80 travailleurs travailleurs syndiqués travaillant pour la multinationale française DIAM ont été licenciés par SMS (texto) suite à une campagne syndicale. Voici le contenu de ce SMS « Nous croyons savoir que vous avez participé à la grève illégale dans l’établissement pendant 7-9 jours. Vous avez arrêté le travail. Vous avez tenté de persuader d’autres travailleurs d’arrêter le travail. Vous avez violé leur liberté de travailler. Du fait de vos agissements illégaux, votre contrat de travail est résilié au 15 juin 2017. » Les travailleurs s’étaient mis en grève après le renvoi de 5 collègues affiliés au syndicat Birleşik Metal-İş. Une dizaine d’autres syndiqués ont alors été licenciés, entraînant un mouvement plus important. Cette usine produit des présentoirs cartonnés pour l’Oréal et Dior.

Le SMS reçu par les travailleurs en lutte de DIAM

Le SMS reçu par les travailleurs en lutte de DIAM

La sixième prolongation de l’état d’urgence sera la première loi votée sous la présidence Macron (il sera prolongé avant le 15 juillet, date de son échéance actuelle). L’interdiction de manifester (en fait « l’interdiction de séjour » d’une personne qui « cherche à entraver l’action des pouvoirs publics ») y fera son retour après avoir été censurée par le conseil constitutionnel le 9 juin dernier. Sur les 618 usages de cette interdiction depuis le début de l’état d’urgence, 438 visaient des manifestants contre la Loi Travail, et un certain nombre d’autres visaient les manifestants contre la COP21. Des suspects de hooliganisme auraient également été visés lors de l’Euro 2016.

La censure du conseil constitutionnel reprochait à cette interdiction d’être « trop imprécise », des modifications y ont donc été apportées: il faut à présent qu’il existe « de sérieuses raisons de penser que le comportement constitue une menace pour la sécurité », l’arrêté devra être limité dans le temps et l’espace en « tenant compte de la vie professionnelle et familiale » et ne pourra pas inclure le domicile.

Prolongation de l’état d’urgence

Prolongation de l'état d'urgence

A l’initiative de la GUPS Paris (Union Générale des Etudiants Palestiniens), un meeting de soutien aux prisonniers palestiniens est organisé le 4 juillet prochain dès 20H à Paris au Centre Culturel Algérien (171, Rue de la Croix Nivert, Paris 15e). Cette initiative est à la fois en hommage au récent combat des prisonniers grévistes de la faim (voir notre précédent article) mais aussi en solidarité avec les prisonniers et pour leurs revendications.

Meeting de solidarité et d’hommage aux prisonniers politiques palestiniens

Meeting de solidarité et d’hommage aux prisonniers politiques palestiniens

Un agent territorial CGT du Havre en Seine-Maritime a comparu hier mercredi devant le tribunal correctionnel. La police lui reproche sa participation aux actions menées le 13 juin devant l’Hôtel de Ville du Havre qui avaient entraîné des dégradations de la voie publique. Les manifestants avaient notamment brûlé des pneus, ce qui avait nécessité l’intervention des pompiers et l’évacuation de 300 personnes présentes dans l’Hôtel de Ville. Placé en garde à vue hier après avoir été interpellé par la police sur son lieu de travail, cet employé au service des espaces verts de la ville a été présenté en comparution immédiate devant le tribunal. Après délibération, le tribunal a renvoyé l’affaire à l’audience du 18 juillet à 13h30.

Le feu de pneus devant la mairie du Havre, le 13 juin

A l’occasion du 19 juin, journée internationale de soutien aux prisonniers révolutionnaires, des combattant-e-s internationalistes du Bataillon International de Libération réaffirment leur soutien à la libération de Georges Abdallah depuis le Rojava. Sur le toit sont présents les drapeaux du BÖG et KÖG (section féministe du BÖG), composantes du Bataillon International. Au sol, à gauche un drapeau DKP et à droite un drapeau du HBDH (« Mouvement Révolutionnaire d’Unité Populaire », regroupant en Turquie notamment le PKK, le MLKP, les BÖG et le TKP/ML TIKKO).

Le Bataillon International de Libération solidaire avec Georges Abdallah

Le Bataillon International de Libération solidaire avec Georges Abdallah

200 personnes ont manifesté ce samedi 17 juin à Paris pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah, militant communiste et antisioniste libanais emprisonné en France depuis 1984. Une vingtaine de personnes sont venues de Bruxelles via notre co-voiturage. Des délégations du Secours Rouge de Milan (Collettivo Contro la Repressione per un Soccorso Rosso Internazionale), de la Plateforme Voix des Prisonniers (Tutsakların Sesi Platformu) et du Secours Rouge Arabe (Al Inkad Al Ahmar Al arabi) étaient présentes. La manifestation a relié la Place Colonel Fabien à République. La police s’est brièvement excitée à l’arrivée lorsque des manifestants ont d’accroché un drapeau palestinien sur la statue de la république.

MàJ: D’autres rassemblements ont eu lieu: à Marseille, Tunis, Milan Nîmes et Beziers ainsi qu’à Bruxelles où une petite dizaine de manifestants se sont rassemblés devant l’ambassade de France.

MàJ2: Lire la déclaration de Georges Abdallah.

Grosse délégation de Bruxelles à la manifestation pour Georges Abdallah


La tête de la manifestation

La tête de la manifestation

Comme l’année dernière, un co-voiturage sera organisé par le Secours Rouge à Bruxelles pour se rendre à la manifestation pour la libération de Georges Abdallah à Paris ce samedi 17 juin. N’hésitez pas à nous contacter au plus vite via e-mail ou via Facebook en précisant si vous avez un permis de conduire ou un véhicule. Nous demandons également aux personnes qui ne peuvent pas venir mais qui peuvent prêter leur voiture de nous contacter. Rendez-vous place van Meenen, à Saint-Gilles, à 9H30.

Covoiturage depuis Bruxelles

Covoiturage depuis Bruxelles

Amal Bentounsi est la soeur d’Amine Bentounsi, tué à 29 ans d’une balle dans le dos par un policier qu’il tentait de fuir. En mars 2017, le policier est condamné en appel par la cour d’assises de Paris à 5 ans de prison avec sursis et l’interdiction de porter une arme pendant 5 ans. Une victoire pour celle qui a fondé un collectif “Urgence Notre police assassine”. Amal Bentounsi se trouvait mercredi 7 juin dans le quartier de la Pierre Collinet de Meaux. Alors qu’elle filmait et diffusait sur Facebook le contrôle de jeunes par la police dans le quartier, elle a fait l’objet, elle aussi, d’un contrôle avant d’être interpellée et menottée. Les policiers reprochent alors d’avoir diffusé des images lui répétant que cela est illégal. Pourtant, rien ne l’interdit.

Placée en garde à vue au commissariat de Meaux, Amal Bentounsi a été libérée en début d’après-midi. Le PV a été annulé quand une Officier de Police Judiciaire a rappelé que rien n’interdit à un citoyen de filmer une intervention policière. La circulaire du 23 décembre 2008 intitulée Enregistrement et diffusion éventuelle d’images et de paroles de fonctionnaires de police dans l’exercice de leurs fonctions, indique que “les policiers ne bénéficient pas de protection particulière en matière de droite à l’image hormis lorsqu’ils sont affectés spécifiquement dans les services d’intervention, de lutte anti-terroriste et de contre-espionnage“, ce qui n’était pas le cas. On lui a alors reproché de ne pas s’être laissée arrêter. De son côté, Amal Bentounsi porte plainte pour violences à l’encontre des policiers qui l’ont interpellée et pour menaces de mort proférées par un membre de la BAC au commissariat.

Le contrôle d’identité filmé par Amal Bentounsi

Le contrôle d'identité filmé par Amal Bentounsi

Afin de « sortir » de l’état d’urgence, le gouvernement d’Edouard Philippe concocté un avant-projet de loi « renforçant la lutte contre le terrorisme et la sécurité intérieure » qu’il a transmis au Conseil d’Etat, mercredi 7 juin. Avec ce texte, ce sont quasiment toutes les mesures de l’état d’urgence qui vont se retrouver dans le droit commun. L’exécutif entend ainsi confier de manière permanente aux préfets et au ministre de l’Intérieur le pouvoir d’assigner des individus dans un « périmètre géographique déterminé », et de perquisitionner de jour comme de nuit, deux mesures jusqu’ici indissociables de l’état d’urgence. Les représentants de l’Etat pourraient aussi interdire des lieux de culte, exploiter des téléphones ou ordinateurs, ordonner fouilles et palpations, et placer sous bracelet électronique, « aux seules fins de prévenir un acte de terrorisme ». Le contrôle reposerait sur la justice administrative.

Jusqu’ici, de telles contraintes ne peuvent être exercées, hors procédure judiciaire, que dans le cadre de l’état d’urgence. Ce projet de loi devrait être présenté au conseil des ministres du 21 juin en même temps que le sixième projet de loi de prorogation de l’état d’urgence, jusqu’au 1er novembre, lui aussi transmis mercredi au Conseil d’Etat.

Etat d’urgence en France

Etat d'urgence en France