Dans son arrêt rendu jeudi, la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Toulouse a confirmé l’ordonnance de non-lieu prise par le juge au bénéfice de quatre policiers. Ceux-ci ont, le 19 mars 2009, tiré au flash-ball en direction de la foule d’une manifestation estudiantine à Toulouse, blessant Joan Celsis à l’oeil. Malgré deux opérations, le jeune homme a perdu la quasi totalité de l’usage de son oeil droit. En octobre 2012, le juge d’instruction avait rendu une ordonnance de non-lieu parce que l’enquête n’avait pas pu conduire à identifier l’auteur du tir, les quatre policiers se couvrant mutuellement. Cette décision a donc été confirmée. La défense a d’ores et déjà annoncé son intention de se pourvoir en Cassation, car outre la blessure infligée à Joan Celsis par le tir de flash-ball, ‘cet arrêt de la cour donne un quasi blanc seing aux policiers pour faire un usage immodéré de cette arme’.

Demain samedi 16 mars à 11h: Marche autour de la prison de Bayonne, 44, rue Charles Floquet (Quartier St-Esprit, Bus A1 ou A2).

Mardi 19 mars, à partir de 18h30, rassemblement devant le ministère de la justice, Place Vendôme (Paris 1er, métro Opéra).

Mardi 19 mars rassemblement à 18H30 Allées Franklin Roosevelt à Toulouse (Métro Jean-Jaurès)

Depuis le 18 février, la cour d’assise spéciale de Paris jugeait dix militants se revendiquant de l’ETA. Parmi les accusés, Garikoitz Asiazu, alias ‘Txeroki’, considéré comme l’ancien chef militaire de l’organisation avant son arrestation en 2008. Selon l’accusation, il aurait enlevé et séquestré une famille espagnole afin d’utiliser son camping-car pour une attaque à l’explosif dans une station balnéaire. Jugé coupable, il a été condamné hier à une peine de vingt ans de réclusion criminelle. Trois autres des accusés écopent d’une peine équivalente, et les quatre sont assorties d’une période de sûreté des deux-tiers. Les six autres accusés ont été condamnés à des peines de 8 à 18 ans de prison.

Georges Ibrahim Abdallah a déposé sa dernière demande de libération il y a quatorze mois, et cela fait quatre mois que cette libération, pour laquelle le tribunal d’application des peines a prononcé un avis favorable, attend la signature d’un arrêté d’expulsion par le ministre de l’intérieur pour être effective.

Les mobilisations se poursuivent. A Beyrouth, prés de 200 militants du comité de soutien à Georges Abdallah ont manifesté le dimanche 3 mars devant l’ambassade de France (sur la vidéo, images du précédent rassemblement la bande son est un déclaration de Georges Abdallah faites par téléphone depuis la prison). Un autre rassemblement aura eu lieu dimanche 17 mars, à 12h au même endroit et, ce mercredi 13 mars, un rassemblement de soutien à Georges Abdallah aura lieu devant le syndicat des avocats à 9h, à l’occasion de l’ouverture de la conférence juridique francophone, toujours à Beyrouth.

Voir les mobilisations de la dernière journée internationale

Une soixantaine de personnes se sont réunies ce matin à la prison de Seysses en soutien au militant basque Xabier Aranburu, qui se trouve, suite à une altercation avec un surveillant, au cachot depuis une semaine, nu, sans vêtement. Les gardiens ne laissent pas dormir, ils entrent dans sa cellule à tout moment et il a été frappé à plusieurs reprises. Dans la fenêtre de la cellule, il y a des trous par lesquels entre un grand froid. Il peut sortir en promenade mais uniquement à 8h du matin, seul et nu. La douche est froide. Pour protester contre cette situation, il est entré en grève de la faim lundi dernier. Le prisonnier politique basque Julen Mujika, qui se trouve dans la même prison, est également entré en grève de la faim hier samedi quand il a appris ce qui arrivait à Xabi.

Une manifestation a réuni 400 personnes samedi soir à Ondarru (village d’origine de Xabier) et un rassemblement a eu lieu dimanche matin devant la prison de Seisses (photo). Il semble que ces mobilisations aient porté leurs fruits, car Xabier a signalé être aujourd’hui dans de meilleures conditions. La grève de la faim a été dès lors arrêtée aujourd’hui.

France: Manifestation à la prison de Seysses

Jeudi dernier, les salariés de l’usine Goodyear ont manifesté à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine) devant le siège du fabricant de pneus où se tenait un comité d’entreprise consacré au plan de fermeture du site d’Amiens-Nord. De violents affrontements les avaient opposé aux forces de l’ordre, celles-ci tirant des gaz lacrymogène pour les empêcher de s’approcher du bâtiment. Les travailleurs avaient répliqué par des jets de pierres. De nombreuses personnes, tant du côté des manifestants que des policiers, avaient été blessées. Hier, le ministre de l’Intérieur Manuel Valls a déclaré que la justice allait être saisie suite à ces événements. ‘Je ne peux pas admettre que des CRS reçoivent des coups, des parpaings fait pour blesser. Il ne peut pas y avoir de violences’ a-t-il déclaré.

Le 22 octobre 2012, la police avait procédé non sans difficulté à l’expulsion du squat de la rue des Bois, dans le 19e arrondissement. Un occupant passera en procès le 14 mars 2013 à 13h, 23e chambre 1 au Tribunal de Grande Instance de Paris. Les chefs d’inculpations sont : Jet de projectiles ; Outrage ; Dégradation grave d’un bien public ; Refus de la signalisation (empreintes palmaires et photos) ; Refus du prélèvement ADN.

Hier, dans la banlieue ouest de Paris, les ouvriers Goodyear ont manifesté devant le siège français de la compagnie afin de protester contre le projet de fermeture de leur usine. Déjà le mois dernier, ils avaient été plus de mille à marcher dans les rues d’Amiens. Hier, les forces de l’ordre sont intervenues pour disperser les manifestants entraînant des jets de pierres et autres projectiles. D’après le service presse de la police parisienne, 6 ouvriers et 19 policiers auraient été blessés au cours des affrontements tandis qu’un ouvrier a été arrêté.

Manifestation des ouvriers Goodyear

Manifestation des ouvriers Goodyear

Le FNAEG, fichier policier des empreintes génétiques, initialement conçu pour ne ficher que les seuls criminels sexuels, est passé, en 10 ans, de 3 224 personnes fichées à près de 2,2 millions. En 2002, 65% des personnes fichées y étaient enregistrées en tant que « personnes condamnées » (leur empreinte génétique sera conservée pendant 40 ans). En 2012, la proportion de « personnes condamnées » n’est plus que de 18% : 80% des gens qui y sont nommément fichés n’ont en effet été que « mis en cause », et sont donc toujours considérés comme « présumés innocents » aux yeux de la Justice… ce qui n’empêchera pas leur empreinte d’être conservée pendant 25 ans. Dans la mesure où les proches (parents, frères ou sœurs) des personnes fichées dans le FNAEG peuvent elles aussi être identifiés, c’est une Français sur six qui est susceptible d’être identifié avec le FNAEG.

Vendredi 1er mars, le bureau de recrutement de la gendarmerie nationale de Poitiers a été le théâtre d’une manifestation éclair d’une dizaine opposants à Notre-Dame-des-Landes qui ont déployé une banderole et collé des affiches « Pour faire du fric il faut du flic ».

France: Action pro-ZAD à la gendarmerie de Poitiers