La filiale française d’Ikea aurait passé un accord avec la société Sureté Internationale pour s’octroyer des informations privées sur ses employés et clients. Le Canard Enchaîné a publié des mails échangés entre le directeur de la gestion du risque d’Ikea et les responsables de la section recherche de l’entreprise de sécurité. Exemples : « Concernant la personne ci-dessous, pouvez-vous savoir pour quels motifs il a été convoqué en justice ? » ; « Personne en embauche sur le magasin de Paris Nord. Merci de me donner son casier. » ; « Son discours est antimondialiste, ses méthodes ‘vieille garde CGT’ (se bouche les oreilles et répète sans cesse la même chose concernant ses acquis). Syndicalisme ? Correspond pas trop au profil de sa dame. Prosélytisme divers ? ATAC ou autres ? Risque de menace écoterroriste ? » ; « Pourriez-vous me dire qui est propriétaire de cette Golf ? Cette personne est-elle connue des services ? »

Pour informer Ikea, la société Sûreté Internationale aurait puisé dans le fichier de police appelé « système de traitement des infractions constatées » (STIC). Une base de données qui comporte la bagatelle de 44,5 millions de noms rapportés. Le STIC serait fréquemment utilisé par de nombreuses autres entreprises pour se renseigner sur leurs salariés. Plusieurs représentants syndicaux d’Ikea ont décidé de porter plainte aujourd’hui.

Lors d’une soirée de soutien à la CNT à Metz le 24 février, la police est intervenue brutalement, prétextant un tapage nocturne. Très agressifs, les policiers ont demandé à voir un responsable. Le Secrétaire Régional présenta alors ses papiers en demandant le motif du contrôle, goutte d’eau pour les policiers qui embarquent le syndicaliste. Le Secrétaire CNT des travailleurs de l’éducation a prévenu les agents, avant d’être embarqué à son tour, que l’avocat du syndicat allait être contacté immédiatement. L’officier présent en a profité pour insulter l’assemblée de ‘sales rouges’, etc… Les deux militants ont été placés sobres en cellules de dégrisement. Aux alentours de 1h du matin, une vingtaine de voitures remplies de policiers en civil et en uniforme insultant les syndicalistes, ont encerclés la salle. Selon la CNT – Union Départementale de la Moselle, ces provocations étaient un acte politique visant à provoquer un affrontement devant les locaux. La Confédération portera plainte auprès du Procureur de la République.

France: Aggression contre la CNT à Metz

La loi limitant le droit de grève dans les transports aériens a été votée hier soir par le parlement français. La loi calque le dispositif en vigueur à la SNCF et la RATP depuis 2007 au domaine aérien. Il impose ainsi aux grévistes, sous peine de sanction, de se déclarer individuellement 48 heures avant chaque jour de grève. Les salariés non grévistes et ceux qui décident de reprendre leur service devront en informer leur employeur au plus tard 24 heures avant leur participation ou reprise prévue.

Le 20 février dernier, plusieurs dizaines de jeunes kurdes ont occupé un bâtiment du Conseil de l’Europe de Strasbourg. Tout comme les milliers de manifestants le samedi précédent, également à Strasbourg, ils entendaient dénoncer la répression anti-kurde menée par le gouvernement turc, l’immobilisme des institutions internationales et l’isolement d’Abdullah Ocalan, dirigeant du PKK incarcéré seul sur l’île d’Imrali depuis treize ans. La police est rapidement intervenue pour disperser la mobilisation. Elle a violemment délogé les occupants, en en blessant plusieurs. Par ailleurs, elle a interpellé 45 personnes. D’après certains témoins, elle s’en serait également pris aux journalistes présents, cassant caméras et appareils photos.

Occupation kurde du Conseil de l’Europe

Occupation kurde du Conseil de l'Europe

Le procédé Smartwater consiste à pulvériser une solution aqueuse, inodore et incolore, contenant un polymère capable de rester six mois sur la peau et à vie sur les vêtements, et rempli de composants chimiques qui ont chacun leur code. Un encodage capable de confondre les auteurs d’un délit, même des années plus tard grâce à une base de données recensant tous les liquides Smartwater. Ce procédé est déjà utilisé par la police lors d’opérations « sous couvert ».

Le système commence en France une application anti-intrusion et anti-hold-up. Il vient d’être installé sur les plafonds du casino d’Aix-en-Provence, la police judicaire interrégionale étant techniquement préparée à exploiter le procédé. La police judiciaire dispose de lampes à UV réfléchissant la lumière du liquide. Si cela brille, cela veut dire que la personne était sur le lieu du braquage. La base de données permet de déterminer la date et le lieu du braquage.

Description détaillée du procédé

France: La technologie « smartwater » entre en service en France

Depuis plusieurs jours, les habitants de La Réunion manifestent à travers l’île pour dénoncer l’augmentation continue du coût de la vie. Des affrontements ont quotidiennement opposé les manifestants et les forces de l’ordre. Au total, celles-ci ont jusqu’à présent procédé à l’arrestation de 233 personnes, parmi lesquelles 159 ont été placées en garde à vue, accusées entre autre de tentative de cambriolage, de vol, de recel ou de violence à agent. Depuis jeudi, une vingtaine de manifestants ont été condamnés par les tribunaux correctionnels de Saint-Denis et de Saint-Pierre. Les peines prononcées sont extrêmement lourdes, allant de huit mois de prison avec sursis à deux ans ferme.

Jeudi, la sous-direction de la lutte antiterroriste (SADT) avait interpellé un homme d’une trentaine d’année, forgeron de profession, qu’elle soupçonnait d’avoir façonné les crochets ayant servi au sabotage des caténaires d’une ligne TGV en novembre 2008. Placé en garde à vue, ce dernier a été libéré vendredi soir sans avoir été présenté au juge d’instruction. La SADT a néanmoins précisé qu’il pourrait être reconvoqué ultérieurement.

En juin 2012, 2.500 vidéopatrouilleurs seront formés à Paris. Le Forum des Halles (1er), où le système est testé depuis trois mois, en donne un aperçu. 260 caméras sont braquées sur tous les recoins du souterrain du centre commercial. Sur un mur, d’immenses écrans divisés en quatre affichent les images. Quand un groupe suspect est identifié, la centrale envoie quelques-uns des quarante policiers susceptibles d’être vidéoguidés sur cette zone. L’opérateur peut suivre le groupe de caméra en caméra, actionner un zoom, etc.

Dans la nuit du 7 au 8 novembre 2008, des dégradations avaient été commises sur une ligne TGV à Dhuisy (Seine-et-Marne) à l’aide de crochets constitués de fers à béton. Immédiatement, la justice antiterroriste se met en branle, et dix personnes sont mises en examen pour, entre autres, ‘association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste’. Toutes font partie d’un collectif de militants qui vivent à Tarnac, village de Corrèze organisé en communauté libertaire animant un restaurant, organisant des concerts, des festivals de BD,… Tous les suspects poursuivis à ce jour dans le cadre de cette enquête ont été remis en liberté.

Ce jeudi, la sous-direction de la lutte antiterroriste (SDAT) a placé un homme en garde à vue. Agé d’une trentaine d’année, il exerce la profession de forgeron et est proche du ‘groupe de Tarnac’. Les autorités le soupçonne d’avoir fabriqué les crochets utilisés pour endommager les lignes de chemins de fer. Les policiers ont perquisitionné l’atelier de son père (qui exerce le même métier) auquel il avait accès et où ‘il y avait tout pour fabriquer les crochets’. Sa garde à vue peut atteindre 96 heures comme c’est le cas dans les ‘affaires terroristes’. A l’issue de celles-ci, il sera remis en liberté ou présenté au juge d’instruction en vue d’une éventuelle mise en examen.

Le tribunal de Saint-Nazaire a condamné deux opposants au futur aéroport de Notre-Dame-des-Landes à 12 mois de prison avec sursis plus 2 mois pour refus de prélèvements ADN (le procureur arguait la récidive puisque l’un des inculpé avait déjà été condamné pour un entartage), plus 500 € de dommages et intérêts à verser au policier des RG molesté le 6 novembre dernier lors d’une manifestation organisée sur le site. Une femme qui comparaissait également à la barre a, pour sa part, écopé d’une amende de 1000 € avec sursis pour sa participation aux faits qu’elle assume. Une centaine de manifestants s’étaient rassemblés devant le tribunal pendant l’audience.
Lors d’une manifestation à Paris, le 6 novembre 2011, une quinzaine de manifestants avait forcé un policier à rentrer dans sa voiture en le poussant avec insistance hors du rassemblement.