En début de semaine, plus de 4000 personnes sont descendues dans les rues de Lima pour dénoncer la manière avec laquelle le Congrès a nommé les nouveaux membres de la Cour Constitutionnelle, de la Banque Centrale ainsi que le ombudsman national. Le cortège a démarré sur la Plaza San Martin et s’est dirigé vers le Congrès où il s’est heurté à un énorme barrage policier. A l’arrivée de la foule, les policiers anti-émeute ont utilisé des lances à eau et des gaz lacrymogène pour empêcher les manifestants de s’approcher du bâtiment officiel. Au total, onze personnes ont été interpellées. Dix d’entre elles ont été relâchées le lendemain matin. La dernière est toujours détenue, accusée d’avoir attaqué un policier.

Quinze personnes ont été blessées au cours de nouveaux heurts entre membres des forces de l’ordre et opposants au TAV, le projet de TGV Lyon-Turin, samedi 21 au matin dans le Val de Suse. Neuf personnes ont été interpellées à l’issue de ces incidents qui ont entraîné la fermeture pendant une heure de l’autoroute A32 reliant Turin à Bardoneccia (nord) en raison d’un incendie. Au cours de ces incidents, durant lesquels les manifestants ont jeté des pierres contre les forces de l’ordre, treize policiers et carabiniers ont été légèrement blessés tandis que deux manifestants souffrent de contusions. L’un d’entre eux a été placé en observation à l’hôpital.

Quelque 250 « No-TAV » s’étaient donné rendez-vous dans la nuit aux abords du chantier. Tandis que certains tentaient de forcer les barrières de sécurité, d’autres ont allumé un incendie à l’entrée de la galerie ou accumulé des détritus pour bloquer une bretelle d’autoroute de service. Ils ne sont toutefois pas parvenus à pénétrer sur le chantier.

Ces derniers jours, des sociétés travaillant sur le TAV ont été attaquées: Le 15 juillet, un bulldozer de l’entreprise Effedue [F2] de Suse a été incendié; le 21 juillet une pelleteuse de l’entreprise Salbertrand a été incendiée à l’intérieur du parking routier de Suse (il y a quelques semaines, puis une vingtaine de militants No Tav avait envahi le siège de la société Salbertrand, bloquant des camions de ciment et endommageant les bureaux).

Une vingtaine de personnes, dont trois policiers, ont été blessées mardi soir au cours d’accrochages devant le parlement bulgare assiégé par des manifestants qui protestent depuis 40 jours contre le gouvernement et « l’oligarchie », qui dirige, selon eux, le pays. Les affrontements ont eu lieu au moment où la police tentait d’en extraire des députés et des ministres.

Environ 2.000 manifestants entouraient le parlement où siégeaient mardi en fin d’après-midi trois commissions travaillant sur une révision du budget 2013. Tard dans la soirée, la police a tenté d’évacuer une partie de 109 personnes bloquées dans le bâtiment, mais le bus prévu a été l’objets de jets de pierres des manifestants et des vitres ont été brisées.
Ce n’est que mercredi vers 03H30 que la police a détruit une barricade improvisée par des manifestants pour faire passer plusieurs camionnettes avec des députés et des ministres.

policiers bulgares

policiers bulgares

Vendredi 19 juillet, les habitants de Kafr Qaddum se sont rassemblés pour manifester contre le Plan Prawer, une manœuvre du gouvernement israélien pour procéder au nettoyage ethnique des Palestiniens du désert du Néguev. Les soldats israéliens ont brutalement attaqué les manifestants après avoir lancé un raid sur le village à coups de tirs de grenades lacrymogènes, balles caoutchouc-acier et grenades assourdissantes.

Kafr Qaddum

Kafr Qaddum

Ce 21 juillet, 16 personnes faisant partie ou soupçonnées de faire partie du mouvement des Indignés ont été arrêtées administrativement. Quatre Indignés liégeois qui ont rejoint Bruxelles en train ont été suivis par la police dès la gare de Liège-Palais. Arrivés à la gare centrale, ils ont à peine eu le temps d’en sortir que la police les a arrêtés pour « trouble de l’ordre public »… Quant à l’arrestation des Indignés namurois, les raisons étaient aussi floues : « présence de tracts », ou « t-shirt ».

Bruxelles: Fête nationale et couronnement: 16 interpellés

La police a dispersé lundi soir avec des gaz lacrymogènes des manifestants en marge de la réunion du pape avec la présidente Dilma Rousseff. Des centaines de manifestants, qui ont répondu à l’appel du groupe Anonymous s’insurgent contre les 53 millions de dollars que coûte la visite du pape et les Journées Mondiales de la Jeunesse (JMJ), couraient dans toutes les directions à proximité du palais Guanabara où siège le gouvernement de Rio de Janeiro. Un cocktail Molotov a été lancé en direction des forces de l’ordre. Au moins un manifestant qui portait un masque blanc d’Anonymous a été arrêté.

Cette manifestation a conduit les services de sécurité à changer in extremis le programme du pape, en le faisant monter dans un hélicoptère pour aller du centre-ville au palais Guanabara. La visite du pape et les JMJ sont l’occasion de la plus rande opération de police de l’histoire de la ville: 7.000 policiers appuyés d’hélicoptères renforcent les 12.000 policiers de la ville, sans compter 1.700 policiers d’élite de la Force nationale, ceux de la police civile, routière et fédérale.

répression de la manifestation contre la visite du pape au Brésil

répression de la manifestation contre la visite du pape au Brésil

Les sections belges de l’Union des femmes socialistes (Turquie) et du comité de solidarité avec les prisonniers politique (Turquie), mène campagne avec notre Secours rouge pour deux militantes, Hatice Duman, l’ancienne rédactrice en chef du journal Atilim et Gülüzar Erman, une syndicaliste du textile, condamnées à la perpétuité sous couvert des lois anti-terroristes. Ce rassemblement mensuel sert aussi de point d’information pour tous les prisonniers révolutionnaires.

Un nouveau rassemblement aura ce jeudi 25 juillet de 17H00 à 18H00 en face de la Bourse.

Voir le dossier sur Hatice et Gülüzar

Bruxelles: Rassemblement jeudi pour Hatice et Gülüzar
Bruxelles: Rassemblement jeudi pour Hatice et Gülüzar

Une énorme marée humaine a envahi jeudi soir le centre de Madrid. De grandes manifestations se sont aussi déroulées dans une centaine de villes du pays contre le plan de rigueur du gouvernement qui prévoit une hausse de la TVA et des coupes dans la fonction publique. Des centaines de milliers d’Espagnols ont manifesté, jeudi soir, contre la politique d’austérité du gouvernement de droite de Mariano Rajoy. Des manifestations se sont déroulées dans les grandes villes du pays.

C’est à Madrid que la manifestation a été la plus importante. Plus de 100.000 personnes ont protesté dans la capitale espagnole. Des incidents ont éclaté après la fin de la manifestation. La police a chargé et tiré sur les manifestants avec des balles en caoutchouc. Plusieurs personnes ont été légèrement blessées. D’autres ont été interpellées.

La police ukrainienne anti-émeute a dispersé vendredi à l’aube une manifestation organisée dans le centre de Kiev pour protester contre le viol d’une femme qui accuse deux policiers d’avoir commis ce crime. L’administration de la capitale avait autorisé la manifestation qui a rassemblé environ 150 personnes sur la place principale. Mais, certains manifestants ayant installé des tentes pour passer la nuit sur place, les autorités leur ont demandé de partir. La police est arrivée peu après et a procédé à une dizaine d’interpellations.

Début juillet, plusieurs centaines de personnes étaient descendues dans les rues à Vradiyevka, à 400 km au sud de Kiev après les informations concernant l’agression d’une femme de 29 ans qui avait dit avoir été battue et violée par deux policiers. Les deux violeurs présumés ont été arrêtés. Depuis, de nouvelles manifestations contre les brutalités policières et la corruption ont été organisées dans différentes villes d’Ukraine.

manifestation viol kiev

manifestation viol kiev