Contre trois militants qui avaient participé aux blocages des sites internet de l’Agence Nationale de Gestion des Déchets Radioactifs, du Conseil Régional de Lorraine, du Conseil Général de la Meuse et du Ministère de la Défense, le procureur a demandé des peines « de principe, symbolique » : 4 à 6 mois de prison pour Loïc Schneider et David Druart et de 8 à 10 mois de prison avec sursis pour Cédric Sibille. Les trois sont accusés d’accès frauduleux dans un système de traitement informatisé de données, de suppression de données résultant d’un accès frauduleux à un système de traitement automatisé de données et d’entrave au fonctionnement d’un système de traitement de données, tout cela en « bande organisée ». Ces attaques informatiques avaient été réalisées en solidarité avec Rémi Fraisse (tué par la police) pour celle contre le Ministère de la Défense, et dans le cadre de la campagne Anonymous contre « les Grands Projets Inutiles et Imposés » GPII pour les autres. Nous vous avions d’ailleurs parlé de cette attaque en janvier dernier.

Les attaques étaient de simples DDOS, des attaques par Déni de Service, l’arme habituelle des Anonymous qui consiste à saturer un serveur web d’un très grand nombre de requêtes, rendant le site inaccessible. Les attaques DDOS ne font que rarement des dégats, et dans ce cas aucun. Une centaine de personnes, certaines portant le masque de Guy Fawkes, symbole du mouvement Anonymous, étaient présentes devant le tribunal en solidarité.

France : 3 Anonymous solidaires en procès

Deux arrêts de la Cour de cassation du 20 octobre font de la France l’un des rares pays du monde où l’appel au boycott par un mouvement associatif ou citoyen pour critiquer la politique d’un Etat tiers est interdit. La Cour de cassation a confirmé la condamnation par la cour d’appel de Colmar de 14 militants du mouvement Boycott, désinvestissement, sanctions (BDS) à 28.000 euros de dommages et intérêts aux parties civiles et chacun à une amende de 1.000 euros avec sursis. Il leur est reproché d’avoir, le 26 septembre  2009 pour les uns et le 22 mai  2010 pour les autres, participé à une manifestation dans un magasin Carrefour près de Mulhouse: Ils portaient des tee-shirts avec le slogan «  Palestine vivra, boycott Israël » et distribuaient des tracts aux clients sur lesquels était écrit   : «  Acheter les produits importés d’Israël, c’est légitimer les crimes à Gaza, c’est approuver la politique menée par le gouvernement israélien.  »

Il n’a été relevé aucune dégradation, aucune entrave au fonctionnement du magasin (qui n’a pas porté plainte) ni aucun propos antisémite. Le mouvement BDS déploie sa stratégie dans de nombreux pays (Grande-Bretagne, Etats-Unis, Belgique, Allemagne, etc.) au moyen d’appels aux boycotts commerciaux, universitaires ou culturels pour faire pression sur Israël. Pour la haute juridiction française, cela est néanmoins constitutif du délit de « provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence envers une personne ou un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance à une ethnie, une nation, une race, ou une religion déterminée » (article 24 alinéa 8 de la loi sur la presse).

La campagne BDS lancée en 2005 à travers le monde fait l’objet depuis 2010 de poursuites systématiques dans l’Hexagone. Une circulaire aux procureurs datant de février 2010 – Michèle Alliot-Marie était alors ministre de la justice – visait spécifiquement les « appels au boycott de produits israéliens » et recommandait aux parquets d’apporter « une réponse ferme ». Mais les tribunaux et cours d’appel ont hésité et divergé, entre annulations de poursuites, relaxes au nom de la «  liberté d’expression » et condamnations au titre de la «  provocation à la discrimination ». Désormais, l’interprétation de la Cour de cassation s’impose à tous: seuls les boycotts décidés par l’Etat, à savoir les embargos, sont légaux.

Mobilisation de BDS à Lyon

La France va mettre en place un contrôle aux frontières pendant un mois, à l’occasion de la conférence de l’ONU sur le climat qui se tient du 30 novembre au 11 décembre à Paris (COP21). « Pendant un mois, nous allons établir des contrôles aux frontières », a déclaré le ministre de l’intérieur, évoquant « un contexte de menace terroriste ou de risque de trouble à l’ordre public ». Ce « n’est pas du tout une suspension de Schengen (…) qui prévoit dans un de ses articles la possibilité pour des Etats de le faire dans des circonstances particulières qui correspondent à la COP21 », a-t-il assuré. Plus de 80 chefs d’Etat et de gouvernement, dont le président américain Barack Obama et le Chinois Xi Jinping, sont attendus à l’ouverture de la conférence de l’ONU sur le climat.

Contrôle de la Police aux Frontières (PAF) française

Contrôle de la Police aux Frontières (PAF) française

50 syndicalistes ont occupé mardi le siège de la SNCF à La Plaine Saint-Denis. Les cheminots étaient venus obtenir des réponses suite à un préavis de grève lancé depuis le 30 janvier 2015. Ils ont été évacués par la gendarmerie mobile appelée par la direction de la SNCF.

Les gendarmes au siège de la SNCF

Les gendarmes au siège de la SNCF

Le syndicat UTG éclairage et huit de ses grévistes assignés en justice ont été condamnés ce 28 octobre sur décision du juge du tribunal de grande instance de Cayenne à la liquidation des astreintes réclamées par la société EDF Guyane. Pas moins de 20 000 euros d’astreinte seraient requis, une somme importante pour les avocats du syndicat qui envisagent d’autres recours. Le syndicat UTG a décidé de faire appel de cette décision de justice. Pour le paiement des dommages et intérêts, frais d’avocats et entraves, soit résistance abusive et préjudice distinct, EDF a été débouté. Au niveau du conflit social, les discussions syndicats et direction sont interrompues depuis le jeudi 22 octobre 2015.

La grève à EDF Guyanne

La grève à EDF Guyanne

Pour ses opérations de contre-terrorisme, le RAID – mais aussi le GIGN – ont besoin de drones aériens capables d’opérer à l’intérieur de locaux fermés et hors de la vue de leur pilote. Le drone doit être capable d’entrer dans une pièce, ressortir/rentrer par une fenêtre ou changer de pièces. Une vingtaine de solutions ont été proposées et testées, sans résultat probant. De nouveaux essais sont prévus prochainement. Aeraccess (start-up francilienne) qui multiplie actuellement les présentations avec des services des ministères de l’Intérieur et de la Défense devrait, entre autre, participer à une démonstration.

La cellule des « Techs  » du RAID (techniciens, venant en appui de la colonne d’intervention) utilise déjà pour son entraînement le DJI Phantom, et vole avec quasi-quotidiennement, mais cet engin n’est pas utilisable en opérations réelles. Le RAID avait testé la version I, acquis le standard II, et doit recevoir le standard III.

Le drone Phantom III

Le drone Phantom III

Un rassemblement en hommage à Rémi Fraisse, tué par une grenade offensive à Sivens (Tarn), et contre l’armement de la police, a eu lieu à Pont-de-Buis, commune du Finistère de 3000 habitants. Plusieurs centaines de manifestants ont marché vendredi après-midi en direction de la poudrerie Nobelsport, qui fabrique des munitions. ils se sont heurtés à un barrage de gendarmes, le cortège s’est majoritairement dispersé mais plusieurs groupes de manifestants ont lancés des projectiles sur les gendarmes qui ont répondu par une pluie de lacrymo. Samedi soir, à la nuit tombée, une nouvelle manifestation a eu lieu à la lueur des flambeaux, dans le but de pénétrer dans la poudrerie au niveau du Pont Neuf. Les manifestants ont lancé des cocktails Molotov, des boulons et des cailloux. Les gardes mobiles ont répliqué avec des grenades lacrymogènes et des canons à eau. Dimanche vers 16 h, un nouveau cortège a repris le chemin de l’usine, donnant lieu à de nouveaux incidents.

Affrontements à Pont-de-Buis

Affrontements à Pont-de-Buis

Ce 24 octobre à 17h30, 42 Boulevard du Régent, Métro Arts-Loi

Le 24 octobre, Georges Abdallah entamera sa 32e année de détention. Il est enfermé depuis 1984 pour sa participation aux ‘Forces Armées Révolutionnaires Libanaises’ qui avaient répliqué à l’invasion du Liban et aux massacres de Sabra et Chatila par des actions armées contre des agents américains et israéliens en Europe. Georges est libérable depuis 1999, mais des pressions continues de l’administration américaine ainsi que l’amitié franco-israélienne ont saboté toutes les demandes de libération qu’il a pu faire jusqu’à aujourd’hui.

Malgré cet interminable enfermement, Georges reste fidèle à ses convictions communistes et antisionistes, c’est son engagement et sa détermination que l’état français veut miner avant d’envisager sa libération.

D’autres manifestations auront également lieu en France, au Liban, à New-York… Voir la liste des rassemblements.

Aujourd’hui : rassemblement pour Georges Abdallah à Bruxelles !

Dans le cadre de la semaine d’action pour la libération du secrétaire général du FPLP Ahmad Sa’adat, de la campagne BDS, et du 32eme anniversaire de l’arrestation du combattant communiste libanais Georges Abdallah en France, un rassemblement aura lieu à New-York devant les bureaux de G4S, principal société privée impliquée dans la gestion des personnes sionistes. Le rassemblement demande également la libération de tous les prisonniers politiques palestiniens.

À Bruxelles, un rassemblement aura lieu le 24 octobre pour la libération de Georges Abdallah. Plus d’infos.

Semaine d’action pour Ahmad Sa’adat

Semaine d'action pour Ahmad Sa'adat

Dans une réunion des ministres de l’intérieur de l’UE qui s’est tenue le 8 octobre, les responsables français ont plaidé pour une mise en place d’une reconnaissance biométrique étendue (empreintes digitales et reconnaissance faciale) pour tous les citoyens de l’Union.

Depuis 2013, l’UE planche sur un système de reconnaissance biométrique baptisé Smart Borders et destiné aux personnes étrangères souhaitant entrer dans l’Union Européenne. Pour des questions de coût comme de droit, le projet avait été rangé dans les placards en dépit d’un projet pilote lancé en février et d’une nouvelle proposition à venir d’ici à la fin de l’année. Mais les représentants en charge du projet ont été surpris par les nouvelles suggestions françaises voulant étendre, au nom du principe de lutte contre le terrorisme, la mise en place d’une surveillance biométrique généralisée de l’ensemble des citoyens de l’Union Européenne et non plus seulement des ressortissants d’autres pays comme imaginé précédemment.

Portique pilote

Portique pilote