L’armée israélienne a mis au point une application de cartographie en réalité augmentée pour localiser les militant·es armé·es en temps réel. Cette application combine à la fois réalité augmentée et intelligence artificielle, mais est également alimentée par les informations des services du renseignement. Le développement « d’une cartographie 3D aussi réaliste que possible » a également été évoquée, afin que les soldats d’occupation qui traversent la frontière pour la première fois puissent être familiers avec l’environnement.

L’armée israélienne a toujours été à la pointe de l’utilisation de la réalité virtuelle. Depuis trois ans, elle s’est équipé de casques Oculus Rift et HTC Vive pour entraîner ses soldats. Les recrues s’entraînent à affronter un ennemi dans une simulation de tunnels. La réalité virtuelle permet une formation des soldats à des environnements difficiles. Il s’agit bien plus qu’une simulation de tunnels. En effet, l’armée israélienne a scanné de véritables tunnels découverts le long de la frontière avec la bande de Gaza et la frontière avec le Liban pour les modéliser de façon très fidèle.

Arrestation d'un manifestant palestinien

Des chercheurs israéliens ont mis au point une technique qui permet de reconstituer une conversation en captant, à distance, les vacillements induits par les sons sur la lumière d’une ampoule. Cette technique permet de décrypter le contenu d’une conversation, même à 25 mètres de distance. Elle ne fonctionne cependant pas dans le cas d’une ampoule directement accrochée au plafond ou montée sur une lampe de table. Quand les ondes sonores atteignent une ampoule, sa surface vibre. Il en résulte de faibles vacillements de la lumière émise, qui s’ils sont invisibles à l’œil nu, sont détectables par des capteurs.” Ces vacillements sont mesurés et convertis en signal électrique, lequel est à son tour transformé en informations numériques qu’un programme se charge d’analyser, en éliminant le bruit de fond. Le résultat est d’une précision suffisante pour permettre aux chercheurs d’identifier la chanson Let it Be des Beatles, Clocks de Coldplay ou de retranscrire un extrait de discours de Donald Trump. Plus d’infos ici.

Une technique permet de reconstituer une conversation en analysant le vacillement des ampoules

La présence de drones israéliens de la firme Elbit a été signalées lors des manifestations contre les crimes policiers aux États-Unis. Elbit fournit une technologie de surveillance pour le mur de l’apartheid israélien qui serpente à travers la Cisjordanie. Le géant des armes a été impliqué dans les principales attaques israéliennes contre la bande de Gaza depuis plus d’une décennie. Elbit commercialise son équipement auprès des gouvernements du monde entier comme « testé au combat » (sur les civils palestiniens). Aux États-Unis, Elbit Systems America conclut un contrat avec le département américain de la Sécurité intérieure pour un mur de surveillance virtuel à la frontière américano-mexicaine. Plus d’infos ici.

Drone Elbit en Palestine occupée

Chargé de la déontologie des contenus, le nouveau conseil de surveillance du réseau social compte parmi ses vingt membres l’ancienne directrice générale du ministère de la justice israélien. Sous les ordres de la ministre Ayelet Shaked, figure de l’extrême droite, Emi Palmor avait mis en place une cyber-unité chargée de contrôler et censurer les posts de Palestiniens. Le conseil de surveillance du réseau social aura pour mandat de « prendre des décisions définitives » sur la suppression de contenus sur les pages Facebook et les comptes Instagram. Indépendant de Facebook, mais financé à 100 % par un fonds mis en place par la multinationale et doté de 130 millions de dollars (115 millions d’euros), ce conseil pourra être saisi par un internaute qui souhaiterait voir un contenu disparaître, comme par un autre dont le post aurait été supprimé par les modérateurs de Facebook, et qui en ferait en quelque sorte appel. Cette instance sera également susceptible de faire des « recommandations » sur la suppression de tel ou tel type de publication. Plus d’infos ici.

Emi Palmor

Depuis plusieurs jours, l’armée israélienne procède à une vague d’arrestations contre des syndicalistes étudiants, en particulier celles et ceux membres du Front Progressiste du Travail Etudiant. On peut notamment citer le cas de Layan Kayed, jeune étudiante de 22 ans arrêtée le 08 juin, et celui de Wissam Owedat, étudiant de l’université de Bir Zeit arrêté le 7 juin. Des centaines d’étudiants palestiniens sont actuellement emprisonnés par l’occupation israélienne sous le prétexte de soutenir ou participer à des « organisations terroristes » (appellation qui désigne notamment le FPLP). Cette campagne d’arrestations s’inscrit dans le cadre des tensions croissantes en Cisjordanie occupée. Celles-ci sont liées aux annonces d’annexion de 30% du territoire par le gouvernement Gantz/Netanyahu prévue début juillet.

Mardi 12 mai au soir, un convoi militaire israélien revenait du village de Kobar où il avait pratiqué le « kin Punishment » sur la famille d’un prisonnier politique. Le Kin Punishment consiste à punir la famille d’un opposant politique. Sur son chemin du retour, des jeunes Palestinien.nes ont attaqué le convoi à l’aide d’engins pyrotechniques. Voir la vidéo

La jeunesse attaque un convoi militaire de l'armée d'occupation

Mercredi 11 mars, les forces de sécurité israéliennes ont tué un adolescent palestinien et blessé 112 civils, dont un journaliste. L’attaque s’est produite lors d’un sit-in organisé sur le Mont al-‘Arma pour empêcher les colons de prendre contrôle du lieu. Les forces de sécurité israéliennes ont utilisé des balles réelles, des balles en caoutchouc et du gaz lacrymogène pour disperser les palestiniens. Au total, un jeune palestinien a été tué et 112 personnes blessées, dont un avec des balles réelles, 18 avec des balles en caoutchouc, 3 personnes agressés physiquement et 90 victimes d’asphyxie après avoir inhalé du gaz lacrymogène. Ce n’est pas la première fois que ce mont est le théâtre d’affrontements (voir notre article).

Forces de sécurité israéliennes

Vendredi 28 février, les forces israéliennes ont attaqué vendredi des Palestinien·nes stationné·es sur une montagne à Naplouse (Cisjordanie), pour empêcher les colons d’occuper le territoire. On dénombre 134 blessé·es. Les soldats ont utilisé du gaz lacrymogène. Ils ont également ouvert le feu avec des balles réelles ou en caoutchouc, blessant des dizaines de manifestant·es. Enfin un adolescent de 16 ans a été abattu par un tir à balle réelle. Ces affrontements se produisent quelques jours seulement après que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu ait annoncé la construction de milliers de logements pour les colons sur les terres palestiniennes, en particulier à Har Homa et Givat Hamatos. Le chef du gouvernement a également décidé de relancer le projet E1, qui impliquait la construction de 3 000 logements dans une zone clé de Cisjordanie, pouvant diviser celle-ci en deux parties.

Affrontements entre manifestant·es et forces d'occupation à Naplouse

Samedi 8 février, Daniel Green, un militant pro-palestinien a été désigné pour être arrêté lors d’une manifestation antisioniste organisée par le Revolutionary Communist Group. Cette arrestation doit être replacée dans le contexte de la campagne en cours pour criminaliser l’opposition au sionisme. Depuis l’adoption de la définition de l’IHRA (International Holocaust Remembrance Alliance), l’opposition au sionisme et la qualification de l’état d’Israël comme étant un projet raciste tendent à être assimilées légalement à de l’antisémitisme. Les manifestants sont revenus à l’endroit où l’arrestation a eu lieu pour montrer qu’ils ne seront pas intimidés par les tentatives de criminaliser la solidarité avec la Palestine.

Un militant pro-palestinien arrêté

Jeudi 30 janvier, un tribunal israélien a prolongé la détention de Jonathan Pollak, un des co-fondateur du groupe « Anarchistes contre le mur ». Ce collectif lutte depuis 2003 contre le mur de séparation construit par Israël. Jonathan Pollak avait été arrêté le 6 janvier 2020, il refusait de se présenter devant le tribunal pour répondre d’accusations relayant une plainte de 2018 du groupe d’extrême droite israélienne Ad Kan qui l’accusait d’avoir attaqué des soldats de Tsahal lors de manifestations en Cisjordanie. Au cours de l’audience du tribunal d’instance de Jérusalem jeudi, le militant anticolonialiste israélien refusant de reconnaître l’autorité des tribunaux et de verser une caution, sa détention provisoire a été prolongée de trois mois jusqu’au 27 avril. Elle pourrait l’être de nouveau, et ce jusqu’au mois de juillet. Plus d’infos ici.

La tour de surveillance israélienne surplombant le village Beit Ummar (archive)