Gaie Delap, une militante écologiste de 77 ans a passé les fêtes de fin d’année en prison malgré la décision de libération sous bracelets électroniques qui lui avait été accordée. Les autorités ne sont pas parvenues à trouver un bracelet électronique suffisamment petit pour pouvoir s’adapter à ses poignets de fine taille. L’activiste du groupe « Just Stop Oil » a été condamnée à 20 mois de prison et incarcérée au mois d’août denier pour avoir participé à des blocages sur l’autoroute M25 en novembre 2022.

Sa libération sous conditions a été prononcée au mois de novembre afin de purger le reste de sa peine à domicile, en raison d’un problème de santé, le bracelet électronique n’a pu être mis au niveau de sa cheville. Malgré les recherches de l’entreprise EMS qui pose les bracelets, aucun n’a été trouvé à la bonne taille pour lui en fixer un à l’un de ses poignets. Faute de solution, un mandat d’arrêt a été émis et la police est venue la chercher à son domicile le vendredi 20 décembre pour l’emmener à la prison d’Eastwood Park, dans le Gloucestershire pour y purger le reste de sa peine.

Evreux, ce 20 décembre, cinq personnes ont été relaxées et quatre condamnées à respectivement six et dix mois de prison avec sursis pour le sabotage d’une centrale à béton Lafarge en décembre 2023. 17 personnes avaient été arrêtées le 8 avril 2024 suite à l’enquête menée par la Sous-direction antiterroriste (Sdat) et la police judiciaire de Rouen ( voir article ici ). Ce 19 et 20 décembre, ils n’étaient plus que 9 présents à la barre et risquaient jusqu’à 10 ans de prison pour association de malfaiteurs et séquestration.

A l’occasion de ce procès, les pouvoirs publics ont sorti les grands moyens pour les deux journées qu’a duré l’audience au tribunal: rues barrées, escouades de CRS et filtrage des piétons aux abords du palais de justice. Ce qui n’a pas empêché le rassemblement des soutiens des prévenus.

Des dizaines de manifestants qui participaient à une action d’Extinction Rebellion (XR) ont été interpellés samedi en milieu de journée à l’aéroport de Schiphol, aux Pays-Bas. Les activistes protestaient contre le programme “frequent flyer” de la compagnie aérienne néerlandaise KLM, une manière de récompenser les clients qui volent souvent. 120 personnes participaient à l’action, dans le hall central de l’aéroport. Ils y ont dispersé du liquide brun, censé rappeler la boue qui a envahi la région de Valence, en Espagne, après les récentes inondations dévastatrices. Plus d’un mois après les crues exceptionnelles qui ont ravagé des quartiers entiers, la région doit faire face à une boue parfois polluée qui crée des poussières toxiques.

Ce jeudi 28 novembre, après des années de lutte pour sauver l’îlot Donderberg, le projet d’urbanisation a été annulé. La ZAD de Donderberg avait vu le jour le 11 octobre. Un projet d’urbanisation « Hop 5 » qui comptait une école, des logements privés et des places de parking n’aura pas vu le jour. Une victoire retentissante pour cette lutte, malgré cela, de nombreux enjeux persistent dans la reconversion de cet espace naturel. Ce terrain vaste de 2,6 hectares ne devrait pas être urbanisé, mais transformé en un parc public. Sans intervention humaine depuis 50 ans, ce site s’est progressivement transformé en un véritable écosystème, on y ressence plus de 500 essences d’arbres, des renards, des furets et de nombreux insectes…Le combat pour la préservation de cette friche n’est pas encore fini, les occupant soulignent la nécessité que cet espace naturel ne soit pas transformé en parc.

Ce week-end, à Newcastle, au nord de Sydney, L’ONG « Rising Tide » a organisé une action de désobéissance civile appelée « the people’s blockade » pour lutter contre les exportations de combustibles fossiles qui a rassemblé jusqu’à 7000 personnes et bloqué durant dix jours l’entrée du plus grand site maritime de transport de charbon au monde, des millions de tonnes de combustibles fossiles y transitent chaque année. Pour parvenir à ce blocus, ils ont constitué une armada de kayaks, de planches, de pagaie et de bateaux pneumatiques. De quoi empêcher un paquebot d’entrer dans le terminal et de paralyser temporairement la navigation. Les garde-côtes australiens dépassés par les événements, ont pourchassé la flotte de canoës dans le chenal du port. Les autorités locales ont arrêté 170 militants climat dont 14 mineurs d’âge, tous ont été inculpés de « perturbations d’une installation majeure ». L’an dernier, « Rising Tide » avait déjà organisé un rassemblement similaire, suivi là aussi par de nombreuses arrestations. La répression du mouvement climat s’est accéléré dans certains États, du fait d’un durcissement de la législation.

Deux personnes ont été interpellées vendredi 25 octobre à Courbevoie (Hauts-de-Seine). Elles sont soupçonnées d’avoir participé à une action d’Extinction Rébellion sur le siège de TotalEnergies dans le quartier de La Défense à Paris. Plusieurs activistes ont aspergé de peinture les portes d’entrée du siège et ont cassé plusieurs vitres munis de marteaux et de pics à glace. Une affiche a été posée sur l’une des portes du siège de TotalEnergies, où on pouvait lire : « En cas de crise sociale, briser la glace contre les criminels climatiques. En fin d’action, une banderole à été déployée portant le slogan « Nos vies valent plus que vos profits ».

 

 

Vendredi 18 octobre au Salvador, un tribunal a acquitté six anciens guérilleros, auparavant membres du FMLN ( Front Farabundo Marti de libération nationale ). Cinq d’entre eux sont d’actuels défenseurs de l’environnement, ils dénoncent un procès politique en raison de leur engagement contre l’exploitation minière. Les procureurs avaient requis jusqu’à 36 ans de prison, poursuivis pour le meurtre en 1989 d’une femme que, selon l’accusation, ils considéraient être une « informatrice de l’armée ». L’action pénale a été classée sans suite sur prescription et le juge a décidé que six des accusés devaient être libérés immédiatement. Le tribunal de Sensuntepeque, à 80 km de San Salvador, a maintenu les mandats d’arrêt contre deux autres suspects en fuite.

Mercredi 9 octobre dans l’après-midi, trois militants cagoulés et vêtus de noir ont occupé durant 21 heures une excavatrice, ils ont bloqué les travaux de terrassement de l’usine automobile Tesla à Grünheide, près de Berlin. Une section spéciale de la police a tenter de déloger les occupants à l’aide d’une sorte de plate-forme élévatrice, cette tentative a été interrompue pour des raisons de sécurité en raison du sol mou de la forêt. Cette action a eu lieu sur un site où des arbres ont déjà été abattus en septembre pour de préparer la construction d’une gare de marchandises, une nouvelle gare de passagers ainsi que l’extension du pool logistique de la mega fabrique Tesla.

Plus tôt dans la journée, des manifestants ont essayé à plusieurs reprises de franchir une clôture du chantier de construction pour rejoindre les manifestants, les forces de l’ordre ont utilisé des gaz poivrés pour les en empêcher. Depuis de nombreux mois, le collectif « Tesla stoppen » mène des actions de protestation et des manifestations à Grünheide contre la seule usine européenne de Tesla d’Elon Musk.

Un des activistes a quitté l’excavatrice de façon autonome avant la fin de l’action, il n’a pas été inquiété par les forces de l’ordre, les deux autres manifestants ont été interpellés.

Samedi 5 octobre, plus de 150 de militant·es de l’association »United for Climate Justice » et « Extinction Rebellion » ont bloqué le Boulevard du Jardin Botanique au niveau de la rue Neuve (un axe routier important de Bruxelles) pour protester contre les subventions publiques destinées aux énergies fossiles. Les manifestant·es ont été encerclé·es par la police et plusieurs d’entre eux ont été arrêté·es, tandis que des personnes autour scandaient « vous n’êtes pas seuls ». Parmi les personnes interpelées figurait Greta Thunberg, la célèbre militante écologiste.

Greta Thunberg arrêtée lors d’une manifestation à Bruxelles

Greta Thunberg arrêtée lors d’une manifestation à Bruxelles

Mi-juin, l’Union pour la liberté des prisonniers politiques d’Azerbaïdjan dressait une liste de 303 prisonniers politiques. Tout ce que le gouvernement considère comme critique provoque une persécution, qui va de la menace à une longue peine d’emprisonnement, décrétées sans que le condamné ai eu accès à un avocat, et sur base de preuves obtenues par les mauvais traitements et la tortures.  C’est toute campagne d’intimidation qui a visé la société civile à l’approche de la COP-29. Les personnes ciblées sont des défenseurs des droits de l’homme, des journalistes enquêtant sur la corruption, les universitaires qui écrivent des articles scientifiques – notament des études ethnographiques ne correspondant pas à la propagande nationaliste officielle… et des militants éconlogistes.

Ceux qui enquêtent sur la version officielle de la mine d’or de Gedabek sont ainsi visés. Une commission d’enquête, mise en place, à la demande du président Ilham Aliyev, avec à sa tête : Moukhtar Babaïev, ministre de l’Écologie, et désormais président de la COP29, avait affrimé que les analyses ne révèlaient aucune présence de cyanure dans le nouveau lac artificiel de stockage des déchets de la mine. C’est en prélevant des échantillons sur le site de Gedabek que Kanan Khalilzade, 27 ans, ingénieur en énergies renouvelables et membre de l’ONG Ecofront, a été appréhendé et emprisonné.