Les forces de répression marocaines sont violemment intervenues samedi pour disperser une manifestation pacifique organisée à El Aaiun, la capitale du Sahara occidental occupé, par la coordination des diplômes chômeurs sahraouis pour dénoncer le pillage illégal du Sahara occidental. Les manifestants ont scandé des slogans et levé de banderoles contre les politiques de paupérisation et de marginalisation menée par l’occupant marocain contre les Sahraouis et son pillages des richesses de leur pays. Les forces militaires marocaines a assiégé le lieu de la manifestation avant d’intervenir contre les manifestants, faisant plusieurs blessés parmi eux.

La répression de la manifestation d’El Aaiun

La répression de la manifestation d'El Aaiun

Les forces de l’ordre marocaines sont intervenues dans la nuit de mercredi à jeudi pour disperser un sit-in d’activistes à al-Hoceima trois mois après l’émotion provoquée par la mort le 28 octobre d’un vendeur de poisson, Mouhcine Fikri, happé par une benne à ordures alors qu’il tentait apparemment de s’opposer à la destruction de sa marchandise par des agents de la ville. Cette mort avaient suscité une vague de colère et de manifestations populaires à al-Hoceima. Ces manifestations ont cessé depuis lors mais des activistes locaux poursuivent leur mobilisation. Ils réclament de faire toute la lumière sur les circonstances du décès et les éventuels responsables, posant également des revendications comme la lutte contre le chômage ou la corruption, la défense de l’identité berbère et de la région du Rif.

Après avoir demandé par mégaphone l’évacuation de la place centrale de la ville, où les autorités préparaient un salon commercial, des policiers ont chassé des dizaines de personnes réunies sur les lieux. Des images diffusées sur les réseaux sociaux montrent des manifestants à terre, apparemment contusionnés, et d’autres arrêtés par les forces de l’ordre, qui ont été relâchés peu après. C’est la première fois que la police utilise la force dans cette ville pour disperser un rassemblement en mémoire à Mouhcine Fikri

Manifestation d’hommage à Mouhcine Fikri (archive)

Manifestation d'hommage à Mouhcine Fikri (archive)

Le mercredi 9 janvier 2013, les militantes kurdes Sakine Cansiz, Fidan Dogan (Rojbîn) et Leyla Saylemez étaient froidement assassinées d’une balle dans la tête, dans les locaux du Centre d’Information du Kurdistan, 147 rue La Fayette à Paris (voir notre article). De nombreux éléments de l’enquête font apparaître que le meurtrier présumé, Ömer Güney, mort depuis, avait agi pour le compte des services secrets turcs. Depuis le début de l’enquête, on ne peut pas dire que les autorités françaises se soient efforcées de faire la lumière sur ce triple assassinat. Le gouvernement a refusé de lever le secret-défense sur les renseignements qui auraient pu permettre l’avancement de l’enquête et les juges chargés de l’instruction ont finalement clos le dossier.

Les organisations kurdes appellent à une participation massive à une marche demain samedi 7 janvier – rassemblement 11H00 gare du Nord – pour honorer la mémoire de Sakine Cansiz, Fidan Dogan et Leyla Saylemez, et de toutes les victimes des assassinats politiques commis en France et dénoncer l’inertie des autorités françaises.

Les militantes kurdes assassinées à Paris

Les militantes kurdes assassinées à Paris

De violentes émeutes pendant lesquelles plusieurs établissements ont été pillés ont éclaté au Mexique, lors de manifestations en réaction à une augmentation du coût de l’essence. Des établissements ont été pillés dans les États de Mexico, du Michoacán et d’Hidalgo, ainsi qu’à Mexico. Le géant pétrolier Pemex a prévenu mardi que ses raffineries sont assiégées par des manifestants protestants contre la hausse dans les États de Chihuahua, de Morelos et de Durango, ce qui l’empêche de ravitailler les stations d’essence dans ces régions.

Un policier a été tué, écrasé en empêchant un vol dans une station d’essence pendant l’une de ces manifestations, et un autre se trouve dans un état critique après avoir été blessé. Dans l’État de Mexico voisin de la capitale, où ont eu lieu les protestations et saccages les plus violents, le gouvernement a dénombré 430 arrestations. La police a indiqué avoir déployé 9.000 agents supplémentaires dans la capitale, avec le soutien de 13 hélicoptères et 20.000 caméras de surveillance. Le prix de l’essence a augmenté de 20,1% et celui du diesel de 16,5% depuis le 1er janvier. Il s’agit là de la première étape de l’ouverture au privé du marché des carburants et de la libéralisation des prix initialement prévue pour 2018, mais que le gouvernement mexicain a choisi de mettre en place un an plus tôt.

Blocage sur la route Texcoco-Lechería, Etat de Mexico

Blocage sur la route Texcoco-Lechería, Etat de Mexico

Mercredi 28 décembre, à 18h, à l’appel de l’assemblée générale antifasciste, près de 500 personnes se sont retrouvées pour manifester contre tous les racismes dans le 18e arrondissement. Partie du parvis de l’église de Saint-Bernard, la manifestation a pris la direction de la porte de la Chapelle, quelques torches et fumigènes sont craqués, deux trois tags par ci par là. En raison de barrages policiers, la manifestation remonte vers Barbès, lorsqu’une une charge de police sur la tête de cortège et une des gendarmes par derrière disloque la manifestation. Une vingtaine de personnes sont prises dans un kessel rue Ordener.

A la manifestation du 28

A la manifestation du 28

La police chilienne a réprimé avec des canons à eau et des gaz lacrymogènes une manifestation Mapuche à Santiago du Chili. Des centaines de partisans et parents d’une dirigeante traditionnel mapuche, Francisca Linconao, emprisonnée et en grève de la faim, se sont rassemblés lundi après-midi devant les tribunaux de la capitale pour protester contre son arrestation et contre toutes par les arrestations de Mapuches dans la région de l’Araucanie dans le sud du Chili. Au moins cinq personnes ont été arrêtées et quatre policiers ont été blessés dans des incidents lors de cette manifestation. Les organisations mapuches ont tenu le même jour une autre manifestation au Palais de La Moneda à Santiago. Le rassemblement a également été dispersé par l’intervention des Carabiniers qui ont arrêté une douzaine de personnes.

Les Mapuches à Santiago

Les Mapuches àLes Mapuches à Santiago (archive)

Les forces de sécurité israéliennes ont tiré à balles réelles sur un manifestant lundi matin lors d’affrontements qui ont éclaté alors que 1.500 fidèles juifs visitaient un sanctuaire (le « tombeau de Joseph ») dans la ville de Naplouse en Cisjordanie. Les manifestants palestiniens ont brûlé des pneus, jeté des cocktails Molotov et des pierres sur les forces de sécurité protégeant les pèlerins. L’affrontement a eu lieu près du camp de réfugiés de Balata à la périphérie de Naplouse. Un manifestant, Mahdi Dweiket, 20 ans, a été touché d’une balle dans le pied.

Forces d’occupation autour du Tombeau de Joseph

Forces d'occupation autour du Tombeau de Joseph

Des affrontements ont éclaté samedi matin dans le village cisjordanien de Beit Umar pendant les funérailles d’un Palestinien dont le corps a été rendu à sa famille après avoir été détenu par Israël pendant plusieurs. Des centaines de Palestiniens ont brûlé des pneus et jeté des pierres sur un détachement de l’armée d’occupation lors des funérailles de Khaled Ahmed Alian Khalili, qui avait mené une attaque à la voiture bélier contre un groupe de policiers israéliens le 31 octobre dernier, blessant trois d’entre eux. Il avait été abattu sur les lieux. Un agent de la police des frontières israélienne, un officier et un soldat de l’armée d’occupation ont subi des blessures mineures suite à des caillassage lors de ces funérailles.

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Une série de mesures d’austérité et un processus de restructuration administrative approuvés par le Conseil de l’université de Tolima a provoqué une violente opposition de la part des étudiants. Des manifestants masqués ont jetés des pierres et des engins explosifs artisanaux (« pipe-bombs ») contre les forces anti-émeute (ESMAD) de la police nationale colombienne qui sont intervenues brutalement: cinq manifestants ont été blessés dans les affrontements mais aucune arrestation n’a été signalée.

Les affrontements à l’université de Tolima

Les affrontements à l'université de Tolima

Un jeune Palestinien a été abattu mardi lors d’affrontements avec les forces israéliennes dans un quartier du nord de Jérusalem. Ahmad Otham, 19, a été grièvement blessé d’une balle tirée par un sniper israélien a frappé sa poitrine lors de violents affrontements avec les forces israéliennes dans le quartier de Kafr Aqab. Ces affrontements ont éclaté après les véhicules israéliens sont entrés dans Kafr Aqab pour démolir la maison de la famille de Misbah Abu Sbeih, un Palestinien abattu le 9 octobre après qu’il ai tué deux Israéliens dont un policier. Plus de 250 Palestiniens ont été tués en un an.

Destruction de maison à Jérusalem par les forces d’occupation (archive)

Destruction de maison à Jérusalem par les forces d'occupation (archive)