Samedi 21 janvier dans l’après-midi, une vingtaine de personnes ont mené une manifestation sauvage en solidarité avec Damien Camelio, condamné à 10 mois fermes (voir notre article). Les manifestants ont parcouru les rues de Bagnolet et de Montreuil, derrière une banderole « nik la justice ». A leur passage, les murs se sont couverts de tags, pochoirs, affiches, autocollants, et un tract a été distribué.

Pochoir sur le parcours de la manifestation

Pochoir sur le parcours de la manifestation

Lundi 23 janvier, la Maison Franco-Kurde Midi-Pyrénées organisait à Toulouse une manifestation pour exiger la vérité et la justice suite à l’assassinat de Sakine, Fidan et Leyla (voir notre article à ce sujet).
A cette occasion, la campagne de soutien au Bataillon International de Libération au Rojava a organisé un cortège de solidarité.

Toulouse : manifestation pour Sakine, Fidan et Leyla

L’OCML VP Toulouse organise une soirée « Red Party » le vendredi 3 février prochain à Toulouse. Elle débutera à 19H30 par la projection d’une interview d’un volontaire français du Bataillon International de Libération (IFB) de retour du Rojava (Kurdistan syrien). Suivi d’un échange sur l’évolution de la guerre en Syrie et sur la campagne de solidarité avec l’IFB. Plus d’infos sur rojava.xyz

Le programme complet ICI

Soirée de solidarité avec le Bataillon International de Libération

Soirée de solidarité avec le Bataillon International de Libération

Pas de relaxe, mais une dispense de peine. C’est la décision qu’a prise le tribunal correctionnel de Paris vendredi à l’encontre de Laurent Pépe, membre du service d’ordre de la CGT du Val-de-Marne et agent territorial à Villejuif, au terme d’une audience pour « violences en bande armée et organisée ». Laurent Pépe avait été interpellé lors d’une manifestation contre la loi travail en juillet 2016 dans une camionnette CGT en possession du matériel du service d’ordre du syndicat (un casque et des petites bombes lacrymogènes). Dans ses premières réquisitions, la procureure demandait quatre mois de prison avec sursis.

La manifestation du 5 juillet à Paris

La manifestation du 5 juillet à Paris

A la question de savoir s’il reconnaissait les faits, Damien Camelio a répondu « Je ne suis ni innocent, ni coupable, je ne reconnais rien, je ne vous reconnais pas, et ne reconnais pas votre légitimité ». Aux acclamations de la salle, Damien a répondu « Nique la justice » et a été plaqué au sol. La salle a été évacuée, le procureur demande 8 mois ferme.

Mise à jour: Damien aurait finalement été condamné à 10 mois ferme et à 15.000€ d’amende.

Un sticker solidaire publié lors de la première détention de Damien

Un sticker solidaire publié lors de la première détention de Damien

6 militants accusés d’avoir manifesté en mai dernier à Haguenau contre la loi travail, sans avoir demandé d’autorisation, comparaissaient ce 18 janvier devant le tribunal correctionnel de Strasbourg. 150 manifestants se sont rassemblés pour les soutenir. Le parquet a demandé des amendes allant de 1.500€ à 2.000€. L’accusation a plaidé que le droit de manifester avait comme contrepartie que les manifestants devaient demander une autorisation. Résultat le 7 mars prochain.

Six personnes accusées d’avoir organisé une manifestaton sans autorisation risquent de lourdes amendes

Six personnes accusées d’avoir organisé une manifestaton sans autorisation risquent de lourdes amendes

La cour d’appel d’Amiens, dans la Somme, a rendu son verdict dans l’affaire de la séquestration de deux cadres de Goodyear par huit ex-salariés. Elle a condamné ce mercredi sept anciens salariés de Goodyear, poursuivis pour la séquestration de dirigeants de l’usine en 2014, à des peines de prison avec sursis allant jusqu’à 12 mois. Elle a en outre prononcé une relaxe totale pour l’un des huit.

Des sanctions moins dures que les deux ans avec sursis requis par l’avocat général en octobre, mais trop sévères pour l’avocat des ex-salariés. Il a annoncé vouloir se pourvoir en cassation pour atteindre l’objectif fixé au départ, à savoir obtenir la relaxe pour la totalité des militants syndicaux poursuivis. En première instance, les huit salariés poursuivis, dont cinq militants CGT, avaient été condamnés, le 12 janvier 2016, à deux ans de prison dont neuf mois ferme pour la séquestration, en 2014, de deux dirigeants de leur usine.

Mobilisation à Goodyear Amiens

Mobilisation à Goodyear Amiens

Le 14 avril dernier vers 22h, après une journée de manifestations, plusieurs centaines de personnes partent en manif sauvage vers le canal Saint-Martin. Sur le passage du cortège divers bâtiments sont attaqués dont un concessionnaire Jaguar. Le 8 décembre, Damien est arrêté à son domicile et placé en détention provisoire à la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis, accusé de l’attaque contre le concessionnaire. Sa libération a été refusée le 28 décembre (voir notre article). Il passera à la 23e chambre du tribunal de grande instance de Paris ce jeudi 19 à 13H30.

Après le passage des manifestants chez Jaguar

Après le passage des manifestants chez Jaguar

Dimanche 15 janvier, dans le cadre des journées internationale d’action pour la libération d’Ahmad Sa’adat, secrétaire général du FPLP, un rassemblement se tiendra à Paris, à 15H00, à la station de métro Ménilmontant (Paris 20e).

Une soirée de solidarité a eu lieu ce vendredi 13 à Bruxelles au Sacco-Vanzetti, ainsi que dans de nombreuses autres villes à l’occasion du 15e anniversaire de l’arrestation du Secrétaire Général du FPLP par l’Autorité Palestinienne. La soirée était appelée par le Secours Rouge et par Samidoun, l’interview de Sa’adat a été projetée et a été suivie d’une discussion intéressante sur la situation du FPLP et de la lutte en général en Palestine.


Interview d'Ahmad Saadat par coup-pour-coup

Solidarité avec Ahmad Sa’adat

Pour la justice française, c’est définitif: l’affaire Tarnac ne relève pas du terrorisme. Plus de huit ans depuis les premières arrestations, dans un arrêt rendu le 10 janvier, la Cour de cassation a définitivement tranché cette question dans ce dossier qui n’est toujours pas jugé. La plus haute juridiction judiciaire a en effet considéré qu’« il n’existe pas de charges suffisantes permettant de retenir que les infractions auraient été commises en relation avec une entreprise individuelle ou collective ayant pour but de troubler gravement l’ordre public par l’intimidation ou la terreur ». Or, c’est la condition posée par le code pénal pour qu’une infraction soit qualifiée d’« acte de terrorisme ». Ce faisant, la Cour a rejeté les pourvois formés par le parquet général de Paris et la SNCF.

Manifestation de soutien aux inculpés de Tarnac (archive)

Manifestation de soutien aux inculpés de Tarnac (archive)