1.000 à 1.200 supporters ont répondu samedi à l’appel de supporteurs du virage sud du stade Gerland, lancé à la suite de la blessure à un oeil d’un fan lyonnais par un tir policier de flash-ball, le 19 octobre en marge d’un match de Ligue 1 entre l’OL et Montpellier qui avait donné lieu à des affrontements entre supporters. Les supporters lyonnais emmenaient le cortège derrière une banderole clamant « Lyon pour un football sans flash-ball ». Ils étaient suivis, dans un déluge de fumigènes et de pétards assourdissants, ainsi que de slogans hostiles aux policiers, par des supporteurs venus de Montpellier, Caen, Lens, Metz, Paris et Montpellier, mais aussi Anderlecht en Belgique, Vicenze en Italie et Genève.

France: « Pour un football sans flash-ball »

Plusieurs squats ont été expulsé à Lyon les deux dernières semaines d’octobre: le Rock’N’Roll Vengeance, le CSAO Le Harraga, Chez Mémé, le Radar et et d’autres squats sans nom. Alors que le tribunal avait accordé la trêve hivernale pour certains d’entre-eux, la préfecture a attendu sournoisement les derniers jours pour agir. Les personnes ont ainsi été maintenues dans leurs lieux d’habitation, espérant obtenir la trêve au lieu d’ouvrir d’autres lieux vides.

D’autres squats ont été quant à eux expulsés de manière illégale, alors que les personnes étaient sur les lieux depuis bien plus de 48h, empêchant ainsi toute procédure administrative qui leur aurait permis de passer l’hiver au chaud. Une fois expulsés, les habitants se sont aussi vu traqués jusqu’aux portes de leur nouvelle maison. Les autorités n’ont pas hésité à mobiliser plusieurs camions de CRS pour essayer de déloger des personnes bénéficiant d’un bail précaire.

France: Squat évacués en série à Lyon

Ce vendredi 14 novembre à 13 heures se tiendra devant la 17e chambre correctionnelle de Paris le procès du Jura Libertaire, poursuivi suite à une plainte pour « injure et diffamation publiques envers la Police nationale », déposée en juillet 2010 par le ministre de l’Intérieur d’alors, Brice Hortefeux. Le Jura Libertaire mais aussi Indymedia Grenoble désignés comme « sites anti-policiers ».

Visiter le site du Jura Libertaire

France: Poursuites contre le Jura Libertaire

Une manifestation de lycéens a donné lieu lundi matin à des incidents à Saint-Denis, dans la banlieue nord de Paris. Les incidents ont éclaté vers 10H00, en marge d’un rassemblement à la mémoire de Rémi Fraisse devant le lycée Paul-Eluard, selon une source policière. Un groupe de quelque 150 personnes a décidé de se rendre dans le centre de Saint-Denis. Entre le lycée et le centre-ville, des voitures ont été caillassées et quelques vitrines brisées. Face à ces incidents, un important dispositif de 200 policiers a été mobilisé. Un hélicoptère a tournoyé au-dessus de la ville. Au total, six lycées ont été perturbés lundi matin en Seine-Saint-Denis par des rassemblements contre les violences policières et en mémoire de Rémi.

France: Incidents à une manifestation lycéenne

Le tribunal marocain à la ville d‘El Aaiun a reporté mercredi 6 novembre, le procès de prisonniers politiques sahraouis Mahmoud Alhaisan et Abdelkarim Bouchalga jusqu’au 19 novembre. Lors de l’audience Mahmoud Alhaisan et le prisonniers Abdelkarim Bouchalga, accusés d’avoir participé à une manifestation pacifique réclamant à l’autodétermination du peuple sahraoui, ont scandé des slogans appelant à l’indépendance.

Le 8 novembre 2010, les forces d’occupation marocaines ont démantelé violemment et brûlé le « camp de protestation » de Gdeim Izik installé prés de la capitale sahraouie occupée d’El Aaiun par plus de 30 000 Sahraouis pour défendre leurs droits politiques, économiques, sociaux et culturels. Depuis ce démantèlement, 24 militants sahraouis croupissent encore à la prison de Salé (Maroc). Ce samedi 8, une était organisée à Paris pour dénoncer la politique de répression du pouvoir marocain, soutenir le peuple sahraoui pour la reconnaissance de son droit à l’autodétermination, et exiger la libération de tous les prisonniers politiques sahraouis et marocains.

Au moins trois manifestations ont lieu aujourd’hui en France contre la répression policière, à Notre-Dame-des-Landes, Paris et Toulouse. La manifestation qui a eu lieu à Lyon ce jeudi 6 novembre a été réprimée : une centaine de personnes s’étaient rassemblées, une quinzaine de fourgonettes de CRS et leurs contenus étaient déjà présents et ont rapidement chargé la manifestation. Celle-ci a recommencé sur une autre place et a à nouveau tenté de manifester sauvagement, sans succès. 16 personnes ont été arrêtées, 5 étaient toujours gardées à vues aujourd’hui dont 4 ont été libérées et passeront en procès en janvier. Une personne est toujours gardée à vue.

Manifestation à Lyon le 6 novembre.

Manifestation à Lyon le 6 novembre.

Les forces de l’ordre ont évacué vendredi vers 4h30 du matin le campement que plusieurs dizaines de personnes avaient installé depuis mardi soir place Foch, dans centre de Rouen, à la mémoire de Rémi Fraisse. Les CRS, venus à bord d’une vingtaine de fourgons ont poussé les occupants hors du camp et commencé à le démanteler, en faisant usage de quelques gaz lacrymogènes. Ils appliquaient une ordonnance en référé d’évacuation à la demande de la mairie socialiste de Rouen, rendue la veille par le président du Tribunal de Grande Instance (TGI) de la ville.

Le Sénat français a validé mardi, par un ultime vote, le texte visant à renforcer l’arsenal législatif contre le terrorisme. Cette loi crée une interdiction de sortie du territoire, d’une durée de six mois renouvelable jusqu’à deux ans, sera décidée en cas de « raisons sérieuses de croire » que la personne « projette des déplacements à l’étranger ayant pour objet la participation à des activités terroristes » ou « sur un théâtre d’opérations de groupements terroristes ». Elle pourra être contestée devant la justice administrative.

Le gouvernement a introduit un nouvel article qui permet de prononcer une interdiction administrative d’entrée sur le territoire à l’encontre d’un ressortissant d’un pays membre de l’UE, ou tout membre de sa famille, « lorsque sa présence en France constituerait (…) une menace réelle, actuelle et suffisamment grave pour un intérêt fondamental de la société ». Des juristes ont jugé cette définition de la menace trop large et estimé qu’elle permettrait par exemple d’interdire l’entrée du territoire à des Roms roumains qui feraient de la mendicité agressive.