La semaine passée les autorités turques ont mené une vaste opération visant notamment l’ESP (Parti Socialiste des Opprimés), des journalistes d’Atilim, des syndicalistes. Le ministre de l’Intérieur a précisé qu’il s’agissait d’une opération visant le MLKP, préparée de longue date, mais que tous les suspects étaient impliqués dans les manifestations qui secouent le pays depuis près d’un mois. Vendredi, 18 membres de l’ESP ont été inculpés et placés en détention pour ’appartenance à une organisation terroriste’ (le MLKP) et ’destruction de biens publics’.

Ce n’est pas la première fois que le mouvement militant est frappé au moyen des lois anti-terroristes. Depuis quelques temps, les sections belges de l’Union des femmes socialistes (Turquie) et du comité de solidarité avec les prisonniers politique (Turquie), mène campagne avec notre Secours rouge peur deux militantes, Hatice Duman, l’ancienne rédactrice en chef du journal Atilim et Gülüzar Erman, une syndicaliste du textile, condamnées à la perpétuité.

Un nouveau rassemblement est prévu ce jeudi 27 de 17H00 à 18H00 en face de la Bourse.

Voir le dossier sur Hatice et Gülüzar

Le 21 a eu lieu une manifestation à Barcelone pour exiger la liberté des 5 arrêtés en Catalogne, qui sont en prison préventive depuis plus d’un mois à Madrid en régime FIES3, accusés de « bande armée », « port d’explosifs » (des feux d’artifices) et « apologie de terrorisme »… Un enquête policière qui part de de la cartographie du profil facebook des compagnons et de leur participation à des manifs qui se sont terminées par des affrontements. Plus de 200 personnes se sont donc réunies sur les Ramblas pour parcourir le centre de la ville pendant deux heures.

Après les transferts, les prisonniers sont :
Yolanda au C.P. Madrid V, Soto del Real
Silvia au C. P. Madrid VII, Estremera
Juan au C. P. Madrid II, Alcalá Meco
José Carlos au C. P. Madrid VI, Aranjuez
Xabier au C. P. Madrid IV, Navalcarnero

manifestation pour les prisonniers anarchistes à Barcelone

manifestation pour les prisonniers anarchistes à Barcelone

Georges Ibrahim Abdallah est un militant communiste libanais. Il a été arrêté à Lyon en 1984. En 1987 il a été condamné à la prison à perpétuité comme fondateur supposé des Fractions Armées Révolutionnaires Libanaises. Il était légalement libérable après 14 ans de prison, et il est en prison depuis 29 ans malgré neuf demandes de libération. Récemment, un tribunal la lui avait accordée mais ce jugement n’a pas été appliqué par les autorités jusqu’à ce qu’un tribunal rende un avis contraire, sous la pression des Etats-Unis et d’Israël, qui ont exprimé leur « sérieuse inquiétude » que Georges Abdallah retourne sur le champ de bataille. Georges n’est qu’un exemple des nombreux révolutionnaires prisonniers qui restent des décennies derrières les barreaux parce que leur identité révolutionnaire n’a pas été brisée et parce qu’il continue à se comporter comme des révolutionnaires.

Le Secours Rouge International appelle à deux journées d’action les vendredi 5 et samedi 6 juillet

A cette occasion une douzaine des prisonniers révolutionnaires, communistes, anarchistes et antifascistes emprisonnés en Grèce, au Maroc et en Suisse mèneront une grève de la faim de solidarité avec Georges. Montrons notre solidarité avec Georges Ibrahim Abdallah et tous les révolutionnaires prisonniers de longue durée non repentis et luttons à leurs côtés pour leur libération !

Voir le compte rendu de la précédente journée internationale d’action

Journées internationales d’action pour Georges Ibrahim Abdallah: 5 et 6 juillet 2013

Un policier turc a été renvoyé lundi en justice pour avoir mortellement blessé par balle un manifestant anti-gouvernemental à Ankara mais a été laissé en liberté. Ethem Sarisulul est décédé le 14 juin des suites d’un coup de feu tiré à la tête lors d’une manifestation sur la place Kizilay d’Ankara le 1er juin. Une vidéo le montre s’écroulant brutalement face à un policier casqué, qui s’enfuit ensuite l’arme au poing.

Depuis le début le 31 mai des manifestations contre le gouvernement, quatre personnes sont mortes -trois manifestants et un policier- et près de 8.000 autres blessées, dont plusieurs dizaines très gravement. Lundi encore, le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a défendu les forces de l’ordre, estimant qu’elles avaient agi de façon « héroïque ».

Ethem Sarisulul

Ethem Sarisulul

Deux personnes étaient toujours en garde à vue lundi matin après les incidents qui ont émaillé dimanche une manifestation antifasciste à Paris, une quinzaine de jours après la mort de Clément Méric. Plusieurs milliers de personnes ont défilé dimanche à Paris et de nombreuses vitrines, principalement d’agences bancaires, ont été dégradées sur leur passage. Quatorze personnes ont été interpellées, « notamment pour port d’arme prohibé » Deux d’entre elles demeuraient en garde à vue lundi matin, selon la source judiciaire.

France: Deux manifestants antifas encore en garde à vue

Pour le dixième jour consécutif, des manifestations ont eu lieu en Bulgarie contre le gouvernement et l’oligarchie. Vingt-huit personnes ont été interpellées dimanche soir à Sofia. Un groupe de près de 200 jeunes manifestants, identifiés comme « potentiels trouble-fêtes », avait été isolé par la police, et 28 d’entre eux étaient toujours en détention lundi.

La vague de protestations quotidiennes à Sofia et dans quelques grandes villes, après une première série de manifestations parfois violentes à l’hiver dernier, ont été déclenchée par la nomination le 14 juin à la tête de l’Agence de sécurité nationale (DANS) d’un magnat de la presse de 32 ans, lié à une banque puissante, est soupçonné d’activités illicites par l’opinion publique. Les protestations se sont ensuite tournées contre l’ensemble de la classe politique bulgare, soupçonnée de dépendance véreuse avec le milieu des affaires.

Voir un sujet sur Euronews

Le jeudi 6 juin 2013, suite à la mort de Clément Méric, tué par les fascistes à Paris, un rassemblement unitaire s’est tenu à Lille, qui rapidement transformé en marche où un millier de personnes ont battu le pavé lillois. Suite à cette marche, plusieurs militants antifascistes sont convoqués au commissariat central de Lille ce lundi 24 juin.

Rassemblement ce lundi 24 juin 15H30 devant le commissariat central de Lille (M° Porte des Postes rue de Marquillies)

Samedi, plus de 60.0000 personnes manifestaient à Belo Horizonte (sud-est), où se jouait le match Japon-Mexique en scandant «la Coupe pour qui?». La police a commencé à tirer des gaz lacrymogènes quand des manifestants ont voulu franchir les périmètres de sécurité autour du stade et ont jeté des pierres sur les policiers. Quinze personnes ont été blessées, dont quatre policiers, et deux manifestants tombés d’un viaduc qui sont dans un état grave, selon la police. A Salvador de Bahia (nord-est) où se disputait le match Brésil-Italie, 200 personnes ont manifesté. D’autres manifestations avaient lieu dans au moins 12 villes du pays, dont Brasilia, la capitale, et la mégalopole Sao Paulo.

Manifestation Rio de Janerio 19 juin

Manifestation Rio de Janerio 19 juin

Deux paysans ont été tués et huit autres blessés par balle dans la région de Catatumbo, au nord-est de la Colombie, lorsque l’armée a voulu reprendre le contrôle de l’aéroport de la ville d’Ocaña qui avait été occupé par les paysans.

La région de Catatumbo connait depuis deux semaines des protestations de milliers de paysans réclamant la suspension de l’éradication des cultures illicites, la création d’une « réserve paysanne » et de projets de production. Ocaña est l’un des deux foyers de la contestation, avec la présence de quelque 8.000 paysans tandis que l’autre se concentre sur Tibú, où quelque 4.000 agriculteurs ont bloqué à environ huit kilomètres de la route de Cucuta, capitale du département de Norte de Santander.
Le président de la Colombie a accusé les FARC d’avoir « infiltré » les protestations paysannes.

Manifestation paysanne région Catatumbo Colombie

Manifestation paysanne région Catatumbo Colombie

La police est intervenue avec des canons à eau contre des milliers de manifestants qui s’étaient rassemblés place Taksim une semaine après la descente policière contre les occupants du parc Gezi. Après avoir demandé à la foule de se disperser, la police anti-émeute a utilisé des canons à eau pour réprimer le rassemblement. Elle a ensuite poursuivi les manifestants dans les rues voisines, tirant des gaz lacrymogènes. Trente blessés ont reçu des soins sur place, dont dix avaient été touchés par des balles en caoutchouc. Quatre personnes ont du être hospitalisées.

Canon à eau place Taksim

A Ankara, la police est une nouvelle fois intervenue avec des gaz lacrymogène et des canons à eau contre les manifestants rassemblés sur Kennedy Avenue, à proximité de l’ambassade américaine. Les policiers ont pourchassés les manifestants qui se dispersaient et sept personnes ont été interpellées. La police a également fait usage de gaz lacrymogène pour disperser un millier de personnes réunies aux alentours de Dikmen, un quartier résidentiel proche du centre-ville.

Canon à eau place Taksim