Des milliers de manifestants antifascistes – de 15.000 à 30.000 selon les médias locaux – dénonçant les nazis ou le Ku Klux Klan ont convergé dans le centre de Boston, à proximité du rassemblement d’extrême droite. Certains d’entre eux ont été violemment repoussés par les policiers, qui les ont chargés en utilisant matraques et équipement anti-émeute. 20 manifestants ont été arrêtés. On ignore s’il y a eu des blessés.

Manifestants antifascistes arrêtés à Boston

Manifestants antifascistes arrêtés à Boston

Le 15 août un cortège contre le projet de centre d’enfouissement de déchets nucléaires à Bure, comptant environ 800 personnes a été confronté à une brutale répression. Le trajet de la manifestation, partant en direction du village de Saudron et non du laboratoire, était pensé précisément pour éviter la « zone rouge » et les affrontements. L’objectif était de se rendre sur un grand terrain entre le village de Saudron et de l’Espace Technologique (bâtiment de l’Andra), pour y visibiliser un important site néolithique découvert par les fouilles et occulté par l’Andra. Mais la préfecture a tenté de provoquer délibérément l’affrontement en plein milieu de Bure, 100m après le départ de la manifestation : plusieurs fourgons avaient été postés à la sortie du village.

Les manifestants ont choisi d’éviter la confrontation et de faire un détour de 4km à travers champs pour atteindre le terrain envisagé. À deux pas de l’objectif, à la sortie de Saudron, plusieurs fourgons de gendarmes mobiles et un canon à eau ont été de nouveau déployés, et les premiers tirs de lacrymos envoyés, rendant inévitable les affrontements en plein milieu du village… Outre les pluies de lacrymos et l’usage du canon à eau, la police a utilisé des lanceurs de balle de défense, notamment au-dessus de la ceinture (ce qui n’est pas légalement autorisé). Mais également de nombreuses grenades de désencerclement ou assourdissantes, tirées à la main mais aussi avec des lanceurs jusqu’à plusieurs dizaines de mètres derrière les lignes d’affrontement, entraînant de lourdes blessures. On compte 6 blessés graves (dont un pied déchiqueté par une grenade) et une trentaine de blessés légers.

Munitions tirées par les gendarmes et ramassées dans Saudron et dans les champs avoisinnant

Pour en savoir plus

Munitions tirées par les gendarmes et ramassées dans Saudron et dans les champs avoisinnant

Les affrontements entre les mineurs artisanaux et les forces anti-émeutes (ESMAD) se sont poursuivis à Segovia et à Remedios, dans le nord-est de l’Antioquia. Il y a quatre semaines que le mouvement de lutte a commencé, émaillé de nombreux incidents (voir notre article). Mardi après-midi, un manifestant âgé de 18 ans a été tué par balle dans le quartier de Reversadero, dans des circonstances encore non éclaircies. A Segovia, les barrages dressés par les mineurs ont créé des pénuries et paralysé la ville, les écoles et les commerces sont fermés. Les mineurs luttent pour le maintient de leurs petites exploitations artisanales et contre la perspective de concessions faites à une multinationale minière, la Gran Colombia Gold, pour exploiter les gisements locaux. Gran Colombia Gold a déjà acquis 36 contrats d’exploitations et emploie 2 500 mineurs.

Colombie: Un mort dans les manifestions de mineurs de l’Antioquia

Laroui et Imzouren ont samedi et dimanche derniers, des manifestations dites de «loyauté aux détenus» et préalablement interdites par les autorités. Dans la commune de Laroui relevant de Nador, des affrontements entre manifestants et forces de l’ordre se sont poursuivis jusqu’aux premières heures du dimanche 13 août. A Imzouren, une manifestation similaire, bien qu’interdite par les autorités, a eu lieu et une autre a même été annoncée pour le 27 août. Une dizaine d’arrestations de jeunes par des membres des forces de l’ordre habillés en civil auraient été opérées avant le départ de la manifestation. Les manifestants ont saisi l’occasion pour réclamer la libération de tous les prisonniers du Hirak détenus à Al-Hoceima et à Casablanca, l’annonce des résultats de l’enquête sur le décès de Mourad El Attabi et réitérer les revendications économiques, sociales et culturelles pour la région. Les autorités locales maintiennent leur décision d’interdire tout mouvement de protestation dans la région.

Arrestation le wee-end passé dans le rif

Arrestation le wee-end passé dans le rif

C’est avant les événements de samedi à Charlottesville (voir notre article) que le groupe de d’extrême-droite Patriot Orayer (de Portland) avait appelé un rassemblement hier dimanche pro-Trump dans Westlake Park, à Seattle. En opposition, le Comité IWW du Grand Seattle a appelé une contre-manifestation « la solidarité contre la haine » à Denny Park. Cette manifestation anti-fasciste a attiré une foule immense, dont beaucoup ont été mobilisés par les incidents meurtriers de samedi en Virginie. Certains sont venus en T-shirts et Birkenstocks, d’autres cagoulés et vêtus de noir.

Les manifestants anti-fascistes avaient prévu de marcher à Westlake pour affronter les manifestants d’extrême-droite, mais la police a arrêté la marche plusieurs blocs avant Westlake Park pour éviter une confrontation. La police a fait au moins une arrestation et aspergé plusieurs manifestants avec spray au poivre. Certains manifestants anti-fascistes ont atteint Westlake, et il y a eu des incidents avec les pro-Trump.

Face à face entre antifas et policiers protégeant les pro-Trump à Seattle

Face à face entre antifas et policiers protégeant les pro-Trump à Seattle

Jeudi soir, l’armée israélienne a lancé une opération, visant à des perquisitions et des arrestations, à Beit Rima, dans le nord de Ramallah, . Comme souvent lorsque ces raids agressifs sont menés, des affrontements ont éclaté entre les jeunes palestiniens qui jettent des pierres et se rencontrent en réponse à un feu direct, des balles en acier revêtues de caoutchouc et des gaz lacrymogènes, entraînant souvent des blessures graves, parfois mortelles. Cette fois-ci, ce sont cinq jeunes manifestants qui ont été blessés. Les blessés sont arrivés à l’hôpital gouvernemental de Salfit, tous avec des blessures par balle dans leurs membres inférieurs. Le tir mutilant dans les jambes avec des balles de petits calibres ou des balles acier-caoutchouc semble être devenue une pratique systématique des forces d’occupations.

Le raid israélien à Beit Rima

Le raid israélien à Beit Rima

Les enseignants qui appartiennent à l’Union des travailleurs du Pérou pour l’éducation (Sutep) sont depuis deux mois de grève illimitée. Jeudi matin, ils sont revenus à se rassembler sur la place San Martin, à Lima, pour une manifestation dans le cadre de leurs actions de protestation. C’est lorsqu’ils ont voulu marcher vers le Congrès qu’ils se sont heurté aux forces de l’ordre, avenue Abancay. Les policiers ont tiré des gaz lacrymogènes et fait usage d’autopompes. Les affrontements ont duré environ 30 minutes. Après cela, les enseignants ont décidé de revenir à San Martin, encadrés par un important contingent de police.

Affrontements entre policiers et enseignants grévistes à Lima

Affrontements entre policiers et enseignants grévistes à Lima

Une marche contestataire a été dispersée, mercredi après midi, après l’inhumation de l’activiste du mouvement contestataire du Rif Imad Al-Attabi. Le défunt a été annoncé mort mardi 8 août à l’hôpital militaire de Rabat où il avait été admis depuis 20 juillet dans un état de coma. Il avait été blessé lors de la dernière grande manifestation organisée à l’occasion de la commémoration du 96e anniversaire de la bataille d’Anoual, remportée par les Rifains sur l’armée coloniale espagnole. La manifestation avait été interdite et réprimée par les forces de l’ordre. En guise de solidarité avec Imad Al-Attabi et sa famille, Nasser Zefzafi et ses compagnons détenus du Hirak, en deuil de trois jours, ont décidé de meneer une grève de la faim de 48 heures.

Face à face entre manifestants rifains en deuil et policiers

Face à face entre manifestants rifains en deuil et policiers

La semaine de la solidarité avec les manifestants arrêtés à Hambourg au début de juin lors des initiatives anti-G20 a reçu des échos dans plusieurs pays. À Moscou, une manifestation sauvage a eu lieu devant le Centre allemand des visas. Des rassemblements ont également eu lieu à Moscou devant l’ambassade l’ambassade allemande et à Kaliningrad devant le consulat allemand. Des tags ont été peints à Moscou, Saint-Pétersbourg, Naberezhny Chelny, Chelyabinsk et Irkoutsk. D’autres initiatives solidaires ont eu lieu à Moscou, Penza et Nijni Novgorod.

Voir les initiatives dans les autres pays

Devant le Centre allemand des visas à Moscou

Devant le Centre allemand des visas à Moscou

Une manifestation républicaine a marqué à Belfast l’anniversaire du système britannique d’internement inauguré en 1971, c’est-à-dire la détention politique sans procès. Les manifestants ont été empêchés d’entrer dans le centre-ville après une décision de la Commission des parades, par une forte présence policière qui a bloqué les rues avec des véhicules blindés. Les manifestants ont notamment dénoncé la détention sans procès, dans la prison de Maghaberry, de Tony Taylor. Ce militant républicain, arrêté en 1990 et libéré 1998, a été emprisonné au début de 2014.

La marche de Belfast


La barrage policier

La marche de Belfast
La barrage policier