L’état-major des forces armées turques affirme avoir tué vingt deux membres PKK lors des opérations menées à Beytussebap. Sept corps de militants de la guérilla ont été retrouvés lundi dans le district de Beytussebap, une région montagneuse de la province de Sirnak (Sud-est) aux frontières avec la Syrie et l’Irak. Par ailleurs, des membres de la guérilla ont déclenché à distance, lundi matin, un IED au passage d’un convoi militaire dans la province orientale de Bitlis. L’action a été revendiquée par les YJA Star (unités féminines) à la mémoire de Marty Baran Dersim et d’autres combattantes récemment tuées par les militaires turcs. Le convoi composé d’un blindé et d’un minibus venait du Club des Officier à Tatvan et se rendait aux casernements de la Brigade de Sorgun. C’est à proximité du poste de garde de Sorgun que l’IED a explosé. Les YJA Star revendiquent 25 soldats tués et dix blessés, l’armée turque ne reconnaît « que » 20 blessés. Des militants kurdes ont également abattu deux policiers lundi soir dans la ville d’Adana, dans le sud du pays.

Opération anti-PKK

La semaine culturelle kurde a été l’occasion du lancement de la campagne commune du Secours Rouge, d’Alternative Libertaire BXL, de la Sosyalist Kadınlar Birliği, de l’Iranian Youth Committee Belgium et du Belçika Göçmenler Kolektifi de soutien au Bataillon International de Libération combattant au Rojava. Vingt membres de ces différents collectifs se sont relayés pendant quatre jours pour exposer le projet, la situation et les besoin du Bataillon International. 500 tracts ont été diffusés, 250 euros récoltés.

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Bruxelles/Kurdistan: A la semaine kurde
A la semaine kurde.

Depuis jeudi et jusqu’à dimanche a lieu Place d’Espagne (près de la gare de Bruxelles-Central) la 2e édition de la semaine culturelle kurde.

Dans le « village kurde », le Secours Rouge, Alternative Libertaire BXL, la Sosyalist Kadınlar Birliği, l’Iranian Youth Committee Belgium et le Belçika Göçmenler Kolektifi auront une tente pour vous présenter leur campagne commune de soutien au Bataillon International de Libération combattant au Rojava. Nous serons encore là ce week end de 12H à 20H.


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Voir le programme de la semaine kurde (concerts, films, etc.)

Aziz Güler (nom de guerre : Rasih Kurtuluş), commandant du Quartier Général des Forces de Libération Unies (BÖG) est mort ce 21 septembre au Rojava, lors d’une opération contre les islamistes dans la région de Raqqah. Les BÖG sont l’une des composantes du Bataillon International de Libération (IFB), ils comprennent principalement les membres des organisations turques qui n’ont pas de branches armées. Aziz avait participé à de nombreuses luttes sociales en Turquie avant de rejoindre l’IFB et de participer à la Bataille de Kobané.

La mort de Aziz a été commémorée à Istanbul, dans le quartier de Kadikoy, le rassemblement a été attaqué par la police turque.

Extrait du communiqué des BÖG :
Nous promettons au camarade commandant Rasih, ton sang ne restera pas au sol, ton drapeau ne restera pas au sol, ton fusil ne restera pas au sol ! Le commandant Rasih a rejoint la lutte durant ses années à l’Université Technique Yıldız, puis est devenu l’un des leaders les plus importants des jeunes de notre mouvement. Il était en première ligne dans la lutte de la classe ouvrière et des oppressé-e-s, et a fait peur à l’Oligarchie au point d’être pris pour cible par les chaines de télévision.

Aziz Güler (nom de guerre : Rasih Kurtuluş)
La police attaque la commémoration à Istanbul.

Treize soldats ont été blessés lors de l’explosion d’une bombe artisanale enfouie sous terre par les terroristes du PKK. Les militaires se trouvaient dans leur véhicule et traversaient le district de Baskale dans la province de Van tard lundi soir. Selon l’agence de presse Dogan, les soldats blessés ont été transférés dans un hôpital de la ville de Van après avoir reçu des premiers soins à l’hôpital de Baskale. Une opération aérienne a été lancée pour retrouver le commando. La guérilla du PKK a notament diffusé une vidéo montrant l’attaque du blindé (à 1:39)

Lundi 21 septembre, un « garde de village » (milicien anti-guérilla) a été abattu alors qu’il se trouvait dans le district de Silvan dans la province de Sirnak. Un autre garde a également été blessé lorsque les militants du PKK ont ouvert le feu sur les deux hommes. Le chef de police du district Hozat de Tunceli et un autre officier de police qui se trouvait avec lui ont, quant à eux, été gravement blessés lorsque des membres du PKK ont attaqué à l’arme automatique son véhicule lundi.

Un des blessés transféré à l'hôpital de Van

L’aviation turque a mené mardi dernier une nouvelle série de frappes d’envergure contre les camps du PKK de Sinat et de Haft Anin dans le nord de l’Irak. L’opération, qui a mobilisé des chasseurs-bombardiers F-16 et F-4. L’armée turque a lancé au moins deux autres grandes opérations de ce genre contre les bases-arrière kurdes ces dernières semaines.

Des F16 turcs

Le préfet de Cizre (Şırnak) a demandé l’envoi de 50 TOMA (arroseuse, en plus des 37 présents), 42 Kobras (véhicule blindé), 20 Ejders (véhicule blindé), 170 Shortlands (véhicule blindé), 1 hélicoptère, 3 İHA (drone), 60 Ranger (véhicule blindé) pour assurer le contrôle de la ville. En outre, deux semaines avant, le même préfet a demandé au Ministère de l’Intérieur l’envoie de 2.000 policiers en renfort, ainsi que des bulldozers blindés armés. Ces bulldozers blindés et armés, ne sont pas répertoriés dans les équipements de la police. La police utilise les « bulldozers blindés » pour refermer les fossés de défense ouverts dans les villes kurdes. Alors que 3.566 policiers étaient en service dans la ville, le préfet demande l’envoie de 300 officiers pour les postes de polices, 100 gendarmes mobiles et 700 commandos spéciaux. Il est aussi demandé l’installation permanente de forces anti-émeutes à Uludere et Beytüşşebap et de forces spéciales à Cizre, Silopi et İdil.

Véhicules blindés de transport de troupe Ejder

Une embuscade du PKK a blessé ce mardi 12 soldats au Kurdistan, dans la région de Mus. Un IED a explosé au passage d’un convoi sur la grande route Mus-Diyarbakir/Kulp, à proximité de la localité de Suluca, balayant les blindés et blessant les occupants. Deux routes principales ont été fermées pour des raisons de sécurité pour trois jours. Un autre IED a explosé hier au passage d’une patrouille de police, tuant deux policiers et blessant deux autres sans la province d’Hakkari. Dans la ville de Urfa, dans le sud du pays, 17 personnes soupçonnés d’appartenir au PKK ont été arrêtées. Des documents et des armes auraient été saisies dans leurs maisons.

Le cratère creusé par l'explosion de Suluca

Trois policiers turcs ont été tués dimanche au Kurdistan par des combattants du PKK qui poursuivent leurs attaques quasi quotidiennes. Un attentat à la voiture piégée a fait deux morts et cinq blessés parmi les policiers près de la ville de Sirnak. Les forces de l’ordre se sont lancées en hélicoptère à la poursuite du commando du PKK et en a tué deux des membres. Par ailleurs, un policier a été tué et un autre blessé dans une attaque à la roquette lancée par le PKK dans le district de Silvan. Un couvre-feu a été imposé dimanche dans des quartiers de la ville de Silvan. Un couvre-feu a également été décrété dans un quartier de Diyarbakir.

Des dizaines de milliers de parents et personnes en deuil ont défilé dimanche dans le centre de la ville kurde de Cizre pour enterrer une douzaine de personnes qui ont perdu la vie pendant le couvre-feu de neuf jours imposé par l’armée turque. Les amis des défunts ont porté les cercueils, drapés dans les couleurs kurdes, au cours de la cérémonie funèbre qui a précédé l’enterrement de 16 personnes. Le gouvernement turc a déclaré que 32 militants kurdes ont été tués pendant le couvre-feu imposé à Cizre lors d’une opération « anti-terroriste ». Mais le HDP a déclaré que 21 civils ont été tués lors de l’opération. Le HDP a mis le gouvernement au défi de prouver que personnes qui ont été tuées étaient des militants membres du PKK. Parmi les morts se trouvaient un bébé de 35 jours, plusieurs adolescents et trois hommes âgés de 70 ans ou plus.

La foule aux funérailles à Cizre

Deux voitures piégées ont fait 26 morts ce lundi à Hassaké, grande ville l’est du Rojava, partagé entre les YPG et le régime syrien. La première -énorme- explosion visait un poste frontière contrôlé par les milices kurdes, la seconde visait le QG d’une milice loyaliste. Les deux attaques ont été revendiquées par l’Etat Islamique alors que la Turquie est déjà pointée du doigt, régulièrement accusée de téléguider les bombes islamistes dans les villes kurdes frontalières du nord de la Syrie.

L'explosion au poste-frontière.