Des milliers de manifestants se sont rassemblés, dimanche après-midi à Barcelone, à l’appel des séparatistes catalans. Brandissant des drapeaux indépendantistes, ils se sont retrouvés sur les Ramblas en criant : « Liberté pour les prisonniers politiques » ou « Puigdemont, notre président ». Les militants ont lancé des œufs, des bouteilles, des grilles de fer, et ont même tenté de lancer des conteneurs d’ordures en direction de la police. Des manifestants ont tenté ce dimanche d’approcher de la préfecture de Barcelone et les policiers catalans les ont contenus à coups de matraque et en tirant en l’air. Selon les services de secours, 90 personnes ont été blessées légèrement à Barcelone, dont 22 policiers. Auparavant, les secours avait fait état de sept personnes blessées dans la ville de Lleida, à 150 km à l’ouest, et d’un blessé à Tarragone, plus au sud.

Les affrontements de ce dimanche

Les affrontements de ce dimanche

Cinq dirigeants indépendantistes ont été placés en détention ce vendredi pour « rébellion ». Ceux-ci s’ajoutent aux quatre autres personnes déjà incarcérées depuis plusieurs mois. A l’appel de l’assemblée nationale catalane et des Comités de Défense de la République, des milliers de manifestants sont descendus dans les rues de plusieurs villes de la région pour dénoncer la décision judiciaire. A Barcelone, 22 manifestants ont été blessés par les forces de l’ordre. Les forces anti-émeutes ont fait usage de matraques et de gaz lacrymogènes pour disperser la foule qui tentaient d’approcher les locaux de la préfecture.

Police vs manifestants à Barcelone

Au moins cinq Palestiniens ont été blessés par des tirs de balles en acier recouvert de caoutchouc durant des affrontements qui ont opposé des manifestants aux forces de sécurité israéliennes dans la localité de Burqin, à l’ouest de Jénine, en Cisjordanie. Les militaires israéliens et des membres des forces spciales en civil ont mené une opération pour arrêter un jeune Palestinien identifié comme Rami Ghanem, ce qui a provoqué les affrintements avec les habitants. Outre les balles en acier-caoutchouc, les forces israéliennes ont tiré des lacrymogènes. Les cinq blessés ont été hospitalisés.

Affrontement à Burqin (archives)

Affrontement à Burqin (archives)

Avec l’irruption des milices djihadistes alliées de la Turquie et des forces spéciales turques dans la ville d’Afrin elle même, les mobilisations se poursuivent pour dénoncer la catastrophe humanitaire et prévenir les exactions et les massacres. La plateforme européenne de solidarité avec Afrin a installé lundi une grande tente devant le parlement européen, à la place du Luxembourg. Celle-ci est occupée tous les jours entre 11H et 15H par des Kurdes, Assyriens, Alévis et autres communautés peuplant le Rojava, et ce jusqu’à vendredi.

Demain mercredi, nous vous invitons à participer à un hommage aux internationalistes tombés au Rojava, place du Luxembourg, à 13H.

Place du Luxembourg, hier

Place du Luxembourg, hier

Les tensions ont commencé à Mdhilla, dans le bassin minier situé dans le centre du pays, dès vendredi, à la suite d’un conseil ministériel tenu dans la région, dont les annonces ont été jugées insuffisantes par les habitants. Ceux-ci réclament qu’un quota des revenus du phosphate produit dans la région soit affecté à son développement. Samedi soir, les protestataires ont bloqué des rails pour empêcher le transport de phosphate, et la police a tiré des grenades lacrymogènes pour les disperser. La manifestation rassemblant dimanche beaucoup de jeunes hommes et femmes a tourné à l’émeute quand certains protestataires ont lancé des pierres sur la police, qui a de nouveau fait usage de gaz lacrymogène.

Bien qu’elle soit riche en phosphate, la région du bassin minier est l’une des plus pauvres de Tunisie. Manifestations et mouvements sociaux sont récurrents, et la production de phosphate, secteur-clé pour l’économie tunisienne, vient de reprendre lentement après un blocage de près de six semaines. Le bassin minier a été le théâtre en 2008 d’une insurrection réprimée dans le sang par le régime de l’ex-dictateur Ben Ali.

A Mdhilla…

A Mdhilla...

Les habitants de San Juan Ixtenco exigent la démission du maire qui est accusé de détourner les biens de la municipalité. Leurs protestations ont tourné à l’affrontement ouvert avec les forces de police avant-hier mercredi. Huit véhicules de police ont été endommagés et plusieurs policiers blessés. Les manifestants sont entré de force dans la mairie et l’ont dégradée.

Une rue d’Ixtenco après les affrontements

Une rue d'Ixtenco après les affrontements

Les forces de l’ordre espagnoles ont tiré à balles de caoutchouc ce jeudi soir contre des migrants manifestant dans le centre de Madrid après la mort d’un Sénégalais pourchassé par la police. La police anti émeutes et les pompiers déployés dans Lavapies, un quartier de la capitale espagnole où vit une une importante population immigrée, a fait face à des manifestants en colère qui ont mis feu à des poubelles et à une moto, et lancé des pierres aux forces de l’ordre.

Les incidents de Madrid

Les incidents de Madrid

La ville de Jerada est agitée par une contestation populaire depuis la mort accidentelle de deux frères dans une mine clandestine de charbon, fin décembre 2017. Le ville, située aux confins du Maroc et de l’Algérie, sinistrée depuis la fermeture de ses mines à la fin des années 1990. De grandes manifestations pacifiques s’y sont succédé pour demander des alternatives économiques à la seule activité de cette localité : l’extraction clandestine de charbon dans les « mines de la mort », où depuis 1998, 44 personnes sont décédées.

Jerada a vu la tension remonter ces derniers jours après l’arrestation de quatre jeunes militants, samedi 10 et dimanche 11 février. Ils auraient été arrêtés alors qu’ils participaient à un débat sur l’avenir du Hirak (mouvement de protestation) et les propositions faites par le chef du gouvernement. Ils ont été auditionnés discrètement au tribunal de première instance d’Oujda et seront jugés le 19 mars. Depuis samedi, les meneurs du mouvement de contestation ont lancé une grève générale, une marche et de grands rassemblements pour la libération des militants emprisonnés. Mercredi, les forces anti-émeutes sont intervenues contre un de ces rassemblements et de violents affrontements s’en sont suivis. Il y a eu plusieurs blessés, dont quelques policiers, neuf manifestants arrêtés et cinq voitures de police incendiées.

Manifestation à Jerada (archive)

Manifestation à Jerada (archive)

Depuis 7 ans déjà, la campagne Stop Répression et ses partenaires appellent à manifester le 15 mars à l’occasion de la Journée internationale contre les violences policières. Lors de ce 15 mars, la manifestation dénoncera la répression qui s’abat sur les classes populaires et sur les mouvements sociaux mais aussi le racisme d’État que subissent les personnes racisées, Noirs, Arabes, Musulmans et Sans-papiers, cibles prioritaires de ce système répressif.

Lire l’appel

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Des étudiants de l’université Amir Kabir de Téhéran avaient organisé, dimanche 11 mars, un rassemblement de protestation contre les longues peines de prison infligées à leurs condisciples arrêtés lors des manifestations de ces trois derniers mois. Des miliciens de l’organisation paramilitaire bassidj ont attaqué ce rassemblement, se heurtant à la résistance des étudiants.

Environ 50 étudiants ont été arrêtés à l’extérieur des campus ou à leur domicile à la suite des manifestations de décembre-janvier. Parmi les personnes arrêtées, la militante étudiante Leila Hosseinzadeh, qui a été condamnée à six ans de prison et a été interdite de voyager à l’étranger.

Le rassemblement à l’université de Téhéran

Le rassemblement à l'université de Téhéran