Trois des sept femmes belges participant à l’action internationale féminine de dénonciation du blocus de la bande de Gaza étaient mercredi soir en attente à l’aéroport de Rome, d’où elles devaient prendre un vol vers le Caire vers 21h30. Elles y seraient bloquées en raison de leur inscription sur une liste noire, probablement en raison de leur participation il y a deux ans à l’opération « Bienvenue en Palestine ». Elles sont les dernières participantes, parmi la centaine d’activistes pacifistes de la « Coalition Internationale des Femmes Contre le Blocus de Gaza », à ne pas encore avoir rejoint la capitale égyptienne, où quatre autres femmes belges sont toujours retenues par la police locale qui compte les expulser.

En dehors des trois Belges en attente à Rome, des quatre autres retenues à l’aéroport du Caire et des quatre femmes américaines et irlandaise (dont la Prix Nobel de la paix Mairead Maguire) déjà expulsées manu militari par la police égyptienne dès leur arrivée dans la capitale, quelque 90 autres militantes pacifistes de l’action sont venues s’asseoir dans l’aéroport en question. Parmi les participantes figure notamment la résistante algérienne Djamila Bouhired.

Egypte: Quatre manifestantes belges retenues

Mardi 4 mars liste d’Olivier Bianchi, regroupant le PS, EELV, GU, PCF, PRG et le MRC, tenait un meeting électoral public dans le quartier de la gare à Clermont-Ferrand. Ce meeting a été perturbé au cri de « Palestine vivra ! Palestine vaincra ! Libérez Georges Abdallah ». Une la banderole « liberté pour notre camarade otage de l’impérialisme » et un drapeau palestinien ont été déployés. Un bref discours a été prononcé.

Greenpeace a mené ce mercredi une action sur le site de la centrale nucléaire de Tihange. Les membres de Greenpeace présents sur le site ont été interpellés par la police peu après 13 heures après être montées sur les installations du site. Un peu plus tôt dans le journée, une dizaine de personnes avait déjà été interpellée et le parquet de Huy a été avisé des faits.

EDIT: L’action faisait partie d’une série d’actions menée ce jour contre les vieilles centrales nucléaires en Europe. Une tentative d’intrusion de militants écologistes a par exemple a été déjouée en France à la centrale nucléaire de Gravelines. Dans le sud de la Suède, une vingtaine d’activistes ont aussi réussi à entrer dans la centrale d’Oskarshamn, la plus ancienne et la plus grande des centrales du pays. Certains d’entre eux ont déployé une bannière « Le temps de la retraite est venu » sur un réacteur. Une centaine de militants de Greenpeace ont également pénétré dans la centrale de Beznau, en Suisse, pour exiger la mise à l’arrêt immédiat de ce site qui compte 45 ans d’activité. Aux Pays-Bas et en Espagne, ainsi que près d’une autre centrale française au Bugey (est), les opérations ont eu lieu à l’extérieur des sites.

Dimanche, des centaines de sympathisants du PKK brandissant des pancartes avec la photo d’Ocalan et exigeant la libération du dirigeant ont défilé dans le district de Fatih, à Istanbul. Le rassemblement n’ayant pas été autorisé, les forces anti-émeutes sont rapidement intervenues. Les manifestants ont lancé des cocktails Molotov et ont pris d’assaut le bâtiment d’une banque, brisant des vitrines et érigeant des barricades sur les routes. Les policiers ont tiré des gaz lacrymogènes, des jets d’eau et des balles en caoutchouc sur la foule. Ils ont également interpellés plusieurs personnes alors que les affrontements ont duré plusieurs heures.

Déploiement policier à Istanbul

Déploiement policier à Istanbul

Des incidents ont éclaté aujourd’hui en marge d’une conférence sur l’économie espagnole et européenne organisée à Bilbao, avec la présence de la présidente du Fonds monétaire international (FMI), de nombreuses personnalités politiques et économiques et du roi Juan Carlos. Portant pour certains les drapeaux d’organisations d’extrême gauche, cagoulés et le visage caché derrière des écharpes, des manifestants s’en sont pris à un fourgon de la police municipale, renversé sur le côté dans la rue, brisant ses vitres et gyrophares tandis que d’autres jetaient du mobilier et de la peinture contre une vingtaine d’établissement, en majorité des banques.

Pays basque: Affrontements à Bilbao

La nouvelle « loi citoyenne de sécurité », prévoit des amendes allant jusqu’à 30.000 euros pour les « infractions graves » comme « menacer ou insulter un policier » ou « disposer des éléments qui empêchent la libre circulation des véhicules et des personnes ». Le projet de loi prévoit aussi des amendes allant jusqu’à 600.000 euros pour les infractions « très graves » comme « filmer ou diffuser des images de policiers qui puissent menacer leur sécurité » ou « manifester sans préavis devant des institutions de l’Etat comme le Congrès, le Sénat ou les hauts tribunaux ». L’actuel ministre de l’Intérieur à l’origine du projet de loi, Jorge Fernandez Díaz, est un fasciste notoire, ex-membre de la Phalange et toujours membre de l’Opus Dei.

Entre autre mobilisation contre la « loi Fernandez », une manifestation organisée par la Coordinadora Antifascista de León au cours de laquelle des banderoles et des slogans ont appelés à la libération des prisonniers révolutionnaires.

Espagne: Mobilisation contre la « loi Fernandez »

Environ 150 personnes, dont une délégation de notre Secours Rouge, ont manifesté samedi après-midi devant l’ambassade italienne à Bruxelles afin de marquer le dépassement des 100 jours de rétention de Bahar Kimyongür en Italie dans l’attente d’une éventuelle extradition vers la Turquie. Poursuivi mais acquitté en Belgique pour appartenance au DHKP-C, Bahar a été arrêté le 21 novembre dernier en Italie sur la base d’un mandat d’arrêt international émis par la Turquie. Le procureur général italien a jusqu’au 31 mars pour rendre un avis sur la demande d’extradition turque.

L’épouse de Bahar partira mardi à Rome avec leurs deux enfants pour demander un entretien au ministre italien de la Justice Andréa Orlando. « La Turquie est connue pour harceler ses opposants politiques en les épuisant moralement et économiquement, mais je compte revenir avec Bahar d’Italie », a-t-elle assuré. Plus tôt dans l’année et en Espagne cette fois, il avait été libéré contre 10.000 euros de caution dans l’attente de la décision de la justice.

Manif pour Bahar

Manif pour Bahar

Dans le cadre de la semaine anti-coloniale, différentes organisations (UPC, Afapredesa, Corelso, NP A, Sortir du colonialisme, Survie, CNT, Alternative Libertaire, Solidaires, PCOF, Caac Comores, USTKE, Afaspa,) appelaient à une manifestation ce jour à 14 heures au départ de la Place de la République à Paris. Mais le préfet l’a interdit au motif que des « casseurs » l’infiltreraient et elle s’est transformée en rassemblement sur la place. 200 manifestants ont été encerclées par les policiers. Ils ont finalement été relâché.

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Jeudi, un Palestinien a été abattu au cours d’un raid de l’armée israélienne contre son domicile à Birzeit, en Cisjordanie. Les soldats ont tiré à balles réelles quand l’homme, à qui ils avaient demandé de se rendre, s’est barricadé dans sa maison. Après la fusillade, les soldats ont quitté les lieux, laissant sur place le corps de Motazz Washaha, 22 ans. Le jeune homme était membre du Front Populaire pour la Libération de la Palestine. Sur leur chemin vers son domicile, la patrouille de l’armée avait déjà usé de violences pour disperser les habitants qui tentaient de leur empêcher de passer.

Vendredi, peu après les funérailles, l’armée a tiré sur la foule, blessant cinq Palestiniens. Des affrontements ont éclaté entre les troupes israéliennes et des Palestiniens au poste de contrôle de Atara, près de Birzeit. Plus de 200 Palestiniens ont lancé des pierres vers les soldats qui ont répliqué en tirant à balles réelles, blessant cinq personnes.

Jeunes Palestiniens à Birzeit

Jeunes Palestiniens à Birzeit

Mardi et mercredi, des centaines de personnes se sont jointes au vaste mouvement de protestation contre l’immobilisme des autorités péruviennes en matière de développement dans le sud-est du pays. Les manifestants exigeaient que le gouvernement tienne ses promesses après l’annonce récente du report de divers travaux d’aménagement. Le président Ollanta Humala s’était, entre autre, engagé à construire un gazoduc et un aéroport à Cuzco. Au deuxième jour de contestation, la police anti-émeute a dispersé la foule à coups de tirs de gaz lacrymogène. Selon la presse locale, au moins cinq personnes ont été blessées, et un certain nombre de personnes ont été arrêtées.