Alors que la France et les Etats-Unis ont réaffirmé cette semaine leur soutien total aux autorités turques dans leur contre-guérilla (par la fourniture de matériel et la coopération renforcée entre les diverses forces de sécurité), le PKK poursuit ses actions sur le terrain. Mercredi, deux postes de police de la région de Daggöl (province de Hakkari) ont été attaqué. Une première bombe a explosé vers 10h du matin, une seconde peu après midi. Elles ont causé d’importants dégâts matériels. Plus tard dans la journée, quatre des professeurs enlevés il y a une semaine ont été libérés dans le district de Aricak, ce qui porte le nombre d’otage toujours détenus à quatre (quatre autres professeurs avaient été relâchés le 3 octobre). Jeudi, un soldat a été tué par l’explosion d’un IED dans le district de Semdinli (Hakkari). Celui-ci a été déclenché au passage d’un convoi militaire qui se dirigeait vers un poste avancé situé à proximité du village d’Ortaklar. Un autre soldat a été blessé. Des renforts ont immédiatement été envoyés sur place pour poursuivre les guérilleros.

Une force combinée du Groupe d’Opérations Spécial (SOG) et de la CRPF effectuait une opération de ratissage hier dans la jungle de Kuleijharan près de Tampersingha (dans l’Etat de Jharkhand), quand elle s’est heurtée à une unité de la guérilla maoïste. Une violente fusillade a eu lieu, qui ne semble pas avoir fait de victime. La force combinée a pu s’emparer d’un camp abandonné par la guérilla, récupérant une grande quantité d’explosifs et de matériel.

Une seconde fusillade s’est déroulée aux premières heures ce dimanche matin dans le district de Dakshina Kannada (Karnataka). Celle-ci s’est tenue après qu’une bande de guérilleros ait attaqué un contingent de 25 membres de la force anti-maoïste du Karnataka dans la forêt. Selon les porte-parole de la police, un policier serait décédé au cours de l’affrontement et une vaste opération de ratissage a été déclenchée dans toute la région.

Trois paramilitaires du Sashastra Seema Bal (SSB) ont été tués hier vendredi, et un autre sérieusement blessé, dans une explosion d’un IED placé par la guérilla maoïste dans l’Etat du Chhattisgarh près de Geedam, à 400 km au sud de Raipur. Après l’explosion du véhicule, les guérilleros ont ouvert un feu nourri, puis se sont fondus dans la jungle. Deux bataillons du SSB avaient été déployés dans l’Etat du Chhattisgarh en 2008, principalement protéger les camps de la milice anti-maoïste Salwa Judum, elle même étrillée par la guérilla.

La police a annoncé ce vendredi avoir arrêté deux militants haut placés de l’Armée de Libération Populaire du Manipur. Celle-ci a été créée en 1978 et comprend principalement des tribaux qui luttent pour la libération de leur région face aux extorsions du gouvernement central. Elle entretient des liens étroits avec la guérilla maoïste qui lui fourni, entre autre, des formations sur le maniement des armes. L’organisation a d’ailleurs été interdite par le gouvernement en raison de ces rapports. Les deux hommes ont été arrêtés à New Delhi et immédiatement inculpés.

Un soldat a été tué et trois autres ont été blessés dans un combat entre la NPA et l’armée gouvernementale dans un village proche de la ville d’Esperanza (province d’Agusan del Sur) jeudi matin. Ce sont des militaires de la 5ème compagnie de Scout Ranger ont engagé les guérilleros et attaqué leur camp. Les pertes de la guérilla sont inconnue, les militaires ont pu récupéré dans le camp douze armes à feu.

Les agents de la Division Contre le Terrorisme (DIVICOTE) d’Ayacucho, se sont emparés 5.610 bâtons de dynamite stockés dans une maison du district de Carmen Alto. Elle suppose que ce stock devait approvisionner l’arsenal du PCP-SL dans la région VRAE. Durant l’opération, la police s’est emparée 129 sacs d’anfo, 5 caisses de mèche lente et 5 caisses de cordon détonant et a arrêté une personne.

Pérou: La police récupère 5.600 bâtons de dynamite

Le gouvernement indien vient d’approuver un budget de plus de 18 millions d’euros pour fortifier 400 commissariats de police situés dans les zones sous contrôle maoïste. Les sources officielles ont déclaré que le premier versement à chacun des postes de police concerné serait de 450.000 euros qui devront être utilisés à la construction de nouveaux bâtiments, de logements, de bunkers ainsi qu’à l’achat d’armes et d’équipements de communication. Le ministre de l’intérieur a déclaré que la somme restante allouée à chaque commissariat serait versée suivant l’évolution des travaux et des besoins. Ce projet fait partie de l’effort permanent du ministère de l’intérieur de gouvernement central pour apporter son aide aux états touchés par la lutte maoïste sous forme de soutien logistique ou de déploiement de forces armées. Il a ainsi déployé 71 bataillons (environ 71.000 hommes) des forces paramilitaires. Entre 2009-10 et 2011-12, la part du budget allouée à la sécurité est passée de 12 millions d’euros à plus de 51 millions d’euros. Un régime budgétaire particulier a également été créé afin de pouvoir accorder des fonds particuliers aux districts où la guérilla est le plus active.

Les cadavres de deux policiers ont été retrouvés dans le département de Cauca (sud-ouest), non loin de la municipalité de Tambo. Ils avaient disparu la semaine passée pendant une permission et auraient été enlevés par des membres du Front 60 des FARC.

Huit membres présumés de la guérilla des FARC ont été tués dimanche lors de combats avec l’armée dans le sud-ouest de la Colombie. Ils se déplaçaient à bord d’une embarcation, non loin du port de Buenaventura (550 km à l’ouest de Bogota) lorsqu’ils ont été interceptés par une patrouille de la Marine colombienne. Les combats qui s’en sont suivis ont entraîné une déflagration sur le bateau des guérilleros présumés, tuant huit personnes à bord, dont trois corps ont été récupérés par les militaires. Deux autres guérilleros avaient été capturés.

Soni Sori, une enseignante aborigène du district de Dantewada, dans le Chhattisgarh, a été arrêtée mardi dans la région de Katwaria Sarai par la police de Delhi. Elle est soupçonnée d’avoir perçu, pour le compte de la guérilla maoïste, l’argent de l’impôt révolutionnaire payé par le groupe ESSAR. Cinq dossiers similaires ont été ouverts contre Sori dans le Chhattisgarh. Un Directeur général de groupe ESSAR avait été arrêté le 27 septembre pour son rôle présumé dans le paiement l’impôt révolutionnaire. ESSAR voulait éviter les raids de la guérilla contre un pipeline desservant une mine de fer dans le district de Dantewada.