Ce lundi 22 juin, 40 anarchistes du collectif « Rouviconas » se sont introduit dans une manifestation de droite réunissant 5000 personnes pour l’Union Européenne, le FMI et la politique d’austérité devant le parlement, place Syntagma. Les anarchistes ont brûlé des drapeaux européens, déployé une banderole, jeté des tracts et crié des slogans. Ils ont affronté quelques manifestants de droite. La police anti-émeute est intervenue et a arrêté tous les manifestants anarchistes.

ŒBaptisée « Mettons fin à l’austérité », une manifestation nationale a été organisée samedi par une vaste campagne nationale contre l’austérité, les coupures budgétaires et la privatisation dans les lieux de travail et dans les services communautaires et de protection sociale. La plus grande marche se déroulait à Londres, où se sont rassemblées devant la Banque d’Angleterre avant de se rendre au Parlement. Des manifestations ont également eu lieu dans d’autres villes britanniques, notamment à Liverpool, Glasgow et Bristol. Environ 250.000 personnes ont assisté aux manifestations, selon l’organisateur.

Ces manifestations de samedi étaient les premières grandes manifestations publiques depuis que le Premier ministre britannique David Cameron a remporté les élections générales du mois dernier. La plupart des manifestations se sont déroulées dans le calme, mais il y a eu plusieurs incidents, tags et jets de bombes fumigènes. Le groupe Class War qui avait organisé un rassemblement distinct devant la Banque d’Angleterre pour se distinguer de la grande marche réformiste/pacifste, a dénoncé des arrestations préventives et des interdictions faites à des militants condamnés lors de précédentes manifestations de participer à ce rassemblement (ainsi les cinq arrestations effectuées au cours de la dernière manifestation anti-austérité, tenues le jour du discours de la reine).

Grande-Bretagne: Quelques incidents à la grande manifestation anti-austérité

Au moins une douzaine de véhicules ont été endommagés et trois incendiés par des ouvriers d’une usine textile à Gurgaon, dans l’état de l’Haryana. Les ouvriers se sont révoltés lorsqu’ils ont appris la mort d’un de leur collègue ce samedi matin. Selon la police, l’homme en question se serait électrocuté à l’usine Orient Craft le vendredi et serait décédé à l’hôpital le lendemain matin. Les ouvriers ont été rapidement encerclés et maitrisés par un vaste déploiement policiers. Par ces actes, ils entendaient dénoncer les conditions de sécurité exécrables dans lesquelles ils travaillent ainsi qu’une augmentation de leur salaire.

Un incident similaire avait déjà eu lieu à Gurgaon, mais dans une autre usine, au mois de février dernier. Alors, les ouvriers s’en étaient également pris aux véhicules et au matériel de l’usine après avoir appris la mort d’un de leur collègue battu à mort par des gardes de la sécurité après être arrivé en retard pour pointer.

Emeutes ouvrières à Gurgaon

Emeutes ouvrières à Gurgaon

Abdallah Ghanayem, 21 ans, est mort après avoir été percuté par une jeep dans le village de Kfar Malik, où des heurts ont éclaté à la suite d’un raid de l’armée israélienne dimanche à l’aube. Lors d’une opération d’arrestations de personnes recherchées dans un village situé à l’est de Ramallah, l’unité israélienne a été accueillie par des jets de pierres, d’engins incendiaires et explosifs.

D’après une porte-parole de l’armée israélienne, le Palestinien a été accidentellement heurté par le véhicule après avoir lancé un cocktail Molotov dans sa direction. Mais un habitant de Qafr Malik a démenti cette version. La victime, a-t-il dit, n’a pas lancé de bombe incendiaire sur le véhicule militaire. Il se rendait à pied sur son lieu de travail quand il a été renversé. Sa mort avait provoqué de nouveaux affrontements entre les soldats israéliens et des jeunes Palestiniens. Selon l’ONU, 11 Palestiniens ont été tués en Cisjordanie par des soldats israéliens depuis le début de l’année.

Incidents au village de Qafr Malik

Incidents au village de Qafr Malik

Un jeune Palestinien a perdu la vie ce mercredi matin suite aux tirs des soldats israéliens contre le camp de réfugiés Jenine, au nord de la Cisjordanie. Les soldats israéliens d’une unité de garde-frontière avaient pris d’assaut le camp pour y mener des arrestations. Des incidents ont eu lieu et ils ouvert le feu contre les manifestants. Un jeune Palestinien Izeddin Gara (21 ans) a été touché par deux balles au bras et à la poitrine, Gara a perdu la vie à l’hôpital où il avait été transféré.

Izeddin Gara, blessé, est emmené par les militaires

Izeddin Gara, blessé, est emmené par les militaires

Le Mexique déploie 40.000 militaires et policiers fédéraux dans plusieurs Etats du Sud du pays à la veille des élections législatives et locales. Hier, des manifestations anti-gouvernementales ont tourné à l’affrontement dans l’Etat d’Oaxaca. Les protestataires ont pris pour cible les forces de l’ordre, leur jetant des pavés, et ont capturé deux policiers. Parmi eux, des enseignants radicaux qui luttent contre la réforme de l‘éducation. Ils ont envahi des bureaux de vote, brûlés des milliers de bulletins, incendié un centre de distribution d’essence, provoquant une pénurie dans la région, et ils appellent au boycott des élections. Dans l’Etat du Guerrero, c’est la disparition et la mort présumée de 43 élèves professeurs qui a mobilisé les parents, proches et enseignants. Ils ne veulent pas non plus des élections législatives et locales de mi-mandat.

Dans la ville de Oaxaca, le syndicat des instituteurs CNTE a brûlé 13.000 bulletins de vote et les urnes devant un bureau de l’Institut National Electoral (INE). Dans plusieurs villages des alentours de Oaxaca, il s’est passé la même chose. Dans plusieurs endroits, en plus des barrages routiers, des raffineries de pétrole ont également été bloquées. Le 5 juin, 3000 militaires ont pris possession de la ville, récupérant immédiatement 7 des 11 sièges de l’INE occupés ou bloqués, appuyés par des hélicoptères et des drones.

Dans le Guerrero, des membres du Movimiento Popular Guerrerense, qui occupe depuis plusieurs mois la mairie suite à la disparition de 43 étudiants, ont dérobé 116.000 bulletins de vote dans un bureau de l’INE et les ont incendiés dans le centre-ville de Tlapa. Dans la ville de Xalapa, une trentaine de manifestants masqués ont attaqué au cocktail molotov un siège de l’INE. A Córdoba et Orizaba, les bureaux électoraux sont occupés par les instituteurs. A Chilpancingo, le péage de l’autoroute a été occupé, et un véhicule transportant du matériel électoral a été intercepté, renversé et incendié. Des anarchistes ont revendiqué trois attaques explosives dans la ville de Puebla contre le Secrétariat à l’Economie, contre l’INE et contre la gare routière située près l’Université Technologique, et une contre les bureaux du Secrétariat du Développement Agricole, Territorial et Urbain à Mexico.

incendie d’un siège de l’INE à Tehuantepec (Oaxaca)

incendie d'un siège de l'INE à Tehuantepec (Oaxaca)