De multiples manifestations particulièrement violentes se sont déroulées hier à travers la Cisjordanie. Les Palestiniens étaient descendus dans la rue pour protester contre la vie chère, réclamer le paiement de leurs salaires et surtout dénoncer la politique gouvernementale en matière d’économie. La colère des manifestants était principalement dirigée contre Salam Fayyad, premier ministre et économiste formé aux Etats-Unis qui se charge de superviser les finances gouvernementales. Les manifestants ont bloqué la circulation en érigeant des barricades de pneus enflammés dans de nombreuses villes, entraînant une violente réaction des forces de l’ordre. C’est à Hébron aue les affrontements ont été les plus violents. Des centaines de personnes ont lancé des pierres contre un bâtiment de la ville et ont tenté d’y pénétrer avant que la police anti-émeute n’intervienne, faisant usage de gaz lacrymogène et ne repousse la foule par la force. Plus tard, des manifestants ont tenté de prendre la gare de la ville d’assaut, entraînant un nouvel affrontement de jets de pierre avec la police.

Manifestant à Hébron

Manifestant à Hébron

Depuis deux jours, d’importantes manifestations ont lieu à Kudankulam (district de Tirunelveli): les militants anti-nucléraires tentent de faire le siège de la centrale atomique en tentant de s’opposer au chargement de combustible (uranium). Une bataille rangée a opposé manifestants et policiers. Un pêcheur de 44 ans a été tué lorsque la police a ouvert le feu sur un groupe de personnes qui avaient dressé un barrage sur une route dans le village littoral Manapad. Les affrontements ont repris de plus belle à cette nouvelle: des groupes de manifestants ont mis le feu à des bâtiments appartenant à l’état et aux autorités locales.

Inde: Un manifestant anti-nucléaire tué par la police

Des affrontements ont opposé lundi les forces de l’ordre à des centaines d’ouvriers qui protestaient devant le ministère de l’Industrie à Rome contre la fermeture de l’usine du géant américain de l’aluminium Alcoa à Portovesme, en Sardaigne. Le groupe industriel suisse Klesch a exprimé son intérêt pour cette usine mais Alcoa, dans un courriel diffusé plus tard, a déclaré n’avoir reçu aucune proposition intéressante ou viable en vue d’une reprise de la fonderie située dans le sud-ouest de la Sardaigne.

Des responsables gouvernementaux, des représentants des syndicats et de la direction d’Alcoa s’étaient réunis lundi au ministère de l’Industrie pour tenter de trouver un moyen d’éviter la fermeture de l’usine. L’usine de Portovesme emploie 500 salariés, auxquels s’ajoutent un millier d’emplois induits. Sa fermeture par étapes a débuté le 1er septembre mais la fonderie devrait rester en activité encore un an, prête le cas échéant à être reprise par un autre opérateur.

Italie: Les ouvriers d’ALCOA affrontent la police

Suite à une bonne mobilisation à l’aéroport, Fouad, l’activiste du Comité Sans Papier n’a pas été expulsé. Comme les personnes solidaires invitaient les passagers à s’opposer à l’expulsion, la police fédérale a joué l’intimidation: ils ont interpelé les passagers dans le No-mans-land pour leur demander si nous les incitions à la révolte et leur dire qu’ils avaient intérêt à rester calme dans l’avion! Fouad a été ramené au centre fermé de Merksplas hier soir.

Pour entendre un témoignage de Fouad

Malgré la pression des autorités russes, le festival de musique en soutien aux trois membres des Pussy Riot emprisonnées a bien eu lieu à Saint-Pétersbourg. Les responsables de la ville avaient tenté de l’obliger à annuler l’événement, alors que les pompiers ont menacé de fermer la salle de concert, située dans le centre de Saint-Pétersbourg, invoquant des raisons de sécurité possibles lors du festival « libérez les Pussy Riot ».

Environ un millier de personnes ont assisté au concert dimanche soir, auquel ont participé des groupes de rock comme DDT et Televizor, qui critiquent dans leurs chansons les autorités russes et le Kremlin sous Poutine. La police a interpellé quatre personnes à l’issue du festival.

Russie: Concert de soutien aux Pussy Riot

Quelques 3500 personnes ont pris part hier à une marche vers le cimetière de Santiago du Chili pour rendre hommage aux victimes de la dictature de Pinochet. Les manifestants brandissaient des pancartes et des photos en mémoire de leurs proches décédés ou disparus durant le gouvernement Pinochet entre 1973 et 1990. La police a utilisé des gaz lacrymogènes et des canons à eau pour disperser la centaine de manifestants qui construisaient des barricades et allumaient des feux pour la tenir à distance. D’autres groupes de manifestants ont pris d’assaut un bâtiment du gouvernement. Huit d’entre eux ont été interpellés.

Fouad, membre actif du Collectif Sans Papiers à Bruxelles, enfermé au centre fermé de Merksplas depuis le 2 septembre 2012, va subir une première tentative d’expulsion ce lundi 10 septembre 2012. Fouad a tenté de rejoindre les membres de sa famille qui vivent en Belgique légalement. Fouad est devenu membre actif du Collectif des sans-papiers Belgique. L’office des étrangers va tenter de l’expulser ce lundi 10 septembre vers Casablanca vol AT 833 17h40. Rendez vous à l’aéroport pour aider Fouad à refuser son expulsion à 15 h 40 au Check in de Zaventem.

Vous pouvez aussi écrire, faxer, mailer à la compagnie responsable du vol: Royal Air Maroc vol AT 833
134 bd Jacqmain, 1000 Bruxelles
TEL : 027215050
FAX : 027256292
infobru@royalairmaroc.com

Ce samedi, les élèves des écoles normales du Guatemala ont bloqué en différents points le trafic de la route Interamericana. Les étudiants rejettent une réforme gouvernementale.

Vers 9 heures du matin, la police s’est rendue sur les barrages pour en obtenir la levée. Au kilomètre 180 de la route (à Coxom, Totonicapán), les policiers ont tiré des gaz lacrymogènes pour disperser les étudiants qui leur ont lancé des pierres. Un élève et un parent d’élève ont été arrêtés, et deux étudiants blessés. Dans le Quetzaltenango, il y a eu des affrontements à La Esperanza et Salacajá (16 personnes ont été arrêtées). En Salcajá, les manifestants se sont armés de bâtons, de pierres et de cocktails Molotov et d’engins pyrotechniques, et ont affronté les forces de sécurité pendant environ 40 minutes. A San Pedro Sacatepequez, San Marcos, le bilan est de cinq étudiants arrêtés, cinq blessés et trois policiers blessés.

Guatemala: Affrontements policiers/étudiants

Plus de 12.000 manifestants sont descendus dans la rue samedi soir à Salonique pour protester contre les nouvelles mesures de rigueur réclamées à la Grèce par l’UE et le FMI. A l’issue de la manifestation, des affrontements ont opposé un bloc d’environ un millier de manifestant aux forces de l’ordre près de l’université, en plein centre-ville. Cible de jets de projectiles, la police a tiré des grenades lacrymogènes et assourdissantes, avant de charger les groupes de manifestants qui se sont dispersés dans le centre.

Grèce: Affrontements à Salonique

À Bogotá, plusieurs milliers d’étudiants ont manifesté jusqu’à la Plaza de Bolivar, causant des problèmes graves de la circulation. La police anti-émeute a utilisé des gaz lacrymogènes. Des vitrines de banques et de commerces ont été détruites, et selon le bilan officiel, deux policiers et un étudiant ont été blessés. C’était mardi la huitième manifestation consécutive des étudiants de Bogotá.

Colombie: Affrontements lors d’une manifestation étudiante