Un manifestant a été tué et plusieurs ont été blessés par balle mardi 28 février à Lomé, où des chauffeurs de taxis et taxi-motos protestaient contre la hausse des prix du carburant. On compte aussi plusieurs blessés dans les rangs des forces de sécurité. Dans la journée, la police a dispersé des chauffeurs de taxis et motos-taxis qui bloquaient plusieurs carrefours de la capitale togolaise pour protester contre la hausse d’environ 10% des prix à la pompe. Certains manifestants ont dressé des barricades de pneus et de pierres, et un bus de transport en commun appartenant à l’Etat a été incendié. Les funérailles du chauffeur tué se sont déroulées le 1er mars sous haute surveillance policière. L’état d’un des jeunes blessés par balle a empiré hier, il se trouve dans un état critique.

Le jeune Aminou, blessé par balle, dont l’état s’est empiré

Le jeune Aminou, blessé par balle, dont l'état s'est empiré

Des partisans du président américain ont organisé le 4 mars des rassemblements à travers les États-Unis pour tenter de contrer leurs adversaires, qui ne cessent de manifester depuis son élection. Mais les rassemblements ont tourné en affrontements avec des contre-manifestants dans un parc de Berkeley, à San Francisco. Au moins sept personnes ont été blessées. ​​ Les forces de l’ordre sont intervenues et ont arrêté 22 personnes. Lors des arrestations, la police a confisqué des tubes de métal et des battes de baseball.

L’intervention de la police à Berkeley

L'intervention de la police à Berkeley

Des affrontements ont éclatés entre villageois palestiniens de Nabi Saleh et colons sionistes peu après que des Palestiniens aient bloqué la route d’accès à la colonie Halamish. La région de Nabi Saleh, près de Ramallah, est devenue l’un des symboles du conflit israélo-palestinien. Perché sur une colline haute de 570 mètres de hauteur, le village historique peuplé d’environ 350 Palestiniens ne se trouve qu’à quelques centaines de mètres de la colonie de Halamish qui compte 1.200 habitants. C’est là que chaque vendredi, des militants Palestiniens, Israéliens mais aussi étrangers manifestent afin d’exiger l’arrêt de la politique d’expansion coloniale de l’État hébreu. Suite aux affrontements entre colons et villageois, l’armée israélienne est intervenues pour disperser les manifestants palestiniens, provoquant de nouveaux incidents.

Affrontements prsè de Ramallah, hier

Affrontements prsè de Ramallah, hier

Des incidents ont opposés mercredi de jeunes manifestants à la police pour le 10e anniversaire des émeutes consécutives à l’évacuation de l’Ungdomshuset, un grand centre social occupé de Copenhague. Des manifestants ont lancé des pierres, des cocktails Molotov et d’autres projectiles sur les policiers et leurs véhicules, et brisé des vitrines de banques et de commerces. Neuf personnes ont été arrêtées, interrogées et remises en liberté.

Affrontements mercredi à Copenhague

Affrontements mercredi à Copenhague

Des affrontements ont éclaté mercredi 1er mars à la mine de cuivre d’Escondida, la plus grande mine de cuivre du monde, située dans le nord du pays. Les manifestants grévistes ont tenté de bloquer une autoroute, coupant brièvement la circulation et l’accès au sud de la ville d’Antofagasta. Les ouvriers ont aussi dressé des barricades sur les routes principales de la mine et ont mis le feu à des pneus, et caillassé les forces de sécurité qui intervenaient avec gaz lacrymogènes et canons à eau. Les mineurs sont en grève depuis trois semaines au début du mois dernier en réaction à un nouveau système de paiement. Escondida, situé dans la région riche en cuivre d’Antofagasta, occupe un peu plus de 10.000 travailleurs à plein temps.

Une route d’accès à Escondida, lieu d’affrontements

Une route d'accès à Escondida, lieu d'affrontements

Treize policiers et gendarmes ont été blessés samedi à Nantes, en France, par des jets de projectiles lord d’une manifestation contre la venue de Marine Le Pen, ce dimanche. La chef de l’extrême droite française devait y tenir une réunion électorale. Les forces de l’ordre ont répondu par des tirs de gaz lacrymogènes aux jets de projectiles. Huit manifestants ont été interpellés, dont quatre ont été placés en garde à vue. Des banques et des arrêts de bus avaient été protégés dès le matin par des panneaux de bois. Mais des vitrines ont été brisées le long du parcours de la manifestation. Le local de Vinci, pourtant barricadé, a vu sa devanture – rideau de fer et vitrine – défoncé par les zadistes présents.

3000 manifestants ce dimanche à Nantes

Plus tard dimanche, une cinquantaine de militants antifa s’en sont pris à des bus transportant des élus et militants du parti d’extrême droite sur la route nationale N137 reliant Rennes à Nantes. Ils ont enflammé des pneus sur la route. Ils sont une cinquantaine à tourner autour du dispositif policier. Deux bus ont été attaqués à la peinture et à la barre de fer. L’un des autocars a été recouvert de peinture, avant d’être escorté jusqu’à la salle par des camionnettes de gendarmerie. La circulation a été momentanément bloquée sur la N137 reliant Rennes à Nantes dans les deux sens. Des pompiers sont également intervenus pour maîtriser un départ de feu.

Un des bus visé

3000 manifestants ce dimanche à Nantes
Un des bus visé

La police a déployé mercredi 22 au matin un important dispositif pour déloger le collectif « O du Fröhliche » qui squatte un immeuble au centre de la Ville de Berne depuis début décembre. Retranchés dans les étages supérieurs, les squatters ont lancé des pétards et des pots de peinture sur des véhicules et en direction des unités anti-émeute. Les policiers ont eux répliqué à coups de balles en caoutchouc. La police a engagé à titre préventif un canon à eau pour éviter de nouveaux incidents en raison de la présence de sympathisants des squatters à proximité de l’immeuble. Au total, 19 personnes ont été emmenées dans les locaux de la police pour y être entendues.

Vendredi 24 vers 20h30, des heurts ont opposé à Berne la police à des manifestants qui défilaient à la Schüttzenmatte pour protester contre l’évacuation du squat d’avant-veille. Le rassemblement n’était pas autorisé. La police a riposté aux jets de pierres, de pétards et d’autres objets des manifestants par des tirs de balles en caoutchouc, du gaz lacrymogène et des canons à eau. Douze personnes ont été arrêtées et emmenées au poste de police.

La police bernoise essuyant des jets de projectile

La police bernoise essuyant des jets de projectile

Le rassemblement pour manifester contre les violences policières a été marqué par des heurts avec les forces de l’ordre aujourd’hui jeudi, alors que seize lycées étaient totalement bloqués. À l’appel de mouvements antifascistes, les jeunes, dont certains étaient cagoulés, se sont rassemblés place de la Nation aux cris de « vengeance pour Théo » et « tout le monde déteste la police ». Des manifestants ont tenté de forcer les barrages des policiers, qui ont tiré des gaz lacrymogènes. Certains jeunes ont aussi lancé des pavés sur les forces de l’ordre.

Treize « interdictions de paraître » avaient été prises dans la matinée en lien avec ce rassemblement. Il s’agit d’une mesure visant à éloigner temporairement d’un périmètre une personne susceptible de participer à des débordements. À Paris, seize lycées étaient totalement bloqués ce matin et douze autres, partiellement et une quinzaine, au total, perturbés. Paris compte au total une centaine de lycées. Neuf lycéens ont été placés en garde à vue mercredi après des incidents survenus lors d’un rassemblement contre les violences policières devant un lycée à Clichy.

Les affrontements à Paris

Les affrontements à Paris

Des affrontements ont éclaté hier mardi entre de jeunes manifestants palestiniens et des soldats israéliens lorsque ces derniers ont attaqué le village de Doha, près de Bethléem, dans le sud de la Cisjordanie. Les forces d’occupations venaient remettre des citations à comparaître à deux anciens prisonniers, leur ordonnant de se présenter à l’interrogatoire des services de renseignements israéliens. En fait, les troupes israéliennes ont pris d’assaut Doha et ont saccagé les maisons. Plusieurs jeunes de la région se sont affrontés avec les soldats et les ont caillassé.

Dans la nuit de mardi les forces d’occupation ont effectué plus raids dans toutes les parties de la Cisjordanie, et arrêté un certain nombre de jeunes. A Naplouse, ils ont perquisitionnés des maisons, causant des affrontements intenses, où ils ont tiré des munitions et des grenades lacrymogènes; quatre Palestiniens ont été arrêté. Des affrontements très violents ont eu lieu au camp de réfugié d’Al-Alm’ari, à Ramallah, où au moins cinq jeunes ont été arrêtés. Le même scénario s’est déroulé à Qalqilia, Tulkarem, Ramallah, Jénine et Jérusalem (où huit autres Palestiniens ont été arrêtés dans le quartier Al-Issawiyya de Jérusalem-Est).

Le raid des forces d’occupation à Bethléem

Le raid des forces d'occupation à Bethléem

Plusieurs centaines de militants anti-nucléaires se sont réunis hier samedi à Bure (Meuse) pour protester contre le projet Cigéo d’enfouissement de déchets radioactifs, un rassemblement marqué par des incidents, qui a abouti à deux interpellations. Réunis derrière le mot d’ordre « qu’ils nous expulsent ou pas, on sera dans le bois », ces militants – environ 500 – ont construit de nouvelles cabanes et des barricades dans le bois Lejuc, un terrain retenu pour l’installation des cheminées d’aération de galeries souterraines.

En milieu d’après-midi, des manifestants masqués, armés de pierres ou d’engins incendiaires, se sont attaqué à la clôture de l’écothèque, bâtiment appartenant à l’Andra (Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs, en charge du projet) , a élevé une barricade de pneus et les a enflammés. Les gendarmes sont intervenus, blessant deux manifestants et en interpelant deux autres.

Mobilisation contre le projet Cigeo

Mobilisation contre le projet Cigeo