Le Comité de Coordination pour la Création d’organisations Libre des Travailleurs en Iran a annoncé qu’un des membres du comité, Hatam Samadi, avait été arrêté cette semaine sur son lieu de travail, et que son arrestation avait été rapporté à sa famille par les agents du Bureau local du Ministère des Renseignements de la ville de Sanandaj (Province du Kurdistan Iranien ou Rojhelat). Ribvar Abdollahi, un autre membre du Comité de Coordination pour la Création d’organisations Libre des Travailleurs en Iran, a lui aussi été arrêté et jugé le 4 février 2015 dernier, il est accusé « d’activités en vue d’organiser la diffusion de propagande contre le régime » et condamné à une peine d’emprisonnement d’un an, après une parodie de procès qui n’a duré que quelque minute. Son avocat a réussi cependant à le faire libérer temporairement moyennant caution.

Hatam Samadi

Hatam Samadi

Le militant syndicaliste iranien Fardin Miraki, membre du Comité de coordination pour aider à création de syndicats libres en Iran a été libéré moyennant une caution de 100 millions de Tomans jeudi 22 janvier. Fardin Miraki était un des militants ouvriers qui avait été arrêté par les agents des services du Ministère des Renseignements de la ville Sanandaj (Province du Kurdistan Iranien), le 22 novembre dernier.
La libération provisoire sous caution ne veut pas dire que Fardin soit définitivement libre pour autant. Il peut être à nouveau convoqué pour son jugement, et condamné à une lourde peine de prison.

Fardin Miraki

Fardin Miraki

Saber Mokhled Mawaneh, prisonniers politique kurde originaire de la ville d’Oroumieh, en grève de la faim depuis 33 jours et détenu dans la prison centrale d’Oroumieh (province d’Azarbaïdjan occidentale) a été pendu le mardi 6 janvier.

Arrêté en juillet 2012, Saber Mokhled Mawaneh a été sévèrement torturé pendant sa détention. Le régime l’avait accusé de collaboration avec des groupes d’opposition et de « Moharebeh » (« en guerre contre le Dieu ») et l’avait finalement condamné à mort. Saber Mokhled Mawaneh faisait partie d’un groupe d’une trentaine de prisonniers politiques kurdes détenus dans la prison d’Oroumieh. Pour protester contre les traitements inhumains qu’ils subissaient, ces prisonniers politiques ont observé une grève de la faim pendant 33 jours. Les autorités carcérales avaient menacé que si ces prisonniers ne cessent pas leur grève de la faim, les verdicts de condamnation à mort prononcés à leur encontre seront mis en application plus rapidement.

Saber Mokhled Mawaneh et l’entrée de la prison d’Oroumieh.

Saber Mokhled Mawaneh et l'entrée de la prison d’Oroumieh.

Le système iranien de contrôle d’internet, un projet lancé début 2013 doit être complètement opérationnel d’ici l’été 2015. « Le filtrage des pages avec des contenus immoraux a commencé hier (mercredi) soir sur Instagram », a indiqué un quotidien gouvernemental, qui précisé que « l’accès aux autres pages d’Instagram est possible ». « Avec le succès du filtrage des contenus offensants sur les réseaux sociaux, il n’est plus nécessaire de les bloquer complètement et les internautes peuvent utiliser ces sites. 5% à 10% des réseaux sociaux ayant des contenus jugés offensants sont concernés par cette interdiction.

Plus de 20 prisonniers politiques kurdes détenus dans la prison centrale d’Oroumieh (chef-lieu de la province d’Azarbaïdjan occidentale, au nord-ouest de l’Iran) sont en grève de la faim depuis le 20 novembre et leur état de santé se détériore de jour en jour.

Ces prisonniers ont entamé une grève de la faim pour protester contre les tentatives du ministère des renseignements du régime de supprimer le quartier de cette prison dédié aux prisonniers politiques. Les autorités carcérales ont récemment transféré des prisonniers politiques dans d’autres quartiers où il y a des prisonniers de droit commun et réciproquement ont transféré ces derniers dans le quartier réservé aux prisonniers politiques. Les autorités carcérales ont convoqués les prisonniers grévistes, les ont menacés de mort et ont augmenté les pressions sur l’ensemble des prisonniers et leurs familles.

La prison centrale d’Oroumieh

La prison centrale d’Oroumieh

Un rassemblement a eu lieu à l’occasion de la journée des droits humains devant le siège de l’association des avocats à Téhéran pour appeler le régime à libérer les prisonniers politiques dont les avocats emprisonnés, d’arrêter les exécutions et de mettre fin à la répression contre la liberté d’expression. Cette assemblée a été attaquée par des gardes et plusieurs personnes ont été arrêtées. Quelques heures plus tard, Nasrin Sotureh a été arrêtée.

Iran: Arrestations à un rassemblement pour les prisonniers politiques

Afchine Sohrabzadeh, en grève de la faim depuis le 10 novembre pour protester contre l’indifférence officielle de la prison centrale de Minab (sud de l’Iran), a, de nouveau, été renvoyé en prison, lundi dernier. Sohrabzadeh avait tenté de se suicider en juin 2013, pour protester contre ses horribles conditions de détention. Sohrabzadeh souffre d’un cancer, pourtant le procureur a refusé de lui permettre de bénéficier de soins médicaux.

Ali Moradi de Marivan (à l’ouest de l’Iran) est un autre prisonnier politique kurde détenu à Minab. Il a passé 16 jours en isolement puis a été retransféré dans la section commune. Ali Moradi a passé cinq années en prison en 1998. Condamné à passer 30 années derrière les barreaux, il a été placé en isolement le 9 novembre pour avoir protesté contre le manque de soins médicaux accordé à Afchine Sohrabzadeh.

Afchine Sohrabzadeh

Afchine Sohrabzadeh

Dix gardiens de la révolution Iraniens auraient été tués par les combattants du PJAK, en représailles à l’exécution de deux prisonniers politiques kurdes. Les combattants des Forces du Kurdistan oriental (HRK), la branche armée du PJAK, principal mouvement armé et populaire kurde en Iran, ont mené cette attaque le 30 octobre contre les soldats iraniens dans la zone de Akhali Boralan, dans la région de Mako. Il s’agit de la première attaque armée du PJAK depuis le cessez-le-feu conclu en 2011.

Le PJAK avait averti le régime iranien que les pendaisons de deux prisonniers politiques kurdes « ne resteront pas sans réponse ». Le 26 octobre, le régime iranien avaient exécuté Habibollah Golparipour à la prison d’Oroumieh et Reza Ismaili-Mamedi à la prison de Salmas. Gulparipour avait été condamné à mort à l’issue d’un procès qui a duré cinq minutes en mars 2010. Arrêté en septembre 2009, il avait été déclaré coupable d’« inimitié à l’égard de Dieu » en raison de sa coopération supposée avec le PJAK.

Iran: Représailles de la guérilla kurde après l’exécution de deux prisonniers politiques

Le 19 novembre, 30 prisonniers politiques kurdes à Oroumieh ont entamé une grève de la faim. Ils ont entamé ce mouvement à la section 12 de la prison pour protester contre l’arrivée dans le quartier des politiques de détenus de droit commun. Ces derniers détenus appartiennent à des gangs et collaborent avec les autorités pour agresser les prisonniers politiques et briser leur communauté. Les grévistes demandent aussi le retour de 27 prisonniers politiques transférés dans d’autres sections de la prison.

Iran: Grève de la faim des prisonniers politiques kurdes

Le 25 octobre les forces de sécurité ont empêché les femmes de se rassembler pour protester contre les agressions à l’acide visant les femmes et les jeunes filles devant le ministère de l’Intérieur. Elles se sont regroupées dans l’angle nord du parc Laleh à Téhéran, rue Fatemi. Les forces de sécurité ont chargé ce groupe et violement tabassé plusieurs femmes. Les agents ont arrêté des manifestantes et les ont emmenées vers des lieux inconnus.

Parmi les personnes arrêtées, l’avocate Nasrine Sotoudeh. Le régime lui avait interdit de plaider pendant trois ans parce qu’elle s’était chargée de défendre des prisonniers politiques et l’avait aussi emprisonnée pendant trois ans.

Iran: La police attaque une manifestation de femmes et enferme une avocate