Lors de la conférence All things digital qui s’est tenue à San Francisco jeudi 30 mai, Motorola a présenté un cachet (en fait une micropuce) à ingérer chaque matin et qui permet de se connecter à son téléphone, à son ordinateur ou à sa tablette, directement depuis son estomac.
La puce, conçue par Proteus Digital Health, émet un signal de reconnaissance pour se connecter à son ordinateur, à son smartphone ou à sa tablette. Elle ne présente aucun danger pour le corps selon l’agence américaine des produits alimentaires, et ne contient aucune batterie. Son énergie proviendrait des acides contenus dans l’estomac.

Le chef des projets spéciaux chez Motorola a également présenté un tatouage électronique assez spécial sur son avant-bras : un code-barre qui, grâce à un système de capteurs et d’antennes qui détectent votre smartphone, permettrait de télécharger une application. Un tatouage (en fait un autocollant) électronique temporaire est fabriqué par un partenaire de Motorola, MC10.

la puce-tatouage de MC10

la puce-tatouage de MC10

Andrew Weissmann, à la tête du département juridique de la police américaine, a affirmé lors d’une conférence récente à Washington que l’élargissement des pouvoirs de la police dans le domaine de la surveillance du net était une « priorité majeure cette année ». Avec les lois actuelles, la police fédérale peut déjà obtenir un mandat judiciaire pour accéder à des communications en ligne. La proposition en cours d’élaboration exigerait des entreprises informatiques qu’elles permettent l’accès du gouvernement aux communications sous peine de lourdes amendes. Les grandes entreprises comme Google et Microsoft sont en général en mesure d’y répondre, mais le spectre n’est pas assez large et de nombreuses autres sociétés n’ont pas les moyens ou les capacités techniques d’une « mise sur écoute », et rechignent devant les surcoûts qu’elles impliquent.

Le procès en cour martiale du soldat Bradley Manning s’est ouvert lundi à Fort Meade (Maryland). il est prévu pour durer trois mois. Accusé en particulier de « collusion avec l’ennemi », Manning encourt la prison à vie. L’accusation porte sur la fuite de quelque 700.000 documents classifiés, l’une des plus importantes de l’histoire des Etats-Unis. Le jeune soldat était tombé sur la vidéo d’une bavure d’un hélicoptère de combat américain sur des civils en Irak en juillet 2007, puis sur la vidéo du carnage de quelque 150 civils, dont femmes et enfants, dans un village d’Afghanistan en mai 2009. Il a estimé nécessaire que ces informations soient rendues publiques.

Il a fini par télécharger des documents par dizaines de milliers sur des bases de données confidentielles et les a mises entre les mains du site WikiLeaks, de novembre 2009, moins de deux semaines après le début de son travail d’analyste du renseignement en Irak, à son arrestation en mai 2010.

USA: Début du procès du soldat Manning

Le comité international Free the Five a organisé, samedi, une action de protestation devant la Maison Blanche, à Washington D.C., et a lancé un appel à des actions simultanées devant les ambassades américaines à travers le monde. A l’initiative du comité Free the Five, plus d’une cinquantaine de personnes se sont rassemblées, samedi, à 14 heures, devant l’ambassade des Etats-Unis, boulevard du Régent, à Bruxelles, pour demander la libération des 5 Cubains. Ils ont déployé des banderoles pour demander au président Obama d’amnistier les quatre restant en prison.

Les Cuban Five sont cinq agents cubains qui avaient infiltré des réseaux terroristes basés à Miami dans le but de prévenir des attentats contre leur pays. Depuis déjà 15 ans, ils sont incarcérés dans des prisons américaines. En 2011, René González a obtenu la liberté conditionnelle. Le 3 mai dernier, une juge de Miami l’a autorisé à rester vivre à Cuba en échange du renoncement à sa nationalité américaine. Fernando González, Antonio Guerrero, Ramon Labañino et Gerardo Hernández sont toujours détenus en prison aux Etats-Unis.

La NSA, l’agence de renseignement américaine, vient de rendre public un guide à destination de ses cyber-agents, intimée par la justice de déclassifier ce document sur le fondement du Freedom of Information Act. Le guide de 643 pages, sobrement intitulé « Démêler la Toile : guide des recherches sur Internet » (Untangling the Web, A Guide to Internet Research), est truffé de conseils pour utiliser au mieux les moteurs de recherche, les archives et autres outils sur le Web, afin de dénicher des informations confidentielles qui seraient accidentellement tombées dans le domaine public. Rien de ce qui écrit dans ce document est illégal, et il ne permettrait, en aucun cas, de pirater des données confidentielles.

Si vous recherchez des informations sensibles sur des entreprises sud-africaines, il suffit de rechercher des documents Excel que l’entreprise aurait publiés, par erreur ou inadvertance, en tapant simplement ‘filetype:xls site:za confidential’ sur Google », conseillent les experts de la NSA. Pour trouver des documents contenant des mots de passe de sites russes, il suffit d’écrire « filetype:xls site:ru login. » « Même pour les sites rédigés dans une autre langue que l’anglais, les termes ‘identifiants’ ou ‘mot de passe’ sont en général écrits en anglais », précisent les auteurs. Rien de neuf sous le soleil, quelqu’un comme Johnny Long décrit ces méthodes depuis plusieurs années déjà, dans des conférences sur le piratage et dans son livre Google Hacking ». Les experts de la NSA, eux, se défendent d’encourager le piratage des sites et des serveurs. Ils livrent en tout cas quelques clés pour y parvenir.

Télécharger le guide en PDF (Sur Archive.org)

USA: La NSA a du publier son manuel de cyber-espionnage

Il y a quelques jours, nous vous annoncions qu’un jeune étudiant américain avait conçu un modèle de fabrication de pistolet à l’aide d’une imprimante en 3D (lire notre article). Vendredi, le gouvernement américain a fait supprimer la page contenant le guide de fabrication. Sur le site figure ce message: ‘Les fichiers ont été retirés à l’accès public à la demande des autorités de contrôle des armes. Jusqu’à nouvel ordre, le gouvernement américain prend le contrôle de l’information’. Le guide, qui avait été téléchargé 100.000 fois avant vendredi matin, est toujours disponible sur le site de téléchargement The Pirate Bay.

Cody Wilson, un jeune étudiant de 25 ans, vient de mettre au point un modèle de fabrication d’un pistolet en plastique grâce à une imprimante 3D. Le Liberator, un pistolet à un coup de calibre .380 est composé de diverses petites pièces imprimées en 3D qui sont ensuite assemblées. Wilson y ajoute ensuite un petit percuteur en métal et une autre petite pièce pour que l’arme soit détectable dans les portillons de sécurité, ce qui est une obligation légales aux USA. Tout le processus de fabrication se trouve sur un site internet, actuellement disponible en anglais et en chinois. Un projet de loi interdisant la fabrication d’armes en plastique a d’ores et déjà été introduit au Sénat suite à cette annonce.

Liberator

Liberator

Une juge de la Cour Fédérale de la Floride a décidé que l’agent de l’antiterrorisme cubain René González pourra rester à Cuba en renonçant à sa condition de citoyen étasunien, comme il l’avait demandé. René González est sorti de prison en octobre 2011 après avoir purgé 13 ans de détention, et devait encore purger trois ans de liberté surveillée aux USA. Contre l’avis du Département de la Justice des États-Unis, le 12 avril, la juge a autorisé la visite de René González à Cuba afin qu’il assiste aux funérailles de son père. Il restera donc à Cuba tandis que Gerardo Hernández, Antonio Guerrero, Ramón Labañino et Fernando González sont toujours en prison aux États-Unis.

USA/Cuba: Un des « Cinq de Miami » à Cuba

Mise à jour plus bas.

Mercredi soir, la police de Seattle a fait usage de spray au poivre pour disperser les manifestants à l’issue du cortège organisé pour le 1er mai. Ces derniers ont répliqué par des jets de pierre, de bouteilles et de feux d’artifice. Au cours des heurts, la police a également utilisé des grenades ‘flash-bang’. De nombreuses personnes ont été blessées mais aucun chiffre n’a pu être avancé du côté des manifestants. Les autorités ont pour leur part mentionné huit policiers blessés. Les forces de l’ordre ont interpellé 17 personnes après les avoir toutes violemment plaquées au sol.

Mise à jour : 5 des personnes arrétées sont inculpées pour obstruction, destructions de biens privés et résistance à l’arrestation. L’année dernière, beaucoup plus de dommages avaient été occasionnés par la manifestation alors qu’une troupe de citoyens déguisés en super-héros étaient rentrés dans la manifestation pour empécher les anarchistes de causer des dommages. Cette année, Phoenix Jones, chef de Rain City Superhero Movement a annoncé que la ligue des justiciers de Seattle laissait la police faire son travail puisque cette dernière leur avait annoncé avoir la situation mieux en main que l’année dernière.

Répression au 1er mai à Seattle

Répression au 1er mai à Seattle