Le dispositif nocturne des jours précédents, soit un effectif maximal de 45.000 policiers et gendarmes, a ainsi été maintenu dans la nuit de lundi à mardi, septième nuit d’affrontements. Le nombre d’interpellations en Ile-de-France a baissé lundi soir, comme lors des nuits précédentes : 72 pour plus de 400 jeudi dernier. Depuis vendredi, 3.915 personnes ont été interpellées (dont 1.244 mineurs) donnant lieu à 374 comparutions immédiates. 12.202 véhicules ont été incendiés, 1.105 bâtiments ont été incendiés ou dégradés et 209 locaux de la police et de la gendarmerie ont été attaqués. Les dégâts sont estimés par le président du Medef, l’association patronale française, à un milliard d’euros, sans compter l’impact sur le tourisme à un an des Jeux Olympiques de Paris.

 

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Des affrontements ont eu lieu hier jeudi entre les Palestiniens et les forces d’occupation israéliennes dans le village de Tura, situé à l’ouest de Jénine. Les forces d’occupation israéliennes ont pénétré dans le village près du mur d’apartheid qui se trouve sur ses terres, blessant plusieurs Palestiniens suite à des asphyxies causées par une saturation de gaz lacrymogène. Le village est confronté à des incursions fréquentes, marquées par la présence de postes de contrôle et des actes de provocation à l’encontre des Palestiniens.

 

La police s’est heurtée aux habitants alors que les autorités tentaient d’appliquer un ordre d’expulsion dans le quartier Che la Reina de Ciudad del Este, hier mardi 27 juin. Les manifestants ont bloqué l’Avenida San Martin avec des débris enflammés et se sont heurtés aux forces de sécurité. En conséquence, les autorités ont décidé de ne pas exécuter l’ordre d’expulsion. Des mesures de sécurité renforcées et des perturbations localisées des transports et du commerce sont probables dans les heures et les jours à venir. D’autres manifestations et affrontements sont possibles, les autorités étant susceptibles de tenter à nouveau d’appliquer les ordres d’expulsion dans les jours à venir.

La police turque a une fois de plus empêché la veillée hebdomadaire des Mères du samedi, qui manifestent en faveur de leurs proches disparus en détention et demandent que les responsables de ces disparitions soient traduits en justice. Cette manifestation en est à sa 952e semaine. Malgré une décision de la Cour constitutionnelle turque en leur faveur, elles ont été empêchées d’accéder à leur lieu de rassemblement habituel devant le lycée Galatasaray, sur l’avenue Istiklal. Les Mères du samedi et leurs proches ont été bloqués par la police, menottés et placés en garde à vue. 28 personnes sont arrêtées.

Vendredi, les soldats israéliens ont attaqué la manifestation hebdomadaire contre les colonies illégales à  Beita, au sud de la ville de Naplouse, et à Beit Dajan, à l’est de Naplouse. Les villageois défilaient à Beita et Beit Dajan et se sont dirigés vers la montagne Sbeih avant que les soldats ne les attaquent avec des balles réelles, des balles en acier recouvertes de caoutchouc et des bombes à gaz. Plusieurs Palestiniens été blessés. Ces évenements sont survenus peu après que des dizaines de colons, dirigés par le ministre de la sécurité nationale, Itamar Bin-Gvir,membre de l’extrême droite, aient envahi la montagne encadrés un lourd déploiement militaire.

Les soldats ont également attaqué la procession hebdomadaire contre les activités colonialistes à Beit Dajan, à l’est de Naplouse, et ont tiré de nombreuses balles en acier recouvertes de caoutchouc et des bombes à gaz, faisant souffrir de nombreuses personnes des effets de l’inhalation de gaz lacrymogène. Ils ont également envahi le village de Douma, au sud de Naplouse, et ont enlevé un enfant, Osama Bilal Salawda, dans une station de lavage de voitures du village et l’ont emmené vers une destination inconnue.

Trois mois presque jour pour jour après la manifestation contre la réforme des retraites du 23 mars, trois manifestants ont été placé en garde hier jeudi à Vannes. Le 23 mars, en fin de mobilisation, des heurts avaient éclaté entre des manifestants et les forces de l’ordre. Les manifestants avaient caillassé la police et forcé un barrage pour atteindre et bloquer une route nationale (photo). Manuel Caramante, responsable de l’union locale de la CGT, est parmi les personnes visées. On lui reproche de n’avoir pas obéi aux sommation, d’avoir eu l’intention de blesser un policier, de ne pas avoir respecté le parcours de la manifestation et d’avoir entravé la circulation. Le 13 avril dernier, ce syndicaliste avait déjà été entendu pour la manifestation qui s’était déroulée ce même jour. Il est convoqué pour cette première affaire au tribunal le 17 novembre.

La grève de la métallurgie dans la ville de Vigo (Pontevedra) s’est intensifiée au cours de son troisième jour de conflit. Jeudi matin, les affrontements entre les travailleurs et la police se sont poursuivis avec des jets de pierres, de boulons et d’engins pyretechniques, repoussés par les agents à l’aide de balles en caoutchouc. Un groupe de manifestants a même réussi à bloquer l’autoroute AP-9 à deux reprises en jetant des branches d’arbres sur la route, provoquant de longs embouteillages.

Une trentaine de collectifs avaient appelé ce mercredi à profiter de la Fête de la musique pour manifester à Lyon contre la dissolution des Soulèvements de la Terre. Plusieurs centaines de manifestants ont défilés au milieu de la foule de spectateurs. Quelques banques ont été attaquées au passage. A Ainay, sur la place Ampère, vers 22h, un groupe d’une cinquantaine de fascistes a attaqué la manifestation avec des projectiles et des barres de fer, ce qui a donné lieu de durs affrontements. Un manifestant a été blessé à la tête et transporté en urgence relative vers un hôpital.

Les soldats israéliens ont empêché, mardi 20 juin, les habitants du Golan occupé d’entrer sur leurs terres dans la zone Al-Hafair à l’est de Masada. Les militaires encerclaient les zones agricoles où le projet connu sous le nom de « Giant Turbines » doit être mis en œuvre et empêcher les propriétaires de ces terres agricoles d’y entrer. C’est ce qui a conduit à un conflit entre les habitants du Golan occupé et les occupants israéliens. Des dizaines de manifestants druzes ont été blessées par suffocation (les gaz lacrymogènes utilisés par l’armée israélienne étant particulièrement agressifs). Pendant longtemps, le régime sioniste a confisqué les terres des habitants de la région et même construit des colonies en recourant à la force dans le Golan syrien sous prétexte de mettre en œuvre le projet d’éoliennes qui a toujours fait l’objet de l’opposition et des protestations des habitants du Golan occupé. Le projet de construction d’éoliennes s’inscrit dans un plan de confiscation de six mille hectares de terres du Golan syrien.

Ces dernières semaines, les mobilisations s’intensifient dans la province de Jujuy, en opposition à la réforme constitutionnelle autoritaire du gouverneur Gerardo Morales et pour les salaires. L’opposition à la réforme, qui prévoit notamment de criminaliser les barrages routiers fréquemment organisés dans le cadre des mobilisations, s’est en effet mêlée à la colère sur les salaires, pour lesquels les professeurs se mobilisent depuis le 5 juin. Depuis le 22 mai, date à laquelle ont débuté les travaux de la convention constituante dominée par la droite de Morales, la colère suscitée par cette offensive a donné lieu à des mobilisations massives à l’appel de syndicats, organisations politiques, organisations indigènes et organisations pour les droits de l’homme. Malgré l’approbation de la réforme ce vendredi, les mobilisations continuent dans la province, avec notamment de nombreux barrages routiers. Une colère face à laquelle la répression s’est intensifiée ce samedi, avec des tirs de flashball, de gaz lacrymogènes et de nombreuses interpellations, notamment sur le barrage routier de Purmamarca.