Des affrontements ont éclaté entre les soldats israéliens et les habitants du village de Taqou (à une douzaine de kilomètres à l’est de Bethléem), à l’entrée nord de la localité. Les soldats ont utilisé des balles en acier recouvertes de caoutchouc, des cartouches de gaz lacrymogènes et des grenades d’étourdissement contre les habitants, causant plusieurs cas de suffocation parmi eux. Ils ont tous été traités sur les lieux.

Manifestants palestiniens (archive)

Vitres cassées, gaz lacrymos, jets de projectiles, voitures et un camion-régie RTL incendié: des incidents ont éclaté samedi à Bobigny en marge d’un rassemblement de milliers de personnes réclamant « justice pour Théo ». Encadrés par des forces de police déployées massivement, les manifestants, dont de nombreux jeunes, se sont réunis devant le tribunal de cette ville de Seine-Saint-Denis. Bobigny est à seulement une dizaine de kilomètres d’Aulnay-sous-Bois. Au total trente-sept personnes ont été interpellées dans la soirée de samedi

D’autres rassemblements ont eu lieu en France. A Rouen, quelque 200 personnes ont manifesté dans un climat tendu. Des abribus ont été dégradés, des poubelles incendiées et une caserne de gendarmerie dégradée – il y aurait eu deux interpellations pour attroupement. En revanche, les manifestations de Caen, Toulouse et Nantes se sont déroulées dans le calme.

Les incidents à Bobigny

Les incidents à Bobigny

La quatrième Reclaim The Night, marche de nuit féministe non-mixte afin de se réapproprier la rue la nuit contre les violences sexistes, a démarré du Mont des Arts mais s’est fait prendre dans un kessel rue du Grand Carme, dans le centre-ville. Durant la soirée, une centaine de manifestants s’est rassemblée devant les cordons de police en solidarité avec les manifestantes retenues. Elles ont été lentement relâchées en fin de soirée après avoir été fouillées une à une.

Manifestation solidaire autour des manifestantes retenues

Manifestation solidaire autour des manifestantes retenues

Une manifestation interdite par les autorités a été brutalement réprimée devant l’université d’Ankara. Hier vendredi, des manifestants dont des députés de l’opposition se sont rassemblés en soutien à 330 universitaires limogés cette semaine par le pouvoir du président Erdogan. Les forces de l’ordre ont finalement dispersé les manifestants à coups de gaz lacrymogènes. La police a procédé à 12 arrestations.

Arrestation devant l’université d’Ankara

Arrestation devant l'université d'Ankara

Le centre de Rio de Janeiro a été paralysé hier par une manifestation contre le projet gouvernemental de privatiser l’approvisionnement en eau. C’est l’une des nombreuses privatisations prévues par l’État de Rio de Janeiro pour surmonter la crise économique. La manifestation, qui est allé au siège de l’Assemblée législative de l’État où se débattait le projet, a tourné à l’affrontement. Plusieurs personnes ont été blessées et d’autres ont été arrêtées pour vandalisme contre les agences bancaires et mobilier public. La police a utilisé du gaz lacrymogène et des balles en caoutchouc, alors que certains manifestants jetaient des pierres et des cocktails Molotov. Les protestations et les affrontements se propagent pendant plusieurs heures, et les effets des gaz lacrymogènes se sont fait sentir jusque dans l’Assemblée législative.

Les affrontements de Rio

Les affrontements de Rio

Le viol par des policiers de Théo, jeune homme d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) continue à soulever la colère et à mobiliser. Mercredi soir, des tirs de mortier artisanal ont été observés dans le quartier du Pavé-Neuf à Noisy-le-Grand, ainsi que plusieurs départs de feu. De nombreux policiers ont été dépêchés sur place. Des tirs de flashball ont été signalés. Neuf personnes ont été interpellées, qui s’ajoutent aux dizaines de personnes déjà arrêtées.

Des manifestations ont eu lieu jeudi soir à Rennes et à Lille en soutien à Théo. A Lille, la manifestation a eu lieu derrière la banderole «Justice pour Théo et pour toutes les victimes de violences policières». La manifestation, qui n’était pas déclarée en préfecture, a duré pendant plus de deux heures dans la ville. Les manifestants ont tenté de se rendre devant le commissariat central, mais ont été empêchés par un barrage de policiers.

La manifestation de Renne

Edit: Ce sont finalement 25 personnes ont été interpellées jeudi soir en Seine-Saint-Denis, après une cinquième nuit d’incidents (véhicules et poubelles incendiés, jets de projectiles etc.)

La manifestation de Renne

Les forces israéliennes ont affronté jeudi de jeunes manifestants palestiniens dans le camp de réfugiés d’Ayda, au nord de Bethléem, où les soldats ont utilisé des balles de guerres et des gaz. Les affrontements ont éclaté lorsque de jeunes palestiniens ont jeté un cocktail Molotov sur une base militaire près de la mosquée Bilal Ibn Rabah, également appelée Tombeau de Rachel. Des soldats israéliens ont attaqué le camp juste après l’incident et ont tiré des balles de guerres, des grenades à gaz. Ils ont arrêté deux jeunes hommes identifiés comme Rani Abu Aker et Saeb Amarneh.

L’entrée du camp de réfugiés d’Aida

L'entrée du camp de réfugiés d'Aida

La situation est très tendue dans la petite île caraïbe de la Dominique hier mardi en soirée. Des émeutes sont en cours dans les rues de Roseau, la capitale. Selon certains témoignages, des magasins et des bureaux administratifs sont vandalisés à Roseau, la capitale du pays. D’autres personnes affirment avoir entendu des coups de feu en début de soirée. La situation reste confuse. Cette journée de mardi avait été marquée par une manifestation de l’opposition, réclamant la démission du premier ministre.

La région d’Al Hoceima est de nouveau entrée en ébullition dans le sillage des manifestations répétitives qu’ont connues plusieurs localités du Rif depuis le déclenchement d’un mouvement de protestation après la mort de Mohcine Fikri en octobre dernier. Dans la journée d’hier lundi, un grand rassemblement devait avoir lieu sur la place principale d’Al Hoceima, mais comme le 4 janvier (voir notre article), les autorités locales l’ont empêché, déclenchant les affrontements. Ceux-ci ont duré près de 7 heures d’affilée. Des jeunes ont afflué de localités et villages avoisinants, notamment d’Imzouren, pour prêter main forte aux manifestants. Des coupures d’électricité ont été constatées et plusieurs routes de la région ont été bloquées.

Les affrontements de Boukidan

Les affrontements de Boukidan

Deux manifestations antifascistes ont eu lieu pour tenter d’empêcher deux conférences sur le thème « Immigration, la catastrophe » animée par Jean-Yves Le Gallou. L’homme a été député européen, a migré du Front national vers le MNR et a créé la fondation identitaire Polémia.

Environ 400 personnes ont répondu présent au rassemblement antifaciste vendredi soir place Viarme, à Nantes. Tenue à distance par un important déploiement de forces de l’ordre, ma manifestation n’a pas pu approcher de la salle où se tenait le meeting. Au cours des tentatives de débordement du dispositif policiers par les antifas, des projectiles ont été lancés sur les forces de l’ordre, des véhicules et des dispositifs publicitaires ont été dégradés, des murs ont été tagués et deux vitrines de banque ont été brisées. Six interpellations ont eu lieu, débouchant du quatre gardes à vue.

La manifestation à Nantes

Samedi soir, une centaine d’antifascistes étaient présents près des halles de Quimper afin de protester contre la tenue de la conférence dans la ville. Un face-à-face a eu lieu avec des militants d’extrême-droite, et des agressions verbales se sont produites. Un peu avant 20 h, les présents ont été sommées d’ôter ce qui pouvait masquer leurs visages. Seuls les militants d’extrême droite ont obtempéré. Quelques 40 CRS et 20 policiers ont alors chargé les antifas en faisant usage de gaz lacrymogène. Trois interpellations ont eu lieu.

La manifestation à Nantes
Bretagne: Affrontements entre policiers et antifas à Nantes et à Quimper