Selahattin Demirtas, co-président du HDP (avec Figen Yuksekdag) devait comparaitre ce vendredi à son procès à Ankara. Mais la police a voulu le faire voyager et assister à l’audience menotté, ce qu’il a refusé en argumentant qu’il était toujours couvert par son immunité parlementaire. Les deux leaders emprisonnés du HDP, Selahattin Demirtas et Figen Yuksekdag enchainent les procès depuis leurs arrestations: l’état turc demande qu’ils soient respectivement condamnés à 142 ans et 83 ans de prison pour des charges de « propagande terroriste » et « humiliation de la Turquie ». L’état turc considère le HDP, grand parti légal d’union de la gauche en Turquie et au Nord-Kurdistan, comme la façade légale du PKK.

Demirtas et Yuksekdag

Ce 8 juillet à 19h, lors du rendez-vous Notre Dame des Landes 2017, le stand de la Gauche Indépendantiste Bretonne proposera un apéro au profit de la campagne de soutien aux internationalistes qui combattent au Rojava. En savoir plus sur la campagne.

Apéro de soutien au Bataillon International du Rojava

Apéro de soutien au Bataillon International du Rojava

Figen Yuksedag, co-présidente du HDP, comparaissait hier au tribunal à Ankara (voir notre article à ce sujet). A cette occasion, elle est apparue souriante et déterminée à l’audience et a pleinement assumé ses paroles, affirmant que si elle pouvait les redire, elle n’hésiterait pas une seule fois. Remettant en cause la légitimité du procès, l’accusant d’être mis en scène par le pouvoir d’Erdogan, elle est allée jusqu’à interpeller le juge, en lui demandant dans quelle salle d’audience il comptait masser les 6 millions d’électeurs du HDP pour les juger (nombre de voix qu’elle a recueilli aux élections législatives). Le procès a été ajourné et reprendra le 18 septembre 2017.

Figen Yuksedag lors de son arrivée à l’audience.

Figen Yuksedag lors de son arrivée à l'audience.

Ci-dessous l’interview vidéo d’un volontaire britannique du Bataillon International de Libération au Rojava, ayant combattu 7 mois contre Daesh dans la Bob Crow Brigade. Il revient sur les raisons de son engagement internationaliste et sur la nature de la révolution en cours au Kurdistan syrien.

Pour soutenir ce Bataillon International, rejoignez et participez à la campagne de soutien : www.rojava.xyz

Combattant(e)s du Bataillon International de libération au Rojava

Déclaration du Bataillon International de Libération du 1er juillet 2017 en hommage à ses martyrs et sur la nécessité de poursuivre le combat.

Dans un message vidéo adressé en turc, kurde et anglais ils déclarent notamment : « En tant qu’IFB, nous assumons la responsabilité de lutter partout où il y a oppression. Nous accordons la priorité à l’opération de Raqqa et maintiendrons sans relâche la lutte pour la révolution jusqu’à ce que chaque ennemi soit vaincu. Nos mains, qui ont construit le monde, seront toujours liées – notre organisation sera notre arme la plus puissante contre tous les ennemis. Nous appelons tous les travailleurs, les femmes, les jeunes et les peuples opprimés du monde à prendre part à la guerre pour libérer l’humanité et se joindre à la lutte révolutionnaire internationale. »

Rejoindre et participer à la campagne de soutien sur : www.rojava.xyz

Déclaration du Bataillon International pour l’anniversaire de sa fondation

Déclaration du Bataillon International pour l’anniversaire de sa fondation

La ville kurde d’Efrin semble être la nouvelle cible du régime turc. Efrin est le nom de la région la plus à l’ouest du Rojava (et coupée du reste du Rojava) et également de la ville qui en est le chef-lieu. Son rattachement au reste du Rojava est depuis longtemps un enjeu majeur de la guerre en Syrie. C’est la crainte de ce rattachement qui a justifié l’entrée en Syrie de l’armée turque via l’opération « Bouclier de l’Euphrate », visant l’occupation par des troupes rebelles islamistes d’une bande de terre d’une centaine de kilomètres de largeur, le long de la frontière turque.

Depuis l’opération « Bouclier de l’Euphrate », l’armée turque s’est retirée et les guerres intestines risquent de reprendre entre les divers groupes rebelles. La Turquie prévoit à présent d’occuper la ville et la région d’Efrin. Plusieurs tirs d’artillerie et bombardements aériens ont eu lieu ces derniers jours depuis les positions déjà occupées au Rojava ou depuis le côté turc de la frontière, l’armée turque évacue les villages avoisinants le front et les déclare « zones militaires ». Des troupes QSD et YPG ont été ramenées du front de Raqqah afin de résister à une éventuelle invasion turque. Parmi les troupes prêtes à défendre Efrin: les HXP (Forces d’auto-défense), les YAT et les HAT (unités d’élite des Asayish, la « police » du Rojava). Et bien sûr les YPG et les YPJ.

Au-delà du Rojava, les menaces ont provoqué des réactions dans la direction du PKK. Murat Karayılan (président du KCK, l’organisation parapluie du PKK et de ses organisations soeurs) a déclaré « Si le régime turque attaque Efrin, ce sera le début de la fin pour le régime AKP-MHP ».

La branche d’olivier, symbole de la ville d’Efrin.

La branche d'olivier, symbole de la ville d'Efrin.

Nous publions la traduction de l’intervention du militant du PML(RC) le 9 juin dernier lors d’un événement organisé au Local Sacco-Vanzetti.

La répression des internationalistes du PML(RC) par l’État espagnol.

Le 27 janvier 2016, 13 militants du PML(RC) et un militant kurde étaient arrêtés par la police espagnole sous l’inculpation de « soutien au PKK ». Dans le cadre de deux campagnes actives du Secours Rouge International (la campagne de soutien aux internationalistes réprimés à leur retour du Rojava et la campagne de soutien aux internationalistes qui combattent au Rojava), un militant du PML(RC) a été invité à Bruxelles le 9 juin 2017 à Bruxelles pour parler de la répression qui a visé son organisation.

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Cahier du SR n°18: La répression des internationalistes du PML(RC) par l’État espagnol

Le procès anti-PKK se poursuit à Bruxelles avec une audience ce 26 juin. Plusieurs dizaines de manifestants se sont rassemblés devant le Palais de Justice en soutien.

Le __fg_link_2__ se poursuit à Bruxelles avec une audience ce 26 juin. Plusieurs dizaines de manifestants se sont rassemblés devant le Palais de Justice en soutien.

Bruxelles: Plusieurs dizaines de manifestants rassemblés en soutien aux inculpés du procès anti-PKK

Deux soldats turcs ont succombé à leurs blessures contractées lors d’affrontements avec des combattants du PKK, a reconnu jeudi l’armée turque. Ces soldats avaient été grièvement blessés pendant une opération de contre-guérilla dans la province de Bitlis. Un troisième militaire a été hospitalisé. Un milicien pro-gouvernemental a par ailleurs été tué dans la nuit de mercredi à jeudi lors d’affrontements avec le PKK dans la province de Siirt, également au Kudistan Nord. Les opération de police et de contre-guérilla su multiplient au Kudistan: du 22 mai au 19 juin, 910 personnes ont été mises en garde à vue sous l’accusation d’aide et de soutient au PKK et 68 autres accusées d’être en relation avec les organisations de la gauche révolutionnaire.

Opération anti-guérilla de l’armée turque (archive)

Nuray Erçağan et Ömer Karacagil, les parents d’Ayşe Deniz Karacagil (Destan Temmuz) qui est tombée lors de l’opération de libération de Raqqa (voir notre article), ont été arrêtés ce matin pour avoir participé aux funérailles de leur fille à Kobanê. Ils ont ensuite été libérés sous caution judiciaire mais ils devront répondre devant la justice turque de « propagande pour une organisation terroriste ». Dans son témoignage, la mère Erçağan a déclaré : « Daesh a tué nos gens à Ankara, Suruç et Diyarbakır. Un jour, vous aussi comprendrez comment Deniz avait raison. »

Le père d’Ayşe et sa mère (à droite) aux funérailles de leur fille

Le père d’Ayşe et sa mère (à droite) aux funérailles de leur fille