Hier dimanche, Dix membres du HDP ont lancé une grève à Mersin de la fin de trois jours pour soutenir leur camarade Leyla Güven co-présidente du DKT (Congrès de la société démocratique) et députée du HDP (Parti démocratique du peuple). Leyla Güven en est à sa troisième semaine de grève de faim pour protester contre les conditions de détention et l’isolement de Öcalan.

Durant la grève, la police a mené un raid dans les locaux du HDP où se déroulait la grève et a fouillé les lieux. Cette fouille fait suite aux menaces de la police qui avait plutôt dans la journée exigé par téléphone les noms de participants à cette grève. Par ailleurs, il a été interdit aux avocats d’assister à la fouille. Dix personnes ont été arrêtées pour soupçon d’appartenance à une organisation illégale.

Leyla Güven

Leyla Güven

La résistance des prisonniers à Amed après le coup d’état du 12 septembre 1980.

Le coup d’Etat de 1980 en Turquie a laissé derrière lui un lourd bilan: des dizaines de milliers de personnes arrêtées, torturées, disparues. Dans ce documentaire, des dizaines de victimes du Coup témoignent de leur réalité en prison après le Coup.

La projection sera suivie d’une discussion avec Kamber Akbalık, ancien prisonnier dans la prison d’Amed.

À l’initiative d’Atik Belgique et du Secours Rouge
Samedi 1er décembre à 19h30
Local Sacco-Vanzetti – 54 Chaussée de Forest, 1060 Bxl

Projection de

Projection de

Des prisonniers du TKP/ML ont annoncé qu’ils entameraient une grève de la faim du 29 novembre au 1er décembre en solidarité avec la prisonnière politique Leyla Güven. Cette parlementaire kurde membre du HDP est détenue dans la prison de Diyarbakır. Elle est actuellement en grève de la faim depuis 20 jours contre ses conditions de détention et celles d’Abdullah Öcalan.

Leyla Güven

Leyla Güven

Le PKK est inscrit depuis 2002 dans la liste des organisations terroristes, émis au sein de l’Union Européenne. De nombreux recours ont été tentés afin de faire annuler cette inscription. Le dernier recours date du 16 avril 2017. Ce jeudi 15 novembre, le Tribunal de l’Union européenne a déclaré qu’il n’existait pas d’éléments suffisant pour placer le PKK sur la liste des organisations terroristes jusqu’en 2017, ce qui devrait faire jurisprudence pour l’année suivante.

La décision de garder le PKK sur la liste des organisations terroristes est fondée sur une ordonnance de l’Assemblée du ministère de l’intérieur du Royaume-Uni, des éléments rapportés par les États-Unis ainsi que des décisions judiciaires françaises. Tous ces éléments portent sur des faits ayant eu lieu entre les années 1990 et le début des années 2000. En conséquence, selon la Cour, la preuve d’une « menace terroriste persistante » n’a pas été prouvée. Deuxièmement, la Cour a estimé que la Commission n’avait pas assez étudié les éléments invoqués. Troisièmement, la Cour a conclu que le Conseil n’avait pas suffisamment étayé et pris en compte les arguments pour lesquelles le PKK ne devrait pas figurer sur cette liste.

Tous les États de l’Union européenne ayant la responsabilité de se conformer au verdict, et au delà, ceux concernés, membres du Conseil de l’Europe, toutes les décisions rendues par les États individuellement devront être annulées. Le renouvellement des inscriptions sur la liste des personnes et organisations terroristes a lieu tous les six mois minimum. Ainsi, si certains États arrivaient à étayer leurs conclusions d’éléments nouveaux, il leur serait encore toutefois possible de replacer le PKK sur cette liste.

Plus de détails sur le site du Kedistan

Le siège de la CJUE

Le siège de la CJUE

Le mardi 27 novembre, les prisonnier.ère.s du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan) et du PAJK (Parti des femmes libres du Kurdistan) vont entamer une grève de la faim en alternance de 10 jours pour réclamer la fin de l’isolement imposé au dirigeant du PKK, Abdullah Öcalan. Le choix de la date est historique pour les membres du PKK et du PAJK puisque le 27 novembre est aussi la date anniversaire de la fondation du parti créé en 1978. Denis Kaya, porte-parole des prisonnier.ère.s politiques du PKK et du PAJK, a lu une déclaration en leur au nom dénonçant les conditions de détentions d’Abdullah Öcalan depuis 20 ans et appelant les populations turques et kurdes à se rassembler autour de cette action.

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Aujourd’hui, Hozan Cane, une chanteuse kurde de nationalité allemande, a été condamnée à six ans et 3 mois de prison pour appartenance à une organisation terroriste à savoir le PKK. Concrètement, l’état turc lui reproche d’avoir joué et écrit le scénario du film « Le 74ème génocide de Shengal » qui traite du génocide des Yézidis à Shengal par Daesh en 2014. On peut notamment la voir porter une arme dans une scène. Hozan Cane, avait été arrêtée le 24 juin à Edirne, dans l’ouest de la Turquie, où elle avait participé à la campagne électorale du Parti démocratique des peuples (HDP). Plus d’infos ici

Hozan Cane

Hozan Cane

Le 6 novembre, un millier de kurdes manifestaient devant le Conseil de l’Europe à Strasbourg en soutien à Öcalan (voir notre article précédent). Lors de cette manifestation une quinzaine de manifestants kurdes ont pénétré dans les locaux de la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) après avoir escaladé les grilles et forcé l’entrée. A l’intérieur, les militants se sont mis à terre et agrippés les uns aux autres pour former une chaîne humaine. Dans les locaux, la police a fait usage de la force pour les interpeller. Les prévenus, à l’exception d’un, nient avoir opposé la moindre résistance et se plaignent au contraire de violences policières. L’un des militants arrêté était accusé d’avoir lancé un projectile contre un motard de la police.

Le jeudi 8 novembre, onze militants ont été jugés par la chambre des comparutions immédiates de Strasbourg. La procureure Françoise Toillon avait requis des peines de huit mois de prison avec sursis pour neuf d’entre eux et six mois avec sursis à l’encontre du militant ayant admis sa responsabilité. Elle avait requis une condamnation de six mois ferme avec mandat de dépôt contre le militant soupçonné de violence, ainsi qu’une interdiction du territoire national durant trois ans. Le militant accusé d’avoir lancé un projectile contre le motard a été condamné à deux mois de prison ferme pour violences et rébellion, assorti d’un mandat de dépôt et d’une interdiction de territoire national pour deux ans. Huit militants ont écopé d’une peine de quatre mois avec sursis, et trois mois avec sursis pour celui qui a admis sa responsabilité. Le onzième militants a été relaxé.

Manifestation du 6 novembre en soutien à Ocalan (Strasbourg)

Manifestation du 6 novembre en soutien à Ocalan (Strasbourg)

Ahmet Kaya, un militant kurde a été placé en garde à vue le mercredi 7 novembre pour « violation des obligations du FIJAIT » (fichier judiciaire national automatisé des auteurs d’infractions terroristes) et est passé en comparution immédiate devant le Tribunal de Grande Instance (TGI) de Bobigny le vendredi 9 novembre. Il est accusé de s’être rendu à l’étranger sans en avertir les autorités françaises et se serait rendu à Edimbourg et à Bodrum (Turquie), muni d’un « passeport anglais » et « en compagnie de sa femme et de ses deux enfants ». Or, l’intéressé est célibataire, réfugié en France depuis 2006 et ne détient pas de passeport. Le parquet a demandé un complément d’information et a renvoyé l’affaire à une audience ultérieure fixée au 20 novembre. Entre temps, il reste placé en détention provisoire.

Ahmet Kaya à la statut de réfugié politique en France depuis 2006. Il avait passé plusieurs années en prison en Turquie où sa tête est mise à prix. Actuellement, Ahmet Kaya ne peut quitter la France sans permission légale des autorités françaises.

Cette arrestation intervient deux jours avant l’arrivée d’Erdogan à Paris. Le mercredi 7 novembre, la France avait également émis une interdiction pour toute manifestation à Strasbourg en soutien à Oçalan.

Le tribunal de grande instance de Bobigny

Le tribunal de grande instance de Bobigny

Ce mardi 7 novembre, les États-Unis ont annoncé qu’ils offriraient des récompenses « permettant d’identifier ou de localiser » trois hauts responsables du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK). Cette récompense peut aller jusqu’à 5 millions de dollars (3,3 millions d’euros) pour des informations sur Murat Karayilan, jusqu’à 4 millions de dollars pour Cemil Bayik et jusqu’à 3 millions de dollars pour Duran Kalkan. La Turquie de son côté exige avant tout que les États-Unis coupent complètement leurs liens avec les YPG.

Les troupes américaines et turques ont commencé la semaine dernière à effectuer des patrouilles communes à Manbij, en Syrie. Le président américain Donald Trump et Erdogan doivent se rencontrer ce week-end lors d’un sommet à Paris.

Turquie/USA : Les USA mettent à prix la tête de trois hauts responsables du PKK

Aujourd’hui, un millier de kurdes se sont rassemblés devant le Conseil de l’Europe à Strasbourg pour protester contre les conditions de détention de Öcalan et réclamer une nouvelle visite du Comité de prévention de la torture, la dernière datant de 2016. Une cinquantaine de manifestants ont tenté de forcer un barrage de police pour se rendre en direction de la Cour européenne des droits de l’Homme. Ils ont été repoussés par la police à coups de matraque et de gaz lacrymogène.

Une dizaine de manifestants ont ensuite été interpellés après être, selon la police, entrés par effraction dans l’enceinte de la Cour européenne des droits de l’Homme. Ils auraient escaladé un arrêt de bus pour passer par dessus l’enceinte. Une personne a également été interpellée pour des jets de pierre.

Manifestation de soutien à Öcalan à Strasbourg

Manifestation de soutien à Öcalan à Strasbourg