La Cellule Spéciale de la Police de Delhi a arrêté l’important chef Maoïste Kobad Gandhi dans un endroit non révélé à Delhi tard dimanche soir. La Cour de Tees Hazari lundi l’a envoyé pour 14 jours en ‘garde judiciaire’. Gandhi, membre du Bureau Politique et du Comité Central du CPI (Maoïste) interdit, qui aurait été à Delhi depuis les trois dernières années a été localisé après les contributions des agences de renseignements et de la Police de Jharkhand. Membre du CPI (Maoïste) depuis de nombreuses années, il serait responsable du développement du parti dans les régions urbaines.

Les signes de l’échec de la vaste opération de contre-guérilla au Bengale Occidentale se multiplient. La guérilla maoïste a réalisé une démonstration de force avec un grand meeting dans Domohani à peine deux kilomètres du commissariat de police de Dharampur, Lalgarh. En face de plus de 1.000 paysans et paysannes, les leaders principaux ont lancés des slogans maoïstes et anti-gouvernementaux et ont affirmé qu’ils n’avaient pas subi de perte dans l’opération répressive. Le dirigeant maoïste Bikash a confirmé l’exécution de trois membres du PCI-M révisionniste (parti gouvernemental) accusés de crimes contre le peuple. Trois jours après ce meeting, les guérilleros ont exécutés deux collaborateurs de la police.

L’échec de ‘l’opération Lalgargh’ est d’autant plus cinglant que les forces répressives indiennes avaient déployé tous leurs moyens. Des milices paramilitaires les plus brutales aux méthodes de guerres modernes les plus sophistiquées (localisations par satellites). C’est ainsi qu’aurait été utilisé un corps chimique ‘marquant’. Le produit aurait été pulvérisé depuis des hélicoptères dans les zones boisées occupées par les guérilleros avec pour objectif de pouvoir ensuite les distinguer du reste de la population lorsqu’ils s’y fondent. Ce qui est à la fois une violation des conventions internationales sur la guerre chimique, et un aveu quant à la base sociale de la guérilla: la paysannerie pauvre autochtone du Lalgarh.

Lundi 3 août, une unité de la guérilla maoïste comptant une soixantaine d’hommes et de femmes s’est emparé de la localité de San José de Secce, capitale du district de Santillana, et a attaqué la caserne des forces de contre-guérilla (DINOES) à l’arme automatique et à la roquette. Trois membres des forces de sécurité ont été tués, dont un expert en lutte anti-guérillas et un tortionnaire connu.

Attaque de la guérilla au Pérou

Attaque de la guérilla au Pérou

Il y a quelques jours, les forces répressives gouvernementales indiennes donnaient pour terminée ‘l’opération Lalgarht’ (commencée le 19 juin), au Bengale occidental. Des forces de la police, de l’armée, des milices paramilitaires appuyées par des hélicoptères de combats avaient affronté les embuscades et les mines de la guérilla maoïste pour reprendre la localité de Lalgarht et ‘sécuriser’ la région. La guérilla maoïste a contre-attaqué en récupérant ses bases abandonnées et en harcelant les forces ennemies. Des guérilleros maoïstes ont ainsi tendus une embuscade à un véhicule militaire qui transportait de l’eau pour les troupes sur la route à Pirakata dans la zone du bois de Bhimpur. Le véhicule a incendié et ses occupants capturés par les guérilleros qui, après les avoir interrogé, les ont laissés en liberté.

Opération Lalgarht

Opération Lalgarht


Opération Lalgarht

Opération Lalgarht

Guérilleros maoïstes

Opération Lalgarht
Opération Lalgarht
Opération Lalgarht
Opération Lalgarht

Vingt-deux policiers indiens ont été tués ce dimanche par des guérilleros maoïstes au cours d’une embuscade dans l’est de l’Inde, a affirmé dimanche un responsable policier. L’attaque a eu lieu dans le district de Rajnandangaon, à 90 kilomètres de Raipur, la capitale régionale de l’Etat de Chhattisgarh. Deux policiers en patrouille ont été tués par la guérilla qui a tendu une embuscade aux 20 autres dépêchés sur place.

L’opération militaire pour la capture du ‘camarade Artemio’, un important dirigeant de l’Armée Populaire de Guérilla (force armée du Parti Communiste du Pérou), opération qui a mobilisé des forces spéciales et des hélicoptères, a été un échec. Et non contents de se soustraire aux opérations des forces répressives, les guérilleros maoïstes ont attaqué la base anti-subversive de Sanabamba dans le district d’Ayahuanco. L’attaque, qui a duré une heure, a mobilisé une colonne de guérilla. La base de Sanabamba avait déjà été attaquée au début du mois de juin: un militaire avait été tué, six autres blessés et un hélicoptère avait été endommagé. On ne connait pas encore le bilan de la dernière attaque.

Nouvel aveu implicite de l’échec de la contre-guérilla, le gouvernement péruvien payera des récompenses à ceux qui donneront des informations qui permettront la capture des dirigeants et cadres moyens du Parti Communiste du Pérou et de son Armée Populaire de Guérilla, selon un décret publié samedi dans le journal officiel Péruvien. Selon le décret, on octroiera une récompense maximale de 500.000 soles (environ 167.000 dollars) ‘à celui qui permet la capture d’un commandement politique ou militaire‘, la même norme officielle octroiera 300.000 soles (environ 100.000 dollars) à ceux qui ‘permettront la capture des dirigeants logistiques et des dirigeants de compagnies terroristes‘.

La norme officielle a été signée par le président Alan García, le chef du cabinet ministériel et les ministres de la Défense et de l’Intérieur. ‘Cette récompense me semble adéquate pour qu’une personne soit stimulée à donner des informations en échange d’une somme d’argent… de sorte que, cette récompense qui permettra la capture des dirigeants terroristes qui restent, puisse donner des résultats‘, a déclaré le président García sur la chaîne de télévision étatique.

Seraient particulièrement visés le ‘camarade Artemio’, considéré comme le dirigeant du PCP dans la zone de la vallée de l’Huallaga dans la forêt centrale, et le ‘camarade José’, dirigeant du PCP dans la zone de la Vallée du Río Apurímac-Ene (VRAE).

Le gouvernement péruvien a dit et redit qu’il débarassera la région du Vizcatan des guérillas maoïstes. Celles-ci viennent de lui infliger un terrible échec ce jeudi 9 dans cette zone isolée et difficile d’accès du sud-est du Pérou, à 550 kimolètres de la capitale. Selon les témoignages recueillis par la presse locale, 200 combattants fortement armés ont mitraillé et lancé des explosifs sur deux convois militaires, à quelques heures d’intervalle. Treize militaires ont été tués. Ces attaques sont les plus meurtrières depuis celle d’octobre 2008, qui avait fait quatorze morts dans la même région. Elles interviennent alors que les militaires ont lancé une offensive pour récupérer la zone voisine de Vizcatan, aux mains des guérilleros.

Guérilleros péruviens

Guérilleros péruviens

Depuis vendredi dernier, d’importants combats se déroulent dans la zone de Cerro Tincuya dans le Vizcatan entre la guérilla maoïste et des unités de fusillers-marins. Le ministre de la Défense Florez Araoz a regretté le nombre de victimes et la mort d’un Marine, mais a réaffirmé la décision de rester dans la zone. Parmi les militaires blessés, l’équipage d’un hélicoptère MI-17 des forces aériennes a été atteint pendant les combats dans la zone de Cerro Tinculla alors qu’il essayait d’approvisionner des fusillers-marins qui venaient d’être surpris par les guérilléros maoïstes. L’hélicoptère touché a pu se poser sur la base militaire de Pichari.

Une section de la Central Reserve Police Force (CRPF) qui était à la recherche d’une unité de la guérilla maoïste (People’s Liberation Guerrilla Army) dans l’Etat du Chhattisgarh est tombé ce mercredi 18 dans une embuscade tendue par cette denrière près d’un village Manhakal Naxal, à proximité de Kanker, à environ 240km au sud de Raipur. Trois policiers sont morts et neuf autres blessés dans l’engagement qui a duré jusque tard dans la nuit. Les policiers ont été récupérés jeudi matin. Sur les neufs blessés, quatre sont dans un état critique. La guérilla naxalite est née en mars 1967, quand les paysans du village de Naxalbari (Bengale-Occidental) ont saisi le riz d’un propriétaire foncier. Depuis cette jacquerie, différentes organisations armés maoïstes ont implanté leurs maquis dans les jungles et les campagnes. En septembre 2004, les deux principaux mouvements, le Groupe de la Guerre Populaire (People’s War Group, PWG), établi dans le centre du pays, et le Centre Communiste Maoïste d’Inde (Maoist Communist Center of India, MCCI), actif au Bihar, ont fusionné pour former le Parti Communiste Indien maoïste (PCI-m).

La People’s Liberation Guerrilla Army du PCI-m est forte de 10.000 à 20.000 combattants, auxquels s’ajoutent 40.000 militants assurant la logistique. Elle a étendu ses activités à seize des vingt-huit Etats indiens, traçant, de la frontière népalaise aux côtes du Sud-Ouest, un véritable ‘corridor rouge’ de quatre-vingt-douze mille kilomètres carrés. Le Chhattisgarh se trouve au coeur de ce corridor rouge. Trois mille insurgés y contrôlent vingt-cinq mille kilomètres carrés. Le sud de l’Etat est peuplé à 80% de minorité adivasi, pauvres et en majorité illettrés. Le pouvoir étatique ne s’étant jamais manifesté que par l’arbitraire de fonctionnaires corrompus. Le Chhattisgarh expérimente depuis trois ans une vaste politique similaire à celle menée par Washington lors de la guerre du Vietnam: développement de milices anti-guérilla et regroupement forcé des civils dans des ‘hameaux stratégiques’. Vides, les campagnes ne ravitaillent plus les insurgés, et la voie est dégagée pour les opérations commandos. Conséquence de cette stratégie, le Chhattisgarh rassemble à lui seul la moitié des victimes du conflit. Des dizaines de milliers de personnes sont devenues des réfugiés, et les violations des droits humains sont récurrentes.

Contrôle du CRPF en Inde

Guérilleros maoïstes

Carte de l’Inde

Guérilleros maoïstes
Carte de l'Inde
Contrôle du CRPF en Inde