Des centaines de militants du Front Démocratique pour la Libération de la Palestine ont manifesté hier en solidarité avec les prisonniers palestiniens détenus dans les prisons israéliennes, ainsi que pour célébrer le 44ème anniversaire de leur organisation. A Naplouse, quelques 300 manifestants ont bloqué des routes avant que les soldats ne les dispersent violemment par des méthodes de dispersion d’émeutes. Ceux-ci ont ensuite été la cible de jets de pierres. Deux Palestiniens ont été interpellés en marge de ces affrontements.

Interpellations à Naplouse

En solidarité avec les prisonniers palestiniens détenus par Israël, et en protestation du meurtre de Arafat Jaradat, décédé après avoir été torturé dans sa cellule, Georges Ibrahim Abdallah a annoncé son intention d’entamer une grève de la faim. Plusieurs de ses co-détenus, dont plusieurs prisonniers basques, ont déclaré se joindre à l’action.

Samedi, un prisonnier Palestinien est décédé alors qu’il était interrogé par les services secrets israéliens. Selon ces derniers, il aurait été victime d’un ‘malaise’. Agé de 30 ans et père de deux enfants, Arafat Jaradat ne prenait pas activement part à la grève de la faim de longue durée menée par certains prisonniers Palestiniens en Israël. Il avait été arrêté la semaine dernière par les autorités israéliennes qui l’accusaient d’avoir jeté des pierres à des policiers. Tandis que son autopsie devrait avoir lieu aujourd’hui, environ 3000 prisonniers Palestiniens ont annoncé qu’ils allaient refuser leurs trois repas ce dimanche.

Des dizaines de personnes se sont rassemblées dimanche soir pour exprimer leur soutien à un détenu palestinien qui mène depuis plusieurs mois une grève de la faim pour protester contre sa détention dans une prison israélienne. La police est rapidement intervenue dans le quartier d’Issawiya où les manifestants s’étaient réunis. Elle les a dispersé avec des grenades assourdissantes et a procédé à deux arrestations.

Leader mondial dans les systèmes de sécurité du territoire, Israël organise une foire internationale destinée à vendre l’expertise de ses entreprises. Prévue du 11 au 14 novembre 2012 à Tel-Aviv, la 2e Conférence internationale sur la sécurité du territoire (Israel Homeland Security – HLS) sera l’occasion pour plusieurs dizaines de pays, des centaines d’entreprises et plusieurs milliers de participants, de mettre en chantier des partenariats nationaux et/ou des projets privés. Le secteur de la sécurité est un enjeu vital pour Israël: 25.000 personnes y travaillent pour le compte de 450 entreprises dont plus de 300 sont présentes à l’international.

Une nouvelle technique de biométrie, appelée « BioDynamic Signature » (BDS), mise au point par IDesia, la société israélienne dont nous avions parlé sur ce site lors de son rachat par Intel, permet d’ores et déjà de relever l’emprunte magnétique d’un individu. Plus besoin de puce électronique ou d’empreintes digitales ou palmaires, car ce sont les signaux électro-physiologiques que votre corps émet qui permettent de vous identifier. Le procédé est simple : on prélève d’un individu une sorte de code magnétique et il est ensuite possible de l’identifier à chaque fois qu’il est en contact avec un capteur BDS.

Si l’identification nécessite un contact (comme poser sa main sur une poignée de porte, un téléphone, etc) l’authentification peut en revanche se faire depuis plusieurs mètres, et même depuis une carte à puce de type bancaire. Les premiers kits d’IDesia ont été distribués. La brochure qui les accompagne annonce : « Vous le verrez, l’application de notre technologie est sans fin. »

Talal Sayyad, 42 ans, résident palestinien de Jérusalem, s’était rendu mardi avec son épouse et ses cinq enfants à Tel Aviv pour la fête de l’Aïd. Lord d’une bagarre, il tente d’intervenir auprès d’un policier qui venait, selon lui, de tirer au Taser sur l’un des fauteurs de trouble. Il reçoit alors lui même cinq décharges de pistolet électrique sous les yeux de son épouse et de ses enfants. Une partie de la scène a été filmée par des badauds. On voit l’homme se faire « taser » et tomber au sol. Menotté par un agent de police, il tente ensuite de se relever et reçoit plusieurs autres coups de pistolet électrique tandis qu’une petite foule tente de convaincre l’agent de police d’arrêter.

La quatrième mission ‘Bienvenue en Palestine’ atterissait cette fois-ci en Jordanie. Si un bus a réussi a passer la frontière, pour être repoussé un peu plus loin par l’armée israélienne, les bus suivants n’ont pas pu passer la frontière israélo-jordanienne, malgré le fait que certains passeports avaient été affranchis.

Le président et co-fondateur d’Addameer, l’association de défense des prisonniers palestiniens, Abdullatif Ghaith, 71 ans, vient de se voir interdire tout déplacement à l’étranger par Israël, et ceci jusqu’au 31 janvier 2013. L’interdiction de sortie de territoire signée par le ministre israélien de l’Intérieur, et indiquant que M. Ghaith constitue une « menace pour l’Etat », sans autres précisions. Ce n’est pas la première fois que le président d’Addameer est ciblé par Israël, en raison de sa défense des droits de l’Homme. Depuis le 10 octobre 2011, « résident » de Jérusalem Est, il lui est interdit de se rendre à Jérusalem Ouest (jusqu’en septembre 2012). Depuis qu’il est président d’Addameer, il a été emprisonné à trois reprises en détention administrative, sans la moindre inculpation, pour des périodes de 6 mois, à chaque fois.


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Abdullatif Ghaith, président d'Addameer

Le ministre de la Justice israélien a établi une nouvelle règle qui limite de façon sensible la possibilité des Palestiniens et des immigrants de présenter des recours devant les tribunaux israéliens. La nouvelle règle exigerait que quiconque souhaite présenter un recours devant un tribunal israélien présente une carte d’identité israélienne ou un passeport étranger. Les Palestiniens des territoires occupés ou les personnes apatrides qui n’ont pas de passeport seraient donc dans l’impossibilité d’intenter des procès ou de présenter des requêtes à la justice si cet ordonnance prenait effet le 1er septembre. Les personnes qui n’ont pas de passeport seraient référées à un juge mais un avocat de l’Association pour les Droits Civils en Israël, souligne qu’en pratique les personnes sans passeport ne pourraient pas intenter d’action parce que le personnel des tribunaux refuse d’accepter des documents incomplets, et des formulaires qui ne comporteraient pas de numéro de passeport pourraient être considérés comme tels.

Les Palestiniens ont souvent recours aux tribunaux israéliens pour dénoncer les méfaits et les détériorations dont se rendent coupables les soldats de l’armée d’occupation. Cette nouvelle règle empêcherait aussi les Palestiniens des territoires occupés et les immigrants clandestins sans passeport de présenter un recours aux tribunaux contre des employeurs indélicats, d’obtenir des dommages et intérêts s’ils étaient blessés dans un accident de voiture ou même d’attaquer en justice le ministre israélien de l’intérieur s’il décidait de les déporter.