Hier et aujourd’hui, 113 militant·e·s d’Extinction Rebellion ont été arrêtés à Londres lors d’un blocage de la ville. Cette action s’inscrit dans le cadre d’une semaine d’action visant à bloquer la capitale britannique pour réclamer un état d’urgence écologique. Hier, plusieurs milliers de personnes ont ainsi bloqué le pont de Waterloo et quatre autres points symboliques du centre de Londres. Déjà le 17 novembre dernier, 6000 manifestant·e·s avaient bloqué cinq ponts sur la Tamise pour un Rebellion Day. Les actions de cette journée avaient déjà conduit à l’arrestation de 82 militant·e·s.

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L’action de blocage pour le climat du 17 novembre à Londres

L'action de blocage pour le climat du 17 novembre à Londres

Ce 8e vendredi de manifestation contre le régime en Algérie, les services de police ont tiré des balles en caoutchouc et usé de gaz lacrymogènes pour disperser une foule pourtant calme, comprenant de nombreuses familles, des enfants, des personnes âgées. Une vingtaines de personnes ont observé, aujourd’hui lundi, un sit-in de protestation à proximité de la grande poste à Alger, pour dénoncer la répression et réclamer le départ du régime. Vers 19h00, les éléments de la police interviennent de manière brutale pour disperser la petite foule qui scandait « Algérie libre et démocratique ».

Répression à alger

Répression à alger

En 2015, Fran Molero, membre du Syndicat Andalou des Travailleurs (SAT), était condamné à 5 ans de prison et 16 000 € d’amende pour sa participation à la manifestation de 2013 « Rodea el Congreso » (voir notre article). Il sera le seul condamné pour cette manifestation. Malgré les différents recours pour dénoncer les irrégularités dans la procédure – les témoignages des policiers étant les seuls ayant été reçus lors du procès – sa condamnation a été confirmé en 2018 et Fran Molero purge actuellement sa peine dans la prison Malaga 2 à Archidona.

L’Assemblée de la Nation andalouse Malaga-Axarquia dénonce la dégradation de l’état de santé de Fran Molero et lance un appel pour relancer la solidarité autour de son cas en lui écrivant directement à la prison d’Archidona ou en adressant des courriers à la direction de la prison demandant que son état de santé soit dûment pris en charge ainsi qu’en participant aux activités de solidarité pour lui. Pour lui écrire : Francisco Molero Ojeda ; Centro Penitenciario Málaga II – Módulo 4 ; Carretera Archidona – Villanueva del Trabuco, Km. 6 ; CP. 29300, Archidona – Málaga

Fran Molero

Fran Molero

Une vague de manifestations tournant à l’émeute ont secoué les villes de Tshwane, Somerset West, Khayelitsha, Kroonstad, Orange Grove et Vanderbijlpark. Ces manifestations s’accompagnent de barrages routiers et ont pour origine la rareté ou la cherté de services publics de base (eau, logement, électricité), la corruption et l’inefficacité des autorités locales à satisfaire les besoins de base. Les forces de l’ordre ont à plusieurs reprises tiré des balles en caoutchouc sur des manifestants, notamment à Orange Grove (Johannesburg).

Barricade à Tshwane

Barricade à Tshwane

Des affrontements entre manifestants et forces de l’ordre ont émaillé samedi le rassemblement de quelque 4.500 « gilets jaunes » à Toulouse, proclamée « capitale » du mouvement pour son 22e acte. Peu après 20h00, on comptait officiellement 14 blessés « en urgence relative », dont un « représentant des forces de l’ordre », 11 manifestants et deux passants. 37 personnes ont été interpellées dans le centre, notamment pour des jets de projectiles, dégradation ou port d’arme. Parmi celles-ci, plusieurs personnes ont été interpellées sur le fondement de la nouvelle loi anti-casseurs « pour dissimulation volontaire du visage ». D’autres affrontements ont eu lieu à Besançon, Le Havre (où un commissariat a été attaqué et 6 personnes interpellées), Roanne et Nantes.

Arrestation d’un manifestant ce samedi par la BAC de Nantes

Arrestation d'un manifestant ce samedi par la BAC de Nantes

De nouveaux affrontements ont éclaté vendredi à la frontière qui isole Gaza, entre manifestants palestiniens et soldats israéliens. Un Palestinien de 15 ans a été tué et 48 autres blessés durant les heurts qui ont lieu chaque vendredi à la barrière de sécurité, dans le cadre de la « Marche du retour », depuis plus d’un an. Mayssara Abou Shalouf a été atteint au ventre à l’est de Jabaliya, dans le nord de l’enclave. Certains manifestants ont lancé des pierres sur les soldats postés sur la frontière, qui ont usé de moyens anti-émeutes et à balles réelles.

Evacuation d’un blessé ce vendredi à Gaza

Evacuation d'un blessé ce vendredi à Gaza

Rut, militante antifasciste arrête le 29 mars (voir notre article), a été libérée le mardi 9 avril. Bien que l’avocat de la militante ait versé la caution de 6 000 euros, payée par la caisse de solidarité, le lundi 8 avril, le juge n’a donné son accord à la libération que le lendemain.

Logo de la

Logo de la

Les étudiants de l’Université nationale autonome du Honduras (UNAH) ont été bombardé de gaz lacrymogènes par des hélicoptères de l’armée et réprimés par la police nationale. Les étudiants protestaient contre la hausse du prix du combustible. Plusieurs groupes de manifestants masqués ont bloqué les rues voisines. Tout le campus a été inondé de gaz largué par quatre hélicoptères des forces armées.

Les hélicoptères survolant le campus


Explosion d’une bombe lacrymogène sur le campus

Les hélicoptères survolant le campus
Explosion d'une bombe lacrymogène sur le campus

Pour leur 21e samedi de mobilisation contre la politique sociale et fiscale du gouvernement, les « gilets jaunes » ont enregistré mobilisation en baisse. À Paris, les interdictions de manifester sur les Champs-Élysées, la place de l’Étoile, ainsi que dans un vaste périmètre comprenant l’Élysée et l’Assemblée nationale, avaient été reconduites par le préfet de police. Le principal cortège, parti de la place de la République, a rallié l’esplanade du quartier d’affaires de la Défense, à l’ouest. En milieu d’après-midi, la Préfecture de police de Paris recensait 28 interpellations, 10.278 contrôles préventifs et sept verbalisations dans le périmètre interdit

D’autres cortèges de gilets jaunes ont défilé dans plusieurs villes, comme à Nice, Toulouse, Cognac, Forbach, Le Boulou ou Nantes, où la manifestation a été dispersée à l’aide de gaz lacrymogène. À Lyon, les forces de l’ordre ont également tiré des gaz lacrymogènes. De sérieux incidents ont eu lieu à à Dijon quand des manifestants ont essayé de rentrer de force dans le bâtiment de la mairie. Incidents aussi à Rouen ou un engin de chantier a été enflammé par des manifestants cagoulés.

Le cortège de Nantes

Le cortège de Nantes

Des dizaines de camions anti-émeutes ont été mobilisés à Khartoum pour disperser des milliers de manifestants qui étaient ce samedi pour la première fois réunis devant le quartier général de l’armée, 4 mois après le début de la contestation contre Omar el-Béchir. Ses détracteurs étaient bien décidés à s’installer à demeure sur l’une des places de la ville, et faire pression sur l’armée pour qu’elle se désolidarise du régime (comme elle l’avait fait en 1985 en provoquant la chute du régime du président Jaafar al-Nimeiri. Mais les forces de sécurité ont fini par intervenir à coup de gaz lacrymogènes, des dizaines de véhicules anti-émeutes ont été mobilisés.

Les manifestants devant le QG de l’armée, avant l’intervention de la police

Les manifestants devant le QG de l'armée, avant l'intervention de la police