but notamment de neutraliser ou influencer le système juridique européen et la Commission des droits de l’homme du Parlement européen.

En Belgique, le DAS a bel et bien espionné le Parlement européen, l’ONG catholique flamande Broederlijk Delen, l’ONG Oxfam Solidarité, ainsi qu’une ONG colombienne disposant d’un siège à Bruxelles, Oficina Internacional de Derechos Humanos Acción Colombia (Oidhaco). Ces noms figurent dans les documents du DAS saisis par la justice colombienne.

L’armée colombienne a lancé une opération pour éliminer l’unité de German Briceño, surnommé « Grannobles », le frère de commandant de FARC « Jojoy Mono. » L’armée revendique la mort de neuf guérilleros et la capture d’un dixième dans le département du Nord-Est d’Arauca lundi. Plus tôt, la veille, les combattants du 36ème front des FARC ont détruits deux pylônes au nord d’Antioquia, laissant quatre localités sans électricité.

Monica Echeverry, le pseudonyme « Ledis », une militante célèbre des FARC a été capturée hier lundi par la police colombienne à Florencia, la capitale de la province du sud Caqueta. Elle était membre de la colonne mobile « Teofilo Forero », une des unités les plus actives des FARC, qui a réalisé les attaques sur des commissariats de Palimira et Cauca, qui avaient fait six morts dans les rangs de la police.

L’armée gouvernementale colombienne a affirmé avoir tué six guérilleros des FARC dans la journée de dimanche dans le centre-ouest du pays. Elle a ajouté que 18 autres guérilleros avaient été arrêtés. Selon le général Henry Torres, six membres du Front ‘Angelino Godoy’ ont été abattus dans la région rurale de la ville de Nelva, dans la province de Hulla. Un soldat colombien a également été tué lors de l’affrontement. Il paraîtrait que le dirigeant du Front, ‘Rigo’, fait partie des guérilleros tués. ‘Rigo’ est soupçonné d’avoir organisé un certain nombre d’attaques.

Durant une autre opération de l’armée ce dimanche, un membre des FARC a été arrêté dans la province d’Arauca, à la frontière vénézuélienne. La police aurait également arrêté 17 autres guérilleros dans la région de Buenaventura Port dans le sud-est du pays. Le frère du commandant du Front 30, alias ‘Mincho’ ferait partie des personnes capturées.

L’association paysanne du Catatumbo (Ascamcat), est une organisation fondée à la fin de l’année 2005 par les habitants de la zone rurale formée par les municipalités de Convención, Teorama, El Tarra et El Carmen. Cette région frontière avec le Vénézuela est une région stratégique riche en ressource pétrolière et carbonifère, en ressource aquifère et minérale (gisement de coltan et d’or notamment). L’Ascamcat s’appuie sur ces quelques points : La défense du territoire et le refus de tout nouveau déplacement de population ; le respect des communautés indigènes, et plus avant de tous les hommes et femmes, ainsi que des enfants du Catatumbo ; l’interdiction de la fumigation et l’arrêt de l’éradication de la coca sans plan de substitution ; la résolution des facteurs socio-économiques qui ont donné naissance à l’expansion des cultures de coca ; la défense des ressources naturelles et la préservation des écosystèmes ; la participation dans les prises de décisions concernant l’aménagement du territoire ; le respect à la vie et la défense des droits de l’homme dans la région.

L’Ascamcat s’est fondée dans une région où de 5.000 à 15.000 personnes ont été assassinées depuis 2000 par les paramilitaires puis par la « sécurité démocratique » du président Uribe. Le scandale des “faux positifs » est né par là-bas, avec la 30e brigade, aujourd’hui dissoute. Avec un programme opposé aux intérêt de l’oligarchie, l’Ascamcat s’exposait à la répression. Plusieurs membres ou proches de l’Ascamcat ont déjà été assassiné, le corps de certains d’entre eux ayant été retrouvés avec des traces de tortures.

En février 2010, suite aux témoignages de supposés démobilisés de la guérilla, la justice colombienne a promulgué 68 ordres de capture à l’encontre d’affiliés de l’Ascamcat. La communauté à pourtant reconnu le supposé démobilisé de la guérilla et formellement identifié comme un délinquant du coin, impliqué dans des vols et des extorsions. Il faut noter que le statut de démobilisé et de collaborateur de “la justice” offre, outre une protection policière et un salaire, la permission de ne pas être contre-interrogé par les avocats de la défense comme de ne pas participer à un éventuel procès, pour “sa sécurité”.
19 membres de l’Ascamcat sont actuellement incarcérés dans le cadre d’une juridiction exceptionnelle pour les accusations de narcotrafic et de terrorisme, ce qui permet à “la justice” de les maintenir jusqu’à un an en prison, le temps de l’enquête.

l’ascamcat, une association paysanne persécutée en Colombie

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l'ascamcat, une association paysanne persécutée en Colombie

Avant-hier mardi, Tony Efren Murillo, un fonctionnaire de la ville-frontière colombienne d’Arauquita a été libéré par les FARC. Le fonctionnaire a été remis par les guérilleros des FARC à la Croix-Rouge. La guérilla avait enlevé Murillo le 9 février dans le centre-ville d’Arauquita. Les FARC détiendraient actuellement 22 soldats et policiers colombiens qu’ils espèrent échanger pour des membres de FARC emprisonnés en Colombie et aux USA.

En février dernier a été découvert à La Macarena, en Colombie, une fosse commune contenant plus de 2.000 dépouilles ‘SN’ (Sans Nom), enterrées sans avoir été identifiées. Un mois plus tard, Johnny Hurtado, militant syndical et des droits humains était assassiné dans sa ferme. C’est lui qui avait dénoncé l’existence du charnier. Victime de menaces de mort qui l’avaient contraint au déplacement forcé, le militant dérangeait énormément du fait de ses activités de dirigeant social et d’avocat des droits humains. Selon la Commission pour les Droits Humains, il pourrait avoir été tué par des militaires, dont la présence va toujours croissant dans la région. En ce qui concerne la fosse de La Macarena, le Haut Commissariat des Nations-Unies a révélé que l’armée colombienne a été impliquée dans les assassinats systématiques de civils colombiens. Or, le charnier de La Macarena se trouve à proximité de la plus grande base militaire de la région.

Fosse commune de La Macarena

Fosse commune de La Macarena