Des soldats israéliens ont tué par balles tôt dimanche un Palestinien lors d’affrontements en Cisjordanie occupée. L’armée israélienne était entrée dans la nuit dans le village de Beit Rima, près de Ramallah, et qu’elle avait fait face à des lanceurs de pierres. Ahmed Hazem Atta, 19 ans, a été tué par les militaires, et un autre manifestant a été blessé.

La dépouille d’Ahmed Hazem Atta, portée par ses proches

La dépouille d'Ahmed Hazem Atta, portée par ses proches

Mercredi, à Chilpancingo, dans l’état du Guerrero, une manifestation de normalistes qui dénonçaient la disparition de leurs 43 camarades à Iguala il y a deux ans, a tourné à l’affrontement. dans l’après-midi, les normalistes et les parents des 43 jeunes disparus ont occupé le péage de Palo Blanco de l’Autopista del Sol à la sortie de Chilpancingo. Un groupe est parti en manifestation. Arrivé à la hauteur de la base du 50e bataillon d’infanterie, sur le boulevard Vicente Guerrero, ils l’ont attaqué avec des pierres, des engins pyrotechniques et des cocktails Molotov. Quelques véhiules ont été endommagés.

Manifestation des proches des 43 disparus

Manifestation des proches des 43 disparus

La police militaire a utilisé hier des gaz lacrymogènes, des bombes paralysantes, des aérosols de poivre et des charges de cavalerie pour réprimer des milliers de manifestants s’opposant au dur ajustement budgétaire adopté aujourd’hui par le Sénat brésilien. Au moins deux policiers et un manifestant ont été blessés alors que les deux camps s’affrontaient sur l’Esplanade des ministères.

Les manifestants s’opposaient à la proposition de modification constitutionnelle (PEC 55) par laquelle les dépenses publiques seront gelées pendant 20 ans. Des protestations ont eu lieu dans tout le Brésil. À Rio Grande do Sul, où les routes ont été bloquées et barricadées avec des pneus, la police militaire a également utilisé des bombes sonores pour disperser les manifestants. A Goiás, la police a arrêté tous les autobus publics transportant des étudiants, des enseignants et des syndicalistes qui tentaient de se joindre aux manifestations de Brasilia. Le Sénat fédéral a finalement voté au deuxième tour et à une large majorité (53 voix pour et 16 contre) la PEC 55 rejeté par 60% de la population.

Les affrontements d’hier à Brasilia

Les affrontements d'hier à Brasilia

Trois Palestiniens ont été blessés par les tirs de l’armée israélienne hier lundi à l’aube, lors d’une incursion dans le camp de réfugiés de Dheisheh, près de la ville de Bethléem, dans le sud de la Cisjordanie. Les soldats ont envahi le camp de réfugiés de trois directions distinctes, et fouillé de nombreuses maisons, un problème qui a conduit à des affrontements entre eux et des dizaines de jeunes qui ont lancé pierres et bouteilles. Quatre Palestiniens ont été blessés à balles réelles par les tirs des forces d’occupation. Les blessés sont dans un état stable, et ont été transférés par les secouristes à l’hôpital de Beit Jala, à l’ouest de Bethléem. Dans le cadre de ce raid, ainsi, les forces d’occupation enlevé 15 Palestiniens de régions partout dans la Jérusalem-Ouest Bankand Est, parmi lesquels deux mineurs de 15 ans, à Hébron, Bethléem, Ramallah, Jénine.

Les affrontements au camp de réfugiés de Dheisheh

Les affrontements au camp de réfugiés de Dheisheh

Sept enseignants stagiaires de la Coordinadora Nacional de Trabajadores de la Educación (CNTE) ont été arrêtés hiers mardi 7 décembre à Patzcuaro. Ces arrestations font suite aux blocages des routes et des voies ferrées par les manifestants, ainsi qu’à plusieurs affrontements contre des agents de la police fédérale et de la police de l’Etat du Michoacan à Patzcuaro, Lazaro Cardenas, Miguel Hidalgo, Maravatío, dans la capitale de l’Etat, à Morelia. Les détenus ont été mis à la disposition du procureur général de la République, ils sont accusés entre autre d’obstruction de routes.

Blocage d’une voie ferrée par les grévistes de la CNTE

Blocage d'une voie ferrée par les grévistes de la CNTE

Des femmes membres de syndicats (plateforme intersyndicale composée de l’UST, de la CIST et du Synecs) sont en grève depuis plusieurs mois. Elles avaient décidé d’organiser hier mardi 6 décembre une grande journée de mobilisation pour protester contre la gestion de la crise que traverse le pays par le gouvernement. Mais la manifestation a été interdite et dès les premières heures du jour, les forces de l’ordre ont investi les entrées de la Bourse du travail et du siège du Syndicat du Tchad. Finalement, la marche n’a pu se tenir. Au sud du Tchad, à Moundou, la ville a été réveillée par un tintamarre de casseroles et des coups de sifflets entraînant l’interpellation de quelques femmes qui ont été relâchées.

Police anti-émeute tchadienne

Police anti-émeute tchadienne

Une manifestation à Athènes à la mémoire de Alexis Grigoropoulos tué par la police en 2008 a donné lieu à des affrontements mardi soir, des manifestants jetant des pierres et des cocktails Molotov contre la police et incendiant des voitures dans le quartier d’Exarcheia, où Alexis Grigoropoulos, 15 ans, avait été tué par un policier il y a huit ans. Toute la journée de mardi, la police athénienne a été sur le pied de guerre, avec des milliers de policiers mobilisés. Deux stations de métro du centre ont été fermées.

Les affrontements d’hier à Athènes

EDIT 8/12: Le bilan est d’un blessé dans les rangs de la police. Au moins 23 manifestants ont été arrêtés.

Les affrontements d'hier à Athènes

Une manifestation pacifique de papous réclamant l’indépendance de la Papouasie, province de l’est de l’Indonésie, a été réprimée jeudi à Jakarta par la police anti-émeute. « Papouasie libre! », « Ça suffit. Des gens de notre peuple sont tués et détenus, ça suffit », ont scandé les manifestants, pour l’essentiel Mouvement de la Papouasie libre (OPM) et de l’Alliance des étudiants papous, face à des centaines de policiers anti-émeute. La police a fait usage de canons à eau pour disperser les manifestants. Ils ont été interpellés et évacués du lieu de la manifestation dans des fourgons de police, avant d’être relâchés presque tous peu après. Quatre d’entre eux ont été interrogés pour avoir exhibé le drapeau de l »Étoile du matin’, symbole de l’indépendance, interdit en Indonésie.

Les arrestations à Jakarta

Les arrestations à Jakarta

Au moins 10 personnes ont été arrêtées après les incidents qui ont éclaté hier samedi lorsque la police anti-émeute de Copenhague a empêché les manifestants antifascistes d’atteindre un rassemblement islamophobe PEDIGA. Celui-ci n’a rassemblé qu’une soixantaine de manifestants qui avaient prévu de traverser des quartiers populaires. Mais les contre-manifestants antifascistes, bien plus nombreux, les ont obligé d’y renoncer et de modifier leur itinéraire. Des barricades ont été construites et des feux allumés. Les personnes arrêtées l’ont été pour « agression contre un policier, vandalisme et refus d’obéir aux ordres ».

Les incidents hier à Copenhague

Les incidents hier à Copenhague

La police anti-émeute soudanaise a tiré hier mercredi des gaz lacrymogènes et a confisqué des banderoles alors que des manifestants protestaient contre une décision du gouvernement de réduire les subventions au carburant. Les réductions des subventions entraînent une forte augmentation du coût des autres produits, y compris des médicaments. Les manifestations de mercredi sont venues après la fin d’une grève nationale de trois jours appelée par plusieurs groupes d’opposition

Dans le centre-ville de Khartoum, 150 avocats ont protesté devant la cour suprême sous des bannières disait: « Dites non à la corruption, Dites non aux prix élevés, Dites non aux détentions ». La police anti-émeute a confisqué leurs bannières. Les autorités ont déjà arrêté plus d’une douzaine de politiciens de l’opposition et ont également réprimé les journaux critiquant les réductions de subventions. Des tirages entiers de plusieurs quotidiens qui ont rapporté la grève de l’opposition ont été saisis.

Déploiement de la police anti-émeute soudanaise

Déploiement de la police anti-émeute soudanaise