Les Palestiniens ont marqué la Semaine contre l’Apartheid israélien par de nombreuses manifestations vendredi, en Cisjordanie occupée. Les forces d’occupation ont attaqué plusieurs de ces marches de protestation à coups de grenades lacrymogènes et de tirs à balles réelles. A Kafr Qaddum, les soldats ont blessé Khalid Murad Shtewei, 12 ans, à la jambe droite, puis ont froidement tiré sur Mashhour Jumaa, 45 ans, le blessant à la hanche alors qu’il se précipitait pour secourir l’enfant. Une vidéo montre clairement des soldats surarmés tirant à courte distance sur un gamin qui était en train de fuir. De même pour les tirs sur Mashhour, qui court vers l’enfant et le prend dans ses bras, les soldats qui le visent étant derrière lui.

Les militaires tirant sur l’adulte emportant l’enfant

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Les militaires tirant sur l'adulte emportant l'enfant

La police turque a une nouvelle fois fait usage de gaz lacrymogènes et tiré des balles en caoutchouc samedi à Istanbul pour disperser des manifestants qui dénonçaient la prise de contrôle par les pouvoirs publics du principal quotidien turc, le journal Zaman. Avec 650 000 exemplaires imprimés chaque jour, Zaman est le plus gros tirage de la presse turque. La justice turque a ordonné vendredi la désignation d’un administrateur pour diriger le quotidien et sa version anglophone, Today’s Zaman. Plusieurs centaines de manifestants s’étaient rassemblées dès vendredi soir devant le siège du journal pour empêcher les forces de l’ordre d’y pénétrer. Ils avaient déjà été dispersés (photo).

Répression des premières manifestations de soutien à Zaman

Répression des premières manifestations de soutien à Zaman

L’Université Autonome de Santo Domingo (UASD) a suspendu mercredi toutes ses activités à la suite de violents incidents qui ont eu lieu sur le campus. Une grenade lacrymogène a même explosé dans le grand amphithéâtre en pleine réunion de l’Association des employés de la UASD (Asodemu). Ils ont ensuite attaqué les gens qui se préparaient à marcher à la Chambre du gouvernement, comme ils l’avaient prévu. Les autorités accusent le Front Ample de Lutte Populaire (FALPO) et le Mouvement Rebelle d’être à l’origine des troubles.

Incidents à l’USAD

Incidents à l'USAD

La cité universitaire de la faculté des lettres et des sciences humaines de Saiss à Fès a été le théâtre de nouveaux affrontements. De violentes échauffourées ont eu lieu entre les étudiants bassistes membre de la Voie Démocratique et les forces de l’ordre. Les affrontements ont éclaté après que les agents de l’ordre ont essayé d’obliger les étudiants à passer les examens de fin de semestre, malgré le boycotté. Des blessés ont été recensés dans les deux camps. Plusieurs étudiants auraient été interpellés toujours selon les étudiants. En signe de solidarité, les étudiants de la faculté de Dhar El Mahraz, ont boycotté les cours aujourd’hui. Ils dénoncent ainsi l’intervention des forces de l’ordre contre les étudiants de Saiss.

Affrontements à la faculté de Saiss

Affrontements à la faculté de Saiss

Une nuit de lourds affrontements entre les troupes israéliennes et des Palestiniens a transformé le camp de réfugiés de Qalandiya en champ de bataille. Le combat, déclenché par une opération de sauvetage après que deux soldats soient entrés lundi par erreur dans le camp et ont alors été attaqués, a impliqué des centaines de soldats et des dizaines de véhicules blindés qui sont arrivés dans Qalandiya pour chercher dans les allées et les ruelles du camp les soldats égarés. Presque chaque jour, des unités d’élite de l’armée israélienne mènent des opérations à Qalandiya, sous couverture ou en uniforme. Ce camp de 0,35 km², qui est situés entre Jérusalem et Ramallah et qui héberge 11.000 personnes, est un des foyers de la Résistance.

Check point à Qalandiya

Check point à Qalandiya

Des milliers de personnes s’étaient rassemblées dans le parc Kosuyolu, samedi à Diyarbakir pour demander le levée du couvre-feu et un arrêt humanitaire des opérations répressives pendant 24 heures. Après avoir écouté les discours de responsables kurdes, les manifestants se sont mis en mouvement, ce qui a provoqué l’intervention des forces de l’ordre, qui ont fait usage de gaz lacrymogènes et de canons à eau contre les manifestants, dont certains ont lancé des pierres et des pétards contre les policiers. Au moins dix personnes ont été arrêtées et une personne grièvement blessée durant les affrontements. Des nuages de gaz lacrymogènes ont recouvert le parc, précipitamment abandonné par des manifestants se protégeant le nez et les yeux.

Plusieurs quartiers du district central de Sur sont soumis depuis le 2 décembre à un couvre-feu. L’armée et la police turques ont lancé dans cet entrelacs de ruelles une opération de grande ampleur, qui a fait des dizaines de morts parmi les civils, destinée à reprendre le contrôle de zones entières où des jeunes militants armés du PKK ont érigé des barricades, creusé des tranchées et défié l’Etat en y déclarant l’autonomie.

Ce samedi, dans le parc Kosuyolu à Diyarbakir

Ce samedi, dans le parc Kosuyolu à Diyarbakir

C’était la cinquième fois que les Péruviens ont manifesté contre l’accord de libre-échange depuis le début des négociations secrètes. Ils sont encore une fois massivement descendus dans les rues de la capitale du pays Lima jeudi pour protester contre le Trans-Pacific Partnership ou TPP, l’accord commercial signé plus tôt qui vise à l’ouverture du marché pour les entreprises transnationales. Vers 17 heures des milliers de personnes ont défilé pacifiquement vers le Congrès , mais plus tard dans la nuit, la police a violemment affrontés les manifestants avec des bâtons, des fusils de chasse et des gaz lacrymogènes. 25 personnes environs ont été arrêtées. Vidéos et photos de brutalités policières ont été publiés sur les médias sociaux.

Affrontements à la manifestation anti-TTP à Lima

Affrontements à la manifestation anti-TTP à Lima

Le 1er février, les forces israéliennes ont imposé un blocus serré sur la ville Qabatia, au sud de Jénine, interdisant le mouvement des personnes. Le siège a duré pendant cinq jours comme mesure punitive collective après que les soldats aient tués trois jeunes de la localité qui attaquaient des colons israéliens. Les forces israéliennes ont alors imposé un nouveau blocus de la ville après qu’un autre de ses habitants ait été tué dimanche pour avoir tenté de poignarder un soldat israélien à un barrage militaire au sud de Naplouse.

Au moins cinq jeunes Palestiniens ont été blessés et deux autres ont été arrêtés mardi soir dans des affrontements dans la ville de Qabatia. Ces affrontements se sont concentrés dans les quartiers de Habssa et de Kahlisheh. Des dizaines de personnes ont subi des effets des gaz lacrymogènes tandis que cinq jeunes ont été touchés par balle en caoutchouc au cours des affrontements. Deux jeunes hommes ont également été arrêtés lors des affrontements, alors que les forces israéliennes ont fermé toutes les entrées de la ville. Au moins sept blessures de balles en caoutchouc et une blessure de tir direct ont été signalés depuis que les forces israéliennes ont imposé le blocus à Qabatia au cours des dernières 48 heures.

Le blocus de Qabatia

Le blocus de Qabatia

Le 9 février, un rassemblement a été organisé par un mouvement étudiant proche des maoïstes au sein de l’université Jawaharlal-Nehru (JNU) en mémoire d’un séparatiste indien du Cachemire. Afzal Guru avait été condamné à mort pour avoir été l’un des organisateurs de l’attentat qui a frappé le Parlement indien en 2001. Ses aveux ayant été recueillis sous la torture et sa pendaison en secret, le 9 février 2013, est le symbole des abus d’une loi antiterroriste, le Pota, mise en place en 2002 par les nationalistes hindous. Après les protestations d’un autre syndicat étudiant, lié aux nationalistes hindous au pouvoir, la JNU a demandé l’annulation du rassemblement quelques minutes avant son début. Sur place, la tension est montée entre les deux camps. Quelques jours après, le président élu de l’association des étudiants de la JNU, Kanhaiya Kumar, était arrêté pour «sédition».

Depuis lors, la capitale indienne est secouée par des manifestations en soutien au président de l’association des étudiants de l’université JNU, arrêté pour «sédition». Des centaines de professeurs de la plus prestigieuse fac indienne, bastion de la gauche, sont en grève. La situation pourrait s’envenimer alors que la détention du leader étudiant a été prolongée, et que des avocats nationalistes ont agressé le prévenu et des journalistes lors de l’audience au tribunal, mercredi passé.

Kanhaiya Kumar


Manifestation le 18 février

Kanhaiya Kumar
Manifestation le 18 février

Lundi, les deux voies de l’autoroute à Comalapa ont été bloqués par les travailleurs de la zone franche d’Olocuilta. Les travailleurs manifestaient parce que les propriétaires d’une des entreprises de la zone franche, la maquila « industrias Magdalena », ont disparu dans payer les salaires. Au moins 700 personnes ont perdu salaire et emploi. Les forces antiémeutes salvadoriennes (Unidad del Mantenimiento del Orden, UMO) sont intervenues pour lever les barrages.

Affrontements au Salvador

Affrontements au Salvador