Plusieurs centaines de personnes ont manifesté mardi à New York contre la brutalité policière, après la mort récente de deux Noirs non armés aux États-Unis. Plusieurs dizaines de manifestations similaires étaient prévues mardi aux États-Unis, notamment à Los Angeles et Chicago. À New York, les manifestants, pour la plupart jeunes, noirs, latinos et blancs, portaient des pancartes où l’on pouvait lire «arrêtez les meurtres de la police», ou «la vie des Noirs compte», mais aussi des appels à la libération de Mumia Abu Jamal (photo). A l’appel de l’organisation Stop Mass Incarceration Network, ils avaient prévu de se rendre devant le siège de la police, mais certains manifestants se sont rendus sur le pont de Brooklyn, perturbant la circulation. Plusieurs ont été arrêtés à ce moment. Selon les organisateurs de la journée, la police a tiré sur plus de 90 personnes non armées depuis le mois de janvier.

La manifestation de ce mardi à New-York

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La manifestation de ce mardi à New-York

Plus de 40 personnes ont été blessées mardi suite à une intervention violente des forces d’occupation marocaines contre des manifestants sahraouis dans la ville occupée d’El Ayoun. Les manifestants appelaient pacifiquement au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et à la nécessité d’une protection onusienne de la population sahraouie dans les territoires occupés du Sahara occidental. Cette manifestation a coïncidé avec la visite d’une délégation du Haut Commissariat des Nations Unies pour les droits de l’homme. Les forces marocaines ont mené une violente attaque contre les manifestants à travers les jets des pierres sur les maisons des citoyens sahraouis et la répression pour disperser les manifestants, en particulier dans les quartiers de Hay Matalla et Daddach,

Répression des manifestants sahraouis dans la ville occupée d’El Ayoun

Répression des manifestants sahraouis dans la ville occupée d'El Ayoun

Malgré l’opposition d’environ 82% des Espagnols, le gouvernement Rajoy a approuvé vendredi la « ley de seguridad ciudadana » (‘Loi pour la sécurité citoyenne’). Cette loi prévoit une série de sanctions administratives pour éventuellement punir presque toutes les formes de protestation politique, souvent avec de lourdes amendes. Manifester ou se rassembler devant un bâtiment du gouvernement pourra coûter 30.000 euros; critiquer le pays, le gouvernement ou le chef de l’Etat lors d’une manifestation ou à travers les médias sociaux: 30.000 euros également ; participer à une manifestation qui n’a pas obtenu l’accord préalable du gouvernement: de 100 euros à 1000 euros; organiser une manifestation qui se termine dans la violence: 30.000 euros; poster des photos sur les sites web des agissements de la police, lorsque le gouvernement estime qu’elles affectent l’honneur, la vie privée ou l’image publique de la police: de 100 à 1000 euros.

En décembre, de grosses manifestations avaient eu lieu devant le Parlement espagnol, et vendredi, une nouvelle manifestation a attiré 18 000 personnes dans les rues de Madrid… Sauf que personne n’était physiquement présent : il ne s’agissait que d’hologrammes. Les organisateur ont appelé les personnes qui souhaitaient manifester à poster des vidéos de leur protestation sur leur site pour qu’ils puissent être convertis en hologrammes.

Quelques centaines de manifestants avaient opté pour le Carré Saint-Louis comme point de départ à leur manifestation vers 21 heures, sans fournir d’itinéraire, ce qui fait qu’après cinq minutes, la manifestation était déclarée illégale. Puis, les manifestants, par petits groupes, se sont mis en route. Les nombreux policiers ont réussi à encercler deux de ces groupes. Les 82 personnes interpellées devront payer une contravention de 640 dollars en vertu du règlement P-6. Un jeune homme a été arrêté pour des infractions de menaces de mort et d’entrave au travail d’un policier. Et un véhicule de police a été vandalisé non loin de la Station centrale.

Par ailleurs, le site internet de la police de Montréal n’est plus fonctionnel depuis le milieu de la soirée de vendredi, victime d’une attaque informatique revendiquée par le groupe Anonymus Québec. Ce samedi soir, le site étair encore bloqué:
Voir le site de la police (ou il n’y a rien à voir)

Manifestation interdite d’hier soir à Montréal

Manifestation interdite d'hier soir à Montréal

Zyad Awad, 30 ans, est mort après avoir été touché dans le dos lors d’affrontements qui se sont produits au cours des funérailles d’un proche parent, Jaafar Awad, décédé à 23 ans peu après sa sortie de prison. Le cortège funéraire s’est mué en manifestation de colère car les Palestiniens accusent Israël d’être responsable de la mort de Jaafar Awad, tombé grièvement malade dans une prison israélienne. Lors du défilé de milliers d’habitants de la localité de Beit Omar près de Hébron, certains ont jeté des pierres sur les soldats israéliens qui ont répliqué avec des grenades lacrymogènes, des balles caoutchoutées puis des balles réelles

Un rassemblement a eu lieu près de l’Institut du monde arabe à Paris mercredi pour demander la libération des prisonniers politiques au Maroc. Les membres des groupes maoïstes d’Aziz Elbour et d’Aziz Elkhalfaoui, deux figures de la lutte étudiante marocaine, ont commencé une grève de la faim le 23 mars et voient leur état de santé se dégrader.

Paris: Rassemblement pour les prisonniers politiques au Maroc

Hier mercredi, l’UQAM avait décidé de faire respecter l’injonction ordonnée il y a une semaine par la Cour supérieure, qui empêche quiconque de perturber les activités sur le campus. Pour protester contre cette mesure, plus d’une centaine d’étudiants avaient marché dans l’université en après-midi. Les gardiens de sécurité les ont empêchés d’entrer dans les salles de classe et la police a été appelée en renfort lorsque la situation a tourné à l’affrontement. Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) a procédé à 22 arrestations. Les policiers n’ont pas hésité à utiliser leur bâton télescopique et ont isolé les étudiants – qui étaient maintenant plusieurs centaines – à l’aide de barrières improvisées. L’escouade antiémeute est ensuite arrivée. Parmi les 22 personnes arrêtées 17 sont accusées d’attroupement illégal et méfait, quatre autres d’attroupement masqué et méfait.

Aujourd’hui jeudi une centaine de manifestants ont occupé un pavillon de l’université montréalaise UQAM pour protester entre autres contre les arrestations de la veille. Des bureaux et des chaises avaient été empilés dans les escaliers roulants. Les ascenseurs avaient été bloqués par des divans. Des murs ont été tagués et des objets été arrachés à coups de marteau. Les forces policières ont donné l’assaut peu après minuit, Des gaz lacrymogènes ont été lancés dans la rue pour disperser les manifestants qui s’y sont retrouvés.

Barricade à l’UQAM

Barricade à l'UQAM

Les répercussions des décisions du gouvernement touchent particulièrement les femmes qui sont aussi les premières victimes des compressions au sein des organismes communautaires. La manifestation féministe de mardi soir est la première non-mixte dans le mouvement printanier contre l’austérité. Quelques centaines de femmes se sont d’abord rassemblées à la place Norman-Bethune, au centre-ville. Un fort cordon policier les a surveillées des deux côtés du cortège.

Les policiers ont tenté de canaliser le trajet des manifestantes en bloquant plusieurs rues, mais vers 22h00, certaines manifestantes, refusant de suivre la direction que voulaient leur imposer la police, ont créé une brèche dans un barrage. Au cours de cette brève bousculade, les policiers ont fait usage de poivre de Cayenne. La police a alors ordonné la dispersion de la foule, ce qu’elle a fait en utilisant du gaz lacrymogène. Une manifestante a été arrêtée pour voie de fait contre des policiers à vélo, et une autrepour avoir refusé d’obtempérer à un ordre d’un policier.

Incidents à la manifestation non-mixte anti-austérité

Incidents à la manifestation non-mixte anti-austérité

Vendredi 10 avril 2015
19h : Soirée de lancement de la Semaine internationale de solidarité avec les prisonnier.e.s politiques. Présentation de la Semaine en présence de Youssef Habache (membre du bureau d’Addameer, organiastion de soutien aux prisonnier.e.s palestiniens). Débat sur les juridictions et les conditions carcérales d’exception visant les prisonnier.e.s politiques avec Gabi Mouesca (ancien prisonnier politique basque, ancien président de l’Observatoire International des Prisons) et Fuat Kav (ancien prisonnier politique kurde, membre du Congrès National du Kurdistan). Exposition de photographies de la résistance kurde par Yann Renoult. Vente de tableaux en soutien à la lutte du peuple kurde. Buffet de la liberté et musique traditionnelle kurde. A l’Académie des Arts et Culture du Kurdistan.

Samedi 11 avril 2015
Soirée de solidarité avec les prisonnier.e.s des Amériques organisée par les Trois Passants, le CSIA, Terre et Liberté pour Arauco et le Groupe de Soutien à Leonard Peltier- Informations sur les prisonnier.e.s adhérents à la Sexta zapatiste, les anarchistes incarcéré.e.s à Mexico, les prisonnier.e.s politiques mapuches, Leonard Peltier… Projections de vidéos et lecture de lettres de prisonnier.e.s envoyées pour l’occasion- Concert de soutien avec Le Galactic Fumble (Punk’n’roll) et Edouard Nenez et les Princes de Bretagne (Punk maraîcher). Au CICP.

Dimanche 12 avril 2015
17h : Soirée de solidarité avec les prisonnier.e.s politiques basques organisée par le Comité de Solidarité avec le Peuple Basque (CSPB). Projection du film Génération d’autonomistes basques sur l’histoire du groupe armé Iparretarrak: Discussion sur la situation politique en Pays basque: Bar et buffet solidaires: Au CICP.

Mardi 14 avril 2015
19h : Soirée de soutien aux Trois d’Angola et Albert Woodfox organisée par Coup pour Coup 31- Projection du film Les Trois d’Angola (prisonniers politiques africains-américains, militants Black Panther Party). Discussion avec Coup pour Coup 31 sur l’histoire des Trois d’Angola et informations sur la campagne pour la libération d’Albert Woodfox. Bar solidaire- A l’Académie des Arts et Culture du Kurdistan.

Mercredi 15 avril 2015
15h : Rassemblement de soutien au peuple sahraoui. Esplanade des Invalides (à proximité du métro). Paris 7e, Métro : Invalides (RER C / L8, L13). 19h : Soirée de solidarité aux prisonnier.e.s politiques dans les geôles marocaines organisée par le CORELSO (Comité pour le Respect des Libertés et des Droits Humains au Sahara Occidental) et l’AMDH-Paris/IDF (Association Marocaine des Droits de l’Homme). Projections et débats sur la situation des prisonnier.e.s politiques dans les geôles marocaines. Bar solidaire. A la Confédération Nationale du Travail, 33 rue des Vignoles, Paris 20e. Métro : Buzenval (L9) ou Avron (L2)

Jeudi 16 avril 2015 19h : Soirée de solidarité avec les prisonnier.e.s politiques corses organisée par l’Associu Sulidarità. Projection du film Génération FLNC sur l’histoire du groupe armé FLNC. Discussion sur la situation politique en Corse. Bar et buffet solidaires. Chants de la résistance corse avec le groupe Scontru. Au CICP.

Vendredi 17 avril & Samedi 18 avril 2015
Festival du cinéma au Cinéma La Clef, 34 rue Daubenton, Paris 5e,Métro : Censier-Daubenton (L7). Vendredi 17 avril: 18h : Quand ils sont venus la nuit (Court-métrage réalisé par les jeunes du camp de Dheisheh (Palestine) et Regarde à Vue. 21h : Case prison (avant-première): Documentaire de la plateforme des ONG françaises pour la Palestine sur la situation des prisonnier.e.s politiques palestiniens.Exposition photo : Portraits de prisonnier.e.s palestiniens et de leurs proches par Yann Renoult. En présence de Youssef Habache. Samedi 18 avril : 15h : Type F (Un vibrant plaidoyer contre l’isolement carcéral dans les prisons de type F, en Turquie). 18h : All Power to the People (documentaire américain de Lee Lew Lee sur la tactique de répression du FIB contre les mouvements révolutionnaires avec interview de Mumia Abu Jamal, Leonard Peltier…).

Voir le site des organisateurs

L’affiche de l’évenement

L'affiche de l'évenement

La manifestation, qui réunissait 75.000 personnes selon les orgnisateurs (syndicats, organisatinos sociales et étudiantes), est partie du Square Victoria à 13h. Vers 15h, le gris de la manifestation a mis fin à sa marche au parc Émilie-Gamelin, juste à côté de l’Université du Québec à Montréal et de la gare d’autobus. Un autre groupe a poursuivit sa marche jusqu’à l’avenue Maisonneuve, une artère importante, qui a été bloquée. Les policiers sont alors intervenus en lançant des capsules de gaz irritant. Après 16h, les manifestants ont regagné le terrain qu’ils avaient perdu, certains ont lancé des bouteilles et autres projectiles aux policiers. Des manifestants ont placé des tables et des clôtures métalliques devant les policiers pour former une barricade et les empêcher d’approcher. À 17h15, le Groupe tactique d’intervention a chargé les manifestants, retirant les barricades.

Il s’agissait de la plus importante manifestation à Montréal des deux dernières années. Deux personnes ont été interpellées en vertu du règlement municipal P-6, l’un pour port de masque, l’autre pour refus d’obtempérer. Les organisateurs n’ont pas donné l’itinéraire à l’avance au Service de police de la ville de Montréal, bien que cela contrevienne au règlement municipal encadrant les manifestations. Les policiers ont tout de même dû tolérer la manifestation.

Canada: Affrontements après la grande manifestation anti-austérité à Montréal