Samer al-Arbeed, 44 ans et père de 3 enfants, a été arrêté ce mercredi 25 septembre par les autorités israéliennes. Le samedi 28 septembre, il a été transféré en urgence dans un hôpital de Jérusalem. Selon le communiqué de ses avocats, Samer a manifestement été victime de graves sévices tant psychologiques que physiques qui constituent incontestablement des faits de torture. Un rassemblement solidaire aura lieu ce mercredi 9 octobre à 17h, Place du Luxembourg, à Bruxelles.

Les Palestiniens sont descendus dans les rues mardi en Cisjordanie occupée et à Jérusalem-Est annexée lors d’une « journée de colère » pour demander la libération d’un prisonnier palestinien torturé et laissé dans un état critique par les services de renseignements israéliens. Les forces israéliennes ont tiré des gaz lacrymogènes, des bombes assourdissantes et des balles en caoutchouc sur les manifestants devant la colonie israélienne illégale de Beit El, après que Samidoun (organisation de soutien aux prisonniers palestiniens) et des étudiants de l’université de Birzeit aient appelé à une manifestation de soutien à Samir Arbeed. Ailleurs, les forces israéliennes ont réprimé une manifestation à Jérusalem-Est, à l’extérieur de l’hôpital Hadassah où Arbeed est actuellement détenu, au cours de laquelle deux manifestants ont été arrêtés.  Arbeed, un Palestiniens de 44 ans, a été hospitalisé vendredi dans un état critique (fracture de la cage thoracique, ecchymoses, signes de coups sur tout le corps et insuffisance rénale grave), trois jours après sa mise en détention par les forces israéliennes pour soupçons de participation d’une attaque à l’explosif réalisée par une cellule du FPLP près de la colonie israélienne illégale de Dolev (voir notre article).

La manifestation à Birzeit

 

Les forces de sécurité israéliennes ont annoncé mercredi avoir réussi à arrêter une cellule de combattants du Front Populaire pour la Libération de la Palestine en Cisjordanie occupée qui aurait organisé plusieurs actions de résistance et en aurait préparé d’autres. Quatre palestiniens ont été arrêtés : Samer al-Arabeed, Qassam Barghouthi, Yazan Maghames et Nizam sami Awlad Mohammed. Cette cellule auraient notamment réalisé l’attaque à l’explosif d’un réservoir d’eau près de la colonie de Dolev, qui avait tué le 23 août dernier une personne et blessé deux autres. Les arrestations auraient eu lieu plusieurs jours avant cette annonce mais ont été gardées secrètes.

Après l'attaque de Dolev

Jeudi 26 septembre, le groupe ‘Liberté pour notre patrie, liberté pour les femmes’ a organisé des manifestations contre la violence domestique en Cisjordanie occupée, à Gaza et en Israël (au moins 23 femmes palestiniennes ont été tuées dans des conflits domestiques l’année dernière). À Jérusalem, des centaines de femmes se sont rassemblées jeudi pour réclamer la fin de la violence domestique, elles ont été confrontées et pour certaines agressées par les forces de sécurité israéliennes.

Les forces israéliennes ont commençé leurs attaques lorsque les manifestantes se rassemblaient dans la vieille ville. Les policiers les ont notamment poussé de manière agressive, envoyant certaines d’entre elles sur le sol et battu plusieurs autres, blessant une femme à l’œil et la main d’une autre. Les forces israéliennes ont également pourchassé des manifestantes à cheval, tentant de procéder à des arrestations. L’une des personnes arrêtées était un garçon de 13 ans. Les drapeaux palestiniens ont également été confisqués.

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Manifestation contre les violences domestiques en Palestine

Manifestation contre les violences domestiques en Palestine

 

Vendredi 13  septembre, une manifestation en solidarité avec les prisonniers palestiniens en grève de la faim se tiendra à partir de 16h30 à la la gare de Bruxelles central (Carrefour de l’Europe, 2, 1000 Région de Bruxelles-Capitale).

Ce rassemblement vise à soutenir la grève menée par de nombreux prisonniers palestiniens contre les mesures de détention administratives (les emprisonnements arbitraires par l’Etat Israélien de palestiniens). Le premier d’entre eux, Hudaifa Halabiyeh est en grève depuis le 1er juillet, soit depuis plus de deux mois (voir notre article).

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Bruxelles - Rassemblement en solidarité avec les prisonniers palestiniens en grève de la faim

Bruxelles – Rassemblement en solidarité avec les prisonniers palestiniens en grève de la faim

Mardi 27 août 2019, le combattant palestinien Rafiq Odeh a été libéré après 18 ans dans les prisons de l’occupation israélienne. Il est originaire de Beit Hanoun, dans le Nord de Gaza, et militant au Front Populaire pour la Libération de la Palestine (FPLP). Il avait été la cible de l’armée d’occupation pour son implication dans la Seconde Intifada au début des années 2000. Suite à l’assassinat du secrétaire général du FPLP Abu Ali Mustapha en août 2001, il avait revendiqué une action contre l’armée d’occupation.
Brassart d'un·e combattant·e du FPLP

Le 26 août, Wajdi al-Awawdeh un des prisonniers en grève de la faim a remporté celle-ci en concluant un accord confirmant sa libération en février 2020. Les sept autres prisonniers (Huzaifa Halabiya, Ahmed Ghannam, Sultan Khallouf, Ismail Ali, Tareq Qaadan, Nasser al-Jada et Thaer Hamdan) continuent eux leur grève. Huzaifa Halabiya en est à son 59e jour de grève. La section pénitentiaire du Front Populaire pour la Libération de la Palestine (FPLP) a déclaré qu’elle poursuivait ses efforts pour parvenir à un accord en vue d’obtenir sa libération et qu’il était déterminé à poursuivre son action jusqu’à ce que ses demandes soient satisfaites. Ces grèves de la faim visent à protester contre le régime de détention administrative : emprisonnement par Israël sans inculpation ni jugement (voir notre article).

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Six des 28 prisonniers en grève de la faim (archive)

Lundi 26 août au matin en Cisjordanie occupée, l’occupation israélienne a arrêté neuf cadres et militants du Front Populaire pour la Libération de la Palestine (FPLP). Ces arrestations ont eu lieu à Ramallah et font partie de la stratégie d’emprisonnement à grande échelles de l’armée israélienne contre les cadres du FPLP et plus généralement la résistance palestinienne.

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Arrestation de membres du FPLP (archive)

Mercredi 21 août au soir, la section pénitentiaire du Front Populaire pour la Libération de la Palestine a annoncé qu’un certain nombre de prisonniers palestiniens se mettraient en grève de la faim pour 3 jours dès le lendemain pour soutenir Huzaifa Halabiya et ses camarades grévistes de la faim (voir notre article). Huzaifa Halabiya est en grève de la faim depuis 53 jours contre son emprisonnement sans inculpation ni jugement sous le régime de la détention administrative israélienne. Huit prisonniers sont actuellement en grève de la faim et près de 50 autres ont déjà participé à des grèves de solidarité dans les prisons israéliennes.

Lors du lancement de la grève, des manifestations étaient prévues dans toute la Palestine occupée, notamment une manifestation à Gaza dans les bureaux du Haut-Commissaire aux droits de l’homme et une manifestation devant la prison d’Ofer. À Eizariya et à Abu Dis à Jérusalem, les deux villes ont assisté à une grève générale des commerçants visant à soutenir Halabiya et un autre prisonnier Ismail Ali, tous deux originaires de la région. La grève générale a fait suite à une manifestation de mercredi soir qui a rassemblé des centaines de personnes. Cette manifestation a été durement réprimée par les forces d’occupation qui ont fait usage de gaz lacrymogènes, de grenades assourdissantes et de balles en métal recouvert de caoutchouc.

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La société israélienne Cellebrite a vendu à la police russe la technologie permettant de pirater le téléphone sur lequel le mot de passe est défini. Actuellement en Russie, des manifestations sont organisées contre la fraude électorale à Moscou et l’interdiction des candidats de l’opposition.  Lors de ces actions, les téléphones portables sont largement utilisés. Grâce à cette technologie, la police peut pénétrer dans le téléphone des manifestants arrêtés en masse (voir notre article), accéder aux réseaux sociaux et lire tous les messages dans des messageries instantanées. La société Cellebrite a déclaré à ce propos : « La société développe une technologie permettant aux forces de l’ordre de lutter contre le terrorisme et les crimes graves. La société vend uniquement à des entités juridiques autorisées et applique les lois de différents pays. »  Une des sociétés israéliennes de cybersécurité avait déjà aidé les autorités saoudiennes à surveiller le téléphone du journaliste d’opposition Khashoggi, assassiné par les services saoudiens (voir notre article).

Le dispositif de Cellebrite