La présidence d’Avignon Université a refusé la candidature du syndicat l’Union Étudiante (UE) aux élections des conseils centraux des 5 et 6 novembre, malgré l’avis favorable du comité électoral. Ce lundi 3 novembre, les autorités universitaires ont confirmé leur décision dans un communiqué, invoquant des problèmes de respect des délais pour le dépôt des candidatures. L’UE était la seule organisation de gauche à se présenter à cette échéance électorale, à laquelle plus de 6000 étudiants sont appelés à participer.

Mercredi 5 novembre à 6h, la Police nationale a perquisitionné le domicile d’Omar Alsoumi, porte-parole d’Urgence Palestine. Il a été placé en garde à vue au commissariat de Meaux pour « apologie du terrorisme ». Cette arrestation devant sa femme et ses enfants s’ajoute à plus de 6 mois de gel des avoirs qui met sa famille en situation de précarité. Urgence Palestine appelle à un rassemblement de soutien ce même jour à 18h devant le commissariat de Meaux (77).

Ce lundi 3 novembre au tribunal correctionnel de Mulhouse (Haut-Rhin), 14 gilets jaunes passaient en procès. Ces 12 hommes et 2 femmes étaient sur le banc des accusés pour avoir dégradé neuf pylônes téléphoniques dans le Haut-Rhin en 2019 et 2020. Le tribunal a relaxé l’ensemble des prévenus du chef d’association de malfaiteurs. Mais 10 ont été condamnés pour destruction du bien d’autrui par moyens dangereux, et 4 ont été relaxés.

En 2020, quatre statues coloniales ont été déboulonnées (déchoukées) par des Martiniquais : deux statues de Victor Schœlcher, une statue de Joséphine de Beauharnais et une de Pierre Belain d’Esnambuc. Début mai 2022, des dizaines de gendarmes armés investissent les rues du nord au sud de l’île pour interpeller huit personnes suspectées d’y avoir participé en 2020. Ils sont menottés, placés en garde à vue, pour certains, déférés devant le parquet puis mis en examen pour destruction de biens classés. Au total, onze Martiniquais sont visés par cette procédure judiciaire. Leur procès est prévu les 5, 6 et 7 novembre 2025 au tribunal de Fort-de-France.

Ce dimanche 2 novembre à Nîmes, deux jeunes femmes ont été placées en garde à vue. Elles sont soupçonnées d’avoir déployé une banderole « Bardella, casse-toi » en face d’un immeuble où le leader d’extrême droite Jordan Bardella recevait des personnes pour une séance dédicaces de son dernier livre. Un rassemblement a été organisé le soir même, devant l’hôtel de police de Nîmes, pour demander leur libération.

Mumia a récupéré une partie de sa vue après une opération au laser de son œil gauche (voir notre article). L’intervention pour son œil droit n’est toujours pas programmée, pas plus que le traitement rétinien dont des experts indépendants viennent de confirmer l’urgence. Pour mémoire, Mumia souffre d’une insuffisance cardiaque congestive, de complications liées à une opération de la cataracte, d’une rétinopathie diabétique et d’un glaucome avancé pour lesquels l’absence de traitements depuis des mois menace désormais de le rendre définitivement aveugle.

Comme chaque premier mercredi du mois, le comité Libérons Mumia appelle à un rassemblement ce 5 novembre place de la Concorde à Paris à proximité de l’ambassade des Etats-Unis : angle rue de Rivoli et du jardin des Tuileries. Ce sera l’occasion d’attirer une fois de plus l’attention des autorités américaines sur les graves problèmes de santé auxquels Mumia et beaucoup d’autres prisonniers âgés sont exposés en l’absence de traitements et de soins (voir leur tract).

L’adoption de la reconnaissance faciale aurait accéléré en 2024 la résolution des enquêtes de 30 % dans les quartiers prioritaires (selon les chiffres officiels). 78 % des enquêtes sur les délits majeurs ont bénéficié cette année-là de la biométrie dans les grandes métropoles françaises comme Paris ou Lyon. Cependant, leur déploiement dans les petites communes est resté en 2024 en phase d’expérimentation. Selon les rapports officiels pour 2024, grâce à ces méthodes jusqu’à 40 % de suspects ont été identifiés plus vite ; les enquêtes sur les délits violents se règlent en moyenne 36 heures plus tôt ; 70 % des fiches de suspects sont validées par la reconnaissance faciale avant toute arrestation ; les erreurs d’identité lors des opérations de contrôle seraient réduites de 25 % ; la sécurité lors des grands événements publics via la détection proactive des personnes « à risque » serait augmentée.

Parmi les nouvelles technologies utilisées :
– La reconnaissance faciale en temps réel via les caméras de vidéosurveillance permet de détecter instantanément des individus recherchés.
– La reconnaissance vocale authentifie les témoins ou suspects lors des appels d’urgence avec une précision de 92 %.
– L’analyse biométrique de la démarche devient un nouvel outil discret pour identifier une personne sur des images floues.
– L’intégration de bases de données internationales facilite la coopération entre polices et accélère les enquêtes transfrontalières.
– Des applications mobiles permettent désormais aux agents sur le terrain d’obtenir des résultats biométriques en moins de 30 secondes.
– Une meilleure sécurisation des données grâce à des algorithmes cryptographiques protège la confidentialité données biométriques.
– Le recours à l’intelligence artificielle pour analyser les informations permet d’anticiper les comportements à risque plus efficacement.
Les marges d’erreur restent importantes (8 % pour la reconnaissance faciale), nécessitant des investigations complémentaires.

Quelques exemples concrets d’utilisation :

Suite à un mandat d’arrêt émis par la Hongrie qui l’accuse d’avoir participé à des violences contre des militants néo-nazis à Budapest en février 2023, Zaid a passé deux ans dans la clandestinité puis s’est rendu aux autorités allemandes et a été emprisonné de janvier à mai 2025. Après s’être réfugié en France en octobre de la même année (voir notre article), il est sous la menace d’une extradition. Si l’État français décide de le remettre aux autorités hongroises, Zaid encourt jusqu’à 24 ans de prison. Le mercredi 12 novembre à 14h30, le militant antifasciste comparaîtra devant la Cour d’Appel de Paris qui décidera ou non de son extradition. Au même moment, ses soutiens appellent à se rassembler place Louis Lépine (métro Cité, Paris) afin de le soutenir.

Le nouveau chef d’état-major des armées, le général Fabien Mandon a donné l’objectif aux armées de se tenir prêtes à un éventuel choc « dans les trois ou quatre ans » à venir. Il a brandi la menace posée par la Russie qui selon lui « qui peut être tenté de poursuivre la guerre sur notre continent » une fois la paix signée avec l’Ukraine. Cet engagement majeur de la France à l’Est de l’Europe est aussi étudié par la Gendarmerie qui, dans ce scénario, doit prendre part à la Défense opérationnelle du territoire [DOT] dans un continuum « sécurité – défense ».

Lors d’une audition au Sénat cette semaine, le général Bonneau, qui commande la gendarmerie est revenu sur ce sujet, en abordant le point des oppositions internes à la guerre :  « Si nous avons un engagement majeur à l’Est, par exemple, je pense que cela ne se passera pas sans agitation sur le territoire national (…) « Je pense que nous pourrions avoir des actions menées par des ‘proxies’ [intermédiaires], du sabotage et aussi des manifestations, car je ne suis pas sûr que tous nos concitoyens soient favorables à ce type d’engagement ». Cette « agitation » pourrait se manifester avant même un engagement, a-t-il estimé, c’est-à-dire « si la France est nation hôte et que des matériels sensibles transitent par son territoire » afin de renforcer, par exemple, des forces de l’Otan déployées dans l’Est de l’Europe. « Dans la phase de montée en puissance, la Gendarmerie risque d’être impactée. Sans attendre forcément un engagement en tant que tel, je pense qu’on aura des manifestations, des actions, des retours en sécurité intérieure sur le territoire national. C’est à cette hypothèse que nous devons nous préparer », a conclu le général Bonneau.

L’une des priorités de la Gendarmerie nationale est d’avoir les moyens nécessaires pour assurer la DOT : « Aujourd’hui, 22 000 fusils d’assaut doivent être remplacés, pour un budget estimé à 110 millions d’euros. L’ensemble du budget estimé pour renouveler les équipements dits ‘militaires’ de la gendarmerie, mais qui servent aussi au quotidien – les monoculaires de vision nocturne qui permettent de débusquer des individus se livrant à des actions de sabotage, et les armes tactiques utiles à la gendarmerie mobile -, est aujourd’hui de 800 millions d’euros », a détaillé le général Bonneau.

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Délégué syndical CGT à l’usine Neuhauser du géant InVivo de Folschviller, Christian Porta se bat depuis des années pour de meilleures conditions de travail et contre de nombreuses injustices. Pour cela, la direction de l’entreprise l’a licencié contre l’avis de l’inspection du travail, puis contre la décision des prud’hommes qui avaient ordonné sa réintégration. Grâce à 7 mois de lutte et à une vaste campagne de solidarité, la justice a fini par donner raison à Christian et a décidé sa réintégration (voir notre article). Mais aujourd’hui, InVivo a fait appel de la décision et une nouvelle audience se tiendra le 6 novembre prochain où les soutiens du syndicaliste appellent à se rassembler ce même jour à 9h devant le tribunal de Metz pour défendre Christian Porta.