Des manifestants se sont affrontés hier à la police anti-émeute à Athènes lors du rassemblement pour dénoncer la mort de Ebuca Mama Subek, 34 ans. Ce Nigérian, père de deux enfants, décédé dans un poste de police de la capitale particulièrement connu pour ses violences contre les migrants, celui du quartier d’Omonia. Les policiers ont d’abord niés avoir arrêté Ebuca Mama Subek, puis ont changé de version en affirmant qu’il était venu s’effondrer dans la salle d’attente… Les manifestants ont érigé des barricades en flammes et lancé des pierres en se dirigeant vers le poste de police mercredi soir. Les policiers ont tiré des gaz lacrymogènes et chargés les manifestants rassemblés à l’appel du Mouvement contre le racisme et la menace fasciste (KEERFA) qui exige la publication du rapport d’autopsie.

Affrontements à Omonia

Affrontements à Omonia

Mercredi 27 février, une manifestation est organisée pour soutenir Leyla Güven en grève de la faim depuis 111 jours. Depuis le début de sa grève de la faim, plus de 230 prisonniers politiques en Turquie ont également entamé une grève de la faim ainsi que des militants et représentants politique kurdes en Europe. La manifestation appelle également à la libération d’Abdullah Öcalan. Un grand nombre de grévistes de la faim sont dans un état critique dont certains restent maintenus en isolement en prison.

Lieu de départ : Boulevard Albert II (près de la place Simon Bolivar – Gare du Nord)
Heure de départ : 12h

Manifestation de soutien à Leyla Güven et aux grévistes de la faim, mercredi 27 février 2019

Manifestation de soutien à Leyla Güven et aux grévistes de la faim, mercredi 27 février 2019

Lundi 25 janvier, une manifestation s’est tenue à Strasbourg pour dénoncer les conditions de détention d’Abdullah Öcalan et réclamer sa libération. Une quarantaine de manifestants se sont introduits sur le parvis de l’Agora, l’un des bâtiments du Conseil de l’Europe, qui abrite notamment le Comité européen pour la prévention de la torture (CPT), l’un des organes du Conseil qui se prononce régulièrement sur les conditions de détention d’Abdullah Öcalan. Les militants ont lancé des pétards et des fusées vers les fenêtres du bâtiment et lancé des pierres contre la vitrine de l’Agora. A la demande du Conseil de l’Europe, la police est intervenue qui a arrêté 43 personnes.

L’occupation de l’Agora à Strasbourg (Archive)

L'occupation de l'Agora à Strasbourg (Archive)

Ce samedi 23 février, près de 47.000 gilets jaunes ont participé aux manifestations dans toute la France, dont 5.800 à Paris.

À Paris, plusieurs milliers de manifestants ont défilé sur les Champs-Élysées, deux défilés dans différents quartiers de Paris en passant par le siège du Medef avant de rallier l’esplanade du Trocadéro avant de se disperser vers 17 h. À l’issue d’un défilé, des bombes lacrymogènes ont été tirées par les forces de l’ordre pour disperser la foule. Au total, 14 personnes ont été interpellées dans la capitale.

À Clermont-Ferrand, environs 4.000 gilets jaunes ont défilé. Par peur des dégradations, la ville entière s’était barricadée. Les commerces, parcs et bâtiments publics avaient été fermés dans l’après-midi et les concerts et spectacles annulés. Tout ce qui pouvait servir de projectile avait été retiré (horodateurs, poubelles, bancs publics, etc.). La situation s’est tendue dans l’après-midi, du gaz lacrymogène a été utilisé, une personne a été blessée par un tir de LBD. Au total, neuf manifestants et un policier ont été blessés. Sur la journée, 33 personnes ont été interpellées et 16 ont été placées en garde à vue. Des armes, dont certaines par destination (boules de pétanque, batte de baseball, pied de biche, pistolet d’alarme, poignée à impulsion électrique…), ont été saisies.

A Toulouse, une centaine de personnes, dont des gilets jaunes, ont bloqué la plateforme d’Amazon, qui a été fermée, empêchant toute livraison. Plusieurs milliers de personnes ont également manifesté en ville. Des cocktails Molotov ont été lancés contre les forces de l’ordre.

À Rennes, près de 2.000 personnes ont défilé. Des gaz lacrymogènes ont été utilisés pour les repousser. Une quinzaine de personnes ont été interpellées dans le cadre de contrôles et de fouilles préventives avant la manifestation. Un manifestant a été blessé au mollet et prit en charge par les « street medic ».

À Bordeaux, plusieurs milliers de personnes ont défilé. Vers 17 h 30, manifestants et forces de l’ordre se sont affrontés. Des gaz lacrymogènes et de canons à eau ont été utilisés pour disperser la manifestation. Deux personnes ont été blessées et au moins deux personnes ont été interpellées.

Gilets Jaunes à Clermont-Ferrand, Acte XV (archive)

Aujourd’hui, environ 250 Gilets Jaunes manifestaient à Bruxelles. Partis de la gare de Nord à 14h00, ils ont marché le long du canal vers la gare du Midi. La manifestation a ensuite quitté l’itinéraire prévu pour aller vers les Marolles. La police a alors utilisé du gaz lacrymogène et les a nassés. Six personnes ont été arrêtées dont au moins une judiciairement et 185 contrôles d’identité ont été mené.

Arrestation lors d’une manifestation des gilets jaunes à Bruxelles (archive)

Arrestation lors d'une manifestation des gilets jaunes à Bruxelles (archive)

La police est intervenue hier mercredi 20 février pour disperser les enseignants qui ont tenu, à Rabat, une marche de protestation contre le ministère de l’Education nationale. Cette manifestation a eu lieu en commémoration du 8e anniversaire du Mouvement du 20 février. La manifestation se dirigeait vers le Parlement quand les policiers sont intervenus. Quelques enseignants retraités ont été blessés et ont été évacués d’urgence à l’hôpital pour recevoir les soins nécessaires.

Les enseignants ont tenu cette manifestation pour faire entendre leurs voix et dénoncer le silence du ministère qui n’a pas donné suite à leurs revendications. Des centaines d’enseignants originaires de différentes villes du Royaumes se sont rendus à Rabat pour participer à cette marche tenue à l’initiative des syndicats de l’enseignement.

Après l'intervention policière à Rabat

Mardi après-midi, des centaines de manifestants palestiniens se sont rassemblés dans le nord de la bande de Gaza, près de la frontière avec Israël, dans le cadre d’une manifestation anti-israélienne appelant à la levée du blocus israélien imposé à la bande de Gaza depuis la mi-2007. Des manifestants ont agité des drapeaux palestiniens et jeté des pierres sur les soldats qui ont tiré à balles de guerre. Au moins 20 Palestiniens ont été blessés par balle, et des dizaines de personnes avaient été asphyxiées après avoir inhalé des gaz lacrymogènes tirés par les soldats sur les manifestants.

Evacuation d’un manifestant blessé hier mardi à Gaza

Evacuation d'un manifestant blessé hier mardi à Gaza

Une foule de manifestants s’est rassemblée à Khartoum dans le quartier de Bahari (nord) en scandant « Liberté, paix et justice », principal slogan de la contestation, mais a rapidement dû faire face aux forces antiémeutes qui ont tiré des gaz lacrymogènes. Un vendeur de fruit soudanais est mort dimanche dans un hôpital de Khartoum après avoir inhalé des gaz lacrymogène tirés par les forces anti-émeutes lors de manifestations. Des rassemblements ont également eu lieu dans d’autres quartiers de la capitale comme Burri, Halfaya, Shambat Alshajara, et Al-Abassiya d’Omdurman. Plusieurs manifestants ont été arrêtés par la police. Selon un bilan officiel, 31 personnes sont mortes lors de ce mouvement de contestation. L’organisation de défense des droits humains Human Rights Watch (HRW) fait état de 51 morts.

Manifestation à Khartoum

Manifestation à Khartoum

A Paris, une foule compacte de plusieurs milliers de personnes rejoignait l’esplanade des Invalides dans l’après-midi après avoir marché dans un calme relatif depuis les Champs-Elysées, aux cris de « Tout le monde déteste la police » ou « Castaner nique ta mère ». La dispersion, vers 16 h, a cependant été sous tension, avec plusieurs envois de grenades lacrymogènes par les forces de l’ordre.

A Bordeaux, le cortège, parti des bords de la Garonne, rassemblait également plusieurs milliers de personnes, confortant la capitale de Nouvelle-Aquitaine comme l’un des bastions du mouvement. Plusieurs milliers de « gilets jaunes » manifestaient également à Toulouse, autre bastion du mouvement. La manifestation nantaise a été émaillée d’incidents avec des jets de peinture, de pavés, de bouteilles en verre et de fusées, tags sur la préfecture

Tandis qu’à Lyon, plusieurs milliers de manifestants s’étaient rassemblés dans le centre, des « gilets jaunes » tentaient de bloquer le trafic sur l’autoroute A7 à la sortie sud de Lyon, provoquant des difficultés de circulation en ce weekend de chassé-croisé sur les routes. Pour les trois mois de leur mouvement, les « gilets jaunes » ont également réinvesti les ronds-points en Meurthe-et-Moselle, notamment à Pont-à-Mousson ou Essey-lès-Nancy. D’autres manifestations se sont tenues à Caen, Grenoble, Strasbourg, Alençon, Rennes ou au Mans. A Rouen un véhicule aurait fait trois blessés parmi les manifestants. Des incidents ont eu lieu également à Nevers.

L’Acte 14 à Nantes

L'Acte 14 à Nantes

500.000 personnes selon les organisateurs (200.000 selon la police) ont manifesté aujourd’hui samedi à Barcelone contre le procès de douze dirigeants indépendantistes pour la tentative de sécession de la Catalogne en octobre 2017. Ce procès doit durer environ trois mois, et le verdict ne devrait pas être rendu avant juillet. Les manifestants ont défilé derrière une bannière proclamant « l’autodétermination n’est pas un crime », ils brandissaient le drapeau séparatiste catalan, ainsi que des pancartes : « Liberté pour les prisonniers politiques ».

Les douze dirigeants indépendantistes sont accusés selon les cas de rébellion, détournement de fonds et désobéissance. Le chef d’accusation contesté de rébellion supposant un soulèvement violent. Le parquet qu’il y a eu violence lors de la sécession mais les indépendantistes affirment eux que la seule violence a été celle des policiers le jour du référendum, dont les images ont fait le tour du monde. En l’absence de Carles Puigdemont, l’ex-président catalan réfugié en Belgique, le principal prévenu est son ancien vice-président Oriol Junqueras, contre lequel le parquet a réclamé 25 ans de prison. Des peines allant de 7 à 17 ans ont été requises contre les onze autres accusés.

La manifestation de ce samedi

La manifestation de ce samedi