Une délégation de notre Secours rouge a participé au défilé du premier mai organisé par le Comité Action Europe et la JOC. Parti de la gare du Nord, le cortège était « toléré » par la police pourvu qu’il reste sur le trottoir. Mais les 300 manifestants ont occupé la rue à partir du boulevard Jacqmain, ce qui a donné lieu à une incident avec la police qui a tenté de s’y opposer mais qui a été débordée. Un manifestant a été brutalement interpellé puis relâché. (voir le reportage photo)Le défilé a continué sans autre incident jusqu’à la place Fontainas où démarré le défilé CGSP, et les deux cortèges ont été ensuite au rassemblement FGTB place Rouppe.

Bruxelles: Le Secours Rouge au 1er mai

Des affrontements se sont déroulés toute la journée à Istanbul, opposants manifestants et policiers anti-émeute. Comme mentionné dans notre article de ce matin, la foule a refusé de ne pas tenir son traditionnel rassemblement sur la place Taksim alors que les autorités en avaient totalement bloqué l’accès. Au total, 72 personnes ont été interpellées. A midi, 16 manifestants avaient déjà du être hospitalisés, notamment pour des intoxications aux gaz lacrymogènes tirés par les forces de l’ordre. Le bilan total du nombre de personnes blessées n’est pas encore connu alors que le gouverneur de la province a annoncé que 22 de ses hommes avaient été blessés par des jets de pierres.

Répression du Premier mai à Istanbul

Répression du Premier mai à Istanbul

Les autorités de la province méridionale de Guangdong ont emprisonnés quatre personnes à la suite de violents affrontements ce week-end, lors d’une manifestation paysanne qui a tourné à l’émeute. La manifestation a pour origine la rébellion des villageois de Wukan qui ont été spoliés de leurs terres en décembre 2011 par les autorités. La police a utilisé des gaz lacrymogènes pour disperser la foule pendant les affrontements de samedi.

La réquisition des terres rurales pour des opérations immobilières lucratives au profit des entrepreneurs et potentats locaux sont à l’origine de milliers d' »incidents de masse » (selon la terminologie officielle) en Chine chaque année. Dans le cas de Wukan est un des rares où une enquête par le gouvernement provincial du Guangdong a conclu que la plupart des demandes et des plaintes des villageois étaient justifiées. Un partie des terres a été rendues, mais dégradées.

Chine: Affrontements suite à une manifestation paysanne

A l’aube ce matin, la police d’Istanbul est intervenue avec des jets d’eau et de gaz lacrymogène pour empêcher les manifestants de rejoindre la place Taskim, qui a été fermée à l’occasion du Premier Mai. Des centaines d’ouvriers de la Confederation of Progressive Trade Unions (DISK) et leurs sympathisants s’étaient rassemblés tôt ce matin à Siski pour se diriger vers la place. Mais la police est immédiatement entrée en action contre le groupe qui comprenait également des anarchistes, des sympathisants du DHKP-C,…

Au moins trois manifestants et un journalistes ont été blessés. Refusant d’abandonner, les manifestants se sont à nouveau rassemblés après l’intervention policière alors que selon des témoins, certaines ruelles de la ville ressemblaient à de mini zones de guerre. Le nuage de gaz est tellement dense que les policiers eux-mêmes sont obligés d’utiliser des masques. La répression policière se poursuit actuellement (10h30), les policiers anti-émeute utilisent des gaz lacrymogènes pour disperser les groupes qui tentent de se réunir. Ceux-ci répliquent par des jets de feux d’artifice et des pierres.

Répression du Premier Mai à Istanbul

Répression du Premier Mai à Istanbul

Répression du Premier Mai à Istanbul
Répression du Premier Mai à Istanbul

Alors que le propriétaire de l’immeuble qui s’est effondré la semaine dernière faisant près de 400 morts a été interpellé et placé en détention, des centaines d’ouvriers sont à nouveau descendus dans les rues ce mardi. Des rassemblements ont eu lieu dans plusieurs zones industrielles de la banlieue de Dacca. Les ouvriers ont crié leur colère, dénonçant notamment les conditions de travail dans l’industrie textile avant d’endommager une série de véhicules. La police anti-émeute est rapidement intervenue pour les disperser violemment. Elle a fait usage de matraques et de bâtons pour disloquer les différents cortèges.

Violence policière à Dacca

Violence policière à Dacca

La semaine dernière, de violentes émeutes s’étaient déroulées aux environs de la mine de Monywa (cf notre article du 25 avril). Dimanche, les autorités locales ont émis des mandats pour l’arrestation de huit personnes qui sont accusées d’avoir incité à l’instabilité dans les villages. Il s’agit de membres du Yangon Public Service Network, du Yangon University Student’s Union et du Group Taking Care of Political Prisoners. Ceux-ci ont poussé des centaines de fermiers locaux à re-cultiver les terres dont ils ont été expropriés pour permettre l’extension de l’exploitation minière. La police était rapidement intervenue. Quinze policiers et trois manifestants avaient été blessés. Trois personnes avaient été arrêtées juste après les affrontements, les huit autres manifestants accusés sont actuellement activement recherchés.

Vendredi, l’armée israélienne a attaqué une manifestation de Palestiniens du village de Deir Jarir en Cisjordanie. La manifestation – la plus importante de ce genre depuis des années – avait lieu en réaction après que des colons israéliens, dont les caravanes sont installées sur les terres du village, aient attaqué deux fois les habitants palestiniens cette semaine. Les colons aient incendié une dizaine de voitures appartenant à des Palestiniens, planté un drapeau israélien sur l’église et agressé les jeunes du village avec des pierres.

Les habitants de Deir Jarir, y compris les clercs chrétiens et musulmans, se sont rassemblés pour la prière du vendredi sur un piton escarpé entre leur village et un groupe d’une demi-douzaine de maisons de fortune érigées par des colons et protégées par l’armée israélienne.Leur marche, précédée par un groupe de jeunes, a été repoussée à plusieurs reprises par des salves de grenades de gaz lacrymogène et des balles en acier enrobé de caoutchouc. Plusieurs villageois ont été blessés.

Palestine: Manifestation réprimée

La police marocaine a réprimé une manifestation sahraouie vendredi après-midi à Laâyoune, une quarantaine de personnes ont été blessées. Cette manifestation intervenait au lendemain du vote prolongeant le mandat de la mission de l’ONU au Sahara occidental (Minurso).

Sahara occidental: 40 blessés dans une manifestation indépendantiste

Les gardes d’un chantier de construction à Noïda ont tiré sur un rassemblement d’un millier d’ouvriers qui n’avaient pas touché leurs salaires depuis parfois trois mois. Deux ouvriers, dont un adolescent de 15 ans, ont été blessés dans la fusillade. Furieux, les ouvriers ont incendié une douzaine de véhicules, saccagé le bureau de la Société 3C 108 et bloqué la circulation pendant des heures.

Des rassemblements de masses de travailleurs bengladais ont eu lieu vendredi pour réclamer l’arrestation et l’exécution des propriétaires de l’usine qui s’est effondré à Savar, tuant au moins 300 ouvriers et ouvrières. Les manifestants ont attaqué des usines et des véhicules, et la police bangladaise a tiré des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc. Les manifestants, dont certains étaient armés de bâtons de bambou, ont bloqués des routes à Gazipur, près de Dacca.