Roland Veuillet, figure des gilets jaunes nîmois, a été condamné à un an de prison dont 6 mois fermes. Entre autres lui sont reprochés : acte d’intimidation envers une personne dépositaire de l’autorité publique, participations à un attroupement, entrave à la circulation, rébellion, outrage à personnes dépositaires de l’autorité, en l’occurrence des fonctionnaires de police dont trois se sont constitués partie civile, port sans motif légitime d’arme blanche. Assurant lui même sa défense, il a affirmé à plusieurs reprises devoir faire face à un procès politique.

Mardi 16 juin, une manifestation de soignant·es se tenant à Paris avait donné lieu à des affrontements avec la police lorsque cette dernière avait lancé des gaz lacrymogènes sur les manifestant·es (voir notre article). Au cours de cette manifestation, 16 personnes avaient été arrêtées dont Farida C, infirmière, qui avait fait deux doigts d’honneur en direction des policiers et leur avait lancé trois cailloux. Farida C. a fait des journées de 10 à 14 heures durant le pic épidémique, elle a vu mourir 20 de ses patients, et a attrapé le coronavirus. Arrêtée, trainée par les cheveux et placée en garde-à-vue, elle est convoquée, le 25 septembre, au tribunal pour « violences sur personnes dépositaires de l’autorité publique, outrage et rébellion ». Quatre policiers ont porté plainte contre elle encourt 45 000 euros d’amende et 3 ans de prison. Une cagnotte a été créée pour l’aider à couvrir ses frais de justice. Lien vers la cagnotte ici.

Une infirmière arrêtée durant la manifestation

Une infirmière arrêtée durant la manifestation

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Le 26 juin dernier, Ahmad Sa’adat (secrétaire général du FPLP emprisonné par l’occupation israélienne) a publié une déclaration en soutien au Collectif Palestine Vaincra et à propos de son analyse de la période actuelle. Il y déclare en particulier : « Je vous assure que nous sommes avec vous et à vos côtés dans les tranchées du camp de la révolution internationale pour vaincre le système impérialiste capitaliste mondialisé, mettre fin à l’oppression de classe et nationale et à la discrimination fondée sur la race, la couleur de peau, le sexe et la religion, et construire un nouvel ordre international fondé sur la justice, l’égalité entre les peuples et la répartition équitable des richesses – un système permettant de rendre l’humanité volée aux personnes torturées. » (lire ici la déclaration dans son intégralité)

Parallèlement, Georges Abdallah a publié une déclaration à l’occasion de la manifestation parisienne contre le plan d’annexion de la Cisjordanie occupée du samedi 27 juin. Le communiste libanais enfermé en France depuis 1984 souligne à cette occasion que « Dans des conditions particulièrement difficiles, les masses populaires palestiniennes et leurs avant-gardes révolutionnaires se battent sans relâche, depuis la fin des années soixante. L’émergence et l’affirmation de la révolution palestinienne contemporaine suite à la défaite de la bourgeoisie arabe et ses divers régimes en 1967, a certes suscité l’enthousiasme des masses populaires et des forces vives dans le monde arabe, surtout dans le Machrek… Cependant les réactionnaires de tous bords n’ont jamais voulu, et ne peuvent pas vouloir, cohabiter avec ce foyer révolutionnaire dans cette région et cautionner en quelque sorte une réelle Résistance à l’entité sioniste qui, soi dit en passant, n’est pas simplement un instrument parmi tant d’autres au service de l’impérialisme pour le pillage et la domination de la région. Il est en fait un prolongement organique de l’impérialisme occidental. » (lire la déclaration dans son intégralité)

Le samedi 27 juin devait se dérouler, comme dans plusieurs villes de France, une manifestation pour dénoncer le plan du gouvernement israélien Netanyahu/Gantz d’annexer plus de 30 % de la Cisjordanie. A l’initiative de la Campagne BDS France Montpellier et soutenue par une dizaine d’organisations, cette manifestation était déposée en préfecture. Cependant, cette dernière a interdit la manifestation la veille, le vendredi, les personnes ayant déposé la manifestation ayant été notifié de l’interdiction par la police à leur domicile. Cette interdiction fait suite à plusieurs pressions, interdictions et menaces de la part de la préfecture et de la police contre la Campagne BDS France Montpellier (voir notre article).

Dans le cadre d’une nouvelle semaine internationale d’actions pour la libération de Georges Abdallah du 15 au 22 juin, de nombreuses initiatives de solidarité ont eu lieu en France notamment à Paris, Grenoble, Marseille, Bordeaux, Toulouse, Lyon, Guingamp, Toulon, Saint-Etienne, Annecy, Tarbes, Grenay mais aussi à Charleroi, Genève, Seattle, Munich, Izmir et Tunis. En particulier, le Secours Rouge a participé à Genève à une manifestation contre le plan d’annexion de la Cisjordanie avec une banderole pour exiger la libération de Georges Abdallah et sa section toulousaine a « redécoré » plusieurs permanences parlementaires en solidarité avec le communiste libanais emprisonné en France depuis 1984.

Banderole pour la libération de Georges Abdallah du Secours Rouge Genève.

 

Le 18 décembre 2018 s’est ouvert le procès de Loïc Citation et de quatre autres accusés dans le cadre de l’affaire dite de l’Elbchaussee. Cette affaire remonte à 2017 lors du sommet du G20 à Hambourg où des affrontements importants avaient eu lieu durant deux jours entre manifestant·es et police. La police allemande avait alors lancé plusieurs avis de recherche. En France, Loïc Citation fut arrêté en août 2018 avant d’être extradé vers l’Allemagne (voir notre article). Au cours de son procès Loïc Citation est resté fidèle à ses principes politiques. Vendredi 18 juin 2020, il s’est adressé durant une heure à ses jurés. La semaine prochaine, le procureur fera ses réquisitions. Loïc Citation devrait normalement être autorisé à s’exprimer une seconde fois le 9 juillet. Le jugement est attendu avant la mi-juillet. La déclaration complète ici.

Les affrontrements du G20

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Trois mois après le début de la crise du Coronavirus, les soignant·es sont descendu·es ce mardi dans la rue pour réclamer plus de moyens pour l’hôpital. À Paris, la manifestation, qui a regroupé plusieurs dizaines de milliers de personnes, a donné lieu des affrontements avec la police. Celle-ci a notamment utilisé abondamment du gaz lacrymogène alors que les manifestant·es répliquaient avec des jets de projectiles. Au moins 16 personnes ont été arrêtées. Des affrontements ont également été signalé à Lille. D’autres manifestations, rassemblant plusieurs milliers de personnes, se sont tenues à Toulouse, Bordeaux, et Strasbourg.

Une infirmière arrêtée durant la manifestation

Une infirmière arrêtée durant la manifestation

Mercredi 17 juin à 6H30, un militant de l’organisation révolutionnaire occitane Libertat a été arrêté par 6 gendarmes venus à son domicile. Placé en garde à vue à Pau, la justice lui reproche une publication Facebook à propos de l’organisation basque ETA. Celle-ci est qualifiée de « soutien au terrorisme ». Libertat a organisé un rassemblement le jour même devant la gendarmerie de Pau.

A l’appel du Comité Vérité et Justice pour Adama, plus de 100.000 personnes se sont rassemblées place de la République à Paris contre le racisme et les violences policières. Au côté de la famille Traoré (voir notre article), plusieurs familles de victimes de crimes policiers étaient également présentes tout comme des soutiens à la libération de Georges Abdallah. Le groupuscule fasciste Génération Identitaire a tenté de déployer une banderole en haut d’un immeuble mais celle-ci a été rapidement déchirée par les habitants de l’immeuble puis enlevée par des militants antifascistes.

Tolérée par la préfecture dans un premier temps, la manifestation a finalement été interdite puis nassée pendant plusieurs heures. Après des tirs de gaz lacrymogènes, plusieurs personnes ont été légèrement blessées.

Mardi 2 juin, les gendarmes ont interpellé 18 personnes en Ardèche. Ces interpellations font suite à l’enquête consécutive à l’incendie d’un relais TDF à Bourg-Saint-Andéol le 24 août dernier. L’opération a mobilisé mardi 150 gendarmes dans cinq départements : la Drôme, le Vaucluse, l’Essonne, les Hauts-de-Seine et la Haute-Garonne. Sur les dix-huit personnes interpellées, dix ont été placées en garde à vue. Une seule a été mise en examen à l’issue de sa garde à vue par un magistrat instructeur, les neufs autres seront convoquées ultérieurement devant le tribunal correctionnel. En octobre 2019, le parquet de Privas avait ouvert une information judiciaire pour « destruction de biens par moyens dangereux pour les personnes ».

Le relais TDF incendié

 

 

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