Des milliers de personnes ont manifesté en différents points de Cisjordanie, occupée depuis 1967 par l’armée israélienne, et près de la barrière de sécurité qui enferme hermétiquement la bande de Gaza en soutien aux centaines de prisonniers en grève de la faim dans les prisons israéliennes depuis le 17 avril pour obtenir de meilleures conditions de détention. Des dizaines de manifestants ont été blessés par des tirs de gaz lacrymogène, de projectiles en caoutchouc et de balles réelles.

Des centaines de Gazaouis brandissant des drapeaux palestiniens ont marché aujourd’hui vendredi en direction de la barrière et commencé à jeter des pierres et à brûler des pneus. Le ministère de la Santé a fait état de huit blessés par balles et d’une trentaine de personnes intoxiquées par le gaz lacrymogène. Environ 1.500 personnes ont manifesté à Hébron, dans le sud de la Cisjordanie, et des affrontements ont été rapportés dans plusieurs autres villes et villages du territoire.

Un blessé aux manifestations de ce vendredi

Un blessé aux manifestations de ce vendredi

Des manifestants ont affronté la police à Rio, dans le cadre de manifestations de masse exigeant la démission du président Temer, après un rapport révélant son implication dans des affaires de corruptions. Les émeutes ont eu lieu dans le centre de Rio de Janeiro, où la police a utilisé des gaz lacrymogènes pour tenter de disperser les manifestants, qui les ont répondu avec des jets de pierres. Au moins une personne a été blessée. Des milliers de personnes sont également descendues dans les rues à São Paulo, à Brasilia et dans d’autres villes encore.

Les affrontements à Rio

Les affrontements à Rio

Des affrontements successifs avec échanges de grenades lacrymogènes et de pierres ont eu lieu en début de semaine au campus de l’université d’Antananarivo à Ankatso. Les forces de l’ordre t’entent d’empêcher les manifestations de sortir du campus ou, le cas échéant, de les y refouler. Le mouvement de revendication de ces étudiants -pour la plupart issus de la Faculté des Sciences, fait suite au constat de paupérisation et de dégradation de la situation des étudiants et de la vie pédagogique à l’université. Parmi ces problèmes figure le coût de la vie toujours croissant par rapport aux allocations d’équipement qu’ils perçoivent annuellement, et le sous-équipement de l’université.

Les forces de l’ordre à l’enceinte du campus d’Ankatso

Les forces de l'ordre à l'enceinte du campus d'Ankatso

Des milliers de manifestants sont descendus hier dans les rues d’Athènes et de Thessalonique pour exprimer leur colère contre de nouvelles mesures d’austérités (réduction de pensions et augmentation de taxes) imposées à la Grèce par ses créanciers de l’UE et du FMI. La grève du mercredi a coupé le trafic maritime pour une deuxième journée alors que des douzaines de vols devaient être annulés. A Athènes, la police a utilisé des gaz lacrymogènes contre des manifestants qui jetaient des cocktails Molotov et qui tiraient des feux d’artifices.

Les affrontements hier mercredi à Athènes

Les affrontements hier mercredi à Athènes

Des heurts avec les forces de l’occupation israélienne ont fait plusieurs blessés palestiniens en Cisjordanie occupée hier lundi 15 mai à l’occasion de la journée commémorant la « Nakba ». La « Nakba » désigne la « catastrophe » que fût pour les Palestiniens la création d’Israël en 1948 sur les trois quarts de la Palestine, poussant plus de 760.000 Palestiniens, aujourd’hui quelque 4,8 millions avec leurs descendants, à se réfugier dans des pays voisins. La catastrophe de la Nakba a été aussi la destruction entre 1947 et 1949, de plus de 500 villages palestiniens, dont le plus connu est Deir Yassine avec ses 250 habitants massacrés par les forces d’occupation.

Hier, onze Palestiniens ont été évacués vers des hôpitaux après avoir été atteints, pour la plupart, par des balles israéliennes en caoutchouc lors d’affrontements près du checkpoint dit du DCO ou de Bet-El, à la sortie de Ramallah. Des dizaines de jeunes ont lancé des pierres en direction des soldats de l’occupation positionnés autour du checkpoint. A Bethléem aussi, plusieurs centaines de Palestiniens arborant des tee-shirts noirs frappés de l’inscription 1948, année de la Nekba, ont lancé des cailloux sur les forces israéliennes qui les maintenaient à distance à coups de balles en caoutchouc, de grenades assourdissantes et de gaz lacrymogène.

Les affrontements hier à Ramallah

Les affrontements hier à Ramallah

Un rassemblement de soutien aux prisonniers politiques palestiniens en grève de la faim dans les prisons israéliennes depuis le 17 avril dernier aura lieu vendredi devant le siège du Comité International de la Croix Rouge. Ce dernier, pourtant garant de l’application de la 4ème Convention de Genève pour les prisonniers en temps de guerre, ne fait rien face à la détérioration depuis des années de la situation des prisonniers.

Manifestation à Ramallah

Rassemblement devant le siège du Comité international de la Croix Rouge le vendredi 12 mai 2017 de 16h à 19h30 247 BD Raspail 75014 Paris – Métro Raspail

Manifestation à Ramallah

Sous la bannière «Fin de la dette», la Confédération des étudiants du Chili et la Fédération des étudiants universitaires du Chili ont manifesté pour demander au gouvernement d’annuler toutes les dettes pour financement d’études. 250.000 étudiants ont protesté à travers le pays, dont 80.000 à Santiago. Des affrontements ont éclaté avec la police au cours de la marche, les forces de sécurité déployant des canons à eau et tirant des gaz lacrymogènes pour repousser les manifestants qui franchissaient le cordon de sécurité. Les étudiants chiliens luttent depuis plusieurs années pour la gratuité des études.

Les incidents d’hier à Santiago

Les incidents d'hier à Santiago

La police fédérale a encerclé mardi soir une dizaine de protestataires sur la place Saint-Pierre à Gand, à proximité d’un auditoire où le secrétaire d’Etat à l’Asile et la Migration Theo Francken tient une conférence pour un cercle étudiant, le Katholiek Vlaams Hoogstudenten Verbond. L’auditoire affiche quasiment complet mais au commencement de la conférence, une dizaine de jeunes ont également protesté contre la politique de Theo Francken. La police fédérale et locale est mobilisée, avec une trentaine d’agents en uniforme, assistés de chiens, ainsi que des agents en civil.

Francken à l’université de Gand

Francken à l'université de Gand

Les policiers des forces antiémeutes se sont affrontées lundi avec des milliers de manifestants de la ville de Qingyuan, dans la province chinoise du Guangdong, qui s’opposent à un projet de construction d’une usine d’incinération de déchets à proximité de leurs maisons. Environ 10 personnes ont été blessées et 300 ‘arrêtées après que les autorités locales aient appelées des renforts de police suite à une protestation d’environ 10.000 manifestants dimanche soir dans la ville de Qingyuan. Les policiers étaient munis lundi de chiens policiers et de longues matraques métalliques. Toute la ville est en grève pour trois jours en protestation.

Protestation d’habitants de Qingyuan contre l’incinérateur

Protestation d'habitants de Qingyuan contre l'incinérateur

A Paris, quelques centaines de manifestants se sont rassemblés dans le quartier de Ménilmontant. Aux cris de « Tout le monde déteste la police ». Là aussi il y a eu échange de projectiles et de gaz lacrymogène. Une centaine de manifestants ont été pris dans un kessel. Neuf personnes ont été placées en garde à vue à l’issue de cette manifestation au cours de laquelle 141 personnes ont été interpellées. Les neuf personnes placées en garde à vue l’ont été pour «entrave à la circulation et participation à un attroupement», «violences sur agent dépositaire de la force publique» ou «dégradations volontaires». Au moins une était visée par une interdiction de séjour. D’autres manifestants ont poursuivis leur marche dans la soirée, brisant notamment des vitres d’un collège et lançant des projectiles contre un véhicule de police.

Dans le centre-ville de Nantes, quelques centaines de manifestants se sont rassemblées derrière une banderole « Soyons ingouvernables ». Manifestants et forces de l’ordre se sont affrontés en échangeant des jets de projectiles contre gaz lacrymogènes. Cinq personnes ont été interpellées, un policier légèrement blessé. Une photographe indépendante a également été blessée par l’éclat d’une grenade désencerclante. A Grenoble, une manifestation sauvage a été attaquée par la police au moyen de tirs de grenade. D’autres manifestations ont eu lieu à Lyon, à Strasbourg, où les manifestants se sont affrontés à des fascistes (une dizaine d’interpellations), à Poitiers (légers incidents suite au lancé de fumigènes), à Caen, à Montpellier et à Tours.

Lacrymogènes à Ménilmontant hier soir

Lacrymogènes à Ménilmontant hier soir