Le Conseil d’Etat ayant annulé l’interdiction de meeting du Vlaams Belang, 200 antifascistes s’étaient rassemblés à l’entrée des galeries de la Reine, là où se trouve le théâtre du Vaudeville où devait avoir lieu le meeting (le rassemblement antifasciste était également interdit). Une quinzaine de fascistes de Nation étaient venus, et des coups ont été échangés entre nazis et antifas.

La tension est remontée d’un cran lorsque, bien escorté de policiers en civil, Philip de Winter a voulu franchir le seuil de la galerie. Des heurts ont opposés les antifascistes à cette escorte qui a sorti les matraques téléscopiques. Les robocops ont alors mené une violente charge, repoussant les antifascistes pour une partie dans le bas de la rue Marché aux herbes, pour l’autre sur la grand’place et au-delà. Il y a eu quelques blessés légers à cette occasion. Les participants au meeting du Vlaams Belang ont du renoncer au Vaudeville, et se sont rassemblés, sous bonne protection policière, à la « chaloupe d’or », sur la Grand Place.

Bruxelles: Contre-manif antifa, heurts et arrestation.

Une manifestation a eu lieu le 25 mars devant de la Cour suprême, à Colombo, pour remettre au ministère de la Justice une pétition demandant l’abrogation de la loi de prévention du terrorisme (Prevention of Terrorism Act, PTA). Des centaines de journalistes , dirigeants politiques d’opposition et séparatistes tamouls ont été détenus sans jugement, sous le régime de cette loi de 1979, parfois pendant 15 ans. Ceux qui tombent sous le coup de la loi PTA peuvent être détenus indéfiniment, ne sont pas autorisés à rencontrer même les avocats , ni même des membres de leur famille. Les manifestants disent que depuis la fin de la guerre qui a opposé l’Etat sri-lankais aux Tigres de l’Elam Tamoul, il y a cinq ans, la PTA n’a servi qu’à museler l’opposition politique.

Le 13 mars, la Division des enquêtes terroristes du pays (TID ) a arrêté Balendran Jeyakumari, un militant militants connu et son fils de 13 ans à Kilinochchi. Jeyakumari, qui enquête sur les crimes de guerre de l’armée sri-lankaise, et notamment les « disparitions » en masse de Tamouls, a été arrêté en vertu de la PTA. Trois jours plus tard, Ruki Fernando militant du Centre de documentation sur les droits de l’homme de l’homme, et un religieux, le père oblat Praveen Mahesan, directeur du Centre pour la paix et la réconciliation, ont également été arrêtés selon la PTA parce qu’ils se sont penché sur le cas de Jeyakumari. Après une vague de condamnations, ces deux derniers ont été libérés avec interdiction de parler aux journalistes.

La manifestation du 25 mars

La manifestation du 25 mars

La police anti-émeute grecque et les manifestants dénonçant les mesures d’austérité adoptées par le gouvernement se sont violemment affrontés hier à Athènes. Dans les heurts, les policiers ont fait usage de gaz lacrymogène et de grandes assourdissantes pour réprimer les quelques 7500 personnes qui s’étaient réunies. Les affrontements ont débuté peu après que les autorités grecques aient interdit toute manifestation dans plusieurs zones du centre d’Athènes pour empêcher les rassemblements populaires en marge de la réunion réunissant les ministres des finances des pays européens dans la capitale grecque. Selon les autorités, la répression policière de ce mardi n’a fait aucune victime.

Manifestation anti-austérité réprimée à Athènes

Ce week-end, les autorités boliviennes ont adopté une nouvelle loi visant les exploitations minières. Celle-ci interdit aux mineurs indépendants de travailler avec leurs homologues du privé pour extraire les ressources minières du pays. Elle exige également que tout contrat d’exploitation d’un site soit d’abord approuvé par les autorités législatives. Des centaines de mineurs indépendants dénonçant cette nouvelle mesure restrictive d’emploi ont manifesté leur colère lundi en bloquant des voies de circulation à Cochebamba. Les forces de l’ordre ont tiré des gaz lacrymogène et des balles en caoutchouc pour disperser les barrages. Des manifestants ont répliqué en lançant des bâtons de dynamite. Deux mineurs sont décédés dans les heurts tandis qu’au moins cinquante autres ont été grièvement blessés.

Hier, quatre des sept personnes interpellées pour des faits commis lors de la manifestation du 22 février contre le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes ont comparu devant le tribunal correctionnel de Nantes. L’un des prévenus écope d’un an de prison ferme avec mandat de dépôt pour des ‘jets de projectiles’ et ‘fabrication d’engin explosif artisanal’. Deux autres hommes ont été condamnés sans mandat de dépôt à des peines respectives de quatre mois de prison ferme et de deux mois de prison ferme avec révocation d’un sursis de deux mois. Le quatrième prévenu écope de quatre mois de prison avec sursis. Les deux mineurs interpellés lundi seront déférés devant le juge des enfants tandis que la dernière personne parmi les sept sera convoquée pour comparaître ultérieurement devant le tribunal correctionnel.

Le rassemblement avait été décrété ‘illégal’ par les autorités de la ville de Maoming après qu’elles aient déjà violemment réprimé celui de la veille. Néanmoins, lundi soir, des milliers d’habitants se sont une nouvelle fois réunis pour exiger l’arrêt de la construction d’un projet pétrochimique dont la mise en service entrainera une pollution extrêmement néfaste. Les forces de l’ordre déployées ont rapidement ouvert le feu sur la foule. D’après des témoins sur place, au moins quatre personnes seraient décédées, et des dizaines d’autres auraient été blessées. Mardi, des barrages ont été installés à toutes les entrées de la ville et l’accès à Internet a été coupé aux cinq millions d’habitants de Maoming. Ce n’est pas la première fois que les autorités répriment les rassemblements populaires contre la construction de cette usine de paraxylène, mais c’est la première fois que la police tire sur les manifestants à balles réelles.

Chaque année, des milliers de jeunes descendent dans les rues de Santiago et d’autres grandes villes du pays en mémoire de Rafael et Eduardo Vergara, deux jeunes militants abattus par la police lors d’une manifestation contre le régime de Pinochet en 1985. Les manifestants ont érigé des barricades dans le quartier de Villa Francia, où sont décédés les deux frères, mais des rassemblements similaires ont eut lieu tout le week-end à travers le pays. Tous ont été invariablement réprimés par les forces anti-émeutes et de violents affrontements ont émaillé les multiples rassemblements. Selon les Carabineros, 92 personnes ont été interpellées dimanche à Santiago et six autres personnes dans d’autres villes. Samedi, ils avaient déjà procédé à 31 arrestations.

Voir une vidéo

Policiers et manifestants se sont violemment fait face dimanche après-midi à Albuquerque, dans l’état du Nouveau-Mexique. Des centaines de personnes s’étaient réunies dans le centre-ville pour dénoncer le meurtre récent d’un sans-abris par un policier et celui d’un autre homme quelques jours plus tôt dans la banlieue de la ville. Les forces anti-émeutes ont utilisé des gaz lacrymogène pour disperser la foule. Le département de la police locale a été impliqué dans 37 fusillades, dont 24 ont été mortelles, depuis 2010.

Manifestation réprimée à Alburqueque

Manifestation réprimée à Alburqueque

Une manifestation contre un projet d’usine chimique dans la ville de Maoming, (province du Guangdong, sud de la Chine) a été dispersée dans la violence. Les réseaux sociaux chinois ont publié de nombreuses photographies de protestataires blessés, certains baignant dans leur sang. Les témoignages sur cette manifestation étaient censurés lundi par la police de l’internet. La municipalité s’est bornée à confirmer que des résidents avaient manifesté dimanche contre un projet d’usine de paraxylène, un liquide inflammable très toxique utilisé dans la confection de films et de tissus en polyester. Selon les autorités, des pierres et des bouteilles auraient été jetées sur les forces de l’ordre.

Manifestation à Maoming dimanche

Manifestation à Maoming dimanche

Plusieurs manifestants et quatre journalistes – dont deux photographes, l’un de l’Agence France-Presse (AFP) et l’autre de Reuters – ont été légèrement blessés par des projectiles tirés aujourd’hui samedi par les forces de police lors des incidents à la porte de Damas, à l’entrée de la Vieille ville de Jérusalem est. La manifestation, qui a rassemblé quelques dizaines de personnes avant d’être dispersée, était organisée à la veille de l’anniversaire de la «journée de la Terre» qui mobilise chaque année Palestiniens et Arabes israéliens. La journée de la Terre» commémore chaque 30 mars la mort en 1976 d’Arabes israéliens lors de manifestations contre la confiscation de terrains par Israël. Six manifestants ont été arrêtés.